Avant-propos

Des Frenchies en perte de flair, en référence au french flair qui a construit la gloire du XV de France, a comme point de départ, ou d’arrivée, la défaite de l’équipe de France en quart de finale de coupe du monde en Angleterre face aux All Blacks le 17 septembre dernier sur le score de 62-13. Plus qu’une défaite, c’est un désastre, une correction, une leçon de rugby une humiliation, comme si les Blacks jouaient contre des cadets, qui secoue désormais tout le rugby français, alors qu’en 2011, la France est passée à deux doigts de la victoire en coupe du monde sur les terres néo-zélandaises, en s’inclinant seulement 8-7 face à la Nouvelle-Zélande. Le French flair craint par tous auparavant, a pris un sacré revers ces quatre dernières années.

A l'image de ce terrible quart de finale, Dan Carter écarte facilement son adversaire d'un simple raffut.
A l’image de ce terrible quart de finale, Dan Carter écarte facilement son adversaire d’un simple raffut.

Cette enquête radio, orchestrée par quatre intervenants, explique comment nous en sommes arrivés là, comment la professionnalisation a, à long terme, considérablement affaiblie le XV de France, comment la formation française n’est plus suffisante pour sortir les futurs grands joueurs, comment les clubs du top 14 ont pris le pouvoir au détriment de la sélection et comment une rupture s’est crée entre la Fédération Française de Rugby et la Ligue Professionnelle.

Aujourd’hui, la France a pris bien trop de retard sur les grandes nations du rugby même s’il est toujours au-dessus des plus petites. La Coupe du Monde l’a démontré. Notre sélection n’a pas de mal à s’imposer face à la Roumanie ou l’Italie, mais face à l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, elle ne fait pas le poids.

Ce n’est pas un simple bilan, ou un résumé de la situation, c’est une autopsie du rugby français. Je mets en avant la remise en question totale du rugby, jamais subie par un sport collectif en France, en pleine campagne électorale pour la présidence de la Fédération Française de Rugby. De son système de formation, en passant par ses infrastructures amateurs et professionnels jusqu’à sa culture de l’ovalie, la sonnette d’alarme a été tirée.

A écouter : Ma grande enquête