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Femmes de prisonnier : la double peine

Elles s’appellent Marianne, Sonia, Karine ou Véronique, elles n’ont pas le même âge et sont toutes issues de milieux différents. Leur point commun : elles ont chaque semaine un pied à l’intérieur de la prison pour rendre visite à leur conjoint.

A respectivement 21 et 35 ans, les week-end de Sonia* et Marianne* n’ont rien d’ordinaire. Kilomètres parcourus, stress des allers-retours, fouille au corps et bruit des portes métalliques sont devenus leur quotidien.

200 euros, le prix d’un week-end entre filles. Des week-end, ça fait bien longtemps que Sonia et Marianne n’en n’ont plus. 200 euros, c’est le prix moyen qu’elles dépensent par semaine pour rendre visite à leur compagnon respectif. Avec un SMIC, un loyer et des courses à payer, il leur est difficile de joindre les deux bouts à la fin du mois.

 

La prison est un combat permanent. Le premier combat est l’obtention du permis de visite.

 

“C’est une vraie bataille pour obtenir un droit de visite”. Trop souvent, après une arrestation suivie d’un mandat de dépôt, les accusés n’ont pas l’occasion de dire au revoir à leurs proches. Ces derniers doivent obtenir un permis de visite. Pour accéder au sésame, les proches doivent, entre autres, attester d’un lien de parenté avec l’accusé. Marianne a mis de longues semaines avant d’obtenir le permis de visite, n’ayant aucun document officiel attestant d’un lien de parenté existant. Mais comment faire lorsque l’on est une simple petite amie ?

Sonia, mineure à l’époque et sans lien officiel de parenté avec son compagnon, a obtenu son permis de visite au bout de 5 longs mois.

Hamburger sous leur veste ou chargeur de téléphone dissimulé, elles apportent tout ce qu’elles peuvent, en plus de leur soutien moral lors du parloir hebdomadaire.

 

Organisation, saleté et abus d’autorité. Bienvenue au parloir !

 

Si Sonia et Marianne ont accepté que leur conjoint soit en prison, elles ont du mal à accepter le parloir. Varces, Bourg en Bresse, Dijon, Saint Quentin. Durant ses 9 premières années d’incarcération, Johan* a été transféré à de nombreuses reprises. Marianne l’a suivi pendant plusieurs années. “A chaque fois je dois ré-adapter mon emploi du temps à celui de la nouvelle prison et mon budget pour tous les déplacements en trains.”

De son côté, Sonia  a eu plus de chance. Cela fait 6 ans que Simon* est à la prison de Nantes. Nantes c’est pas trop mal, les matons sont assez respectueux.”  

La prison c’est un autre monde. Chacune est différente, avec ses codes et ses matons pas toujours très agréables “on est toujours à leur merci”. “Un jour un gardien m’a dit “pour un regard de travers je peux vous retirer votre permis 3 mois”, il faut se plier aux règles et baisser les yeux”.

A partir de leur entrée en prison, les proches sont considérés au même statut que les détenus. Trajet jusqu’à la prison, appel des familles, queue pour aller au casier, queue pour passer aux portiques, puis re-attente. Une heure s’est écoulée. “C’est beaucoup d’attente et toujours l’angoisse de ne pas le revoir, car en prison on ne sait jamais ce qui peut arriver.”

“Un jour je suis arrivée et je n’ai pas pu le voir, il s’était battu la veille, il était au mitard”

“Tous les jours j’ai peur pour lui, je me demande s’il a maigri ou s’il n’a pas de problèmes.”

A la fin du parloir, c’est le même déroulement : portiques, casier puis appel. Tout ce procédé est minutieusement construit afin d’éviter aux proches d’amener aux détenus des objets interdits au sein de la prison comme les téléphones qui sont pourtant monnaie courante à l’intérieur. « On s’appelle tous les soirs ou on parle par messages. »

Quand j’ai dû annoncer à mes parents l’incarcération de mon conjoint, je me souviens surtout de ma honte.

 

Si seulement l’angoisse pouvait s’arrêter à la porte de la prison. L’appréhension, la peur, la honte, culpabilité, le regard de l’autre… Sonia les ressent tous les jours. “Je suis très gênée quand je lui envoie des mandats à la poste, on me demande souvent si c’est pour un taulard.”

 

Elle a mis 2 ans à avouer à ses parents l’incarcération de son conjoint. Ils l’ont immédiatement soutenue. Ils ont été présents pour le jugement et pour l’accompagner au parloir. Pour d’autres familles la pilule est plus difficile à avaler. Les proches de Marianne sont moins indulgents. “Tu gâches ta vie avec lui me disaient-ils. Il se sert de toi.” “ Au fur et à mesure des années, les critiques ont diminué, ils se sont faits à l’idée.”

Ce qui fait tenir ces femmes, ce sont les projets, la vie après la prison.

Un soutien sans faille ou presque.

 

Derrière les barreaux leur conjoint respectif leur promet monts et merveilles. « Quand j’ai appris qu’il était en prison, j’étais anéantie, j’ai stoppé l’école, j’ai arrêté de vivre. Mais l’amour a pris le dessus. » Aujourd’hui, Sonia n’attend qu’une chose : la sortie de Simon de prison. “On a pour projet d’aller vivre dans le sud et d’avoir des enfants.” Pour Marianne, la prison n’a pas resserré les liens, au contraire. “La vie après la prison on n’en parle pas, le fait de se voir très peu n’est jamais bon pour un couple”.

L’éloignement avec ses proches aussi que Marianne ne voit plus par manque de temps. « Ce n’est pas une vie de passer ses week-end au parloir ».

 

« Les projets c’est bien beau, mais attendre c’est compliqué. J’avais envie de vivre, de profiter, pour moi ». Beaucoup pensent à refaire leur vie comme Marianne qui, remords aux tripes a recommencé les parloirs hebdomadaires après deux ans d’absence.

 

 Des aides présentes




Plusieurs associations et communautés ont été créées pour les conjointes de prisonniers. Groupes de parole et échanges d’expériences, c’est un bon moyen pour ces femmes de parler avec d’autres qui vivent la même situation qu’elles. Ces associations permettent aussi aux femmes de comprendre des choses qui ne leur sont pas expliquées comme la semi-liberté ou encore comment correspondre par lettre avec leur conjoint. 

 

NFD (Nous Femmes de Détenues) http://associationnfd.e-monsite.com/

Soutien Écoute Prison (au sein même de la prison de Fleury Mérogis)

 

*Certains prénoms ont été changés afin de préserver l’anonymat des intervenants.

 

Johnny Hallyday : la star du rock’n roll décède brutalement

La nouvelle est tombée ce matin, Johnny Hallyday a succombé à son cancer.

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© L’Express

Celui qui a allumé le feu pendant plus d’un demi-siècle, s’est éteint dans la nuit. Il laisse derrière lui sa femme, Laëtitia Hallyday ainsi que ses quatre enfants David, Laura, Jade et Joy. Les centaines de milliers de fans de la star ont appris la terrible nouvelle.

 

Une icône du patrimoine musical français.

 

De son véritable nom Jean-Philippe Léo Smet était Agé de seulement 74 ans. Du haut de ses 55 ans de carrière et 50 albums, la star française du rock’n roll fait partie entière du patrimoine musical français. Rappelons-le, il est le célèbre interprète de la musique « Marie » vendu à 1 400 000 exemplaires ou encore « Allumer le feu ».

Une carrière variée

Précurseur du rock en France Johnny sillonne les routes à seulement 10 ans. Elevé par sa tante il a l’occasion d’interpréter un numéro dans le spectacle familial. Quelques années plus tard, il choisit d’accompagner sa cousine Desta et son mari Lee Halliday durant leurs spectacles, c’est lors de ces moments qu’il prend goût à la scène. Il prend alors le nom de « Hallyday » comme nom de scène en référence à Lee Halliday qu’il considère comme un père.

Connu à travers trois générations, le chanteur vend plus de 100 millions de disques en France durant sa carrière.

Le rockeur préféré des français n’est pas seulement chanteur il a aussi joué dans plusieurs films. Il donne la réplique à son ami Eddy Mitchell dans Salaud on t’aime et on le voit apparaître dans le film Vengeance ou encore La Panthère rose 2.

 

Une santé qui n’a cessé de n’effriter

 Alors qu’à ce jour il luttait toujours contre son cancer, on se souvient en mars 2017, le chanteur annonçait sa maladie provoquant la tristesse des fans. Après avoir fait face à de nombreux traitements, on pensait le chanteur plus fort que jamais.

Il le disait lui-même, pour lui, rien n’enlèvera la musique à Johnny pas même la maladie. Il continuait de travailler en parallèle des traitements de son cancer. Il travaillait sur l’enregistrement de son prochain album et d’une tournée pour 2018 mais son cancer a eu raison de lui.

 

Pourtant, c’est un Johnny requinqué que l’on pensait avoir retrouvé à la rentrée.

Pendant 1 mois il était aux côtés de ses amis Eddy Mitchell et Jacques Dutronc pour la tournée des Vieilles Canailles

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Jacques Dutronc et Eddy Mitchell aux côtés de Johnny Hallyday pour la tournée des Vieilles Canailles.

 

Une famille qui le soutenait

 

Il a témoigné le combat de sa maladie durant tout cet été avec la mention « fuck cancer » dans certains de ses post Twitter et Instagram tout comme sa femme, Leticia Hallyday avec laquelle il a deux enfants qui a été d’un énorme soutient pour le chanteur.

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© Photo provenant du compte Instagram de Laeticia Hallyday

Jean-Claude Camus, ancien producteur de Johnny Hallyday se confie à RTL et montre son admiration pour Laeticia :

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© Jean-Claude Camus et Johnny Hallyday

« C’est une louve. Elle se bat véritablement. Je peux dire qu’elle aime vraiment Johnny […]. »

Rappelons que c’était à grâce à la Laeticia, la dernière femme de Johnny que ce dernier s’est réconcilié avec Jean-Claude Camus.

 

« Johnny, c’était le sésame pour tout », Jean-Claude Camus.

Johnny et ses proches sont toujours restés très discret sur son état de santé. Lors de son passage à France Info, son fils David affirmait qu’il ne déclarerait rien sur l’état de son père il affirmait cependant « ça fait chaud au cœur de voir tant de gens qui me posent des questions ».

 

Un penchant pour la gente féminine

 

Johnny ne cessait de clamer que Laeticia avec qui il adopté deux petites filles (Jade et Joy) était la femme de sa vie. Pourtant, avant de la rencontrer, le rockeur a enchaîné les relations.

Sylvie Vartan, Elisabeth Etienne, Adelie Blondieau puis Laëtitia Hallyday : autant dire que la star du yéyé a enchainé les relations. Peut-être un lien avec l’abandon de sa mère ? Rappelons que le chanteur a été élevé par sa tante, il n’a repris contact avec sa mère seulement après son mariage avec Laeticia en 1996 soit lorsque Johnny était âgé de 53 ans.

 

L’année dernière, une rumeur sur la mort du chanteur avait couru provoquant sa colère. Nous rappelons à tous les fans du chanteur que la mort de Johnny Hallyday a bel et bien été confirmée aujourd’hui.

On peut d’ores et déjà y voir des messages de tristesse sur les réseaux sociaux et des rassemblements pour y déposer fleurs et autres cadeaux.

 

 

Une jeune femme publie des selfies avec ses harceleurs

Noa Jansma, une néerlandaise de 20 ans dénonce le harcèlement de rue. Du sifflement aux remarque intempestives sur le physique, les harceleurs de rue sont de plus en plus présents. Pire, ils sont de plus en plus jeunes et certains considèrent leur acte de « banal ». « Quand tu te balade dans la rue tu sais que finalement tu seras regardé comme un morceau de viande »

 

Pour dénoncer ce qu’on appelle désormais des « harceleurs de rue », la jeune femme a créé depuis un mois un compte Instagram sur lequel elle poste des selfies avec tous ses harceleurs. Elle apparait sur chaque cliché, en premier plan, avec le visage neutre. Chaque photo est légendée des remarques qu’elle a subie. Elle compte déjà plus de 32 000 abonnés, des personnes qui la soutiennent. Les clichés sont postés sur un compte nommé « dearcatcallers » à traduire par « chers harceleurs »

 

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« Ils ne sont pas du tout méfiants, détaille la jeune femme, parce qu’ils trouvent ce qu’ils font tout à fait normal. »

 

Par ces photos, cette jeune femme rentre dans la vie privée de ces hommes comme eux rentrent dans la sienne par leurs remarques intempestives.

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Après m’avoir suivi pendant 10 minutes « Fille sexy où va tu ? Je peux venir avec toi ? »                                                                                                                    © @dearcatacaller 

 

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« Je sais ce que je ferais avec toi bébé ».                                                                  © @dearcatacaller

Enfants : comment ressentent-ils le passage de la semaine à quatre jour

Depuis la décision d’Emmanuel Macron de revenir à la semaine de quatre jour, cette décision fait débat. Effectivement, il laisse le choix à chaque commune. Mais comment les enfants ressentent ce changement ? Qui mieux qu’une personne travaillant avec les enfants pour nous en parler ? Rencontre avec Ophélie Lopez, animatrice en centre de loisir.

 

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© Monkey Business / Fotolia via CIDJ

Dans votre commune, les semaines sont à 4 jours ou 4 jours et demi ?

A Saint Germain lès Corbeil, avant la réforme, les semaines étaient à 4 jours et demi (avec le mercredi matin), mais nous sommes passés à la semaine de 4 jours depuis le début de l’année.

 

Quels changements cela a-t-il eu sur les enfants ?

Les enfants sont plus concentrés sur le temps de l’école, le mercredi leur fait une coupure dans la semaine. On les sent beaucoup moins fatigués.

 

Avez-vous eu des retours de parents ? et du corps enseignant ?

 J’ai eu certains retours de professeurs, la plupart disent qu’ils sont plus reposés, plus attentifs et plus concentrés. Le mercredi leur fait une véritable pause dans la semaine.

Cette pause leur permet de faire du sport et se défouler. Avec la semaine à 4 jour et demi, les enfants allaient à l’école le matin, avaient une activité extra-scolaire l’après-midi puis enchainaient les devoirs. C’est une journée trop rythmé pour un enfant, cela fait beaucoup.

Même si la plupart des parents étaient favorables au retour de la semaine de quatre jour, certains se sont vite rendu compte que ce n’était pas une si bonne idée. Effectivement, cela les obligeait à mettre leurs enfants au centre de loisir toute la journée. Cela fait entre 17 et 20 euros par enfant soit 80 euros par enfant par mois.

 

Que pensez de l’opération classe morte du vendredi 6 octobre à Montbéliard ? (Mécontents de du non-retour à la semaine des 4 jours, les parents retirent leurs enfants de l’école ce jour) ou de ceux de la commune d’Esbarre qui ne mettent pas leurs enfants à l’école le mercredi depuis cinq semaines ?

Je peux comprendre leur mécontentement mais je ne trouve pas leur réaction appropriée. Les enfants ne sont pas coupables de cette décision. Cela les met dans un conflit où ils ne doivent pas prendre part. Je pense que les parents doivent apporter des valeurs à leurs enfants, l’école est obligatoire donc ils ne doivent pas retirer leurs enfants de l’école. De plis c’est un manque de respect vis-à-vis des professeurs qui se déplacent de près ou de loin jusqu’à leur lieu de travail et qui se retrouvent avec trois élèves dans leur classe.

 

 

Pensez-vous que c’est égal de donner aux commune le choix d’envisager le retour de la semaine à quatre jours ?

Il est vrai que cela serait mieux si c’était pareil dans chaque commune. Dans la commune de Saint Germain lès Corbeil, le maire a choisi de faire un sondage auprès des parents. Je trouve que c’est une excellente idée. Pour une fois, l’Etat laisse le choix de quelque chose, donc il faut en profiter et le sondage me semble être la meilleure solution. Très peu de personnes s’en plaignent mais ils se sont vite rendu compte que c’était un budget.

 

 

Que pensent les enfants de ce changement ?  

Il faut penser aux enfants, ce sont les principaux intéressés. Ils préfèrent les 4 jours. Certains en profitent pour dormir, d’autres sont contents car ils peuvent aller au centre. Le centre le mercredi est la seule journée dans la semaine ou ils peuvent voir les autres élèves de toutes école confondue de la commune. Aussi, pour ceux qui n’ont pas l’occasion de faire d’activité extra-scolaire, le centre leur permet de faire des activités du matin au soir.

Les Master Classes du journalisme de l’EFJ : BRUT

C’est lors des Master Classes de l’information que Roger Coste, co-fondateur de BrutTV est venu présenter son média innovant qui est la première plateforme digitale native 100% vidéo.

Créé en novembre 2016, ce sont les campagnes présidentielles américaines et françaises qui ont apportées un coup de pouce.  Quel est ce nouveau média qui, en quelques mois a concurrencé les médias traditionnels ? Qu’apporte-t-il de plus ? Présentation d’un média 100% réseaux sociaux.

Brut est exclusivement sur les réseaux sociaux et sous la forme de vidéos. On peut y voir une variation des formats de vidéo : live, entretien ou encore reportages courts.

Comment l’information est consommée

La particularité de Brut ce sont les réseaux sociaux (Twitter, Instagram, YouTube) et particulièrement Facebook qui représente 90% de son audience. Conséquence, 64% de son audience sont des -35 ans. Les +35 ans consomment majoritairement les vidéos sur Facebook. Brut s’adapte donc à son public : sujet d’actualité expliqués de manière simple avec parfois un côté divertissant et/ou l’utilisation de gif.

Le but premier de Brut est de promouvoir l’information, pas seulement des vidéos tournées mais aussi prendre des extraits d’interview car Brut a acquis des droits internationaux.

L’importance est le niveau d’engagement des personnes qui regardent les vidéos.

Pourquoi ce type de vidéo se développe de plus en plus ?

 

« Une vidéo partagée c’est une vidéo qui marche »  Roger Coste

90% des personnes consomment les vidéos sans son, sous-titré et en format carré, ce qui amène 30% de visibilité en plus.

Par ce format de vidéo, Brut propose de vrais reportages journalistiques qui sont pensés et construits par une équipe éditoriale.

La vidéo doit être attractive. Dès les trois premières seconde, le public doit comprendre le sujet. Une vidéo réussie c’est une vidéo de qualité, avec une surprise dans la vidéo ainsi qu’une fin particulièrement soignée.

Une réussite spectaculaire en moins d’un an

 Avec 600 000 followers et 600 millions de vues sur Facebook, c’est le plus gros taux d’engagement en France.

Le média est en constante évolution puisqu’il se décline sous d’autres formes : Brut US, Brut India, Brut Live ou encore Brut Nature, mais toujours avec le même format vidéo.

Brut s’est allié à So Foot, l’éditeur de So Press pour créer Brut Sport sur l’actualité sportive et des portraits de sportifs. Au programme des sports connus comme le foot mais aussi des sports moins médiatisés comme les fléchettes.

L’objectif de Brut est d’atteindre plus d’un milliard de vidéos vues dans le monde d’ici fin 2017. Un objectif trop ambitieux ? Cependant, il n’est pas impossible qu’il soit atteint durant l’année à venir.

Les Master Classes du journalisme de l’EFJ

Les Master Classes de l’information se sont déroulées ce jeudi 28 septembre dans le somptueux amphithéâtre de l’Abbé Grégoire du CNAM (Conservatoire National des Arts et Métiers). Des professionnels du journalisme se sont succédés tout au long de la journée devant les 200 étudiants de l’EFJ (Ecole du nouveau journalisme) à propos de l’innovation des médias. Chacun a pu donner sa vision du journalisme d’aujourd’hui et ses évolutions pour demain.

 Evolution des médias : en route vers l’actualité personnalisée

C’est Amaury de Rochegonde, rédacteur en chef de Stratégies qui ouvre la cérémonie. Selon lui, la publicité dans les médias privés est de plus en plus digitale, Google et Facebook sont deux des quatre richesses publicitaires.

De plus en plus, les médias appartiennent à de grandes puissances industrielles. Ces grandes puissances tentent de résister aux GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple).

Dans cette course à la vitesse, les médias veulent se distinguer, notamment auprès des moins de 25 ans qui sont difficiles à toucher en dehors des réseaux sociaux. Pour ce faire, les médias multiplient les plateformes (discover chez Snap par exemple) pour tenter de toucher autrement cette audience.

Avec l’émergence de l’intelligence artificielle, il est désormais possible de personnaliser les newsletters et ainsi proposer du contenu adapté à chacun sur le web. Même si le web a pris une place monumentale dans l’actualité, le rédacteur en chef de Stratégies conclut par cette phrase : « Ne pensez pas que le papier est mort, la question n’est pas le papier mais le propos. »

Evolution des médias : un changement négatif

Eric Scherer, directeur de la prospective de FranceTV intervient à son tour. Pour lui, l’information évolue dans un sens négatif. Aujourd’hui nous sommes confrontés à des informations dont on ignore la véracité (c’est ce que l’on appelle les fake news).

Pour lui, l’information doit revenir à des choses plus fondamentales afin de regagner la confiance du public. Il faut cesser cette course au plus rapide et faire une traçabilité de l’information pour être certain de publier quelque chose de fiable.

Il l’affirme, nous sommes à la fin des médias de masse, le public veut du sur-mesure, des informations personnalisées sur l’écran de son choix, et quand il le souhaite. Pour lui « il faut rester connecté avec son audience. » Pour ce faire, plusieurs formats sont en cours de développement : le mobile, le chatbot, le live ou encore les newsletters. Il pense qu’avec ces nouveaux outils et nouvelles techniques pour amener l’information, les médias pourront regagner la confiance du public.

Evolution des médias : un journalisme plus mobile

BFM Paris est la première chaîne de télévision nationale 100% smartphone. Elle est à la fois laboratoire et productrice d’informations au quotidien.

Alexis Delahousse, directeur de BFM Paris explique qu’avec son smartphone et un peu de matériel (stabilisateur, micro-cravate ou encore trépied), il est possible de faire des vidéos de qualité. En suivant la même logique qu’un reportage ou une interview lambda, le MoJo (Mobile Journalisme) permet au journaliste d’être plus mobile, c’est-à-dire sans être encombré d’une grosse caméra. La qualité est identique.

Il met en avant le côté pratique : « Il est par exemple plus facile de se dissimuler dans les endroits où les journalistes ne sont pas forcément bien reçus comme dans certaines manifestations »

Le fait que le MoJo se soit instauré au sein du groupe BFMTV qui lui est déjà un média d’actualité permet une instauration assez rapide et de confiance.

Le journalisme ne cesse d’évoluer. Aujourd’hui, un simple smartphone nous permet de faire de véritables reportages. Quel sera le journalisme de demain ?  Le concept de « citoyen journaliste » s’impose de plus en plus, c’est une des causes des « fake news ».  Va-t-on vers la fin du métier de journaliste ? Réponse dans quelques années.

L’Organisation internationale de la francophonie relance une commission cinéma et finance six nouveaux projets

Article réalisé dans le cadre de mon stage de 1ère année au sein de ParisMontréal.

Le 19 mai, le film La belle et la meute de Kahouter Ben Hania secoue le Festival de Cannes et est retenu dans la catégorie « un certain regard ». La réalisatrice doit beaucoup à l’OIF qui l’a aidé au financement de son film dans le cadre de la commission cinéma en mai 2015. Un autre film financé par l’OIF est également présent au festival de Cannes : Maki’la de Machérie Ekwa dans la table ronde « Jeune Talent ». L’OIF détecteur de talents ? Selon quels critères les films sont choisis ? Explications. 

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Lors de la dernière commission cinéma au début du mois de mai, le Fonds d’aide de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) décide de soutenir 6 films de fiction d’Afrique et d’Océanie. Avec une enveloppe annuelle de près d’un million d’euros, les critères pour être retenu sont certainement complexes. Tout comme le choix des films.

L’OIF en quelques mots

«On essaie de soutenir des projets novateurs pour faire un peu progresser les standards de la production. Au-delà de ce que les pays eux-mêmes peuvent faire.» Pierre Barrot, responsable de projet de coopération

La commission cinéma de l’OIF, auparavant Fonds francophone de production audiovisuelle du Sud, existe depuis presque 30 ans. La commission cinéma est un vieux projet de l’OIF, au début des années 1990 qui correspond à la période de la fin des partis uniques, la démocratisation, le développement des télévisions d’Afrique francophone et la libéralisation de l’audiovisuel. L’OIF aide les sociétés de production ; ce Fonds est international et fonctionne avec des commissions professionnelles de trois ou quatre continents qui se réunissent deux fois par an. L’OIF aide des émissions d’actualité et des programmes de « stock », c’est-à-dire des documentaires et de la fiction. L’organisation apporte une aide complémentaire, qui permet aux projets de circuler sur plusieurs continents, notamment avec un programme portant sur le doublage de fictions africaines.

Les critères de sélection

«Les émissions où l’image est mal éclairée, avec des sauts d’image, des plans qui ont été mal montés, des sons saturés : cela ne passe pas avec une diffusion de ce type.»

Pierre Barrot, responsable de projet de coopération

Avec un million d’euros de budget (la moitié pour l’audiovisuel et l’autre partie pour le cinéma), l’OIF ne doit pas se tromper lors du choix des projets.   Les qualités techniques et artistiques sont les éléments les plus important lors de la sélection. Il faut que la qualité de l’image, du son et du signal envoyé soient très bons. La qualité artistique, l’originalité, l’esthétique et la qualité de l’histoire sont aussi des éléments à prendre en compte.

La répartition du budget

«Certains producteurs peuvent être très gourmands alors qu’ils peuvent faire leur production avec moins d’argent.»

Pierre Barrot, responsable de projet de coopération

Chaque producteur a un plan de financement. Afin de couvrir ses frais, il va en demander une partie à l’OIF. C’est rare qu’un producteur arrive à réunir la totalité du budget qu’il espère mais en général, l’organisation fait en sorte de donner un montant qui est proportionnel voire plus élevé aux productions coûteuses, et essaye d’estimer si la production du producteur est réaliste ou pas.

Une nouvelle stratégie

«L’objectif est de donner plus d’argent à des projets de très bonne qualité qu’on estime très intéressants, originaux, audacieux, auxquels on peut vraiment donner un coup de pouce.»

Pierre Barrot, responsable de projet de coopération

L’OIF adopte une nouvelle stratégie. L’organisation choisit d’aider dix à 12 projets contre 25 habituellement, soit presque deux fois moins, mais elle a augmenté son budget global de financement.

Un projet touchant

«Il y a un réel talent à développer et là un coup de pouce est donné pour un film qui a été fait sans rien.»

Pierre Barrot, responsable de projet de coopération

Certains projets sont particuliers, comme celui de Machérie Ekwa Bahango. Jeune femme de 23 ans, qui rêvait de cinéma, elle commence à tourner un film sur un enfant de la rue avec très peu de moyens. Elle est repérée par un distributeur de programme de télévision et, de contacts en contacts, l’OIF a reçu une demande pour financer le montage. Les les membres de la commission sans exception sont tout de suite séduits par les images. De plus, ils sont touchés par la jeune productrice autodidacte, qui a tout appris par elle-même sur internet et dans des livres.

ETUDIANTS VS JOURNALISTES : LE DEBAT SUR L’ELECTION PRESIDENTIELLE

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A 48h du premier de tour de l’élection présidentielle, un débat s’est déroulé au 3 quai de grenelles. Un débat opposant des élèves, votant pour la première fois, à deux journalistes de renommée nationale : David Pujadas et Jean Michel Apathie.                                                                   Au programme : traitement des affaires politiques, temps de parole et sondage.

 

Les sondages, influenceurs de l’opinion publique ?

En cette période d’élection présidentielle, les sondages sont au cœur de l’actualité. Influence de l’opinion publique, interdiction, les médias abusent – ils des sondages ? Explication.

Interdire les sondages ou bien tester une présidentielle sans sondage n’est pas la solution, des institutions privées pourraient toujours en créer. C’est 80 ans d’existence pour les sondages et ils ont un véritable rôle, ils permettent de comprendre ce que veut l’opinion publique. Ce n’est certes pas un outil certain mais les sondeurs permettent de confronter l’opinion publique face à une question donnée. C’est ensuite le rôle du citoyen de faire son choix et son tri des médias. Se priver des sondages est une chose absurde, c’est se priver d’un outil d’information et de modernisation. La critique des sondages est de plus en plus récurrente. Les sondages relèvent de la science, c’est pourquoi nous pouvons faire face à des résultats différents dans plusieurs sondages pour un même sujet, les sondages essayent de reconstituer la vérité de l’information. Il faut savoir que ce sont parfois les candidats eux – même qui commandent les sondages à des institutions privées, et en fonction de la nature des personnes interviewés (l’âge, la religion, le patrimoine, etc..), les résultats peuvent très différents.

« Un sondage n’est pas une prévision du vote mais une photographie de ce que cela pourrait être à l’instant T ». Jean Michel Apathie

C’est pourquoi le lecteur se doit d’avoir un sens critique. Chacun peut donner des intentions de vote et ensuite changer d’opinion. Prenons l’exemple de la présidentielle de 2002, Lionel Jospin est de sondage voire promut à être président. Il ne passera pas le second tour. C’est pourquoi, c’est le rôle des lecteurs d’avoir un sens critique et de prendre de la distance avec le sondage.

 

Le traitement médiatique des affaires politique et du temps de parole

Durant presque la totalité de la campagne présidentielle, une problématique s’est posée : comment un cadeau de costume prend -il plus de place qu’un programme politique ? Les affaire politiques servent – elles à quelque chose ? Réponses.

Il est vrai que le cadeau de costume a énormément fait parler. Seulement, les fonds de programme de chaque candidat ont été évoqués, et globalement, chaque citoyen a des notions des programmes des 5 candidats favoris.

Les favoris et le temps de parole font eux aussi débat. Le problème est le suivant : la quantité de candidats à l’élection présidentielle. Cela fût prouvé en 2002, lors du premier tour de l’élection présidentielle, 16 candidats étaient alors en lice, et près de 30% d’abstention a été relevé lors e ce premier tour.

Concernant le Penelope Gates, il aurait été anormal de ne pas évoquer l’affaire. Cela reflète la personnalité de l’homme politique, et aide le lecteur à se faire une idée beaucoup plus précise du candidat, et ce, sans tabous. Ce n’est pas le rôle des médias de ménager les affaires politique, leur rôle est de démontrer les faits à un public donné. Les affaires sont obligées d’être évoquées et ce même sur les temps de parole. Que cela soit positif ou négatif pour le candidat, cela permet au citoyen de se forger une opinion sur un candidat donné.

Jessica Mohammedi

Ces journées mondiales qui sont inconnues du grand public

Aujourd’hui on compte 309 journées mondiales, ainsi il y en a une pour presque chaque jour de l’année. Des plus connues aux plus inconnues en passant par les plus farfelues.                                                         Quelques mots d’histoire. La première journée mondiale, celle des droits de l’homme fût instituée le 10 décembre 1950. 2 ans auparavant jour pour jour, la déclaration universelle des droits l’homme est adopté.

Toutes les journées mondiales et internationales sont établies par l’ONU. Chaque journée est dédiée à un thème particulier afin d’attirer l’attention. L’idée n’est pas stupide bien au contraire. Pour autant, certains thèmes le sont. Voici une liste, non exhaustive, de journées dont on n’entend pas assez parler ou bien d’autres insensées venues trouver leur place.

Ces journées qui ne sont pas respectées mais dont l’expérience serait intéressante :

  • 6 février : Journée mondiale sans téléphone portable
  • 22 septembre : journée mondiale sans voiture

Ces journées qui devaient être appliquées tous les jours :

  • 8 mars : journée mondiale de la femme
  • 24 mars : journée mondiale de la courtoise
  • 28 avril : journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail

Ces journées absurdes :

  • 18 mai : journée mondiale du pied
  • 19 novembre : journée mondiale des toilettes
  • 20 septembre : journée mondiale de la prostate

Ces journées intéressantes mais qui ne changeront malheureusement rien :

  • 2 avril : journée mondiale de la sensibilisation à l’autisme
  • 10 septembre : journée mondiale de la prévention suicide

 

Manuel Valls : Candidature annoncée, démission dans la foulée et programme présidentiel.

 

Quatre jours seulement après la décision de François Hollande de ne pas renouveler son mandat, Manuel Valls, l’actuel premier ministre, déclare ce lundi à 18h30 : « Je suis candidat à la présidence de la république. »

C’est depuis Evry, « ma ville » comme il aime le dire, qu’il annonce sa décision. Sa démission, elle, sera rendue, mardi matin au gouvernement. Il exprime quelques mots pour Hollande, la fierté qu’il ressent pour lui et pour la décision qu’il a choisi de prendre.

Quelles chances pour Manuel Valls ? Retenons tout de même qu’il obtint 5,6% des voix au primaire de 2011. Une chose est sûre, suite au mandat de Hollande, les français sont loin de laisser la gauche au pouvoir cinq ans de plus. Lutte contre la menace terroriste, réchauffement climatique, effet néfaste de la mondialisation, affaiblissement de l’Europe : les objectifs de Valls sont clair.

Sa candidature ? « Celle de la réconciliation ». Manuel Valls s’attaque directement à Fillion et sans scrupule, accuse le programme présidentiel de son ennemi. Valls fait appel à tous les français, partisans de gauche mais pas seulement. Ceux qui sont contre la montée au pouvoir de la droite et de l’extrême droite, ceux qui sont pour « la France libre ». Effectivement, il refuse que les français vivent le même traumatisme qu’ils ont vécu en 2002. Il annonce vouloir se battre « contre la droite, son programme et ses vieilles recettes des années 80 ».

 

« Faire gagner tout ce qui nous rassemble ». Slogan de Valls pour les élections 2017.

Quelques points de son programme électoral sont d’ailleurs dévoilés. Santé, fonctionnaire, professeurs, police, retraités, pauvreté, ségrégation, racisme : il veut « recréer l’unité ».

 

« Il a toujours fait ce qu’il a dit et il a toujours tenu ses promesses, depuis son arrivée dans la commune jusqu’à son entrée au gouvernement. » Geneviève, 48 ans, habitante d’Evry depuis 26 ans.

Les Evryens ne sont pas peu nombreux à s’être déplacés à l’hôtel de ville pour soutenir leur ancien maire et député.

« Les sondages ne veulent rien dire, regardez les élections Américaines, personne ne se doutait que Trump allait être élu. Alors je crois que Valls passera les primaires ainsi que les présidentielles. »

« Je suis parmi les Evryens qui ont soutenu Valls depuis son arrivée à Evry » Soulaï, 43 ans, habitant d’Evry depuis 23 ans.

« Je suis une militante et je soutiens Valls car il accompagne les citoyens et les écoute. » Geneviève, 48 ans, habitante d’Evry depuis 26 ans.