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Choisy tout feu tout flamme à Chaville

capture-decran-2017-10-10-a-14-29-41Ce weekend avait lieu le 5ème tournoi de Chaville. Pour ce premier tournoi de la saison 2017-2018, la team Choisy a frappé fort. Et ce, dans tous les tableaux.

A gauche, Lualna et Laura
A gauche, Lualna et Laura

Les double dames en force. Laura Erinmez et notre nouvelle arrivée Lou Pierre-Justin se hissent à la deuxième place du podium en DD R5. Laura avait terminé la saison dernière sur de très bons résultats. Elle est passé R5 en DD en fin d’année. Quant à Lualna, après 4 ans de repos suite à une blessure, elle compte bien revenir dans la compétition. Elle annonce d’ailleurs la couleur puisqu’elle gagne tous ses matchs en deux sets mais s’arrête malheureusement en demi-finale du SD R6. Une autre paire de double dame à brillé à Chaville. Ju Dprs et Marine Usse, nouvelle arrivante à U S Créteil Badminton, sont allées jusqu’en demi-finale du DD R4. Une combinaison qui promet puisque la paire sera reformée au tournoi de Choisy.

A droite, Julien et Tanguy
A droite, Julien et Tanguy

Quant aux doubles masculins, ils ont aussi fait parler d’eux. Julien Thibault et Tanguy Hamoniaux gagnent le tournoi en DH R4. Fraîchement arrivé de Badminton Sucy En Brie et attendu depuis longtemps, Tanguy passe les quarts de finale en gagnant en trois sets contre Vincent Meyer. Mais finit par s’incliner en demi du SH R4. Luigi Perra, ancien joueur de Avanti Badminton 13, accompagné de Thasprakash Annamale d’ IMBC92 – Issy les Moulineaux Badminton Club 92, gagne son premier match de poule. Ce qui ne suffira pas pour atteindre les demi-finales puisque la paire s’incline en trois sets lors du deuxième match de poule. Et notre dernier nouveau Adriien Delabatte, perd ses matchs en SH R6 et en DH R6 avec un de ses anciens camarade d’Irvy-sur-Seine, David Pochon.

A gauche, Julien et Julie
A gauche, Julien et Julie

Enfin, la paire mythique de mixte Julien Thibault et Ju Dprs, arrive difficilement en deuxième place du tableau. Ils terminent donc finalistes du mixte R4. Un weekend victorieux pour la majorité tant sur les terrain que concernant l’organisation des compétitions. Puisque Nezha Goundizet Laeti Cld ont obtenu leur SOC haut la main. Tous sont attendus lors du tournoi de Choisy-le-Roi les 21 et 22 octobre pour remettre leurs titres en jeu.

Quelques liens vers mes travaux

Lors de mon stage j’ai publié plusieurs article sur le site web de Liaisons Sociales Magazine. Mes articles sont axés sur les syndicats et la gestion managériale. Néanmoins j’ai écris sur des sujets moins entrepreneuriaux comme les retraites. J’ai aussi eu la chance de réaliser deux infographies pour le print d’Entreprises et Carrières, un hebdomadaire du même groupe que notre mensuel.

Mon premier article porte sur une nouvelle application de gestion managériale qu’utilise le groupe Etam :

Le Hub à la rescousse des managers d’Etam

Suite à l’élection d’Emmanuel Macron, j’ai fais un tour d’horizon des réactions syndicales et patronales :

Emmanuel Macron fait réagir les acteurs sociaux 

Le DREES a publié son étude annuelle sur la situation des retraités en France. Un constat alarmant en a été fait :

Moins de nouveaux retraités chaque année

Les inspecteurs du Travail profitent de l’élection présidentielle pour se faire entendre :

Les inspecteurs du Travail manifestent contre les réformes en cours 

Toujours à la suite de l’élection de Macron, la nomination de la nouvelle ministre du Travail a fait du bruit chez les syndicats des inspecteurs du Travail :

La ministre du Travail refuse de rencontrer ses troupes

Les conditions de travail tiennent à coeur Liaisons Sociales Magazine. Les dernières études mettent en relief des inégalités hommes-femmes toujours aussi importantes :

Un bilan en demi-teintes pour la parité en entreprises

Mais aussi des inégalités de travail spectaculaires entre cadres et ouvriers :

Les contraintes de travail s’accentuent 

Voici deux infographies que j’ai réalisé sur les tâches des recruteurs ainsi que leurs rémunérations :

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Sondages et politique, un ménage voué à l’échec

Jean-Michel Apathie et David Pujadas étaient les invités de Christine Kelly la veille du vote au premier tour des élections présidentielles afin de débattre sur la gestion de ces élections par les médias. Mais le débat s’est rapidement tourné vers la question des sondages et leur influence sur la campagne présidentielle. 

Crédits : Stanislas Verjus et Jérémy Vezin-Larquet
Crédits : Stanislas Verjus et Jérémy Vezin-Larquet

Sondages et campagne présidentielle ne font pas forcément bon ménage. Peu avant le clôture de la campagne présidentielle du premier tour, David Pujadas (journaliste, présentateur télé) et Jean-Michel Apathie (journaliste politique) ont pris la parole lors d’un débat organisé par l’EFJ et l’EFAP. Etudiants, journalistes ou professionnels des médias, tous étaient présents pour questionner les intervenants sur le traitement des élections présidentielles par les médias. La problématique des sondages est restée omniprésente malgré les quatre thématiques proposées : le traitement médiatique des « affaires », l’influence des réseaux sociaux dans une campagne électorale et le temps de parole. Christine Kelly (ex-membre du CSAn journaliste) était aussi de la partie, en tant que médiatrice entre les deux journalistes et quelques 500 participants. David Pujadas, récemment animateur de l’Emission Politique, maintient qu’il faut garder une certaine distance avec les sondages. Il regrette que le commentaire de ces outils par les journalistes et les médias en général, fasse de l’ombre à l’explication des programmes politiques. Il enchaîne en expliquant que l’intérêt du commentaire des sondages est de marquer les grandes évolutions de l’opinion. Non pas de commenter chaque changements peu significatifs des résultats. Cette réponse intervient alors qu’un étudiant en journalisme ait demandé si arrêter les sondages un mois avant l’élection pourrait être une solution à leur influence sur les votants. Jean-Michel Apathie, lui, préfère voir les sondages comme des moyens de projeter la fragmentation d’une opinion publique. Il affirme ensuite que « nous ne vivrions pas mieux la démocratie sans les sondages ».

Une source d’opinion insatiable 

Crédits : RTBF.be
Crédits : RTBF.be

Les sondages sont souvent considérés comme parole d’évangile. Alors qu’il prédisent des résultats parfois erronés, beaucoup comptent encore sur eux pour les aider à faire leurs choix de vote. Les résultats de ces sondages, notamment lors de campagnes politiques, peuvent varier. La cause ? Christine Kelly, qui commande fréquemment des sondages pour son association K d’urgences, rappelle que la réponse à une question donnée lors d’un sondage est construite de façon à avoir une réponse attendue. Les termes de la questions sont des plus importants. Il faut donc regarder la question elle-même et non pas se focaliser sur la ou les réponses. Le citoyen devrait avoir un regard critique et ne pas se contenter de lire ou d’écouter les réponses des sondages et ainsi voter pour le candidat qui se démarque après résultats. Voilà une thèse qu’a soutenu en filigrane David Pujadas lors de ce débat. Les sondages seront toujours une source d’opinion intarissable car les personnages politiques cherchent habituellement à connaître leur public et ainsi adapter leurs programmes afin de toucher un maximum de votants. Les sondages peuvent alors apparaître comme des outils de manipulation de la population. Jean-Michel Apathie clôture ce discours sur un conseil : « ne soyez plus méfiants, on ne construit pas le futur sur la méfiance ». Un conseil que reprend à sa manière David Pujadas en nous invitant à ne pas s’abaisser à la paresse et au conformisme que certains médias nous infligent.

Si vous avez manqué le débat retrouvez le ci-dessous :

Algorithmes au service de l’amour

Algorithmes au service de l’amour  

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Les algorithmes sont aujourd’hui, parties intégrantes de nos vies sociales ou encore professionnelles. Ils nous aident de plus en plus à trouver l’amour. Il existe plus de 9 millions d’utilisateurs des services de rencontre en ligne. Meetic reste leader du marché avec 800 000 utilisateurs en 2015. Comment ces algorithmes ont pris la place du destin dans nos relations amoureuses ? La magie de la rencontre amoureuse opère t-elle autant lorsque l’on rencontre quelqu’un via internet ? 

Contrairement aux idées reçues, les algorithmes jouent les entremetteurs depuis l’invention de l’internet. Dès 1960, des logiciels ont été créées dans l’optique de créer des rencontres. D’abord au travers  d’internet puis, dans le monde réel. En France, c’est avec le minitel, en 1980, que le phénomène se met en place. Il prendra une ampleur mondiale à partir de 1993. Grâce au premier site dédié à la rencontre de l’autre : match.com (aujourd’hui devenu Meetic). Dans un monde où la culture numérique est omniprésente, le rapport à l’amour et à l’utilisation de ces algorithmes pour le trouver est différent en fonction de nos rapports à cette culture. Nous n’utilisons pas tous les mêmes réseaux sociaux.

Un jeune qui utilise beaucoup Snapchat se tourne vers des applications du type Tinder ou Fruitz. Des applications qui vont droit au but sur le type de relation recherchée. Leur interface dynamique et adaptée à un temps d’utilisation court, permet aux jeunes d’y naviguer dès qu’ils en ont l’occasion.

De plus, ces applications utilisent des moyens différents pour réunir les profils correspondants. Géolocalisation, amis Facebook en commun ou encore communautarisme, le public reste complètement hétéroclite. Les adeptes de Facebook vont plus facilement vers des applications du type Hinge. Ceux qui recherchent une personne de la même religion ou culture se tournent plutôt vers des sites comme Mektoub (rencontres entre Musulmans) ou bien JDream (rencontres entre Juifs).

Amour, magie et algorithmes 

Ces algorithmes peuvent parfois casser les topoi de l’amour trouvé par hasard au premier regard ou encore de l’unicité de l’être aimé. Ce n’est pas sans compter sur les calculs mis en place afin de faire matcher les profils entre eux. Et ce, parmi les millions d’utilisateurs de l’interface. L’algorithme prend la place du hasard et de l’entremetteur. Il ne sert qu’à mener l’internaute sur la voie de l’âme-soeur. Le site OkCupid propose même des « Blind dates ». En français, rendez-vous à l’aveugle. L’algorithme propose, au hasard, un profil souvent différent des critères de recherche préalablement établis par l’utilisateur. Le tout n’est pas de rencontrer quelqu’un mais bien de garder le contact. La simple rencontre sur internet n’est donc, plus toujours la préoccupation des fabricants  d’amour sur le web. La suite du rendez-vous galant peut être commandée par les algorithmes. Quesaco ? Les applications de rencontre s’occupent de faire matcher des utilisateurs avec des profils et hobbies compatibles. Certaines applications vont plus loin. Coffee Meets Bagel propose deux nouvelles innovations. La première, Mixtape, utilise Spotify, et crée ainsi une playlist que  les utilisateurs partagent. Ceci permet d’entamer la discussion lors d’un premier rendez-vous. La seconde innovation, DateSpots, utilise Yelp pour choisir un point de rencontre et ainsi décider plus rapidement de l’ambiance d’un rendez-vous personnalisé.

L’application Wizzluck permet aussi de briser la glace plus facilement avec une interface de type « réalité augmentée » , le wizz. Après avoir rencontré quelqu’un en vrai qui nous plaît, nous pouvons le retrouver sur l’application. Le « Shake » est l’outil permettant d’envoyer une phrase aléatoire à son interlocuteur. Cet algorithme est parfait pour les plus timides d’entre nous.

Quand les algorithmes changent nos comportements

Ces algorithmes ont plus de place dans nos rapports aux relations amoureuses débutées sur internet que nous le pensons. Nos comportements sont souvent influencés par ceux-ci. Par exemple, certains se basent sur l’idée de l’amour au sens romantique et gnangnan où nous l’entendons. Les profils analysés et mis en relation sont calqués sur cette logique. Les utilisateurs vont ensuite tout faire pour que leur comportement soit singé sur celui programmé. Dans le but d’avoir le plus de chances de trouver une âme-soeur potentielle.  Ce processus opère de façon tout à fait inconsciente. Il en  va de même pour les applications à but moins sérieuses comme Down. Lorsque l’on s’inscrit sur des applications qui promettent des relations sans lendemain, mais que nous ne sommes pas forcément décidés à cela, notre comportement est susceptible de changer du tout au tout.
capture-decran-2017-04-27-a-14-21-01Prenons PageRank. Cet outil de Google permet de classifier des sites ou des contenus. Les utilisateurs optimisent au mieux leurs contenus et titres, sur les critères de Google, pour apparaître le plus en haut possible du classement. Ils changent donc leur comportement en fonction de Google afin d’avoir un meilleur résultat. Le même phénomène est visible pour ceux qui utilisent ces applications de rencontre. Attention, donc, à rester vigilants face à ces algorithmes prometteurs d’amour mais qui peuvent profondément nous changer. Avis à tous les friands de ces applications et sites internet, dirigez-vous correctement vers les interfaces qui vous corresponde. Pas de panique, tout de même. L’amour, ou du moins le semblant de sentiment amoureux promis par internet, peut être apprivoisé grâce à ces cupidons informatiques.

 

 

Philip K. Dick, médium de la science-fiction

L’auteur de science-fiction, Philip K. Dick est un ponte dans le monde de la littérature. Souvent dénigrés, ces auteurs sont pourtant de fins oracles. Grâce à leurs écrits, toute une culture numérique se met en place et prédit même parfois l’avenir. Philip K. Dick est connu pour ce caractère de médium qui lui colle à la peau. En quoi et pourquoi cet écrivain a-t-il anticipé notre monde ? Explications.

les-monde-de-philip-k-dick-photo-docPassionné, fou, avant-gardiste. Des termes qui décrivent Philip K. Dick (1928-1982). Cet écrivain du XXème siècle est aujourd’hui un modèle pour beaucoup. Cinéastes, auteurs, écrivains de bande dessinée ou encore développeurs de jeux vidéo, K. Dick est intemporel et ses œuvres continuent d’inspirer. En poussant ses descriptions et son imagination à l’extrême, Philip K. Dick a créé un monde fictif dans lequel nous vivons réellement aujourd’hui. Cet anticipation est due à un caractère déroutant expliqué dans Les mondes de Philip K. Dick de Ariel Kyrou diffusé sur Arte en mars 2016 mais aussi à sa manière d’écrire qui a largement influencé ses œuvres. « Je percevais un monde métaphysique » (Philip K. Dick), voilà comment cerner l’écrivain. Eloigné des autres, Philip K. Dick vit dans sa tête, il se crée un autre monde qu’il retranscrit dans ses livres. Une sorte d’agoraphobie exagérée bénéfique et productive. Il est « à la fois dépressif et ultracréatif » souligne Barry Spatz son psychologue. Son agoraphobie se sent dans Le retour du refoulé (1965). Il y dépeint un personnage principal pour lequel la réalité est un vrai problème. De nombreux films et livres vont reprendre ce thème de la solitude et de la peur de l’autre. Le mur invisible (2013) de Julian Roman Pölsler est un des nombreux films qui traitent de la solitude. Dans ce long métrage, le personnage principal est coupé du monde extérieur par une barrière invisible et décide d’organiser sa vie auprès d’animaux. K. Dick restera toute sa vie enfermé la plupart de son temps chez lui en compagnie de sa femme.

philip-k-dick-real-humansL’origine de l’anticipation de Philip K. Dick sur notre monde doit remonter à son enfance. Déjà, les automates étaient la pièce maîtresse de sa pensée. Lorsqu’il était à l’école, il soupçonnait un de ses enseignant d’être un automate. Une anecdote qu’il va tisser jusqu’à la sortie de son roman, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? (1968). « Philip est comme un Rubiks’ Cube, on ne fait que retourner les faces » explique son psychologue. L’auteur ne finit pas d’avoir de l’imagination. Il va même jusqu’à inventer des androïdes ressemblants à des humains. Ridley Scott reprend Philip K. Dick dans Blade Runner en 2015 et remet au goût du jour des questions métaphysiques posées par les hommes de tous temps. Qui suis-je ? Qu’est-ce qui fait de moi un homme ? Philip K. Dick répond : « c’est là dans le cerveau que nous sommes hommes ». La série Real Humans diffusée sur Arte se rapproche aussi de l’œuvre de Philip K. Dick. Encore une preuve de l’influence de l’auteur de science-fiction des décennies après sa mort. Le caractère technocritique de K. Dick présent dans Les androïdes rêvent-ils de moutons ? inspire de grands films comme Matrix ou encore Terminator qui sont la base de la culture aujourd’hui. L’anticipation des robots par K. Dick est flagrante. Des simples jeux pour enfants, en passant par le robot ménager ou encore l’arme de guerre massive, les automates sont à notre portée et s’installent de plus en plus chez nous. De quoi faire réfléchir.

« Philip ne fait pas toujours la différence entre veille et réalité »

batman-philip-k-dickLes prédictions de Philip K. Dick sur notre monde ou « prémonitions » comme les nomme sa femme, sont flagrantes dans ses œuvres en elles-mêmes. Grâce à son caractère et au fait que « Philip ne [fasse] pas toujours la différence entre veille et réalité » (Barry Spatz), que ses œuvres sont des visions de notre monde. Minority Report est une adaptation cinématographique directe de la nouvelle de Philip K. Dick The minority report (1956). Dans ce film, le gouvernement dispose de mutants pour empêcher les crimes de se commettre grâce à des prémonitions. Aux Etats-Unis, les policiers testent un logiciel qui permet de prévoir les crimes dans certains quartiers. La société Predpol qui gère ce système se base sur les dépôts de plaintes d’un quartier et l’algorithme effectue des statistiques. Ce système de police prédictive fait, bien sûr, écho à The Minority Report. Ubic (1966) est un roman qui prédit l’intelligence artificielle. Et oui, le génie de Philip K. Dick ne semble pas s’arrêter. Dans cette œuvre, le personnage central paie et parle à sa maison pour pouvoir y entrer. Aujourd’hui, les digicodes et badges électroniques sont partout. C’est « l’internet of things » (Ariel Kyrou), l’internet des objets. Les fonctionnalités technologiques sont adaptées aux objets du quotidien. Le monde K. Dick proposé par K. Dick dans Ubic, est à déjà là. IBM innove avec Watson. (http://bit.ly/2hf27ON) Un système informatique en interaction avec l’homme. Un outil d’intelligence artificielle créé pour augmenter l’intelligence de l’homme, « nous créons une véritable combinaison entre l’être humain et la machine » affirme Jean-Philippe Desbiolles, vice-président d’IBM Watson Group. Cette intelligence artificielle pensée par K. Dick se retrouve dans tout le virtuel que nous consultons. Y compris dans les dessins animés pour enfants. Dans l’épisode de Batman, cœur d’acier, Hardoc est un superordinateur menaçant la ville de Gotham City. Big Brother est encore là !

li-fi-philip-k-dickEnfin, La sortie mène à l’intérieur (1979) et une des prédictions les plus spectaculaires de Philip K. Dick. Cette nouvelle présage la transmission de données à la vitesse de la lumière. Chose impensable à réaliser dans les années 80’. Mais réalisable au XXIème siècle. C’est ce que la société Lucibel tend à nous prouver. Grâce à la Li-Fi (Light Fidelity), le haut débit va fonctionner à l’aide de LED (http://bit.ly/2d7n1MD ). Génial non ? Les utilisateurs, avec leurs ordinateurs ou smartphones, se placent sous la lumière et profitent de l’internet à haut débit. Passer de 10 Mbit/s à 42,5 Mbit/s est tout de même un avancement technologique considérable. Mais il faut attendre 2019 pour que ce bijou de technologie soit accessible au grand public, que les prédictions de Philip K. Dick se concrétisent et encore un bon bout de temps pour voir la transmission de données à la vitesse de la lumière. Influencer le monde vaste et dense de la culture n’est pas chose aisée mais Philip K. Dick l’a fait, malgré lui. Ses prédictions inspirent bon nombre d’œuvres et se réalisent au fur et à mesure du temps. Médium ou simplement torturé et habité par ses personnages, Philip K. Dick n’en reste pas moins un des auteurs les plus influents de la science-fiction et « si vous perceviez le monde comme il le percevait, ne seriez-vous pas fou ? » (Biographe de l’écrivain).

Sources : les inrocks / replay-documentaire / allociné /latourdesheros.com/ futura-sciences

Renée Levi ou l’art d’être déroutante

drawingnowparis.com
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Renée Levi, artiste peintre contemporaine du XXIème siècle est connue dans le monde entier pour ses installations dans des lieux insolites. Mais aussi pour sa réappropriation de l’espace très particulier. Cette artiste tire son inspiration de son compagnon de toujours Marcel Schmidt. Rendu déroutant du fruit de ce partenariat. Portrait.

Comme les deux doigts de la main, l’artiste peintre Renée Levi et son acolyte Marcel Schmidt sont inséparables. Véritable source d’inspiration, Marcel est indispensable aux créations de Renée. « Mon travail ne serait pas aussi puissant si tu n’existais pas » lui avoue l’artiste contemporaine. Elle revient toujours vers son ami et compagnon artistique. Chacune de ses toiles de la création jusqu’à la réalisation passe par Marcel, « sans [lui] il n’y aurait pas de Renée Levi en tant qu’artiste ». Une complicité qui se ressent dans l’art de Renée. Comment une aussi petite femme peut-elle créer d’aussi grandes choses ? Tout le monde a besoin d’une bonne étoile. « Je suis Renée et toi tu es Levi », Renée a trouvé la sienne en Marcel.

« La toile est dans l’espace »

Puissantes et vibrantes. Voilà comment décrire les toiles et les installations de Renée Levi. Motifs à répétition sur fond de murs blancs. A la fois hypnotisants, relaxants et intriguants. Un sentiment étrange nous enivre lors de ses expositions. Confronté à l’immensité dans un espace aussi petit qu’un salon, laisse le visiteur perplexe. Le but de l’art de Levi est de « faire des choses grandes qui donnent une autre énergie au spectateur ». L’amateur d’art, alors désemparé devant ces toiles va devoir trouver la force, la confiance et l’énergie que Renée tente de faire passer au travers de son art. L’espace et les lieux ne sont pas simplement des endroits mornes et sans intérêts pour l’artiste peintre. Elle se réapproprie l’espace d’ordinaire dénigré et le magnifie à sa façon. Parfois complexe à comprendre, ses toiles rendent compte de mouvements monochromes. Très colorés peints sur des pans de murs entiers ou sur toiles. L’espace en lui-même est un matériau. Après un premier franc coup de pinceau, la peintre se concentre et met en forme son art. « La toile est dans l’espace », le visiteur de l’exposition devient alors spectateur. Comme devant un écran, il observe la peinture-installation ou peinture-photo de Renée Levi. Il se retrouve ainsi projeté dans un lieu où la toile n’est plus celle d’internet mais quelque chose de bien réel. Renée Levi tente de faire prendre conscience, avec ses toiles, que le monde n’est pas celui d’internet mais celui du toucher, du réel, du grand que l’on peut admirer. L’espace public est réinventé et le spectateur saisit son corps dans cet espace. Renée Levi est constamment à la recherche de lieux différents. Hôpitaux, écoles, magasins, elle se renouvelle le plus souvent possible car « ce qui est essentiel, c’est d’avoir toujours de nouveaux lieux, c’est ce qu’il y a de plus beau ». Elle ne cherche pas à retranscrire égoïstement son intérieur ou des tourments qu’elle tente de chasser comme la plupart des artistes. Le plus simplement possible, autour d’un café, assise sur une table, elle ouvre son cœur, son art.

Zingaro, un contemporain à Montmartre

Astolfo Zingaro est un des seuls artistes contemporains à Montmartre. Alors que l’impressionnisme est l’essence romantique chérie des touristes à Paris, Zingaro a su y imposer l’art contemporain. Entre difficulté de s’affirmer et fierté d’avoir réussi à relever ce défi, le peintre autodidacte se livre sans langue de bois.

Comme un loup dans la bergerie, Zingaro fait partie des rares peintres contemporains à Montmartre. Astolfo Zingaro, peintre autodidacte d’origine italienne, puis amoureux de Paris, s’installe en 1990 dans le repère de tous les adeptes du romantisme à la française, Montmartre. Les allées pavées emblématiques du toit de Paris, sont aujourd’hui bordées d’artistes peintres, pour la plupart, impressionnistes. Besoin de plaire aux touristes ou simplement souci de tradition, une chose est sûre, les peintres impressionnistes en place à Montmartre ont accepté à leurs côtés un Zingaro qui casse les codes artistiques de ce quartier. Astolfo Zingaro évoque, dans son atelier-appartement maculé de peinture de la tête aux pieds, la « difficulté énorme de tenir le coup » dans cet environnement, a priori hostile à l’ouverture artistique. Une atmosphère connue pour être impitoyable puisque les places pour y peindre et vendre ses toiles sont très prisées. Astolfo Zingaro semble avoir souffert de cette réticence de la part de ses collègues mais a fini par en faire sa force. Puis, c’est l’air grave que l’artiste peintre contemporain au parler très cru explique que c’est « assez douloureux de travailler dans ces conditions avec cette putin de sensibilité qui nous caractérise ». La solution, pour lui, n’est « pas de se préserver car ça, c’est de la connerie ». Une émotion qui se ressent dans chacune de ses toiles.

Crédits : wsimag.com
Crédits : wsimag.com

« L’art contemporain c’est l’aventure »

Zingaro exprime cela dans ses toiles monochromes teintées de gris, pour beaucoup d’entre elles. Des centaines de tableaux entassés dans tous les coins de son atelier et de la peinture partout, voici l’environnement dans lequel Zingaro produit des toiles représentant les façades des maisons de Montmartre. Souvent considéré, à tort, comme un artiste abstrait, le peintre habité par son art, précise qu’il n’est « pas dans l’abstrait mais qu’il est extérieurement abstrait ».

Crédits : wsimag.com
Crédits : wsimag.com

Une nuance tout aussi ténue que celles utilisées pour ses épaisses couches de peinture caractérisant ses tons sur tons. Astolfo Zingaro finit par distinguer l’art figuratif de l’art contemporain : « L’art figuratif se construit avec le temps tandis que l’art contemporain c’est l’aventure ». Alors que les présupposés veulent que ce soit le peintre qui guide son art et soit maître de sa peinture, pour Zingaro, c’est la toile qui guide le peintre. Encore une facette du peintre autodidacte qui se distingue de celle de ces confrères à l’esprit souvent étriqué. A la fin de sa vie, l’autodidacte contemporain de Montmartre vit de son art et vend ses toiles dans le monde entier. Un homme attachant et possédé par l’amour de l’art qu’il n’a cessé de partager jusqu’en 2013, date de sa disparition.  Il restera sans aucun doute dans les mémoires de la culture artistique parisienne et française. Il finira par déclarer, « j’ai été au bout de l’aventure ». Astolfo s’avère finalement être un véritable agneau.