Attentats de Magnanville : le petit orphelin pris en charge

À 3 ans, le petit garçon de la famille Salvaing a vu son père et sa mère se faire assassiner. Comment peut-il s’en remettre ? Est-il possible de grandir sans ses parents ? Quelles sont les solutions pour apaiser la détresse du petit ?

Il a été séquestré dans la nuit du 13 juin par Larossi Abbala, qui a tué sous ses yeux sa mère, Jessica Salvaing, et son père, Jean-Baptiste Salvaing. L’enfant du couple de policiers est orphelin depuis cette tragique nuit, mais il n’est pas seul. Outre la prise en charge assurée par ses grands-parents et le fait que lui et son demi-frère aient été nommés « pupilles de la nation », les deux frères sont désormais pris sous l’aile d’Orphéopolis, l’orphelinat mutualiste de la police. Cette association accompagne financièrement et affectivement les enfants dont au moins un parent policier est décédé. Créée en 1921 pour répondre à l’augmentation du nombre d’orphelins d’après-guerre, elle accueille aujourd’hui plus de 1 400 orphelins, l’accompagnement pouvant aller jusqu’à leurs 30 ans. Orphéopolis s’appuie sur 110 salariés et un réseau de 750 policiers bénévoles. Elle reçoit des dons quotidiens qui lui permettent de mettre en place un accompagnement social de qualité : « Chez nous, les enfants sont seuls dans leur chambre, avec une salle de bain dédiée, dans des villages adaptés », explique le directeur général de l’association, Dominique Gilton. Depuis les attentats de janvier 2015, les dons envers Orphéopolis ont augmenté de 10 %, et à l’annonce de la mort tragique du couple Salvaing, l’association a sans doute enregistré une hausse des dons.

« Quoi qu’il arrive, ces enfants seront toujours accueillis chez nous à bras ouverts », confie Dominique Gilton.

R.G.

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