Marché de Noël de la Défense: les fêtes sous haute sécurité

Initialement prévue pour le jeudi 19 Novembre, l’ouverture du marché de Noël de la Défense a été retardée à la suite des attentats du 13 novembre. Le lancement de la 21ème édition du plus grand marché de Noël d’Ile-de-France a finalement été reporté au samedi 21 novembre, avec une sécurité renforcée. 

Des militaires contournent la place de la défense, mitraillette aux bras. Une atmosphère particulière entoure le marché de Noël. Pour franchir les barrières de sécurité qui cernent les allées, il faut passer un contrôle de sécurité: ouverture des sacs et des manteaux obligatoire. A l’intérieur, les allées sont vides, ou presque. Les rares promeneurs sont bien discrets.

« Allez venez gouter mesdames, c’est du canard! » clame Steven, vendeur de charcuterie. Ce jeune marchand est inquiet pour les affaires des Saveurs Catalanes, l’entreprise pour laquelle il travaille.

«C’est vide aujourd’hui et à l’ouverture samedi c’était pareil. Pour vous dire, j’ai fait à peine 40 euros aujourd’hui. ». Ce breton d’origine connait bien le marché, sur lequel il travaille depuis plus de 4 ans. L’heure du déjeuner passée, Steven sait que le chiffre de sa journée sera mauvais.

Cela fait neuf ans que les stands de son entreprise sont installés au marché de Noël de la Défense, et cette année, c’est particulier. Les clients manquent à l’appel, la faute au climat de méfiance en France ces derniers jours.

En face de Steven, « Juanito Banana » tient un stand de plaids et de décoration. Le client est content d’y entrer, poussé par le froid hivernal. Juanito est vêtu d’un peignoir et a la « tchatche » facile. Ce saisonnier est aussi inquiet pour les affaires. Il tient à peu près le même discours que celui de Steven: le marché est vide.

Relativiser pour se rassurer

Pour entrer dans la deuxième et la plus grand partie du marché, il faut passer un autre contrôle de sécurité. Une fois cette étape franchie, le visiteur tombe sur un grand chalet entouré de sapins et de décorations .

« L’installation des stands devait débuter dimanche 15 novembre », dit Pierrette, vendeuse dans le chalet. Finalement, la mise en place a commencé mercredi 18, le temps que les autorités mettent en place le nouveau système de sécurité. « Nous ne serons pas rémunérées pour la période de dimanche à mardi. ».Pierrette et Sonia, sa collègue, ne sont pourtant pas en colère: « ce n’est pas de leur faute! », disent-elles.

Malgré le climat morose, Pierrette est contente de venir travailler. « Ici, c’est vraiment la magie de Noël, c’est cocooning ». Dans le chalet, on ne vend que des décorations de Noël. Ici aussi, le client est rare. «Mais c’est parce qu’il est encore tôt, les gens ne sont pas encore bercés par la magie de Noël pour le moment. En général, les clients commencent à réaliser en décembre. Les autres commerçants ont la mémoire courte! ».Quand les autres commerçants s’affolent, Pierrette rappelle donc que tous les ans, c’est la même chose et que le marché a toujours du mal à débuter. « Mais je pense que ça va venir, les gens oublieront peu à peu cette période difficile ». 

Le marché de Noël de la Défense se tient tous les jours jusqu’au 27 décembre de 11h à 20h30, le samedi à partir de 10h, sur le parvis de la Défense.

Prix Chorus 2016 : interview avec Zerolex

La 7ème édition du Prix Chorus du 92 qui récompense les jeunes musiciens ou groupe de musique est lancée.

Dans le cadre de sa politique auprès de la jeunesse, le département des Hauts-de-Seine s’intéresse à la musique avec le Prix Chorus crée en 2010. Ce prix a vocation à aider les jeunes musiciens à décoller dans le monde difficile de la musique. Le jury, composé de professionnels du milieu, octroiera une somme de 15 000 € en aide professionnelle au vainqueur du prix.

Levallois Actus a interrogé Jérémy, alias Zerolex. Il est l’un des membres du groupe vainqueur de l’année dernière: Cotton Claw.

Levallois Actus : Peux-tu te présenter, raconter ton parcours ?

Zerolex : Je m’appelle Jérémy, j’ai 22 ans et j’habite à Besançon. Mon parcours musical a commencé avec la batterie quand j’étais collégien et je me suis tourné vers la musique électronique en 2011 avec mon projet solo : Zerolex. Cotton Claw est né l’année suivante avec trois autres musiciens : Lilea Narrative, YoggyOne et Zo aka La chauve-souris.

LA: Tu fais aussi de la musique en solo, comment gères-tu ton temps entre ta musique perso et les projets du groupe ?

Zerolex: C’est difficile de jongler avec plusieurs projets. Quand on a crée Cotton Claw, on s’est mis d’accord pour que le groupe soit notre priorité et aujourd’hui, on se concentre tous les quatre dessus. C’est indispensable pour avancer dans la même direction. Personnellement, je trouve encore du temps pour avancer sur mon projet solo mais ce n’est pas mon activité principale et je n’ai pas les mêmes ambitions qu’avec Cotton Claw pour le moment.

LA : Comment avez-vous connu le Prix Chorus ?

Zerolex : On a connu le Prix Chorus par l’intermédiaire de notre tourneur, Allo Floride. C’est lui qui a monté le dossier et nous a inscrits.

LA : Tu peux nous raconter un peu l’expérience ?

Zerolex : En février, on a appris que l’on faisait partie des 6 finalistes retenus sur 650 dossiers : c’était déjà une très bonne nouvelle ! En avril, on a présenté un premier live de 30 min à la Défense, lors du festival Chorus, avec le jury dans la salle. C’était un exercice vraiment particulier : un petit set, en fin d’après-midi, avec l’impression de passer une audition. Après le live, on a rencontré le jury pour discuter de notre projet, de nos ambitions, aborder les points forts et les points faibles… C’est la première fois qu’on se « confrontait » à des gens du métier donc leurs avis et leurs conseils étaient bons à prendre.
La remise du prix a eu lieu lors de la soirée de clôture du festival, deux jours plus tard, où tous les groupes finalistes rejouaient deux morceaux sur scène. On peut dire très sincèrement qu’on ne s’attendait pas à remporter ce prix ! C’est un peu bidon de dire ça mais c’était une vraie surprise : une très bonne expérience donc.

LA : Le groupe a touché 15 000 € en « aide professionnelle », ça correspond à quoi exactement ?

Zerolex : Il y avait plusieurs manières d’utiliser cette aide. Nous avons décidé de nous concentrer sur la scénographie dans un premier temps. Une partie du budget est donc consacrée à l’élaboration d’une nouvelle installation scénique, sur laquelle on travaille actuellement. Ensuite, l’aide va nous permettre de travailler en résidence dans une salle, d’investir dans de la promotion etc,… Toutes ces choses coûtent cher et le prix Chorus est arrivé pile au bon moment pour nous aider à développer notre projet qui existe avant tout pour le live.

LA : Au-delà de l’aide financière, quel a été l’impact du prix sur le groupe ?

Zerolex : Au-delà de l’aide financière, le prix Chorus a apporté de la crédibilité au groupe : c’est une vraie reconnaissance de la part des professionnels. Le simple fait d’avoir été retenus parmi les 6 finalistes a permis à notre nom de circuler. Une compilation a également été distribuée aux programmateurs entre autres, pour présenter les groupes retenus. On nous parle encore régulièrement de Chorus en interview : preuve que ça participe aussi à nous identifier.

LA : Quels sont les projets de Cotton Claw ? Et les tiens ? 

Zerolex : On travaille sur la suite avec Cotton Claw. On repart sur la route en 2016 avec l’installation que j’évoquais tout à l’heure. Sur scène, on va continuer de défendre notre album « Volutes » qui est sorti en Avril mais on présentera également des nouveaux morceaux et une nouvelle écriture lumière. En solo, je viens de sortir un single qui s’appelle « Twofold », sur le même label que Cotton Claw : Cascade Records. Et je travaille sur un premier album qui devrait voir le jour en 2016 !

 

Inscriptions au Prix Chorus jusqu’au 15 janvier 2016 : http://prixchorus.hauts-de-seine.fr/

« El Chapo », l’insaisissable

Le baron de la drogue mexicaine a une fois encore échappé aux forces de police en octobre 2015. Retour sur les évasions ingénieuses du chef du cartel de Sinaloa.

C’est dans un ranch des montagnes de l’Ouest mexicain que se cachait Joachin « El Chapo » Guzman. La semaine du 12 au 17 octobre 2015, la police mexicaine a lancé un raid nocturne, visant à capturer le narcotrafiquant le plus puissant du monde. Les Marines mexicains et la DEA ont d’abord tenté d’aborder le ranch en hélicoptère. Les hommes d’ « El Chapo » ayant ouvert le feu, c’est à pied que les forces de l’ordre ont essayé de rentrer dans la propriété. Entre temps, Guzman et ses sbires avaient pris la fuite sur des quads. Dans l’action, le baron de la drogue mexicaine se serait blessé au visage et à la jambe.

C’est déjà la troisième fois que l’homme échappe aux forces de l’ordre.

Recherché depuis plusieurs mois

Le 11 juillet 2015, « El Chapo » Guzman est enfermé dans sa cellule de la prison de la Palma, au Mexique. La vidéo de surveillance le montre, vaquant à des occupations qui semblent habituelles. Puis, soudain, l’homme se dirige vers le fond de sa cellule, et disparaît derrière un muret. Après 1 an et 5 mois d’emprisonnement, « El Chapo » vient de s’évader.

Il s’est engouffré dans un tunnel reliant sa cellule à une maison en chantier, à 1500m de là. Le passage a été creusé par ses complices, qui ont eu le temps d’y installer un système de ventilation, un système d’éclairage et même des rails permettant d’évacuer les décombres au fur et à mesure de la construction. Sur ces rails, a ensuite été installée une petite moto qui a permis sa fuite. « El Chapo » avait tout préparé.

Pourtant, l’opération qui avait mené à sa capture en février 2014, Guzman ne l’avait pas prévue. Après avoir passé 13 ans en cavale, les forces navales mexicaines, la DEA et les Marshals américains mettent la main sur l’insaisissable « courtaud » (traduction de « chapo »). Ils pénètrent la chambre d’hôtel où le roi de la drogue dort avec sa famille. Surpris en pleine nuit, il est impuissant, malgré le fusil AK-47 posé près de lui. Il était recherché depuis 2001.

 Une première évasion en 2001

La première fois que la police a mis la main sur lui, c’était en 1993, au Guatemala. « El Chapo » avait été condamné à 20 ans et 9 mois de prison et extradé au Mexique, dans un centre de détention fédéral de sécurité maximum. Les règles strictes ne lui convenant pas, l’homme s’était plaint auprès des autorités et avait été transféré dans une autre prison: « Puente Grande » (« Grand Pont »), aujourd’hui surnommée « Puerta Grande » (« Grande Porte »). Ce surnom lui est valu à cause de l’évasion, 8 ans après son enfermement, de l’enfant terrible du Mexique.

L’organisation de cette première fugue avait demandé l’implication de 78 personnes. Ironie du sort, une partie d’entre elles est aujourd’hui en prison. Francisco « El Chito » Camberos Ribera, employé de la Puerta Grande, ouvre la porte électronique de la cellule de Guzman le 19 janvier 2001. El Chapo se cache alors dans un panier à linge, que Javier Camberos, un autre employé de la prison, fait rouler jusqu’à la porte de sortie. Là, le fugitif est transféré dans le coffre d’une voiture que Camberos conduit hors de la ville. Il s’arrête alors dans une station-service. Quand il revient à sa voiture, Guzman a disparu. Pendant 13 ans, il est l’homme le plus recherché du Mexique.

L’échec de l’opération menée par les autorités mexicaines à la mi-octobre semble être un pied-de-nez au gouvernement. « El Chapo », encore une fois, a réussi à fuir. Les dates rapprochées de son évasion et de l’opération laisse cependant penser que le Mexique joue toutes ses cartes pour remettre la main sur l’insaisissable « El Chapo » Guzman.

TAKE ME (I’M YOURS), l’expo à emporter

La Monnaie de Paris accueille la réédition de l’exposition Take Me (I’m Yours), présentée par Christian Boltanski et Hans Ulrich Obrist. Ils proposent aux curieux de se servir dans les œuvres d’art exposées. Les artistes choisis avaient déjà participé à la première édition de l’exposition, à la Serpentine Gallery de Londres, en 1995.

Une curieuse odeur de rose accueille le visiteur au premier étage de la Monnaie de Paris. Elle n’émane pas des nombreuses jeunes filles venues assister à l’exposition, mais de la distillerie installée à l’entrée. Rirkrit Tiravanija prépare, en direct, de l’eau de rose, qu’il propose d’emporter en bouteille.

Il est 14h, et dans les salles de l’exposition Take Me (I’m Yours), des cris d’enfants résonnent, vacances oblige, mêlés au bruit des sacs en Kraft que les badauds agitent.

La première salle de l’exposition offre un changement d’ambiance : après l’atmosphère feutrée et délicate du palier où se trouve la distillerie, nous voilà dans une immense pièce. Christian Boltanski y a placé des vêtements que le visiteur peut piocher à sa guise. Rapidement, les spectateurs se mettent à l’aise. Après avoir attrapé un sac estampillé  Take Me (I’m Yours), ils n’hésitent pas à fouiller dans un tas de vêtement que l’artiste a récupéré et entassé. Christian Boltanski réhabilite le vêtement et l’objet trouvé en œuvres d’art.

« On va prendre des supers grandes feuilles de papiers pour faire des mégas dessins à la maison ! » dit une mère à son fils. Visiblement, les posters créés spécialement pour l’exposition par Felix Gonzalez-Torres sont devenus un objet de consommation comme les autres. Mais c’est justement le concept de l’exposition : elle questionne l’œuvre d’art et propose une réflexion sur la place de celui-ci dans nos esprits, vies et foyers.

Une exposition participative

Deux salles en particulier demandent la contribution du visiteur. Dans la première, se trouve un magasin, le Free Store (magasin gratuit, en français). Le visiteur y est amené à laisser un objet lui appartenant et à prendre, s’il le veut, quelque chose dans le magasin. Les objets laissés par les protagonistes précédents ne donnent pas vraiment envie : tickets de cinéma usagés, tickets de caisse, paquets de cigarettes vides…

Dans la salle suivante, on participe plus volontiers. Un photomaton est installé et les visiteurs font la queue pour se faire tirer le portrait. Ils sont ensuite invités à accrocher leurs clichés sur les murs de la pièce, dont les prochains curieux pourront se saisir. Ils laissent ainsi une marque d’eux dans l’exposition.

A la fin du parcours, se cache « la swappeuse ». Cette jeune femme anime une performance. Elle tente d’échanger des objets donné par des visiteurs contre tout autre chose qu’on voudrait bien lui donner. La chaîne a commencé au début de l’exposition. En ce moment, la jeune femme essaie d’échanger un livre pour enfant, avec difficulté. Mais de belles surprises peuvent intervenir : certains flâneurs ont proposé de l’immatériel : des cours d’anglais à Paris ou une promenade en Suisse. Grâce à cette performance, le don n’est pas qu’une affaire d’objet.

Le visiteur en ressort enrichi, d’objets. Mais l’exposition laisse dans son esprit une trace de féérie, portée par l’eau de rose et surtout, par une réflexion qui s’impose sur le don d’objet, et sur le don de soi.

L’exposition Take Me (I’m Yours) se tient à la Monnaie de Paris, du 16 septembre au 8 novembre. Tous les jours de 11h à 19h, le jeudi, jusqu’à 22h.

Financer les médias en ligne : le défi des pure players

Entre publicités, abonnements et aides de l’Etat, comment les médias en ligne parviennent-ils à se financer ?


 

En février 2015, la société Raj Média, éditrice du journal régional en ligne Marsactu, se déclarait en cessation de paiement. Ce quotidien, focalisé sur l’actualité de Marseille et de sa région, fait partie des nombreux médias pure players (entendre « tout en ligne ») qui peinent encore à trouver un modèle économique.

La plus grande partie des sources de revenus de ces nouveaux médias est la publicité. Seulement, les internautes refusent de plus en plus d’être inondés de publicité : elle dérange « beaucoup » 26%
des Français (étude d’Opinion Way pour Mozoo). Et environ 20% d’entres eux utiliseraient Adblock Plus, une application permettant de bloquer les publicité

« Il faut sortir du bandeau traditionnel, de la page de pub traditionnelle. Il faut innover, il faut être créatif ».

Pierre Boucaud, créateur du site Marsactu, évoque la nouvelle tendance à laquelle ont recourt les pure players. Pour contourner les adblockers, l’astuce trouvée par les sites est simple. Son nom : le native advertising. Le principe : intégrer un contenu publicitaire au contenu d’un site internet. Ainsi, l’internaute ne se sent plus agressé par un cette vidéo publicitaire qui refuse de s’arrêter, ou par cette fenêtre « pop-up » qui l’empêche de consulter son article. Le native advertising fait partie des nouvelles techniques adoptées, non pas seulement par les journaux en ligne, mais par tous les nouveaux médias dont le contenu se trouve en ligne.

Pour que cela fonctionne, Pierre Boucaud précautionne tout de même « un contrat de lecture » dans lequel la marque avertit bien son client que l’article est sponsorisé. Grâce au native advertising, c’est un choix qu’opère le lecteur de lire ou non l’article.

Le choix, le lecteur l’a aussi lorsqu’il s’agit de s’abonner à un journal en ligne. Seulement, face à la concurrence, les journaux n’ont d’autres choix que de faire payer leur information. Mediapart l’a prouvé, il est possible de faire vivre un journal uniquement grâce à ses lecteurs. Mais cela réduit considérablement le public visé. Pierre Boucaud, lui, souhaitait s’adresser à un public plus large : pour la presse régionale, même en ligne, il est plus difficile de faire payer les lecteurs. La solution alternative est de proposer à une clientèle très ciblée, certains articles payants. Il peut s’agir, comme pour Marsactu, d’une lettre économique Marseco destinée aux entreprises. Pierre Boucaud, grâce à Marseco, a récolté 100 abonnés à 400€ l’abonnement par an.

Face à ces difficultés, de nombreux journaux en ligne font appel à la générosité de leurs lecteurs et lancent des appels aux dons. Les journalistes de Marsactu vont relancer le journal à l’automne, grâce en partie à un appel aux dons. Ils espèrent financer le site grâce aux abonnements. Pierre Boucaud, lui, n’y croit pas.

Pour lui, il faut trouver un « diversifier ses revenus » donc trouver un équilibre entre les aides de l’état, les revenus tirés de la publicité et l’abonnement ciblé pour réussir le pari d’un journal tout en ligne.


Sources : 

  1. http://www.alternatives-economiques.fr/la-presse-en-ligne-se-cherche-encore-un-modele-economique_fr_art_630_53799.html
  2. http://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/les-francais-n-aiment-pas-la-pub-sur-internet-et-ca-commence-a-poser-probleme_1628776.html