Interview Alain Mattei: Journaliste Basket et Foot US

D’ou t’es venu l’idée de devenir journaliste sportif ?

Quand j’étais gosse, je regardais le foot à la télé et j’avais envie d’être Thierry Roland. Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu faire ça. Je ne me suis jamais vraiment posé la question de faire autre chose. Donc j’ai eu de la chance de ce côté là. Après, bien-sûr, j’ai découvert les autres facettes du métier, et ça m’a toujours donné envie d’aller plus loin. 

Quelles études a tu fait pour en arriver la ?

Bac Littéraire, deux ans en fac d’Anglais et deux ans à l’IICP (Institut International de communication de Paris). Le meilleur chemin reste de passer par les écoles reconnues. De mon côté, je n’ai pas réussi les concours, et je n’avais pas la patience de rester à la fac pour continuer à les passer. Je savais ce que je voulais faire, donc je suis passé par une école non-reconnue par la profession. Après, tant que tu es déterminé, dans ce métier, il y a toujours un moyen.

Combien de temps de travail as tu par semaine ?

J’ai arrêté de compter. Très sincèrement, je ne regarde pas. Au moins cinquante heures par semaine, probablement presque 60. Je travaille pour cinq médias différents. En novembre, par exemple, j’ai travaillé 7 jours sur 7 pendant quatre semaines de suite. Donc parfois il faut savoir mouiller le maillot. L’avantage, c’est qu’on s’amuse parfois suffisamment pour ne pas avoir l’impression de travailler.

Qu’es qui fait qu’un journaliste soit bon ou pas ?

La curiosité, le soucis du détail, la rigueur, l’organisation. Ce sont les premières choses qui me viennent à l’esprit. 

*Attention cette question tu es libre de ne pas y répondre*

Que peut espérer toucher un journaliste qui débute ? Et quel est l’évolution du salaire par la suite ?

Cela peut aller de quasiment rien à beaucoup d’argent. Il n’y a absolument aucune règle absolue dans ce métier. Certains médias payent mieux que d’autres, certains offrent un peu moins de précarité. Mais au début, c’est parfois la galère. Même après, la précarité reste forte pour certains pigistes. 

Sur mon premier boulot en radio, je gagnais 1200 euros par mois. J’avais l’avantage d’être en CDI. Aujourd’hui, je suis pigiste. Je gagne mieux ma vie, mais je n’ai aucune sécurité. Quand je ne travaille pas, je ne suis pas payé.
Après, si tu deviens un journaliste TV « vedette », les salaires sont forcément beaucoup plus confortables. Mais ils sont très peux dans cette situation. La grille des salaires du SNJ (syndicat national des journalistes) donne une idée de ce qui est pratiqué.

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