Journalisme immersif : Quel impact aura la réalité virtuelle ?

Au coeur du développement technologique, la réalité virtuelle fascine. Si un certain nombre d’industries se sont déjà approprié le terrain, l’univers des médias voit en elle l’avenir de l’information et du « story-telling »… 

C’est le New York Times qui a sauté le pas le premier. Le quotidien New Yorkais a investi dans les « google cardboards », des occulus rift en carton que je journal a envoyé à 1 million de ses abonnés. Pour l’utiliser, Il suffit de placer son smartphone dans la « boite » tout en lançant l’application NYT VR, et grâce aux lentilles vous avez une aperçue de ce qu’est la réalité virtuelle.

Tom Kent, professeur de journalisme s’est penché  sur le sujet de l’éthique journalistique à travers la réalité virtuelle. Dans ce qu’il a décrit comme l’intégrité de l’image, surtout face à des événements de re-création, il se demande comment représenter un événement, quels choix et quels détails les créateurs décident d’inclure ou non. Serait-ce contraire à l’éthique d’inclure la prise d’une caméra VR à la scène d’un massacre ?

« Dans les médias traditionnels aussi, le désir de peindre une cause ou une personne dans des tons sympathiques peut entrer en conflit avec l’impartialité. Mais le potentiel de l’empathie est encore plus grand dans le monde VR, puisque les téléspectateurs peuvent se lier beaucoup plus facilement avec un personnage en 3D, ils sont pratiquement en train de le toucher », a confié Tom Kent (propos rapportés par TechRepublic).

De l’émotion à outrance ? 

Ryot est une organisation d’information basée sur l’idée que chaque histoire devrait inspirer une certaine action.

Leur premier projet de réalité virtuelle est née quand un ami du directeur  a construit une réplique de cellule d’isolement dans son arrière-cour. Ils ont mis une caméra de réalité virtuelle au milieu de celle-ci. Ils ont raconté l’histoire d’un homme qui avait été condamné à tort pour un crime et placé à l’isolement.

«L’homme condamné vous raconte cette expérience , vous êtes dans un casque, vous regardez autour et il est là.  En 15 secondes , vous allez être capable de décoller ce casque et revenir à une vie normale , mais ce n’est pas le cas pour les 80.000 Américains qui sont condamnés à l’isolement aujourd’hui », dit Swenson .  » Tout le monde à un moment se dit :  ‘ Oh , mon Dieu, et si je ne pouvais pas décoller ce casque, et si ceci était ma réalité ? »

La réalité virtuelle débarque pour le grand public à compter du mois de juillet 2016. L’arrivée des oculus rift va marquer l’histoire du journalisme qui va connaitre un nouveau support et une vague d’innovations et de mutations. C’est peut être la clé du modèle économique de la presse, comme on peut le voir avec le New York Times qui a déjà investi des millions de dollars dans la réalité virtuelle.

Clique ici —> Les chiffres de la Réalité Virtuelle

 

source : http://www.techrepublic.com/article/immersive-journalism-what-virtual-reality-means-for-the-future-of-storytelling-and-empathy-casting/

Mojocon 2016 : Ce qu’il faut retenir de la dernière conférence

Le 29 avril se déroulera la deuxième Mojocon à Dublin. Une conférence internationale autour du Mobile Journalism (Mojo). A l’heure de l’innovation journalistique, le Mojo est devenu une pratique indispensable des rédactions. Pour mieux comprendre, voici ce qu’il faut retenir de la Mojocon de l’an dernier. 

« Le Mobile-Journalimse (Mojo), j’en faisais toute une montagne. Maintenant, c’est mon meilleur ami » avait déclaré Patricia O’Callaghan, journaliste pour la RTE et conférencière lors de la Mojocon.

Cette conférence ouverte aux journalistes du monde entier avait pour but de faire découvrir aux rédactions le pouvoir du Mojo. Les médias en pleine transition numérique sont à la recherche d’innovations depuis quelques années pour redorer le blason de l’information en la rendant plus accessible et plus attractive. Le Mojo c’est réaliser du contenu rapidement, à moindre coût, et pouvoir le diffuser en direct ou dans un délai très bref sur les réseaux sociaux.

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Patricia O’Callaghan, et plein d’autres journalistes ont raconté leur expérience du Mojo. Cette dernière filme et réalise des reportages à l’aide de son smartphone. Elle édite même parfois le contenu directement sur son mobile, ce qui la rend complètement indépendante, voire autosuffisante.

«Je trouve que  c’est une compétence très utile. Elle a ouvert tellement de possibilités pour moi, je ne peux pas imaginer la vie dans la salle de rédaction sans ça maintenant . » a-t-elle confié. En somme, le Mojo, très facile à faire, est une véritable révolution qui a déjà bouleversé les médias…

La panoplie parfaite du Mojo (cliquez-ici

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Quelques conseils pratiques : 

Le site journalism.co.uk  a assisté à la Mojocon 2015. J’ai listé pour vous leurs conseils  pour devenir un excellent JRI Mobile…

Prenez soin tout d’abord de nettoyer votre objectif. ( Ca parait bête mais un grain de poussière et l’image est médiocre ). Assurez vous ensuite de toujours filmer à l’horizontal, sans oublier de régler le point d’exposition (ça prend une seconde).

Le plus important : vérifiez le cadre ET la stabilité de votre plan. Une image hors champ ou qui tremble est IN-U-TI-LI-SABLE. SI vous n’avez pas de trépied à portée de main, voici une petite astuce : tenez votre appareil horizontalement dans la main, paume face à vous. Avec votre deuxième main, venez agripper l’avant bras qui tient le smartphone et bloquez légèrement en serrant. Vous êtes désormais transformé en stabilisateur.

Pour ce qui est du son, le mieux reste d’être équipé de micros. Pour une interview, accrochez un micro filaire à votre interlocuteur en le reliant par le câble à votre smartphone. Vous pouvez également vous équipez d’une perche pour les reportages. Vérifiez avant de partir que le son et propre avec des écouteurs. Si vous tournez avec plusieurs sources, audio et vidéo, faites un « clap » qui vous aidera au montage à synchroniser vos pistes.

Quelques applications utiles : (cliquez-ici)

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©journalism.co.uk

Vous avez désormais toutes les cartes en main pour faire du Mojo, et comprendre ce qui se passera à Dublin le 29 et 30 avril !

source : https://www.journalism.co.uk

Réseaux sociaux : le grand terrain de jeu des médias

Si Twitter et Facebook sont devenus en quelques années les acteurs majeurs de l’information, les médias en quête d’innovation ont étendu leur visibilité sur les réseaux sociaux. En streaming ou en direct, le « story-telling » est plus que jamais au coeur de l’information avec de nouvelles applications… 

La crise des réfugiés a provoqué dans le Monde une vague de médiatisation et d’indignation. La diffusion de contenu sur Snapchat ou Périscope a permis aux journalistes de donner au public des images brutes en direct rendant la population plus proche de l’information.

Journalism.co.uk a retenu trois organisations qui ont fait des réseaux sociaux la principale source de diffusion d’information lors de cette crise. La BBC, Bild et Time.

«La BBC est vraiment désireuse d’atteindre un public plus jeune  (Surtout 18-35 ans). Je suis allé voir mon rédacteur en chef et je lui ai dit « pourquoi ne pas essayer quelque chose de nouveau? Je voulais raconter l’histoire différemment pour un nouveau public », a déclaré Ravin Sampat, journaliste de la BBC.

Avec un kit composé d’iPhones, de microphones et de chargeurs, Sampat a voyagé pendant une semaine avec les migrants de la Grèce à la Macédoine, de la Serbie à la Hongrie en passant par l’Autriche. Chaque jour il produisait du contenu sur Snapchat qu’il décrit comme un « documentaire numérique jour par jour ».

Avec beaucoup de réactions en ligne, Sampat et la BBC ont crée une nouvelle manière de raconter les histoires et captiver l’audience.

Paul Ronzheimer est journaliste pour Bild (Allemagne), et Tyler Borchers journaliste pour le Time. Comme leur confrère Sampat, ils ont suivi les réfugiés dans leur périple mais se sont servi de l’application Périscope, qui fonctionne avec Twitter. Celle-ci permet de diffuser du contenu en direct et dans le monde entier. L’expédition du premier a suscité l’intérêt de 33.000 followers !

« C’était énorme de voir  l’intérêt qu’il y avait dans cette histoire », a confié Ronzheimer à Journalism.co.uk . «J’avais parfois entre cinq et six mille téléspectateurs en direct – et une vidéo a été rejoué 90.000 fois ! »

« Nous voyons Periscope comme une fenêtre sur le monde », a  quant à lui déclaré Borchers . «Je pense que cette expérience a démontré à notre salle de rédaction que les gens veulent une perspective authentique sur l’histoire et sur le terrain. »

Ces applications sont donc des acteurs indéniables de la transformation des médias. Un moyen de relier le public à l’information, en démontrant que le journalisme de terrain a encore un rôle très important.

Petit mode d’emploi réalisé par The New York Times :

Retrouvez le podcast de Journalism.co.uk : 

 

source : https://www.journalism.co.uk/news/-a-day-by-day-digital-documentary-how-news-outlets-are-covering-the-refugee-crisis-on-snapchat-and-periscope-/s2/a567769/

 

Souffle intemporel dans le Passage

Dans la rue de Montmartre bifurque une insolite petite allée. Le charme du passage des Panoramas et de  ses commerces presque d’époque, semble ne pas connaitre de péremption.

La flânerie sommeille encore. Il est 9h30 en ce mercredi matin de novembre, et les promeneurs ne daignent pas encore pointer le bout de leur nez. Les commerçants sont à leurs postes, mais le passage semble démuni de ses visiteurs.

Pourtant, les candélabres qui ornementent les parois de l’avenue sont tous allumés. Ils pointent à toutes les vitrines, d’une lumière orangée, tamisée, qui interpelle tout de suite l’oeil du passant.

Les enseignes éclairées des commerces du passage, offrent une superbe harmonie lumineuse et colorée… L’atmosphère est très singulière…

Un livreur de fruits et légumes entame sa traversée. Il est au coeur de toutes les attentions portant à bout de bras un sac rempli d’oignons, et un autre de pommes de Terre. Il porte une polaire grise, sur laquelle est inscrit :  « François a la patate ! »

A l’entrée du chenal, la rue Montmartre. Une très longue artère, polluée par les vrombissements assourdissants des deux roues, des camions et des voitures. Ils s’accompagnent du remugle abject provoqué par la pluie sur le bitume.

Heureusement, la flânerie est couverte. Un somptueux toit composé de plaques de verre, façon artisanale, protège le passage de la pluie. La petite crêperie à l’entrée, et ses délicieux parfums protège elle, des effluves qui s’échappent de la rue Montmartre.

Les restaurateurs commencent à dresser les tables en terrasse. Il est 10H, la journée commence pour les serveurs qui se pressent de sortir les chaises. En passant d’un bout à l’autre du tunnel, on se rend compte des multiples variétés culinaires qui sont proposées dans le passage des panoramas. Cuisine marocaine, italienne, bretonne ou tout simplement française.

Les cartes volontairement dressées sur les façades ou les présentoirs des brasseries mettent l’eau à la bouche… Particulièrement celle du Caffe Stern. Le cahier est composée de deux planches de métal plaquées or, majestueusement placées sur un pupitre, doré lui aussi.

A l’intérieur, le nom des plats est écrit en Italien. La suavité de la langue transporte le marcheur dans les cuisines italiennes.

Dans les vitrines du bistrot, des loups empaillés sont installés en guise de décoration. De magnifiques bêtes au poil impeccable. Des colliers de diamants parent leur cou. Impérieux, ils dominent indéniablement le sentier.

En face, se tient le restaurant Noglu, qui fait aussi office d’épicerie. La vitrine du commerce donne directement sur la cuisine. Le chef, un jeune homme d’à peu près trente ans, prépare son saumon. Sur une grande planche en bois, il allonge le poisson et l’émince d’un bout à l’autre avec un énorme couteau. Pendant ce temps, le serveur lui apporte une bassine remplie de pommes de terre découpées en frite. Elles baignent dans l’eau pour éviter qu’elles ne noircissent. Il est onze heures, le service ne devrait pas tarder…

Collée au restaurant, une toute petite boutique expose, sur un étalage, des milliers de cartes postales anciennes. Bien triées par catégories de régions, elles remontent parfois deux siècles en arrière. Certaines sont vierges, mais la plupart sont déjà bien remplies. Beaucoup d’entre elles sont illisibles, mais il n’est pas impossible de déchiffrer des messages écrits cent ans plus tôt. Des lettres d’anniversaires, ou bien des voeux pour la nouvelle année…

Autour de ce magasin exigu, d’autres échoppes se partagent la clientèle passionnée de timbres. Ils sont peut-être six en tout dans le passage, à se disputer le marché philatélique. En vitrine, des timbres ou bien des cahiers de collection sont présentés. Des pièces également, ainsi que des sceaux datant des siècles anciens pointent sur les étagères des devantures. A l’intérieur, ça sent le livre ancien. Ce parfum si fort qui rappelle les bibliothèques, et les vieilles quincailleries.

Une atmosphère qui sort complètement les badauds de l’ambiance parisienne quotidienne. Dans le passage, Paris n’a ni la même odeur, ni le même visage. Le temps semble complètement décalé. Ainsi l’heure, la saison ou bien l’époque sont presque impossibles à deviner une fois enfoui  dans le tunnel…

Un an de Prison ferme pour un pédophile récidiviste

En juillet 2012, Virginie  n’a que 14 ans lorsque son parrain, Benoit De Ferrieres s’introduit dans sa chambre, pour la caresser sous son maillot de bain. Elle devenait ainsi, sa quatrième victime officielle. Entendu par le Tribunal de Grande Instance de Nanterre, l’agresseur présumé écope d’un an de prison et de 10 ans de suivi socio-judiciaire.

Ce lundi 25 janvier, Benoit de Ferrieres est entendu dans la 20 ème chambre du Tribunal de Grande Instance de Nanterre.

Le président Jacques Gazeaux l’appelle alors à la barre. Placide, il se tient debout face au juge, en se tenant les mains. Il porte un costume deux pièces, en velours kaki. Il n’est pas très grand, environ 1m70. Ses cheveux sont courts, mais encore colorés pour son âge, 70 ans.

Le juge lit scrupuleusement la version déposée par Virginie, la victime, lors du procès verbal. « Il m’a caressé, mais ça n’est pas allé plus loin ». Benoit De Ferrieres, confirme, la voix rocailleuse : « C’est exact. Je lui ai caressé les seins, tapoté les fesses… ».

Les faits qui lui sont reprochés remontent à l’été 2012. La famille de Virginie se rend comme tous les ans dans une villa familiale, au bassin d’Arcachon, ainsi que Benoit De Ferrieres, membre de cette grande famille et parrain de la victime. Un soir, alors que la jeune fille âgée de 14 ans à l’époque, est seule dans sa chambre, son parrain, en profite pour rentrer. Il s’installe près d’elle. Virginie est encore en maillot de bain.

De là, il commence à lui caresser le ventre, puis les seins, avant de lui caresser les fesses. Quand il approche sa main du sexe de la jeune fille, elle le repousse. Il n’insiste pas, et sort de la pièce, effondré comme il le raconte.

Quatre ans après, Benoit De Ferrieres ne comprend toujours pas ce qu’il s’est passé.

Une Quatrième victime officielle 

Pourtant, Virginie n’est pas la première sur la liste. En 2006, Benoit De Ferrieres comparaissait déjà pour des faits similaires sur trois mineures de 15 ans. Il avait été condamné à trois ans de prison, dont deux avec sursis, mais surtout, assigné à un suivi psychologique.

Jusqu’en 2008, le prévenu consultait un psychanalyste, avant de mettre un terme à ses consultations, se pensant guéri.

Lorsqu’il rechute en 2012, il reprend les consultations. Selon son avocat, la dernière en date remonte au 13 janvier 2016.

Mais ce qui interpelle le juge, c’est le lien entre toutes les victimes. Toutes sont des membres de la famille de Benoit De Ferrieres, qui se justifie ainsi : « la famille, c’est le lien le plus fort ».

Après sa mise en examen, le parrain de Virginie a tenté d’appeler le père de la jeune fille, qui n’a jamais répondu. Il a donc rédigé une lettre d’excuse adressée à la famille de Virginie et à elle même, dans laquelle il lui indique qu’elle a bien fait d’en parler. Qu’il s’excuse pour le mal qu’il lui  a fait, et qu’il s’en veut terriblement. Il a ensuite réuni sa femme et ses cinq enfants, pour leur avouer et s’excuser.

Une victime sous traumatisme 

Virginie a 17 ans aujourd’hui. De prime abord, c’est une adolescente tout à fait normale. Elle est blonde, de taille moyenne. Elle est lycéenne à Marseille et semble menée une vie plus que banale, le visage caractérisé par l’innocence.

Il lui a fallu deux ans pour se confier. C’est à une amie qu’elle a osé se livrer avant d’en faire part à sa mère, ainsi qu’au reste de sa famille.

Ces deux années de silence, Virginie les a passées dans la souffrance la plus totale. Ses résultats scolaires en attestent, puisque la jeune fille a plongé dans  l’échec. Seule et hantée par ce souvenir, elle ne pouvait que dégringoler la pente.

En 2012, après son agression sexuelle, la jeune fille commence à se scarifier les bras. Un acte qui mettait en danger sa santé physique, comme morale. C’est surement les marques et les cicatrices certainement visibles qui l’ont poussé à se confier. Un secret bien trop lourd à garder pour cette jeune adolescente.

Interrogée à la barre, la jeune fille s’exprime à voix basse, presque tremblante, malgré la bienveillance du président, et sa voix apaisante.

Elle raconte qu’elle n’a revu son agresseur que deux ans et demi après les faits, dans le cadre de l’enquête. Une rencontre qu’elle qualifie de traumatisme.

Son avocat prend la parole. Il exprime son inquiétude quant à l’honnêteté du prévenu, en espérant qu’il n’y ait pas d’autres victimes encore sous silence. Il salut également le courage et la dignité de Virginie, de se déplacer jusque-ici pour entendre l’homme qui l’a traumatisée. Celle-ci pleure pendant la plaidoirie de son avocat, réconfortée par sa mère.

Celui-ci ajoute que depuis son aveu, la jeune fille est suivie par un psychologue.

Un verdict conforme à la requête du Procureur 

Le procureur a souhaité saluer le courage de la victime, et insister sur le fait qu’elle ne devait pas avoir honte mais que c’est bien son agresseur qui devait se sentir honteux.

Il explique que celui-ci représente bien un réel danger pour la société et exprime les inquiétudes du ministère quant au fait de laisser pareil prédateur « dans la nature ». Il rappelle évidemment sa précédente condamnation, pour des faits similaires et requiert une peine d’un an de prison ferme ainsi qu’un suivi socio-judiciaire pour une période de 10 ans, puisqu’un psychanalyste ne suffit plus, selon ses termes. Il requiert également une interdiction de contact formelle avec des mineurs.

L’avocat de Benoit De Ferrieres après un long plaidoyer, a tenu à souligner l’inutilité d’une peine d’emprisonnement pour son client, en admettant que le suivi socio-judiciaire était une bonne solution.

Après délibération, le président reconnait l’accusé coupable des faits qui lui sont reprochés en lui assignant un an de prison ferme, comme requis par le procureur.

Il assigne également le prévenu à 10 ans de suivi socio-judiciaire, en indiquant qu’il s’agit de soins psychiatriques, et à l’interdiction de tout contact avec des mineurs. Si jamais il ne respectait pas ces obligations, Benoit de Ferrieres risque trois ans de prison supplémentaires.

Il devra également débourser 4000 euros à l’intention de la victime pour préjudice moral.

All Blacks, un parcours presque parfait

Le XV Néo Zélandais a brillé durant le Mondial et livré une leçon de rugby à toutes les nations. En compétition ou en préparation, c’est toujours un régal de le voir jouer. Retour sur le parcours de la meilleure équipe du Monde.

Historique. C’est l’adjectif qui convient peut être le mieux à la performance Néo Zélandaise réalisée samedi 31 octobre. Deux titres de champions du Monde consécutifs, et désormais trois coupes du Monde au total.

Un record que les Blacks sont seuls à détenir. Pourtant, le résultat ne semble étonner personne. Même l’entraîneur australien défait lors de la finale (17-34), a lui même reconnu la suprématie de son adversaire. Petit retour sur le parcours néo zélandais 2015.

Sans faute, ou presque. Les Blacks de Steve Hansen ont certainement réalisé leur meilleure saison cette année, tous matchs confondus.  Angleterre, Pays-de-Galles, Ecosse et Etats-Unis se sont tous faits balayer d’un revers de main par les néo zélandais. Jusque là, pas de point noir pour les All Blacks.

En juillet 2015, ils restent deux mois avant le début du mondial. Les hommes en noir attaquent en guise de préparation, leur Four Nations, compétition qui rassemble les équipes du Sud. Au programme : Argentine, Afrique du Sud, et surtout … Australie.

Trois adversaires que la Nouvelle Zélande retrouvera lors de la coupe du Monde. Les deux premiers tombent sans faire trembler les hommes de Steve Hansen… Les Blacks jouent alors la finale face à des Australiens morts de faim. D’ailleurs, les néo zélandais s’inclinent (19-27), pour la première fois de l’année, laissant échapper leur quatrième sacre consécutif…

Premier échec, pour la meilleure équipe du Monde. Deux mois plus tard, cette même équipe se retrouve en quart de finale, face à sa bête noire, le XV de France… 8 ans plus tôt, les bleus de Bernard Laporte avaient corrigé dans le même stade la Nouvelle Zélande au même moment de la compétition. Affiche, plutôt indécise donc, sauf que les Blacks en ont décidé autrement.

Le samedi 17 octobre, les Néo Zélandais imposent le plus lourd score de l’histoire de la compétition en phases finales. 62-13 pour les hommes en noir. Une prestation qui relève presque de l’imaginaire… Propulsés en demie-finale, ils affrontent l’Afrique du Sud qui y a cru jusqu’au bout, mais qui a tout compte fait laissé les All Blacks, accéder à la finale (18-20).

Sans grande surprise, la Nouvelle Zélande retrouve l’Australie, encore invaincue. La dernière confrontation entre les deux nations s’était soldée par une défaite des Néo Zélandais. Revanchards, et assoiffés de titre, ils corrigent les Wallabies pour finalement soulever le trophée (34-17).

Deux joueurs qui (peut-être) ont fait la différence…

On pourrait en citer en beaucoup plus, voire presque tous. Il est certain que Ma’a Nonu et Richie McCaw ont largement contribué à a démonstration Néo Zélandaise. A eux deux, ils pèsent 251 sélections sous la tunique noire.

Mais l’impressionnante domination All Black repose surtout sur la qualité des jeunes recrues, et l’excellence de sa réserve. Steve Hansen n’a pas hésité à faire appel aux Baby Blacks (Néo Zélandais de moins de 21 ans) en arrivant au poste de sélectionneur.

En 2012, Julian Savea a seulement 21 ans. Il est appelé pour disputer son premier match international face à l’Irlande pour un test de préparation. Grandiose, il inscrit trois essais pour sa première cape. Du haut de ses 1m91 et ses 102 kilos, l’ailier renverse tout sur son passage… Il rappelle un certain… Jonah Lomu.

Steve Hansen a misé sur le bon cheval. Depuis sa première sélection, le Jeune Julian Savea compte déjà 38 essais sous le maillot néo zélandais. C’est un essai de plus que Jonah Lomu, à seulement 25 ans. Sur le mondial, il en a inscrit 8, faisant de lui le meilleur marqueur de la compétition.

Et quand on parle de points, difficile de ne pas penser à Dan Carter. A 33 ans, le demi d’ouverture (n°10) possède un compteur à 1 598 points. Il est de loin le meilleur marqueur de l’histoire du rugby.

A lui seul, il a inscrit 82 points lors de la compétition, dont 19 lors de la finale face aux Wallabies. Un véritable maître dans l’art des tirs au but, mais pas seulement…

Le trentenaire qui participait à sa quatrième coupe, vient d’être élu meilleur joueur du Monde, pour la troisième fois. Un titre bien mérité. Mais au delà des statistiques, Dan Carter, c’est un chef d’orchestre. Sa lecture du jeu et sa gestuelle technique n’ont pour l’instant jamais été égalées. Capable de Off-Loads, ou de coups de pieds millimétrés, l’ouvreur est indéniablement la pièce maitresse de cette équipe néo zélandaise.

Mais à 33 ans, le futur ouvreur du Racing 92 est sur le point de se retirer de la scène internationale. La priorité est donc de lui trouver son successeur. Beauden Barrett, sa doublure durant le mondial semble être l’option la plus plausible pour le moment…

5ème semaine d’agonie pour la gare Bibliothèque François Mitterrand

La mythique gare souterraine de la rue de Tolbiac est enlisée depuis maintenant plus d’un mois dans une grève du nettoyage. C’est toute l’enceinte qui est submergée par les détritus. La direction est allée  jusqu’à retirer les poubelles de la gare…

C’est la cinquième semaine de grève. Plongée dans un chaos total, la gare Bibliothèque François Mitterand semble complètement abandonnée… 11 personnes du service de nettoyage sont entrées en grève pour protester contre leur nouveau contrat.

En effet, la société Onet qui emploie les grévistes, a récemment changé de propriétaire. Les nouvelles dispositions prises par la direction n’ont pas semblé faire l’unanimité au sein des employés. Les patrons du groupe ont laissé entendre leur volonté de réduire les effectifs ainsi que baisser les salaires des travailleurs. La grève du nettoyage, s’éternisant, à laissé sombrer la gare Bibliothèque François Mitterrand.

Les usagers de la ligne C et du métro 14, voyagent chaque jours depuis maintenant 5 semaines les pieds dans les détritus. Papiers, journaux, plastiques… La gare, pourtant réputée propre et moderne grâce notamment à sa ligne 14 impeccable, s’est transformée en véritable déchèterie.

Dans les marches, il devient compliqué de ne pas glisser, et sur le quai, difficile d’éviter les bouteilles de plastiques et les sacs en papiers.

41.000 personnes par jour transitent en moyenne par celle-ci. 41.000 personnes qui depuis 5 semaines, enjambent, ou éparpillent, s’accrochent  ou glissent dans l’enfer de la gare. Le sol est pratiquement devenu invisible, ou plutôt caché et recouvert de journaux…

Des journaux bien souvent imprégnés d’urine, rendant l’atmosphère à peine respirable. Et quand il n’y a pas de journaux au sol, le carrelage originellement rouge de la gare est recouvert de gigantesques tâches noires, collantes.

Entre les annonces de retards de train, qui polluent au moins autant la gare que les détritus, un message vocal destiné aux voyageurs indique : « Veuillez-nous excuser pour la gène occasionnée ». A en juger la tête des gens qui patientent sur le quai, la SNCF est très loin d’être excusée.

Il n’est donc pas rare d’entendre des bouts de phrase comme celle-ci : « Déjà qu’on doit attendre ces foutus trains, en plus de ça on les attend dans la merde ! » , ou encore « Ils se foutent de la gueule du monde ! ».

La patience des voyageurs a des limites. C’est ce qu’ils répètent pratiquement tous aux agents d’accueil sur les quais, qui n’y sont pour rien. Près de l’Escalator, il y a cette jeune femme, qui ne cesse de s’excuser. Avec son gilet et sa casquette rouge de la SNCF, elle  se retrouve directement prise pour cible par les passagers. Retards, changements de voie, mais aussi insalubrité, la jeune femme porte le chapeau pour tout.

Pourtant, son employeur a demandé à elle et tous ses collègues de ramasser les poubelles, en comptant ces services comme des heures supplémentaires. A en juger l’Etat de la gare après 37 jours, il semblerait que le patronat ait trouvé un moyen.

Un début de solution…

Le 19octobre dernier, la société a pris la décision de retirer les poubelles de la gare. Les usagers de la ligne C sont donc priés de garder sur eux leurs propres détritus … Une mesure plutôt drastique mais qui a semblé porter ses fruits. Si les énormes tâches noires sont encore bien présentes, les journaux et papiers ont quant à eux presque disparus. A 7h00, ce mercredi 28 octobre, les franciliens effectuent leur premier trajet sans encombre.

Un soulagement général pour ces quelques milliers d’usagers. En même temps, les journaux gratuits en libre service ont été retirés et les distributeurs de friandises ou de boissons ont été désactivés.

Sur le quai, les détritus aussi ont été retirés. Côté passager on ressent beaucoup moins d’animosité. Ils ne vont pas jusqu’à sourire mais les commentaires plutôt virulents qui circulaient depuis un mois se font de plus en plus rare.

Seuls les perturbations et retards font de la résistance. Les solutions n’ont pas encore été trouvées, mais question propreté le problème est presque réglé. La grève ne devrait pas s’éterniser…

Le jardin exotique de Paris

Le marché d’Aligre, dans le 12ème arrondissement accueille chaque jour des centaines de commerçants. Entre balade et exotisme, rencontre avec ses produits, ses vendeurs et ses secrets.

Sur la place d’Aligre, l’accueil du marché se fait en musique. Un manouche, la vingtaine seulement, se tient à l’angle d’un café. Avec sa gratte, il accompagne les vas et viens des passants, les appels des commerçants et le tintamarre incessant des voitures. Assis, devant la terrasse du marché, il accorde sa guitare. Sa mélodie se mélange aux quelques klaxons qui polluent la bonne ambiance du marché d’Aligre.

En face de lui, le fleuriste. Un chic type, au look très atypique pour le métier. Il porte une belle barbe brune, plus longue que ses cheveux, un chapeau, un peu cow boy mais pas trop. Et surtout, de superbes tatouages sur l’avant bras. Et sur la mélodie du manouche, il appelle « Chef ! Chef » ! C’est la coutume ici. « Tu veux quoi ? Des roses jaunes ? Des roses rouges » ? « J’ai des superbes bouquets » ! Et c’est vrai. Son étalage ressemble à une mosaïque, ou mieux encore, une toile de Botticelli. Du rouge, du vert, du jaune … Un mélange très harmonieux, qui ne manque pas d’attirer les clients. Autour de sa table, une dizaine de clients peut-être se tassent … Tous s’approchent pour sentir ses belles pousses.

Le parfum enivrant de ses boutons, plonge les passants dans un jardin géant. Car autour de lui, une trentaine de tables de fruits et légumes s’étalent le long de la rue. Et il y en a pour tous les gouts. Des bananes, des ananas, des tomates, des citrouilles, des carottes… Les clients sillonnent la rue « jardinière » pour dénicher les meilleurs produits. Et là encore, des appels : « Goutes moi ça chef ! Mon raisin il est musqué ! » Le client approuve, et semble très satisfait. Il en commande un kilo. Et c’est comme ça à chaque étalage. Pour les prunes, les mirabelles, le melon… Délicieux parfum le melon. Il se confronte aux effluves des pieds de menthe disposés à peu près partout sur le marché. Le basilique y ajoute sa petite touche lui aussi. Et les oranges, les citrons, toutes la famille des agrumes. Un véritable orchestre odorant.

Derrière son étalage, un jeune homme, belle gueule, découpe quelques kiwis. Il tient avec sa mère son père et son frère, une superbe table de fruits et légumes. Cette petite entreprise familiale semble comblée. La mère derrière la caisse, a le sourire aux lèvres depuis le début de la matinée. Les deux frères, très actifs, s’affichent toujours la banane aux lèvres. Charmants, ils parviennent presque tout le temps à satisfaire le client. « Une barquette de fraise s’il vous plait » demande d’ailleurs un accoutumé. Il reçoit en échange de sa monnaie une superbe sélection de fraises, bien rouges et bien grosses. il salue les commerçants à sa manière.

« Tac ! Tac ! Tac » ! Le marteau tape fort et résonne. Derrière son étalage, le père répare une cagette. Il attrape un autre clou, et rebelote : « Tac ! Tac ! Tac » ! Le bruit ne dérange pas. Le soleil surement, veille à la bonne humeur du marché, toujours accompagné par quelques morceaux de guitare…

Bilan du XV de France version Saint André

A la veille de la coupe du Monde, le XV tricolore n’a pas encore balayé ses doutes quant à la compétition. Si Saint André rêve d’être champion, le chemin est encore long. Entre ses choix, ses faiblesses et ses lynchages médiatiques, retour sur le bilan du sélectionneur aux résultats les plus faibles de l’histoire.

Arrivé à la tête de la section nationale en 2011, Philippe Saint-André a débarqué avec des rêves pleins la tête. Il succédait à l’époque Marc Lièvremont qui avait emmené ses joueurs en finale du dernier mondial en Nouvelle Zélande. Les bleus étaient passé à un tout petit point du sacre (8-7).

PSA, lui, veut aller au bout, et il y croit. Seulement il est difficile d’imaginer un titre pour l’équipe de France, qui n’a guère brillé sous l’ère Saint André. Depuis sa prise de pouvoir, le pourcentage de défaite des bleus s’élève à 58 % ! Un bilan très lourd, qui lui vaut le rôle du sélectionneur au plus mauvais bilan de l’histoire du XV de France, soit le plus mauvais.

Outre le faible pourcentage de victoires, Philipe Saint André a surtout fait basculer l’équipe de France au 7ème rang mondial, soit derrière le Pays de Galles et l’Irlande, et juste devant l’Argentine et les Fidjis. Pour rappel, la France se classait troisième derrière l’Australie et devant l’Afrique du Sud à l’arrivée de PSA. Moins quatre places donc…

Explications  

La France ne fait plus peur ! A peine devant l’Argentine, nation nouvelle du rugby, les bleus n’ont plus les moyens depuis quelques années de se confronter aux meilleurs. Les explications sont diverses et variées, mais la plus évidente reste sans aucun doute la faiblesse de jeu de cette équipe de France.

Même avec un rajeunissement conséquent de l’éffectif, PSA a pris la décision de rétrograder son style de rugby, pour un jeu beaucoup moins spectaculaire, et beaucoup plus « bulldozer ». Inefficace donc, face à des nations qui ont su mettre en place un rugby moderne, qui s’appuie sur la vitesse, et la justesse technique. Pas de spectacle  pour cette équipe de France très ennuyeuse, mais surtout pas de mise en danger pour l’adversaire.

La faute à la non alternance du jeu. L’attaque est inexistante chez les bleus, qui se contentent tour à tour d’essayer de franchir seuls, ballon en main. Un jeu beaucoup trop stéréotypé et jamais alterné. Les ouvreurs français servent simplement de relais, mais ne prennent plus d’initiatives.

Si les bleus ne créent donc pas d’occasions d’essai, ils ne peuvent pas non plus compter sur les butteurs ! Les français sont beaucoup trop « limites » techniquement dans ce domaine. Un handicap qui pourrait couter cher dans une compétition où chaque point est précieux. En plus du faible taux de réussite français, PSA n’a pas non plus de butteur attitré. Chaque match les français sont deux ou trois à s’essayer à l’exercice. C’est beaucoup trop hasardeux pour une sélection nationale.

Enfin, l’instabilité de l’éffectif de PSA. Plus de 81 joueurs ont été essayés par le sélectionneur français. A partir de là, impossible de créer de noyau ou même d’équipe type. Impossible non plus, de créer de la constance dans un groupe comme celui de l’équipe de France, puisque c’est au total 17 charnières qui ont été essayées, quand en Angleterre on est seulement à quatre, comme en Irlande ou en Nouvelle Zélande, qui sont les nations références.

Les Choix forts de Philippe Saint André

Même si le bilan est pour le moins décevant pour PSA, le sélectionneur du XV de France a néanmoins fait quelques choix forts…

Notamment  la révélation de nouveaux joueurs. Wesley Fofana par exemple, qui a su séduire le sélectionneur français en 2012 pour devenir aujourd’hui l’un des cadres du XV. 11 essais marqués en 35 matchs. Il y a également la révélation Yoann Maestri, le deuxième ligne toulousain. Il a franchi le pas comme Fofana en 2012. Il est depuis un titulaire indiscutable. Brice Dulin fait lui aussi parti de ces jeunes que Saint André a lancé dans le bain en 2012. Il a comme ses partenaires été une vrai révélation pour les bleus même si Spedding lui fait de plus en plus d’ombre.

Outre le lancement de certaines pépites dans la compétition internationale, Saint André a au fil des années mais surtout cet été, accentué la préparation physique. Intensification des séances musculaires, des séances de cardio, stage en montagne pour travailler sans oxygène, et crossfit en veux-tu en voilà. Une décision plutôt judicieuse en vue d’un mondial qui s’apprète à être intense. Mais au delà de ça, une volonté de développer la puissance des bleus, qui montre de plus en plus un visage d’équipe impactrice.

Les Choix faibles 

Même si PSA a lancé de nouvelles pépites au sein du XV, il a également renvoyé beaucoup de cadres au placard. Notamment François Trinh Duc, Aurélien Rougerie ou Maxime Médard, qui en plus d’êtres les cadres du XV tricolores, réalisent de superbes prestations en club.

Des joueurs essayés aux postes qui ne sont pas les leurs. Si les français se sont souvent retrouvés en difficulté c’est parce que PSA prend un malin plaisir à faire quelques expériences. Il n’est pas rare de trouver des centres aux ailes, des troisièmes lignes devenir secondes lignes, etc… Un très mauvais choix car l’équipe de France n’a que trop peu de matchs de préparation pour se permettre pareilles fantaisies.

Enfin, les joueurs issus de la formation française. Ces joueurs étrangers naturalisés français pour y avoir jouer 3 ans, et donc sélectionnables. PSA est devenu le sélectionneur à en avoir le plus abusé. Sur son groupe des 31 qui partent pour le mondial,  ils sont 5 en tout. L’ennui ? c’est qu’ils sont loin de faire l’unanimité. Pas les plus brillants en club, ni en sélection, ces JIFF comme on les appelle ont provoqué une énorme polémique, car rien ne justifie leur choix. Un choix faible donc pour PSA qui a divisé l’opinion mais qui a surtout laissé de véritables pépites françaises à la maison, comme Maxime Machenaud, Teddy Thomas ou encore Maxime Médard.

(ENCADRE)   PSA en 5 points !

Yoann Huget, le joueur le plus apprécié du sélectionneur ! Evoluant au même poste que son « patron » , il semble que l’ailier du Stade Toulousain ait fortement tapé dans l’oeil de PSA.  Il est depuis son arrivée en sélection nationale, le joueur le plus utilisé par son entraîneur.

Mermoz, éternel exclus ! Le 3/4 centre de Toulon n’a jamais eu sa chance avec PSA. Auteur de belles prestations en club, 2 fois champion d’Europe, et une fois Champion de France, le joueur passe toujours à la trappe. Régulièrement appelé dans les groupes de préparation, Maxime Mermoz est très vite renvoyé quand le groupe se réduit.

Le Pays de Galles, bête noire de PSA ! En quatre confrontations, il n’est jamais parvenu à aligner une équipe capable de battre les dragons rouges. Les Gallois n’ont pourtant jamais été de véritables rivaux pour le XV de France, mais il sont devenus depuis quatre ans, la bête noire des bleus.

Pascal Papé élu suppléant ! Même si Thierry Dusautoir reste le capitaine indétronnable de cette équipe de France, Pascal Papé le seconde ligne, est devenu le deuxième choix de PSA. En l’absence du capitaine, c’’est le seconde ligne qui prend le relais. Un choix particulièrement surprenant étant donné l’attitude de celui ci, souvent jugé pour mauvais coups ou fautes à répétition. Encore un choix faible..?

L’éviction de Trinh Duc, drame médiatique ! C’était la surprise de l’été. Le demi d’ouverture finaliste de la coupe du monde 2011 et vainqueur du grand chelem a été évincé du groupe qui disputera la coupe du Monde. Un choix plutôt confus compte tenu du talent et de l’expérience de celui-ci.

Pour mieux comprendre la coupe du Monde de rugby

Vous n’êtes pas passionné de rugby, mais vous voulez supporter la France durant le mondial, voici pour vous un petit récap qui vous permettra de mieux vous y retrouver et de vous la jouer au boulot.

Commençons par le commencement. Etant donné que la compétition se déroule en Angleterre, pays du rugby, la tradition veut que ce soit les Anglais qui donnent le coup d’envoi de cette coupe du Monde.

Le premier match commencera le vendredi 18 septembre à 21h00 et opposera l’Angleterre aux Fidjis. Côté français, vous pourrez retrouver les bleus le lendemain à la même heure pour leur premier choc, face à l’Italie.

La compétition se divise en quatre poules, de cinq équipes chacune. Les deux premiers de chaque poules se qualifient pour les quarts de finale, qui en cas de défaite, sont éliminatoires. Les victorieux passent directement en demi-finale, et enfin pour les deux invaincus, la finale.

La France affrontera l’Italie, puis la Roumanie et le Canada avant de devoir passer son ultime test face à l’Irlande, classée 3 rangs au dessus de la France, au classement World Rugby.

Qui a les meilleures chances de gagner ? 

Contre toute attente, ce n’est pas l’Angleterre même si c’est elle qui accueille la compétition. La Nouvelle Zélande et  L’Irlande ont de bonnes chances d’atteindre la finale, tout comme l’Afrique du Sud qui a une poule assez facile. En revanche l’Angleterre et l’Australie sont placées dans la poule de la mort avec les Fidjis et le Pays de Galles. Pas évident de sortir premier donc.

Mais dans le niveau actuel, toutes les équipes citées sont en grandes pompes, particulièrement l’Australie qui vient de remporter le Four nations, compétition des équipes du Pacifique, laissant derrière elle les All Blacks et l’Afrique du Sud. L’Irlande montre depuis deux années un beau visage également. Très en réussite en Europe, les Irlandais n’ont pas de mal à rivaliser avec les nations du sud, même les Blacks. Et quand on parle du loup, c’est l’équipe qui est placée favorite. Tenante en titre de la coupe du Monde, la Nouvelle Zélande n’a connu que peu de défaites ces quatre dernières années.

Côté bleus ?

Difficile de se pronostiquer. Une poule plutôt simple, même si les Irlandais sont placés favoris, qui devrait permettre aux tricolores de sortir deuxième dans le pire des cas, sauf échec face à l’Italie.

Mais dans cette hypothèse, la France devrait rencontrer les All Blacks en quart de finale, et même si l’exploit s’est déjà présenté en 2007, il reste difficile à imaginer.

A l’inverse de ses homologues européens, l’équipe de France va mal. 58 % de défaites depuis l’arrivée du sélectionneur Philipe Saint André, mais surtout beaucoup de points encaissés à chaques rencontres. Même si PSA y croit, les joueurs vont devoir se surpasser pour être sacrés.

Croire à l’exploit ? 

Comme le sélectionneur Philippe Saint André, il est permis de rêver. Après tout la France a déjà réussi de nombreux exploits en Coupe du Monde, et a frôlé un certain nombre de fois le trophée sans jamais pouvoir y arriver… Flashback :

En 1999, en Angleterre, la France rencontre la Nouvelle Zélande en demi finale. Les All Blacks sont évidemment jugés favoris et mènent 24 – 10 à la mi-temps. Les français réussissent le plus bel exploit de l’histoire en s’imposant finalement 43-31.

8 ans plus tard, en quart de finale et en France cette fois-ci, les bleus s’imposent une fois de plus contre les Blacks, après un essai d’anthologie de Yannick Jauzion, pour filer en demi finale avant d’être défaits par les Anglais.

En 2011, la France se qualifie pour les demi finales où elle l’emporte face aux Gallois. Elle se retrouve alors propulsée en finale, après un début de compétition catastrophique. Un exploit véritable pour les hommes de Livreront qui s’étaient faits corriger par les Tongas. Les bleus cèderont finalement le titre à la Nouvelle Zélande (8-7).