Les étudiants à la BNF

La Bibliothèque François Mitterrand, aussi connue sous le nom de Bibliothèque nationale de France (BnF), accueille des expositions, des auditoriums, des conférences ou encore des actions pédagogiques toute l’année. Mais pas seulement. En période de partiels, de nombreux étudiants viennent pour passer une journée de révisions entre amis.

A la cafétéria, le Café des Globes, hall ouest de la bibliothèque, l’ambiance est détendue, bon enfant. Les étudiants patientent aux distributeurs. Les tables sont pleines. Les ordinateurs sont délaissés pour un sandwich ou un plat préparé. L’odeur du manger se répand à travers la cafétéria. L’espace est bruyant. La tension des révisions retombent pendant les quelques instants de répit du midi.

Charles, Béatrice, Antoine et Aurélien mangent. Ce groupe d’étudiants, en deuxième année de faculté eco-gestion à la Sorbonne Tolbiac, prend une pause après une matinée de révisions de partiel. « On s’est donné rendez-vous aux alentours de 10h30. Trois bonnes heures de travail ça donne faim tout de même » avoue Antoine, le benjamin de la bande, 20 ans, souriant. « Pendant les vacances, on venait dès l’ouverture car les places étaient chères. On s’est déjà retrouvés sur les sièges à côté de la cafétéria, avec l’ordinateur sur les genoux » ajoute le jeune homme. De son côté, Charles, 21 ans et passionné de cinéma, « reprend des forces car la journée est loin d’être finie ». « On est à mi-chemin. Cette pause est nécessaire afin de remettre le cerveau à 100% de ces qualités »poursuit-t-il avec un léger sourire.

Les sujets de discussions sont plus légers. Soldes, sport, soirées … Béatrice, 22 ans, lance alors avec humour : « Je suis en train de réviser au lieu de faire les magasins avec mes copines ». Pendant une petite heure, les quatre compères font abstraction de leurs révisions. Les sourires et la décontraction font place au sérieux et à la concentration.

« On n’en oublie pas pour autant notre présence ici : les partiels »

Entre deux bouchées de salade, Antoine confie être ravi de réviser à plusieurs : « On échange nos arguments, nos idées. L’interaction entre nous nous permet de mieux comprendre certains sujets qui paraissaient compliqués en cours ». Ses trois compagnons confirment ce point de vue. « Je trouve que le travail en équipe apporte un plus aux révisions. On s’entraide et on apprend de façon agréable » complète Béatrice, studieuse. Pour Aurélien, 22 ans, le doyen du groupe, être plusieurs pour réviser « est source de motivation ». « Je ne sais pas si chez moi, seul devant mon ordinateur, j’aurais été aussi productif et déterminé à étudier mes notes pour les partiels » ajoute-t-il, se tournant vers Charles. Ce dernier hoche la tête en direction d’Aurélien avant de conclure : « Le tout dans une bonne ambiance évidemment. On sait quand il faut rigoler mais on sait aussi quand c’est le moment de travailler ».

« On n’en oublie pas pour autant notre présence ici : les partiels ». C’est sur ces mots d’Antoine que les quatre étudiants quittent la table et prennent la direction de la salle de travail. Dans les couloirs, les bruits de pas raisonnent. Le calme domine. Le contraste avec la salle de pause est flagrant. Retour à la réalité. Les rires de la cafétéria laissent place au sérieux et aux chuchotements … En me dirigeant vers la sortie, des dessins et caricatures sont exposées à la libraire de la bibliothèque. J’ai alors une pensée émue pour les journalistes de Charlie Hebdo : « Je suis Charlie ».


  1. Le 14 juillet 1988, François Mitterrand, alors Président de la République, annonce « la construction et l’aménagement de l’une ou de la plus grande et la plus moderne bibliothèque du monde ». Le public et les professionnels sont sceptiques sur ce projet.

  2. Le 20 décembre 1996, la bibliothèque d’étude du site François Mitterrand, située en bordure de Seine dans le XIIIème arrondissement de Paris, s’ouvre au public. Comme un symbole, quatre livres ouverts sont représentées par quatre tours angulaires.

  3. Le 8 octobre 1998, la bibliothèque de recherche fait son apparition et valide définitivement ce grand projet réalisé par l’architecte français Dominique Perrault. Elle porte aussi le nom de Bibliothèque François Mitterrand.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *