Cuba, Eldorado des amoureux du cigare

Le habano est considéré par la majorité des amateurs de cigare comme le meilleur au monde. Le terroir Cubain produit des cigares d’une grande complexité aromatique. Au fil des époques et des modes, il a adopté toutes les formes et les tailles.

Considéré comme la terre du meilleur cigare au monde, Cuba, en a fait l’une de ses principales sources de revenus. En effet, le cigare est le troisième principal produit d’exportation, derrière le nickel et les produits pharmaceutiques. Habanos SA ( groupe qui commercialise les 27 marques de cigares premium Habanos dans 150 pays ) a réalisé un chiffre d’affaire de 428 millions de dollars. Soit +4% par rapport à 2014.

Selon Fernandez Maique, vice-président commercial de Habanos, son entreprise revendique 70% du marché mondial des cigares hors Etats-Unis. Avec la possible levée de l’embargo économique, Cuba aura pour objectif de récupérer les 25-30% restant du marché américain. Des exportations qui se chiffrent au minimum à 250 millions de dollars par an de cigares aux Etats-Unis.

Le cigare cubain, un emblème

Cette culture du tabac s’est amplifié grâce à certaines figures du pays. Fidel Castro fait partie de l’un d’eux. Considéré comme l’un des premiers « aficionados », la marque phare de production de cigare cubain, Cohíba, était à l’origine une marque privée destinée à Fidel Castro et aux membres importants du gouvernement cubain ainsi qu’aux membres du parti communiste. Le médecin argentin Ernesto Guevara, plus connu sous le nom de « Che Guevara », était aussi un grand amateur de havanes. Asthmatique depuis l’âge de deux ans, donc conscient du danger, Le « Che » considérait le Havane -son seul vice- comme « un don du ciel ».

On retrouve aussi de nombreux personnages célèbres amateurs de cigares au-delà des frontières. John F. Kennedy, Président des Etats-Unis : il demanda en 1962 à un officier de lui trouver de toute urgence environ un millier de cigares (il s’agissait de Petit Coronas Upmanns) de havanes. Quelques heures après l’obtention de ceux-ci, Kennedy signa le décret instaurant l’embargo sur Cuba. Albert Einstein, illustre physicien américain d’origine allemande ou Sigmund Freud qui avoua que le tabac était l’indispensable adjuvant, de l’élaboration de son oeuvre. Winston Churchill, personnage historique britannique : son favori était le double corona de 19 mm de diamètre qui porte désormais son nom.

Une fabrication made in Cuba

Ce produit de luxe pour nous, si populaire chez les Cubains, a une histoire compliquée. Le cigare cubain, appelé « le Havane », est protégé depuis 1967 par une AOP (appellation d’origine protégée). En conséquence, il devrait ainsi être appelé « Habano ». N’a droit à cette appellation qu’un cigare roulé à Cuba, à partir de feuilles récoltées à Cuba. Cinq régions s’adonnent à la culture de tabac. Oriente (Bayamo, Baracoa), Remedios (la zone comprise entre Sancti Spiritus et Santa Clara), Partido (près de la Have), Semi-Vuelta et Vuelta Abajo (région de Pinar des Rio). La culture des feuilles de tabac se résume aux plants et aux feuilles. Les feuilles qui entrent dans la composition des grands havanes faits à la main ne proviennent jusqu’à présent que des seules Partido (spécialisée dans la production des feuilles de cape) et Vuelta Abajo. Une alchimie naturelle uniquement possible grâce à la terre et au choix du plant qui influe sur la qualité des feuilles.

Ce savoir-faire est très prisé sur le vieux-continent. « Les meilleurs cigares viennent de Cuba de par leur complexité aromatique, et de par leurs richesses diversifiées qui se traduisent au niveau du goût », souligne Franck, gérant du Lotus dans le 8e arrondissement. « En France, on a le vin de Bordeaux. A Cuba, ils ont les cigares ! » affirme Franck sur un ton dépité.

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