L’autre facette du rêve américain

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A l’automne 1929, la bourse de New York chute et paralyse l’économie du pays. L’exposition « The age of anxiety » actuellement au musée de l’Orangerie regroupe des œuvres de l’Amérique affectée des années 1930.

Rares sont les expositions qui se concentrent sur le revers de la médaille des Etats-Unis. Pour représenter la morosité quotidienne, engendrée par la crise des années 1930, les peintres de la scène américaine ont produit certaines de leurs œuvres les plus emblématiques qui dépeignent l’Amérique précaire. Famille, travail, activités culturelles, l’exposition « The age of anxiety », au musée de l’Orangerie, s’articule autour de ces valeurs traditionnelles et rassemble des œuvres de célèbres peintres tels qu’Edward Hopper ou Paul Cadmus, mais également d’artistes moins réputés, tout aussi important dans l’histoire de ce mouvement.

Hormis une poignée de peintures abstraites, notamment une de Jackson Pollock qui clôture l’exposition, une attention particulière est portée à la vraisemblance des personnages et des paysages, ce qui donne aux œuvres, une dimension plus franche et spontanée. American Gothic de Grant Wood, sur l’affiche de l’exposition, peinture devenue emblème de la Grande Dépression, symbolise toute l’idée du mouvement. La représentation réaliste d’une famille puritaine au visage affecté, accablée par le labeur.

Si le contexte historique de l’entre-deux-guerres peut sembler n’être qu’un lointain souvenir, chaque événement majeur des années 30 est judicieusement rappelé à l’entrée de la première des six petites salles. Il s’avère finalement essentiel pour situer chaque œuvre et se rendre compte de leur résonance actuelle.

Samuel Oberman.

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