À l’Université de Cambridge, un robot empreint d’empathie incite les étudiants victimes d’agressions sexuelles à se livrer davantage.
Rapporter un abus sexuel à un robot, c’est l’idée de Ludwig Bull, étudiant en droit à l’Université de Cambridge. Quiconque témoin ou victime d’une agression sexuelle peut converser dans l’anonymat et gratuitement avec le robot « LawBot ». Il recense toutes les plaintes déposées mais donne également des conseils sur les procédures juridiques à suivre. Le langage employé par le programme, conçu pour avoir de l’empathie envers la victime, a été déterminé par des thérapeutes et des psychologues.
« Deux tiers des aggressions ne donnent pas suite à une plainte »
L’idée de créer cette intelligence artificielle est venue à Ludwig en constatant que deux tiers des agressions ne donnent pas suite à une plainte, d’après l’organisation américaine anti-agression sexuelle RAINN. Fabriquée avec trois amis en seulement un mois et demi, la machine devrait être mise à disposition la semaine prochaine à Cambridge. Les étudiants pourront juger de son efficacité et permettre au phénomène de s’exporter, notamment vers des universités allemandes, déjà intéressées par le projet.
Fait le 11/11/16