Une journée dans la peau d’une mannequin

C’est dans un grand appartement de Sully Morland, dans le IVème arrondissement de Paris, que s’est déroulé le shooting photo de la marque de bijoux Goralska. Une joaillerie associant finesse et élégance au travers des pièces d’exceptions pour une femme d’aujourd’hui.

Il est 10h. Debout devant une gigantesque portail rouge écarlate, le photographe donne toutes les directives à suivre auprès des mannequins. Énumérant l’ambiance qui doit être dégagée, les différents décors qui seront utilisés. Tout est parfaitement planifié avant même de gagner la demeure.

En rentrant, c’est sombre. L’odeur du bois ancien flotte dans l’air. La styliste s’accapare des jeunes femmes, en les menants dans l’une des chambres transformée en grand dressing room. Des vêtements d’époques et des accessoires modernes se chevauchent empilés sur portants. En partant d’un bustier datant du XVIIIème, tressé de fragiles fils beiges et transparents ou une jupe en toile blanche signée Saint Laurent. Le tout accessoirisé d’élégante chaussure Kenzo, Repetto, Dolce&Gabanna ou encore Jimmy Choo. Les essayages terminés, il est temps de passer à la mise en beauté. Coiffure effet coiffé/décoiffé est le style adopté pour faire dégager la femme moderne «qui est en nous». Le maquillage reste simple et épuré afin de laisser les briller les créations.

Le cadran de la cuisine affiche midi. La gouvernante, Micky, concocte de léger encas à déguster rapidement et l’heure tourne. Une demi s’écoule et Sylvain, étudiant à Icart Photo, prend ses premiers clichés. Le grand salon principale de l’appartement sert de décor. Les corps longilignes posent. Tous les éléments réunis fusionnent. Un clavecin aux teintes boisées, des tableaux contemporains qui abordent les murs de la pièce, des statuettes venant des quatre coins du monde, ainsi qu’une légère odeur d’encens qui plane dans la pièce. Toute l’équipe est au complet devant le mannequin, la coiffeuse prête à arranger un seul cheveu qui dépasse, la maquilleuse debout avec sa palette et bien évidemment le photographe. «C’est à vous de jouer », posé devant un paravent chinois noir et en relief des fleurs dorées, le tout accompagné de mélodies orientales: le compte à rebours est lancé. Le bruit des flashs s’enchaînent, les poses se multiplient. Les modèle s’avancent tour à tour, les mêmes gestes se répètent. La fatigue commence à se faire ressentir, les trentaines de retouches par la coiffeuse et la maquilleuse nous agressent physiquement.

C’est dans la précipitation que toute la brigade se partage deux taxis, direction: le Jardin des plantes, dans le Vème arrondissement. Les dernières mises à jour de l’éclairage, de coiffure et de maquillage s’enchaînent et la seconde session peut commencer. Vêtues de tenues légères, le froid claque violemment notre chair. Subjugués par l’attraction photographique qui se s’affiche devant eux, les visiteurs de lieu touristiques s’arrêtent. Les enfants nous pointent du doigts, certains des adultes, prennent en photo, d’autres s’arrêtent net et contemplent le spectacle. Les frissons s’intensifient. La température baisse davantage et les claquements de mâchoires se décuplent et il faut clôturer la séance photo avant le coucher prématuré du soleil. Pour le dernier tableau de la séance, nos corps devait fusionner avec la nature les branches. Nous devions faire corps avec les fleurs et autres espèces du site végétale. C’était la dernière mission. Les branches gelées se posaient rigidement sur nos bras, nos cous, seul nos mains figées devaient être en mouvement.

Près de deux heures se sont écoulées, le parc s’assombrie au dessus de nous «merci à tous !», les applaudissements retentissent et les visages de décrispent. Ainsi que s’achève cette valse rigide avec la nature et le froid…

Rythé.K

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