Tous les articles par Léopold Maçon-Dauxerre

Campagne présidentielle : le décryptage

Vendredi 21 Avril, deux jours avant le premier tour, les étudiants de l’EFJ et de l’EFAP ont eu l’occasion d’interroger deux journalistes de renom ; Jean-Michel Apathie et David Pujadas. Une conférence sans langue de bois regroupant tous les sujets les plus important de la campagne présidentielle.

La salle se remplie petit à petit. Les étudiant prennent leur place et attendent patiemment. Enfin, sous les applaudissement de la salle, ils arrivent : Jean-Michel Apathie et David Pujadas. A 48 heures du premier tour, les deux journalistes s’apprêtent à répondre aux interrogations de chacun, avec la complicité de Christine Kelly, ex-membre du CSA.

Au cœur de l’actualité politique des derniers mois, les sondages ont évidemment leur place au sein de la conférence. Ont-ils une véritable utilité ? Doit-on arrêter de les publier avant l’élection ? Chacun a un avis bien tranché sur la question. Pour Jean-Michel Apathie, les sondages sont avant tout des outils journalistiques qui ne doivent pas être jetés au feu à cause des récentes erreurs (particulièrement celles concernant le Brexit et l’élection de Donald Trump). David Pujadas a un avis plus mesuré : si les sondages ont effectivement leur utilité, il y en a trop et souvent publié entre des intervalles trop courts : « Les sondages tous les deux jours, c’est beaucoup de bruit médiatique pour pas grand chose ».

Photos prises par Stanislas VERJUS - LISFRANC et Jeremy VEZIN, étudiants à l’EFJ
Photos prises par Stanislas VERJUS – LISFRANC et Jeremy VEZIN, étudiants à l’EFJ

Vient ensuite la question des « affaires », notamment celles qui ont fait tant de mal à la campagne de François Fillon. Sur ce point, les deux journaliste s’accordent tout deux à dire que la publication de ces « affaires » était nécessaire, qu’elle faisaient partie intégrante de la campagne. Cependant, le ridicule de certaines situation ne leur échappe pas : Pujadas parle notamment de Christine Angot et de sa violente dispute avec François Fillon dans « L’Emission politique » qui est « allé trop loin » selon lui. Pour Apathie, les scandales ont pris de l’ampleur à cause des « victimes » de ces dernières. Prenant l’exemple de François Fillon, il explique que le politique s’est enfoncé dans ses mensonges avec d’autres mensonges, avec pour finalité sa déchéance politique. « Dire au Canard (Enchaîné) d’aller se faire voir, ça les poussent à commencer une enquête » conclue-t-il.

Au cœur d’une salle remplis de journalistes présent ou futurs, la grande question des médias vient poser ses valises dans la conférence. Cette grande question réunis tout ce que les médias ont d’important dans les élections présidentielles : leur influence, leur éthique, les critiques qu’ils subissent. Dans chacun de ces sujets, un thème commun : la confiance. Pour les deux journalistes, le manque de cette dernière est au cœur des problèmes auquel la presse doit faire face aujourd’hui. De garant de l’information, elle est devenu un refuge de menteur dans le cœur de beaucoup de citoyens.
Un problème devant disparaître pour garantir un avenir sain selon Apathie : « on ne construit pas le futur en regardant toute ces personnes là (les journalistes) avec un matelas de méfiance ».

Photos prises par Stanislas VERJUS - LISFRANC et Jeremy VEZIN, étudiants à l’EFJ
Photos prises par Stanislas VERJUS – LISFRANC et Jeremy VEZIN, étudiants à l’EFJ

La fin de la conférence est imminente quand vient le temps de conseiller les futurs journalistes.
C’est David Pujadas qui aura le mot de la fin, en concluant sur les atouts de la nouvelle génération : « Vous avez en vous une ressource, un diamant : c’est la curiosité. Choyez-là et vous aurez l’essentiel pour faire ce métier ».

The Game Awards 2016 : les Oscars du jeu vidéo

 

Dans la nuit du jeudi 1er décembre au vendredi 2 , les acteurs du jeu vidéo ont été récompensés. Retour sur un événement ayant réservé quelques surprises.

 

Une grande salle, des présentateurs, des invités prestigieux… Les Game Awards 2016 n’ont rien à envier à leur cousins du 4ème et 7ème art que sont les Grammys et les Oscars. Los Angeles a ainsi été témoin de nombreuses récompenses, allant du meilleur jeu d’action au meilleur jeu de stratégie.

Du point de vue des remises, on trouve finalement peu de surprises, si ce n’est le choix de Dishonored 2 d’Arkane Studio dans la catégorie action-aventure. Sortie moins d’un mois avant la cérémonie, beaucoup voyaient Uncharted 4 remporter ce titre face au jeu du studio lyonnais.

 

Dishonored 2  reçoit le prix du meilleurs jeu d’action-aventure

Une surprise made in Kojima

Loin de n’être qu’une cérémonie de remise de prix, les Game Awards sont aussi l’occasion de découvrir les futurs productions de l’industrie. Entre deux intermèdes musicaux, les spectateurs ont ainsi assisté à la présentation de jeux très attendus.

Si Mass Effect : Andromeda de Bioware ou la troisième saison du Walking Dead de Telltales font leur petit effet, le prix de la plus agréable surprise revient à Hideo Kojima.

Le créateur de la saga Metal Gear, absent l’année précédente, soigne son entrée avec le premier trailer de son nouveau jeu : Death Stranding. Après avoir reçu le prix « Industry Icon », le développeur japonais surprend avec une vidéo à couper le souffle. Le réalisme des personnages et l’ambiance laissent sans voix. Ce même trailer est d’ailleurs l’occasion d’officialiser la participation de l’acteur Mads Mikkelsen et du réalisateur Guillermo del Toro, tous deux modélisés. L’intervention d’Hideo Kojima résume à elle seule cette soirée : un hommage à la riche année qu’aura été 2016 pour l’industrie et les promesses d’un bel avenir. Comme dirait un célèbre plombier moustachu, « Here we Go ! ».

Trailer de Death Stranding présenté aux Game Awards

 

Tous les résultats de la cérémonie ici.

Médiangle : le choc de simplification

Médiangle est une société fournissant des logiciels et applications simplifiées à ses clients. Aujourd’hui, elle cherche à atteindre un nouveau marché : celui des téléphones portables.

« Les éditeurs et les marques ont besoins de créer des contenus utilisant de la techno moderne. C’est là que nous intervenons». Michel Sentenac, directeur commercial chez Médiangle, résume ainsi la fonction de sa société.

La simplification de la création, gestion et distribution des contenus, tel est le mot d’ordre. Bien qu’elles se démocratisent de plus en plus, certaines technologies restent obscures, difficiles à utiliser. Médiangle cherche ainsi à accompagner ses clients et à simplifier leur travail.

Cette année, la société décide d’axer ses propositions sur le « Mobile Publishing », c’est à dire tout ayant trait aux publications sur téléphones portables.

« Le Mobile Publishing pose en général trois problèmes majeurs, nous nous chargeons de résoudre chacun d’entre eux » explique Michel Sentenac. “Ces trois défis à résoudre, ce sont les coûts élevés de tels productions, leur flexibilité et enfin leur présentation”. Selon le directeur commercial, chacun est résolu.

L’utilisation de certains langages informatiques (tel que le HTML) rend le contenu moins lourd, permettant ainsi une maintenance moins soutenue et des coûts réduits. Quand à la flexibilité et à la présentation, Médiangle s’en charge tout en laissant une grande liberté aux clients. Le contenu global, les articles, l’interface… Tout peut être changé à tout moment sans passer par la société.

Médiangle propose de nombreux services, avec un point commun : l’utilisation du logiciel Twixl Publisher. Celui-ci vise, tout comme la société, une simplification de création. Via des codes établis par avance, il permet de publier des applications avec une grande liberté de design.

Médiangle représente une aide bienvenue au sein des rédactions. En simplifiant les travaux laborieux, il est possible de se concentrer sur l’essentiel. Un contenu de qualité dans un bel emballage, c’est ce que promet la société. Reste à savoir si les internautes apprécieront des applications se ressemblant toutes à plusieurs niveaux.

Nouveau séisme à la maison blanche : Steve Bannon

Après l’arrivée de Donald Trump, la maison Blanche s’apprête à accueillir une nouvelle surprise : le journaliste Steve Bannon au poste de secrétaire général. «Raciste », « fasciste », « misogyne », tel sont les noms souvent cités pour parler du dirigeant du site Breitbart. L’homme ne laisse pas indifférent, ses idées très arrêtées sur les femmes ou les gens de couleurs ne cessant de faire polémique.

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Steve Bannon à la première de « SweetWater » en 2013

Son site reflète bien ces idées : depuis 2012, il glisse de plus en plus vers l’extrême droite, enchaînant titres chocs et scandales. De plus, il n’hésite à falsifier des informations et à faire de l’intox. Breitbart a eu pour conséquences le licenciement de certaines personnes et la mise en banqueroute de sociétés.

Outre-Atlantique, le site fait également parler de lui. Ayant pour objectif l’ouverture de nouveaux sites en Allemagne et en France, Bannon fait les yeux doux à la famille LePen. Les leaders du FN ne risquent pas de se passer d’un allié de poids, une camaraderie qui inquiète à l’approche des élections de 2017.

Cependant, la nomination de Steve Bannon ne fait pas que le malheurs des uns, mais aussi le bonheur d’autres. Le Ku Klux Klan et le site pro-blancs Occidental Dissent ont déclaré leur satisfaction de cette nouvelle arrivée. «  Je pense qu’avec lui Trump tiendra les promesses qu’il a faites pendant la campagne » a déclaré Brad Griffin, le dirigeant du site.

Se refusant à tout commentaire, on peut deviner que Barack Obama n’est pas satisfait des choix de son successeur. Le véritable impact qu’aura Steve Bannon reste à découvrir, quel qu’il soit.

Donald vole dans les plumes de l’économie mondiale

Vers 9 heures ce matin, la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles est annoncée officiellement. Une surprise pour beaucoup et qui n’est pas sans conséquences, notamment en économie.

La surprise fait peu à peu place à l’effroi ce matin pour les marchés financiers mondiaux face à l’avance prise par Donald Trump, puis son élection en tant que 45ème président des Etats-Unis.

La réaction des bourses mondiales ne se fait d’ailleurs pas attendre : dès le début de la soirée et l’annonce des premières victoires de Trump, le cours monétaire de plusieurs marchés commence à descendre. Cette tendance va croissante tout au long de la soirée, au fur et à mesures que le futur président des Etats-Unis prend de l’avance sur sa concurrente.

Le point culminant de cette chute est atteint vers 9 heures, lors de l’annonce officielle de la victoire de l’homme d’affaire avec un bilan négatif pour presque chaque bourse mondiale. Le Dow Jones (l’indice de bourse de New York) a perdu près de 700 points au cours de la nuit, suivi par la bourse de Londres (plongeant de 5% sur les marchés), l’indice Nikkei de la bourse de Tokyo (-5,36%) et la bourse de Sydney (-3% à la mi-journée).

Du côté des devises également l’influence de l’élection se fait sentir, en particulier sur le peso mexicain qui atteint son plus bas niveau jamais vu avec 18,2 pesos pour 1 dollar contre 20,3 plus tôt dans la journée : une chute historique. Bien que n’égalant pas le peso, l’euro et le yen font eux aussi face à une baisse sévère, passant respectivement (pour 1 dollar) de 1,12 euros à 1,09 et de 105,47 yens à 101,46.

Selon l’économiste Bruno Colmant : « Cela montre que le monde s’attend à un désordre économique mondial » et on peut selon lui s’attendre à « une guerre de monnaie et une vague d’inflation ».

La réaction négative et la surprise du résultat font penser aux effets « post-Brexit » qui avait plongé l’économie dans le chaos, mais il n’en est rien. Malgré de vives premières actions, la réaction est moins marquée, et on peut s’attendre à un retour à la stabilité plus rapide. « Les actionnaires sont dans une phase de retour à la réalité » dit Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Bank. « Ensuite ils vont regarder de beaucoup plus près le programme de Trump ».

Les conséquences économiques sont arrivées rapidement partout dans le monde, mais elles sont loin d’être finis : le programme économique du nouveau président soulève toujours des questions.

Si bien des idées de Donald Trump inquiètent de par le monde, la façon dont il compte les financer reste bien souvent un mystère. On peut s’attendre cependant à ce que cela ne plaise pas beaucoup.

Appliquer une politique protectionniste, tel est l’objectif de Donald Trump : « Make America great again » comme il le scande à chaque réunion politique. L’une des principales promesses de l’homme d’affaire est de réduire les impôts de 20%, une baisse improbable, presque fantaisiste, en particulier au niveau du budget : son programme appliqué tel quel risque de faire passer la dette américaine de 75% du PIB à plus de 100%. Ce dont Donald Trump a besoin, c’est donc d’argent, et il a plusieurs idées pour en obtenir : abandon des objectifs de réduction de Co2, relance du charbon, diverses sanction commerciales…

Chaque action de Trump provoquera une réaction, et au vu de ce qu’il compte faire, on peut s’attendre a plus de négatif que de positif sur le plan économique. La stratégie d’isolationnisme soudaine des Etats-Unis (si elle est appliquée) va à l’encontre de l’ouverture du commerce mondial et aura forcément des conséquences sur l’économie mondiale, sans aucun doute loin d’être positives.

[Humeur] Non, Half-Life 3 ne sortira pas

Depuis quelques temps, l’industrie du jeu vidéo voit se concrétiser des projets considérés morts ou abandonnés depuis bien longtemps : Shenmue 3, The Last Guardian, le remake de Final Fantasy VII… Chacun se prend donc à espérer voir arriver le troisième acte des aventures de Gordon Freeman. Est-ce possible ? Malheureusement non .

L’aventure Half-Life a fait rêver bien des joueurs : un univers prenant, une revisite des codes du FPS (First Person Shooter) et un personnage qui, bien que muet, a marqué toute une génération et même une industrie toute entière. On peut comprendre l’envie des joueurs de découvrir le dernier acte d’une histoire commencé il y a 18 ans, mais il est désormais trop tard.

Tout les jours, on peut voir sur les réseaux sociaux ou dans les news de sites spécialisés un « indice » indiquant à coup sûr que cette fois c’est la bonne, Half-Life 3 va sortir. Sauf qu’on ne parle plus d’informations provenant du studio ou même d’un informateur anonyme, mais d’une phrase d’un développeur, d’une ligne de code, d’une image qui, selon une logique partant parfois loin, annoncerait l’arrivée du messie.

tumblr_mvcekjk9od1sai3udo1_1280Exemple parodique des « théories Half-Life 3 »

Le problème, et il serait temps que les joueurs le comprennent, c’est que Valve (le développeur du jeu) n’a aucun intérêt à sortir Half-Life 3, et qu’il est même préférable pour lui qu’il reste une légende urbaine : peu importe le travail fournie, le jeu ne sera jamais à la hauteur de l’attente des joueurs. Chaque année passant, le niveau d’exigence de fans augmente, rendant impossible l’arrivée d’un jeu répondant à ce qu’ils attendent. Valve en est sans aucun doute conscient, et se contente de parler d’une hypothétique sortie du jeu, sans preuves ni images, afin de perpétuer la légende.

Parler  d’Half-Life 3  comme d’un mythe retranscrit bien ce que représente le jeu pour internet aujourd’hui : la phrase « Half-Life confirmed » placée sur tout et n’importe quoi en a fait un meme, une blague largement répandu. Si on peut s’attendre à entendre  parler du troisième chapitre de la saga emblématique pendant encore longtemps, on ne peut plus réellement espérer voir arriver Half-Life 3 dans nos rayons, et encore moins dans nos machine.

Nintendo Switch : De la nouveauté chez Big N

Hier, après un an et demi de rumeurs, Nintendo a enfin présenté sa future console au cours d’un live présentant également quelques images de leurs prochains jeux. Celle que l’on nommait jusqu’à maintenant la Nintendo NX a enfin un nom : la Nintendo Switch.

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La particularité de la nouvelle production Big N est d’être hybride : tandis qu’elle peut se connecter à une télévision sous forme de console de salon, sa manette peut se « couper en deux » afin d’accueillir un écran et de devenir une console portable.

Le concept a de quoi séduire : pouvoir continuer une partie commencée chez soi n’importe où, sans que la qualité ou le plaisir de jeu soient diminués. Certaines questions restent cependant en suspens, tel que la qualité du « transfert » entre console de salon et portable, ou encore la solidité de la machine.

Après l’échec de la Wii U, Nintendo cherche visiblement à séduire les joueurs avec un concept innovant, comme la Wii en son temps, mais au-delà de la machine, ce seront les jeux qui feront ou non  son succès. On ne peut qu’espérer que la firme du plombier moustachu ne commettra pas la même erreur qu’avec sa console précédente en négligeant les productions originales.