(2) Léopold Maçon-Dauxerre, autoportrait d’un stagiaire en journalisme

Après avoir effectué un premier stage dans un petit site généraliste du 94, Léopold Maçon-Dauxerre s’est tourné vers un média spécialisé. Entre objets connectés, réalité virtuelle et tests en tout genre, son expérience l’a durablement marqué. 

Le monde des objets connectés, Léopold Maçon-Dauxerre le connait bien. Avec un père travaillant dans un domaine approchant et un paquet de machines présentes dans sa maison, le jeune journaliste a l’habitude. La réalité virtuelle par contre, c’est un peu plus abstrait : il a pu la tester une ou deux fois, sans pour autant que l’expérience le marque.  C’est la curiosité qui l’emporte face à ce vieux fantasme de science-fiction : il faut qu’il en sache plus. Alors en décembre 2017, quand il décroche son stage au sein des médias du groupe Publithings, il s’attend à une expérience passionnante. Après quatre mois, il n’a clairement pas été déçu.

De stagiaire à journaliste

Les bureaux de Publithings
Les bureaux de Publithings

À son arrivée, une légère surprise attend Léopold : seuls deux rédacteurs sont présents, alors que quatre sites doivent être gérés. En réalité, d’autres journalistes travaillent régulièrement pour ces médias, mais pas directement sur place. « Au final, ce n’était pas plus mal », explique-t-il en écrivant son rapport de stage. « Je me suis très vite retrouvé à partir sur le terrain vu qu’on était peu nombreux sur Paris. J’ai aussi eu la chance d’avoir un rédac’ chef conciliant qui me permettait de travailler sur des sujets intéressants ».

Et pour cause, les articles n’ont pas manqué au cours des quatre mois de stage. Au début, ce sont beaucoup de news qu’il a fallu traiter, en plus de quelques productions sponsorisées. La journée se résumait alors simplement, comme nous l’explique le jeune journaliste :
« Je commençais la matinée en cherchant des sujets intéressants, que ce soit pour objetconnecte.net ou realite-virtuelle.com. Soit je les soumettais à Loïc Bremme, mon rédacteur en chef, soit il me parlait directement d’un événement sur lequel j’écrivais ».
Si le fond est varié, la forme ne change pas pour les productions de Léopold, toujours écrites, à l’exception d’un reportage vidéo qu’il a réalisé à l’occasion d’un concert filmé à 360 degrés.

Si le départ se fait tranquillement, les choses vont vite s’accélérer pour le jeune journaliste. Après à peine plus d’une semaine de travail, on lui annonce que ses articles ne seront plus relus avant publication. Une belle marque de confiance, mais aussi une certaine pression sur les épaules. C’est à cette même période qu’il commence à rédiger des tests d’objets et de jeux pour les deux sites. « J’ai fait de tout », explique-t-il. « Des jeux vidéo en réalité virtuelle, un sèche-cheveux, un thermostat, des caméras… Ce n’était pas forcément amusant, mais toujours stimulant ! ». Ainsi, chaque produit est essayé méticuleusement, afin de ne rien rater dans l’article.

« Des expériences inoubliables »

Test d'un jeu en réalité virtuelle
Test d’un jeu en réalité virtuelle

Tout au long de son stage, Léopold Maçon-Dauxerre rédige donc news et tests à un rythme régulier. Ce n’est cependant pas le seul travail qu’il doit accomplir. Parmi ses rares mauvais souvenirs, il pense notamment aux mises à jour de comparatifs de produits ou de certains dossiers. « Dans l’idée, ça n’aurait pas dû être un problème », déplore-t-il. « Mais cela prenait un temps fou, surtout à cause du fait que la forme éditoriale de certains papiers avait complètement changé depuis leur parution. Parfois, tout était à refaire ». Concernant ses autres petits travaux, il garde en tête un de community mangement sur Facebook et la gestion de tableaux répertoriant les éléments importants de chaque site. Une opportunité de voir l’envers du décor d’un média web qui lui sera bien utile par la suite.

S’il aurait bien voulu éviter certains de ces travaux, le stagiaire ne laisse rien changer la vision positive qu’il conserve de son expérience. Il garde surtout en tête les reportages sur le terrain qui lui ont apporté beaucoup. Bien loin de ce qui se fait dans des médias plus traditionnels, il a par exemple pu partir à Lyon pour tester une salle dédiée à la réalité virtuelle. Il a également eu la possibilité de faire un tour sur un « bateau volant » naviguant sur la Seine. L’occasion d’écrire de longs papiers, mais aussi de faire de belles rencontres. « Je retiendrais ce que j’ai vécu pendant un bon moment » conclut-il. « Au final, je ne me considérais plus comme un stagiaire, mais comme un journaliste à part entière ».