Archives de catégorie : presse

Le débat sur le port d’armes et sur la sécurité plus que d’actualité aux Etats-Unis

La fusillade de Las Vegas, la pire de l’histoire américaine récente, a ravivé le débat sur la sécurité dans les hôtels et les sites de spectacle, même si nombre d’experts estiment que rien n’aurait pu empêcher la tragédie de dimanche.

A Las Vegas, Stephen Paddock a réussi à tuer 59 personnes et à en toucher plus de 500 en s’introduisant dans l’hôtel Mandala Bay et en contournant toutes les mesures de sécurité des hôtels pour pouvoir rentrer avec un arsenal d’une quinzaine d’armes à feu. Il s’est installé au 32ème étage de l’hôtel, situé en face d’un concert de country et a arrosé 22.000 spectateurs d’une pluie mortelle de balles.
Depuis cette attaque de nombreux débats animent les policiers et les personnes s’occupant de la sécurité des lieux publics.

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Les hôtels sont des lieux ouverts où l’on pénètre très facilement: pas de détecteurs à métaux aux entrées et les bagages ne sont quasi jamais contrôlés. Particulièrement dans de grands hôtels-casino comme ceux qui ont fait la réputation de Las Vegas. Il serait possible de mieux surveiller ce qui rentre dans les hôtels et casinos mais ces établissements doivent « conserver un équilibre entre la sécurité et le fait de rester des lieux accueillants » où les gens viennent s’amuser et se détendre.

Pour arrêter ça, il faudrait installer un détecteur à métaux devant chaque porte, avec des officiers, et des caméras à chaque point de ré-entrée, et des gens pour les surveiller. On ne peut pas faire ça », soutient Shawn Engbrecht, président de la société de protection Cass Global Security. Ce serait très couteux surtout vis-à-vis du nombre d’hôtel à Las Vegas.

Malheureusement, pour arrêter ce genre d’événements aux Etats-Unis, le plus judicieux serait de réglementer le port d’armes à feu, mais étant protégée par le Deuxième amendement de la Constitution, ni Donald Trump ni le Congrès ne semblent prêts à faire bouger les lignes.

Hommage aux victimes:

Assises du Journalisme à Tours : 10 ans, ça se fête !

Des professionnels, des futurs journalistes et le grand public se réunissaient ce 15, 16 et 17 Mars 2017 pour assister à la 10ème édition des Assises du Journalisme à Tours. L’édition tourangelle a bien atteint ses objectifs et a, cette année, mis l’accent sur le journalisme de demain et plus particulièrement dans 10 ans.

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Au congrès Vinci : des ateliers, des débats, des workshops et des remises de prix sont au programme.
La première journée commence bien, en effet, elle annonce plusieurs débats tout aussi intéressants les uns que les autres.
Ils commencent par une rétrospective des 10 dernières années, de 2007 à 2017, le grand bouleversement du journalisme, ensuite s’enchaine un débat entre formateurs et étudiants sur le thème abordant la question de leur métier dans 10 ans.
Une des plus grosses conférences de la journée a été animée par Laurence Benhamou, journaliste média à l’AFP aborde le sujet des «Fake News» et de la post-vérité. Conférence si intéressante qu’elle a été obligée d’être déplacée dans l’auditorium à cause du trop grand nombre de personne voulant y assister. Les journalistes Alexandre Pouchard et Luc Hermann, le sociologue Gérald Bronner et le vice-président de l’ODI Pierre Ganz étaient présents pour débattre autour de ces sujet actuels que sont ces «fake news». Cette journée était aussi une journée signée EMI (éducation aux médias et à l’information). Plusieurs ateliers et débats se sont animés autour de ce concept, puis s’en ai enchainé une remise de prix.

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Lauréat du prix Education aux Médias et à l’Information.

De 20h30 à 22h30 s’est déroulé une conférence sur un sujet d’actualité : les présidentielles. Aujourd’hui, le rôle du journaliste politique bouleverse les codes sociaux, les suffrages populaires. Et c’est la question des médias qui échangent davantage sur les forums internet, pour mieux comprendre l’intérêt de la demande électorale de ses lecteurs qui s’est discutée.

Pour la deuxième journée, le thème des ateliers était principalement sur l’émergence des nouveaux médias. Des intervenants dont leur médias se sont lancés cette année sont venus en parler devant une salle comble, dont «Explicite», «Les Jours» ou «The Conversation».

Interview réalisée par les éltudiants de l’EPJT.

Des conférences sur l’avenir des hebdos et des quotidiens dans 10 ans ont été animés par des journalistes de plusieurs médias (Eric Mettout de l’Express, Cyril Petit du JDD ou encore Franck Annese de SoPress ou encore les directeurs de la rédaction du Parisien, de Nice Matin et de Libération). Pour l’avenir des quotidiens, il reste encore flou et pleins de doutes quant à ceux des hebdos, il dépendra de la capacité des médias à s’adapter à la nouvelle temporalité imposée par la mise à disposition immédiate de l’actualité chaude.

Un rapport sur la Loi Boche (permettant aux journalistes de renforcer leur liberté, leur indépendance et d’encadrer davantage les médias) s’est faite dans une grande tension où deux grandes idées s’opposaient : Le CSA face à la loi Bloche et l’utilisation de celle-ci par les journalistes. Les échanges se sont finalement transformés en altercation et l’animateur a été contraint de mettre fin à la conférence sur cette opposition.

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Remise de prix des Assises par Anne Claire Coudray.

Cette journée s’est terminée sur la tant attendue remise des prix des Assisses du journalisme 2017 par Anne Claire Coudray, présentatrice du JT sur TF1 et présidente du jury des Asisses 2017.

Interview réalisée par les étudiants de l’EFJ

La dernière journée a été animée par des débats mêlant le statut du journaliste dans 10 ans face aux robots qui seront à coté de nous pour la rédaction des articles et face à l’information qui devient de plus en plus gratuite, la question du contenu de la télévision dans 10 ans s’est posée aussi.Cette journée a notamment a été signée par les débats du salon du livre du journalisme et tout au long, une remise de prix des livres s’est faite pour les différents auteurs et livres présents aux Assises.

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Salon du livre 2017

En résumé, ces trois jours ont été forts en débats/conférences sur l’avenir des médias et du métier de journaliste, sur les nouveautés de ceux-ci, des intervenants récompensés par une remise de prix des Assises et un salon du livre pour être au coeur des débats et de l’info.

Pari réussi pour cette 10ème édition des Assises du Journalisme de Tours, et on se dit à l’année prochaine ?

Le glocal: penser global, vendre local

Le Salon Presse au Futur s’est déroulé ce mercredi 23 novembre. Le glocal: penser global, vendre local, voici une des problématiques qui s’est posé lors d’une conférence. A l’heure où la presse écrite se métamorphose en presse digitale, comment les annonceurs s’adaptent à ce nouveau marché?

“Ceci n’est pas une crise, c’est une métamorphose”. Le philosophe Michel Serres ne s’était pas trompé. La presse régionale ou nationale n’a plus le choix, elle doit s’adapter ou mourir.

Le glocal: contraction de global et local, là est tout le concept. C’est l’adaptation d’une stratégie de vente globale ou mondiale à une stratégie locale. En d’autres termes, s’adapter aux conditions locales suivant l’endroit où le produit est vendu et la personne atteinte.

Pour Bruno Ricard, directeur adjoint Régie 366, il faut tenter de convaincre les annonceurs nationaux que leurs campagnes seraient plus pértinentes dans un contexte local.“Ce qui attire les lecteurs c’est la proximité.” souligne t-il.
“Sauf que la presse est une industrie qui, par définition, distribue le même produit au plus grand nombre.” objecte Jean Pierre Kerraoul, président et directeur général de Sogemedia. Comment alors sortir de l’ornière?

Par la qualité des contenus bien-sûr !

«Il faut être capable de surprendre» estime Hubert Coudurier, directeur de l’information Telegram. Selon ce patron de presse nous assistons à une révolution culturelle. “Les lecteurs aujourd’hui semblent plus attirés par des articles relayant sur internet des théories du complot que par les médias classiques”, déplore t-il.
C’est pourquoi nous devons à tout prix être extrêmement exigeant sur les contenus et élever le débat.

Vendre localement et s’adapter aux attentes des lecteurs semble être une des solutions à la crise qui sévit dans la presse.