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L’attaque de Las Vegas ravive le débat sur le port des armes à feu

Las Vegas Shooting

La pire attaque de l’histoire américaine récente, est survenue dimanche dernier à Las Vegas. Un concert en plein air a viré au cauchemar avec un bilan lourd de 59 victimes et plus de 500 personnes. Stephen Paddock, 64 ans, est l’auteur présumé de la fusillade. Un temps décrit comme « un soldat de l’État islamique » et converti à l’islam « il y a quelques mois » par Amaq, les autorités américaines assurent n’avoir établi « aucun lien à ce stade avec un groupe terroriste international », parlant même « d’une personne désespérée ». 

Aux USA, il n’y a pas de détecteurs de métaux aux entrées et les bagages ne sont que très rarement contrôlés. Les hôtels sont des lieux ouverts où l’on pénètre très facilement, et plus particulièrement dans des grands hôtels-casino comme ceux qui ont fait la réputation de Las Vegas, avec ses 150.000 chambres d’hôtel ou encore le Mandalay Bay, cet immense hôtel où le tireur a exécuté des personnes depuis la fenêtre de sa chambre au 32ème étage.

Le tireur de Las Vegas, est donc rentré sans difficultés dans un hôtel avec une quinzaine d’armes à feu pour ensuite s’installer avec une arsenal d’une quinzaine d’armes à feu à l’hôtel Mandalay Bay.

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« On ne pouvait pas empêcher cette tragédie. Un point c’est tout », conclut Patrick Brosnan, ancien policier de New York devenu consultant en sécurité.

LA MAISON BLANCHE JUGE  « PRÉMATURÉE DE DISCUTER D’UNE POLITIQUE DE CONTRÔLE DES ARMES À FEU »

Porter une arme fait partie de la culture américaine. C’est un droit qui remonte à l’époque des pionniers et de la conquête de l’Ouest, où l’objectif était de conforter des milices locales comme contrepoids à l’autorité centrale. Néanmoins, il demeure aujourd’hui comme constitutif de l’identité américaine. Plusieurs raisons expliquent le blocage américain sur le sujet.

Le port d’armes un droit constitutionnel

Parmi les dix premiers amendements à la Constitution américaine, qui forment la Déclaration des droits, le deuxième fait figure de pilier important de la société et de la politique américaine et surtout de droit aliénable de détenir et porter une arme. En 2008, la Cour Suprême américaine estime que ce deuxième amendement « protège le droit d’un individu à posséder une arme, indépendamment du service dans une milice, et à utiliser cette arme dans un but légal, tel que l’autodéfense à domicile ».

NRA vous voilà

Cinq millions, c’est le nombre d’adhérents de la NRA, la National Rifle Association. Son influence est immense, elle peut compter sur des personnalités connues Chuck Norris, Clint Eastwood ou Bruce Willis, mais elle dispose surtout d’un maximum de parlementaires de son côté. Après la tuerie de San Bernardino qui avait fait 14 morts fin 2015, les sénateurs démocrates avaient déposé un amendement pour interdire la vente d’armes à feu aux individus interdits de vol depuis ou vers les Etats-Unis. La NRA a aussitôt activé ses réseaux pour s’assurer que la mesure ne passerait pas. 

Quiconque s’oppose à l’interprétation la plus large possible du droit au port d’armes aux Etats-Unis est dans sa ligne de mire. Une stratégie parfaitement adaptée à la politique américaine, où les coalitions entre partis importent moins que le ciblage d’une question spécifique par des associations militantes qui disposent d’énormes moyens financiers.

Le poids de la NRA au sein du Congrès est légendaire, et quasiment sans égal, ce qui rend très improbable le passage de toute nouvelle loi après la fusillade de Las Vegas.

https://www.vice.com/fr/article/9bp3md/wow-la-nra-est-contre-les-jeux-vido

L’opinion publique est divisée

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Pour les pro-armes, les tueries de masse renforcent leurs convictions et que la majeure partie d’entre eux pense qu’il faut plus d’armes et pas moins pour se protéger de ces attaques. Les actions des fabricants d’armes ont d’ailleurs grimpé en Bourse lundi.

Même le sénateur de gauche Bernie Sanders appelait prudemment, en 2015, à une « législation raisonnable sur les armes ».« Il y a, dans ce pays, énormément d’États où les gens ne veulent pas entendre parler de contrôle des armes à feu. Si nous voulons que les choses évoluent, il faut que nous discutions les uns avec les autres », avait-il déclaré.

World Guiness Record

Les États-Unis détiennent le record mondial du nombre d’armes à feu par habitant et le taux le plus élevé de morts par balles des pays développés. On compte plus d’Américains morts par armes à feu aux Etats-Unis depuis 1968 que tomber à la guerre. 30.000 personnes meurent tous les ans sous les balles aux Etats-Unis. Depuis 2001, les homicides par armes à feu ont tué à seuls plus d’Américains que les guerres du Vietnam et de Corée réunies soient prêt de 95 000 morts.

Pourtant malgré ces inquiétantes statistiques et anecdotes. Cette curieuse combinaison d’histoire, de culture, de politique et d’argent nous laisse penser que le débat ne sera jamais clos. 

STARBOY parfait pour le Weeknd

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Le troisième et attendu album de The Weeknd est sorti le 25 novembre dernier. Difficile de distinguer un morceau qui se détache des autres sur STARBOY. Des collaboration prestigieuses pour accompagner le talentueux chanteur canadien : Daft Punk, Kendrick Lamar, Lana del Rey, Future, Diplo, Cashmere Cat …

Un album complet

Après avoir vu la track list, j’avais envie de tricher et d’écouter direct le feat avec Kendrick Lamar, “Sidewalks”. L’instru’ m’emporte d’entrée, The Weeknd ouvre le morceau jusqu’au refrain. Puis au tour de Kendrick Lamar qui lâche un couplet encore une fois bien fou techniquement et lyricalement. Les deux hommes marchent sur l’eau, pour une association plus que réussie.

A travers les 18 titres, beaucoup trop single en devenir à commencer par « I Feel It Coming » qui ne pourra pas être ailleurs qu’en tête des charts avec Starboy, deux titres featuring les Daft Punk. Dans une interview, Abel Tesfaye (alias The Weeknd) décrivait le studio du duo français au Wall Street Journal, comme un « vaisseau spatial ». « Il y a beaucoup de machines. La façon dont ils font de la musique et la façon dont ils l’expliquent, est très cinématique, ils visualisent leur musique ».

S’enchaînent deux morceaux co-écrits avec Lana del Rey le très solide track “ Party Monster “et la subtile “ Stargirl Interlude”. Le rappeur Future a une place aussi importante dans cet album sur le refrain de Six Feet Under, un des meilleurs morceaux, et sur All I Know. Diplo a produit le très calme « Nothing Without You » pour un morceau qui fait bien ressortir la voix du chanteur canadien. “Rockin” « Love To Lay » “Secrets” font bien bouger et sont entourés des très posés “Reminder” et “True Colors”.

Un parcours impressionnant

Après avoir grandit dans la banlieue de Toronto, Abel Tesfaye quitte l’école à 17 ans pour commencer la musique. Tout est allé très vite, en 2011, il devient le protégé d’une autre sommité de la musique canadienne, et non ce n’est pas celui de Justin Bieber, c’est celui de Drake. Il commence à sortir des mixtapes, reconnus par les puristes du Rn’B. Tesfaye finit par être signé par une maison de disque et entame une collection de disques d’or. En 2014, Drake l’emmène en tournée mondiale pour faire ses premières parties. The Weeknd devient un nom qui commence à raisonner en Europe.

En 2015, il balance son album Beauty Behind The Madness et c’est le carton avec Can’t Feel My Face et The Hills. Il en arrive même à chanter sur la B.O de grosses productions américaines comme 50 Shades of Grey (peut-être le seul truc cool du film). En septembre, le démarage du clip de STARBOY réalise pas moins de 4 millions de vue moins de 24h. Et le clip laisse imaginer une résurrection et quel retour pour un mec parti de rien qui signe là surement l’un des meilleurs albums cette année. Starboy.

The XX donne rendez-vous en 2017 !

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Depuis quelques semaines, le groupe britannique The XX donnait quelques signes de leur retour via Spotify avec une playlist « In The Studio ». Dedans, une mystérieuse interlude de 55 secondes où l’ont reconnaît la voix de la chanteuse du groupe : Romy Madley-Croft.

Un nouvel album et une tournée mondiale dans les tuyaux : 

Un premier single et un clip ont déjà été révélé pour « On Hold », inspiré du fameux morceau de Daryl Hall & John Oates datant de 1981 : “I Can’t Go For That (No Can Do) ». On retrouve un Jamie xx déchaîné et la belle voix d’Oliver Sim. Un autre morceau « I Dare You », a été joué lors du fameux show américain Saturday Night Live la semaine dernière.

Le groupe a annoncé ce nouvel album « I See You » avec ces mots sur Facebook : « Nous réalisons que nous sommes dans une période incertaine de l’Histoire, et nous espérons que l’espoir, la joie et l’amour que nous a procurés l’enregistrement de cet album va trouver son chemin dans le monde ».

Leur dernier album « Coexist » datant de 2012, l’attente du prochain album est énorme mais fort heureusement, « I See You » arrive le 13 janvier 2017. The XX a annoncé une tournée mondiale et fera stop à trois reprises en France : au Zénith de Paris le 14 février 2017, au Zénith de Strasbourg le 17 et à la Halle Tony Garnier à Lyon le 21.

Le trio londonien est de retour et quel bonheur de commencer l’année musicale 2017 avec euxx !

Quelles conséquences politiques en France après l’élection de Donald Trump ?

 

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Alors que les réactions fusent partout dans le monde, chacun dans la classe politique française a trouvé le moyen d’y voir une validation de sa propre stratégie, de son programme ou encore de sa propre position pour les élections présidentielles de 2017.

Le Pen et Sarkozy surfent sur la vague Trump.

Le milliardaire américain offre une victoire par procuration à Marine Le Pen et sans surprise, elle fut l’une des premières à exprimer sa joie sur Twitter. La présidente du Front Nationale a adressée ses « Félicitations au nouveau président des Etats-Unis Donald Trump et au peuple américain, libre ». La victoire du populisme aux USA donne de quoi accréditer, en tout cas l’hypothèse d’une accession au pouvoir du Front National. Les électeurs vont il le prouver en mai prochain, alors que le nombre de voix du Front National croît à chaque élection ? Le Brexit, la possible victoire de l’extrême droite à la présidentielle autrichienne, celle des conservateurs aux élections hongroises et polonaises, et maintenant l’arrivée à la présidence de Donald Trump sont autant de preuves inquiétantes de la percée des populistes dans le monde. Ce sont des sujets à prendre avec sérieux, alors que la présidente du parti d’extrême droite s’est faite discrète dans les médias depuis quelques mois. Pour le FN, le succès de Trump est riche de promesses pour leur candidate.

Marine Le Pen n’est pas la seule à s’intéresser de près à la méthode Trump. Nicolas Sarkozy, a formulé ses vœux de succès au nouveau président et a soutenu la décision du peuple américain « C’est un choix qui doit être respecté ». D’autant plus appuyée qu’à l’en croire, le message des électeurs de Trump serait exactement celui qu’il s’efforce de faire passer dans la primaire, celui d’être le candidat du peuple. Curieusement, l’ancien président de la République, a souhaité la victoire de Clinton. Le 23 mars, devant quelques centaines d’expatriés français, à Londres, il n’avait pas de mots assez durs pour dénoncer le « populisme » et la « vulgarité » du candidat républicain élu. « Je trouve terrifiant que 30% des Américains puissent se reconnaître là dedans (…) Ça me fait frémir aussi sur l’état d’une partie de l’Amérique profonde ».

Pour Benoist Apparu, Nicolas Sarkozy n’est pas le candidat du peuple qu’il prétend être. « Il ne faut pas avoir exercer le pouvoir quand on veut incarner l’antisystème » note le porte parole d’Alain Juppé, « Sarkozy a passé cinq ans à l’Élysée, il ne peut pas vendre aux Français qu’il ne fait pas partie des élites ». Alain Juppé prends lui aussi acte de la décision des américains et « veux souligner tous les risques que la démagogie et l’extrémisme font courir à la démocratie ». Pour le maire de Bordeaux et candidat à la primaire de droite, l’élection de Trump ne change rien à l’affaire de la primaire. A une dizaine de jours du premier tour, il ne modifiera en rien sa stratégie.

Le président du parti des Républicains, Laurent Wauquiez, a lui félicité l’élection de Donald Trump qui «sera donc notre interlocuteur, après l’alternance que nous souhaitons pour 2017 ». De son côté Jean-Frédéric Poisson a indiqué que « d’un point de vue français ou européen [sa] préférence irait vers Donald Trump ». La récupération politique est donc déjà en marche.

Les gauches

Ainsi, la gauche s’inquiète. Après avoir félicité Trump, « comme il est naturel de le faire entre chefs d’États démocratiques », François Hollande a dit dans son intervention que cette élection « ouvre une période d’incertitude ». « Nous devons regarder en face cette situation et prendre conscience des inquiétudes provoquées par les désordres du monde ». Les services de communication du Président de la République étaient tellement sûrs qu’il avait écrit en amont une lettre de félicitations à … Hillary Clinton. Une façon de montrer que l’onde de choc à eu aussi lieu à l’Élysée et que la prochaine rencontre à la Maison Blanche entre Barack Obama, Angela Merkel, Theresa May et François Hollande risque d’être plutôt une réunion de crise qu’une simple réunion post élections américaines.

À travers un communiqué le Parti Socialiste en prend acte de l’élection de Donald Trump et s’interroge sur la stratégie que déploiera le nouveau président des États-Unis de afin de combler les fractures sociales et raciales qu’il a lui même creusées durant la campagne. Ce résultat selon le parti de gauche, témoigne d’une crise de confiance d’un peuple envers ses institutions. Les socialistes ne cachent pas leur inquiétude sur les conséquences de cette élection qui bouleverseront, avec certitude, l’équilibre géopolitique mondial. Le parti appelle appelle les futures autorités américaines à travailler à la concorde et à la paix mondiale, et à respecter leurs engagements internationaux.

Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, s’est d’ailleurs alarmé sur son compte Twitter : « La Gauche est prévenue ! Continuons nos enfantillages irresponsables et ça sera Marine Le Pen ». Une réaction qui n’a pas plu au neo candidat d’EELV Yannick, comme au patron du parti écologiste David Cormand, qui a tweeté «  Super, t’a vraiment rien compris au film, mon pote … ».  Côté socialistes « frondeurs », l’ex ministre Aurélie Fillipetti a jugé que « la gauche américaine aurait du être fidèle Bernie Sanders plutôt qu’a Clinton ». Une position que Jean Luc Mélenchon et ses proches développe depuis des mois. Eux aussi voient d’abord dans la défaite de Clinton la démonstration que les démocrates américains avaient besoin d’une vraie gauche pour faire face à un candidat populiste et xénophobe. «  Sanders aurait gagné ».

De quoi, aussi encourager un FN que toutes les enquêtes annoncent pour l’heure battu au second tour. « 95% des médias américains étaient contre Trump. Tout le monde s’est mobilisé contre lui. Ça ne vous rappelle pas quelqu’un ? » avait rapidement réagit le maire FN d’Hénin Beaumont, Steeve Briois. Les premiers pas de la présidence Trump donneront le tempo de la campagne du Front National. Un seul choix pourrait faire défaut au parti d’extrême droite celui d’une gauche presque rassemblé ou un vote utile pour le mieux placé pour battre le FN.

Ligue des champions : le PSG manque son rendez-vous et les demies.

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Le match le plus important de la saison du Paris Saint-Germain avait lieu à l’Etihad Stadium de Manchester hier soir. La partie s’est conclue sur la première qualification en demi finale de Manchester City (1-0). Accrochés au (2-2) au match aller, on retiendra de cette double confrontation, les choix tactiques manqués par Laurent Blanc et le quatrième quart de finale perdu en quatre ans. C’est une réelle désillusion pour le club parisien qui rêvait du titre européen.

Le coup de poker tactique raté de Laurent Blanc 

Laurent Blanc faisait pourtant un très bon travail avant le hors sujet tactique d’hier soir. En changeant complètement la formation de l’équipe titulaire (un 4-3-3), l’entraineur du PSG avait pris un risque avec une composition d’équipe inédite (un 3-5-2). Une défense à trois (Marquinhos – Thiago Silva – Aurier) et Maxwell, Van der Wiel dans un rôle plus offensif. Di Maria lui avait un rôle de meneur de jeu derrière Cavani et Ibrahimovic qui n’ont pas été les plus transcendant du match tout comme le milieu de terrain argentin. La sortie sur blessure de Thiago Motta (41min) a permis de repartir des bases plus stables, sans succès pour Paris puisque que De Bruyne a offert le but de la victoire aux siens après. 

Ce n’est pas le premier pari manqué dans la carrière d’entraîneur de Laurent Blanc, pendant l’Euro 2012, quand ce dernier était sélectionneur de la France, le même chamboulement tactique avait eu lieu face une équipe d’Espagne qui s’était facilement défaite des Bleus. Mais dans le cas du PSG, évidemment que la composition de départ est critiquable et a déséquilibrée le jeu.

Cela n’explique en rien le manque de réalisme et de pragmatisme chronique des attaquants parisiens dans les grands rendez-vous. Bien que l’entraîneur parisien ait eu des choix douteux sur les deux confrontations cela n’excuse pas le niveau de jeu inhabituel d’un PSG qu’on a connu avec un bien meilleur visage.

Maintenant que faut-il attendre du PSG ?

Le PSG concède sa quatrième élimination consécutive en quatre ans. Avec l’arrivée cet été pour 63 millions d’euros d’Angel Di Maria, les dirigeants qataris espérait dépasser ce cap mais ce n’en fut rien.

La direction doit songer à des changements radicaux pour espérer franchir ce cap puisque la qualité du banc a réellement pesé dans le mauvais sens du terme hier soir, que Zlatan n’est pour l’instant qu’un joueur de petits match et ses deux buts contre City sont là pour le prouver (un face à face et un penalty manqué au match aller) et puis même pas un match référence pour le suédois lors de match a enjeu, que marcher sur la Ligue 1 ne suffit pas pour en imposer en Ligue des Champions. Son formidable caractère ne sert plus à l’équipe et la venue d’un nouveau à vocation offensive est la bienvenue. 

Les Parisiens se sont relâchés après leur titre prématuré de champions de France car le club a concédé contre Monaco sa première défaite à domicile de la saison, après 34 matchs invaincus, et aussi à partir de leur toute première défaite de la saison à Lyon, on a senti un club bafouillant son football.

Pour les supporters parisiens, on ne peut qu’attendre que les moyens financiers faramineux des qataris servent à prendre des décisions importantes dans le recrutement estival aussi bien pour les arrivées que pour les départs.

Leicester : même combat que Montpellier en 2012 ?

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Le titre leur tends les bras, actuel leader de la Premier League avec sept points d’avance sur Tottenham. Leicester ne cache plus ses ambitions et à y regarder de plus près, les Foxes ont un faux-air du Montpellier sacré en Ligue 1 l’été 2012. Ces trois arguments vont vous prouver cette idée.

Bien qu’il soit aujourd’hui impossible de comparer un championnat aussi relevé que la Premier League à une Ligue 1 dénué de tout suspens avec un PSG régnant sans partage depuis presque 4 ans, à y regarder de plus près le parallèle est pourtant évident.

Des profils de joueurs similaires

Les deux effectifs présentent des similarités à chaque postes ; le milieu offensif Ryad Mahrez véritable crack de Leicester cette saison (15 buts et 9 passes décisives) n’est pas sans rappeler Younès Belhanda qui lui avait inscrit 12 buts pour 6 passes décisives, tout deux sont très technique dans un rôle de créateur en alimentant en bon ballon leur attaquants respectifs. En pointe, Jamie Vardy, qui était encore en 3e division anglaise il y a quatre ans, connaît une ascension aussi rapide qu’Olivier Giroud, arrivé de Tours (Ligue 2) et sacré champion de France deux saisons plus tard : même costume d’avant-centre en pleine réussite, en tête des classements des meilleurs buteurs. Dans un rôle de d’infatigable récupérateur un peu plus dans l’ombre, N’Golo Kanté s’inscrit dans la lignée du montpelliérain Jamel Saihi. Au poste de gardien de but Kasper Schmeichel, se révèle à la manière d’un Geoffroy Jourdren dans le but pailladin.

Un effectif à moindre coût

Leur premier point en commun, un effectif « low-cost ». Les Héraultais s’était constitué un onze de départ avec « seulement » 6 800 000 euros dont 2 millions destinée à un jeune attaquant de 23 ans de Tours (à l’époque) se nommant Olivier Giroud, et deux autres millions pour Henri Bédimo en provenance du RC Lens. L’entraîneur de l’époque René Girard s’était aussi appuyé sur 4 joueurs formés au club et un joueur libre, ne coûtant donc pas un seul euro d’indemnité de transfert (Belhanda, Yanga-Mbiwa, Saihi, Jourdren ; Hilton). Leicester, disposant des moyens plus important grâce à des droits TV plus important qu’en France, la recrue la plus chère des Foxes est Shinji Okazaki à 9 millions d’euros pour une équipe estimé 28,7 millions d’euros. L’entraîneur, Claudio Ranieri a su faire un recrutement intelligent en optimisant parfaitement le budget limité du club.

Des concurrents défaillants

La réussite de Leicester City, c’est d’abord la faillite de ses principaux rivaux : l’incapacité chronique d’Arsenal de confirmer au moment où se crée l’opportunité, les tourments de Chelsea et son changement d’entraîneur, le bide Louis Van Gaal à Manchester United, l’irrégularité de Manchester City, le turnover à Liverpool qui s’est mis à l’allemand. La place de leader de l’équipe de Claudio Ranieri est indissociablement liée à ce contexte.

Lors de la saison 2011-2012 en Ligue 1, Montpellier a bénéficié d’une même situation le PSG est fraîchement racheté par un fonds d’investissement qatari, change d’entraîneur en cours de saison Antoine Kombouaré est remplacé par Carlo Ancelotti, Marseille est relégable après de six journées et aura couru après son retard tout au long de l’année, l’Olympique Lyonnais était pris par un long parcours en Ligue des champions. Mais les Montpelliérains s’appuyaient sur une défense solide qui encaissait peu de but terminant ainsi 1ère défense du championnat tandis que celle de Leicester n’affiche pas la même sérénité. L’aspect tactique de ces deux équipes est aussi différente (4-2-3-1 héraultais contre 4-4-2 anglais), en même temps difficile de comparer Claudio Ranieri à René Girard.

Comme quoi dans le milieu du foot il est encore possible de gagner le championnat sans être forcement le plus attendu, le plus riche, ou encore le plus populaire. Seulement dans les cas de Leicester et Montpellier on a et on aura eu la preuve que ce sport n’est plus au bout de nos surprises …