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Ligue des champions : le PSG manque son rendez-vous et les demies.

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Le match le plus important de la saison du Paris Saint-Germain avait lieu à l’Etihad Stadium de Manchester hier soir. La partie s’est conclue sur la première qualification en demi finale de Manchester City (1-0). Accrochés au (2-2) au match aller, on retiendra de cette double confrontation, les choix tactiques manqués par Laurent Blanc et le quatrième quart de finale perdu en quatre ans. C’est une réelle désillusion pour le club parisien qui rêvait du titre européen.

Le coup de poker tactique raté de Laurent Blanc 

Laurent Blanc faisait pourtant un très bon travail avant le hors sujet tactique d’hier soir. En changeant complètement la formation de l’équipe titulaire (un 4-3-3), l’entraineur du PSG avait pris un risque avec une composition d’équipe inédite (un 3-5-2). Une défense à trois (Marquinhos – Thiago Silva – Aurier) et Maxwell, Van der Wiel dans un rôle plus offensif. Di Maria lui avait un rôle de meneur de jeu derrière Cavani et Ibrahimovic qui n’ont pas été les plus transcendant du match tout comme le milieu de terrain argentin. La sortie sur blessure de Thiago Motta (41min) a permis de repartir des bases plus stables, sans succès pour Paris puisque que De Bruyne a offert le but de la victoire aux siens après. 

Ce n’est pas le premier pari manqué dans la carrière d’entraîneur de Laurent Blanc, pendant l’Euro 2012, quand ce dernier était sélectionneur de la France, le même chamboulement tactique avait eu lieu face une équipe d’Espagne qui s’était facilement défaite des Bleus. Mais dans le cas du PSG, évidemment que la composition de départ est critiquable et a déséquilibrée le jeu.

Cela n’explique en rien le manque de réalisme et de pragmatisme chronique des attaquants parisiens dans les grands rendez-vous. Bien que l’entraîneur parisien ait eu des choix douteux sur les deux confrontations cela n’excuse pas le niveau de jeu inhabituel d’un PSG qu’on a connu avec un bien meilleur visage.

Maintenant que faut-il attendre du PSG ?

Le PSG concède sa quatrième élimination consécutive en quatre ans. Avec l’arrivée cet été pour 63 millions d’euros d’Angel Di Maria, les dirigeants qataris espérait dépasser ce cap mais ce n’en fut rien.

La direction doit songer à des changements radicaux pour espérer franchir ce cap puisque la qualité du banc a réellement pesé dans le mauvais sens du terme hier soir, que Zlatan n’est pour l’instant qu’un joueur de petits match et ses deux buts contre City sont là pour le prouver (un face à face et un penalty manqué au match aller) et puis même pas un match référence pour le suédois lors de match a enjeu, que marcher sur la Ligue 1 ne suffit pas pour en imposer en Ligue des Champions. Son formidable caractère ne sert plus à l’équipe et la venue d’un nouveau à vocation offensive est la bienvenue. 

Les Parisiens se sont relâchés après leur titre prématuré de champions de France car le club a concédé contre Monaco sa première défaite à domicile de la saison, après 34 matchs invaincus, et aussi à partir de leur toute première défaite de la saison à Lyon, on a senti un club bafouillant son football.

Pour les supporters parisiens, on ne peut qu’attendre que les moyens financiers faramineux des qataris servent à prendre des décisions importantes dans le recrutement estival aussi bien pour les arrivées que pour les départs.

Leicester : même combat que Montpellier en 2012 ?

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Le titre leur tends les bras, actuel leader de la Premier League avec sept points d’avance sur Tottenham. Leicester ne cache plus ses ambitions et à y regarder de plus près, les Foxes ont un faux-air du Montpellier sacré en Ligue 1 l’été 2012. Ces trois arguments vont vous prouver cette idée.

Bien qu’il soit aujourd’hui impossible de comparer un championnat aussi relevé que la Premier League à une Ligue 1 dénué de tout suspens avec un PSG régnant sans partage depuis presque 4 ans, à y regarder de plus près le parallèle est pourtant évident.

Des profils de joueurs similaires

Les deux effectifs présentent des similarités à chaque postes ; le milieu offensif Ryad Mahrez véritable crack de Leicester cette saison (15 buts et 9 passes décisives) n’est pas sans rappeler Younès Belhanda qui lui avait inscrit 12 buts pour 6 passes décisives, tout deux sont très technique dans un rôle de créateur en alimentant en bon ballon leur attaquants respectifs. En pointe, Jamie Vardy, qui était encore en 3e division anglaise il y a quatre ans, connaît une ascension aussi rapide qu’Olivier Giroud, arrivé de Tours (Ligue 2) et sacré champion de France deux saisons plus tard : même costume d’avant-centre en pleine réussite, en tête des classements des meilleurs buteurs. Dans un rôle de d’infatigable récupérateur un peu plus dans l’ombre, N’Golo Kanté s’inscrit dans la lignée du montpelliérain Jamel Saihi. Au poste de gardien de but Kasper Schmeichel, se révèle à la manière d’un Geoffroy Jourdren dans le but pailladin.

Un effectif à moindre coût

Leur premier point en commun, un effectif « low-cost ». Les Héraultais s’était constitué un onze de départ avec « seulement » 6 800 000 euros dont 2 millions destinée à un jeune attaquant de 23 ans de Tours (à l’époque) se nommant Olivier Giroud, et deux autres millions pour Henri Bédimo en provenance du RC Lens. L’entraîneur de l’époque René Girard s’était aussi appuyé sur 4 joueurs formés au club et un joueur libre, ne coûtant donc pas un seul euro d’indemnité de transfert (Belhanda, Yanga-Mbiwa, Saihi, Jourdren ; Hilton). Leicester, disposant des moyens plus important grâce à des droits TV plus important qu’en France, la recrue la plus chère des Foxes est Shinji Okazaki à 9 millions d’euros pour une équipe estimé 28,7 millions d’euros. L’entraîneur, Claudio Ranieri a su faire un recrutement intelligent en optimisant parfaitement le budget limité du club.

Des concurrents défaillants

La réussite de Leicester City, c’est d’abord la faillite de ses principaux rivaux : l’incapacité chronique d’Arsenal de confirmer au moment où se crée l’opportunité, les tourments de Chelsea et son changement d’entraîneur, le bide Louis Van Gaal à Manchester United, l’irrégularité de Manchester City, le turnover à Liverpool qui s’est mis à l’allemand. La place de leader de l’équipe de Claudio Ranieri est indissociablement liée à ce contexte.

Lors de la saison 2011-2012 en Ligue 1, Montpellier a bénéficié d’une même situation le PSG est fraîchement racheté par un fonds d’investissement qatari, change d’entraîneur en cours de saison Antoine Kombouaré est remplacé par Carlo Ancelotti, Marseille est relégable après de six journées et aura couru après son retard tout au long de l’année, l’Olympique Lyonnais était pris par un long parcours en Ligue des champions. Mais les Montpelliérains s’appuyaient sur une défense solide qui encaissait peu de but terminant ainsi 1ère défense du championnat tandis que celle de Leicester n’affiche pas la même sérénité. L’aspect tactique de ces deux équipes est aussi différente (4-2-3-1 héraultais contre 4-4-2 anglais), en même temps difficile de comparer Claudio Ranieri à René Girard.

Comme quoi dans le milieu du foot il est encore possible de gagner le championnat sans être forcement le plus attendu, le plus riche, ou encore le plus populaire. Seulement dans les cas de Leicester et Montpellier on a et on aura eu la preuve que ce sport n’est plus au bout de nos surprises …