C’est l’expression marquante de l’émission politique de France 2, ce jeudi 6 octobre 2016, où l’homme se prêtait à l’exercice de l’interview politique.
Candidat
Car il s’agissait bien d’un homme en campagne. Comparé à Michel Rocard par Léa Salamé, et attaqué dans son camp pour son «appel aux déçus du hollandisme» à s’exprimer aux primaires républicaines, le candidat Juppé a réaffirmé être un homme de droite, et répondu en pointant la ligne très identitaire de son grand adversaire, Nicolas Sarkozy, en quête de voies d’extrême-droite. Autrement, il a aussi vivement critiqué la politique du gouvernement, notamment sur la question de la crise migratoire, notant une mauvaise gestion française des frontières et une « erreur de Merkel », visant une politique européenne trop accueillante.
Bien à droite
Face à des intervenants du monde syndical, médiatique ou politique, Alain Juppé a tenu un discours assez sécuritaire sur la réforme judiciaire, préconisant le rétablissement des peines planchers ou encore la fin réductions de peines.
Sur le plan économique, l’expert maison François Lenglet a montré le ton très libéral de son programme, qui passe par la retraite à 65 ans, une réforme profonde du travail, ou encore une forte baisse de la pression fiscale, en vue d’une relance de la compétitivité.
Image travaillée
Vu comme un dinosaure, face à un jeune youtubeur sur la question du renouvellement de la classe politique, le candidat a souligné son expérience, ainsi que la jeunesse de son entourage pour rester au fait des réalités de la vie actuelle. Il a même cité plusieurs points-clefs de sa campagne, dont l’égalité hommes-femmes, l’économie durable et le développement du numérique, qui s’adressent particulièrement à l’électorat jeune.
Opposé à Robert Ménard sur la question de l’immigration et du regroupement familial, il a su éviter l’intox de la bataille des chiffres, mais n’a pour autant pas échappé, au cours de l’émission, aux habituelles réflexions sur son passé judiciaire…
Cyril Bras (EFJ 2)