La Nouvelle-Zélande : un modèle rugbystique

Au delà de la culture du rugby en Nouvelle-Zélande, où les enfants jouent déjà dans la coure avec un ballon ovale et les meilleurs choisissent ce sport sans hésitation, des différences notables avec le professionnalisme français méritent d’être énoncées.

Les joueurs néo-zélandais exercent leur métier dans cinq équipes, les Blues, les Crusaders, les Highlanders, les Chiefs et les Hurricanes, représentant les provinces du pays du pacifique. Ils évoluent ensuite dans le championnat international de l’hémisphère sud, professionnel depuis 1996, le Super Rugby, aussi appelé le Super 15, opposant des équipes sud-africaines, australiennes et néo-zélandaises. En 2016, des franchises japonaises et argentines seront introduites. Le nombre d’équipe sera alors de 18.

Professionnel ou pas, jamais le rugby néo-zélandais n’a créé de ligue pour gérer les provinces engagées dans le Super Rugby. Contrairement à la France, la Fédération est la seule structure chargée de réguler le rugby et ses joueurs professionnels en Nouvelle-Zélande. Les All Blacks sont ainsi sous-contrat avec fédération et sont payés par cette dernière. Il est donc plus simple pour l’équipe nationale de réunir l’ensemble de sa sélection sans que les clubs s’y opposent. Tout est mis en oeuvre pour assurer une cohésion totale entre les joueurs de la sélection et répondre à une culture de la gagne.

La France pourrait peut-être s’en inspirer. Une solution qui semble bien compliquée. Les clubs ont pris un certain pouvoir sur la fédération française de Rugby et ont pris, aux yeux des joueurs, une importance qui dépasserait presque celle accordé au XV de France. Il faut dire que les salaires astronomiques qui leur sont proposés ont aussi une importance considérable et les lient fortement aux couleurs locales.