Description du poste de (télé)travail

Par nature, Basket USA dépend du flux d’information américain et forcément, son fil d’actualité connait un décalage horaire qui empêche Fabrice Auclert de mettre sur pied une rédaction classique. Tous ceux qui font BUSA travaillent de chez eux (ou directement des salles américaines pour ceux qui ont la chance d’être sur place) et communiquent uniquement par Internet.

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News : 40 %

Rarement de moins de 500 signes, les news produites par Basket USA se veulent le plus complètes possible, la seule limite étant celle de l’information. Cette dernière nous arrive directement des Etats-Unis, pays dont nous dépendons complètement. À ce titre, notre travail se décompose en plusieurs plages horaires, dont deux sont concentrées sur ce format de « simple » relai de l’information. Dans un premier temps, le matin français qui correspond à la fin de soirée américaine, période allant de 6h à 10h au cours de laquelle les réactions d’après-match et les résumés vidéos tombent. Deuxième temps, le réveil progressif américain, de la côte Ouest à la Cote Est, qui nous fournit les analyses de nos confrères, les conférences post-entrainement des joueurs ou encore les mises à jours concernant l’état de santé des effectifs. Peu de brèves, beaucoup d’articles avec citation.

Résumés des matchs : 30 %

Une des meilleures parties du travail, celle pour laquelle j’ai voulu devenir journaliste. Passionné de basket, sans aucune chance de percer en tant que joueur, le métier de commentateur m’a paru être une occupation idéale une fois adulte. Cette réflexion concue à mes 10 ans s’est réalisée ces derniers mois. Concrètement, sauf le week-end, les rencontres démarrent entre 1h et 4h30 du matin, et durent deux heures et demie durant lesquelles les journalistes sont chargés de résumer le match en trois ou quatre mille signes. Le rédacteur en chef se chargera de les publier à son réveil sur les coups de 6h. Pas de commentaires au sens « live » du terme, mais un compte rendu détaillé des 48 minutes que dure un match.

Analyses : 20 %

Le relai de l’information brute se fait tôt le matin et tard dans l’après-midi, par chance les heures où se connectent le plus les 200 000  lecteurs quotidiens du site. La nuit, il y a les résumés de matchs, et le midi, les articles plus longs. Le sommeil américain nous laisse ainsi le temps pour des analyses approfondies concernant des joueurs, des équipes, des actions de jeu particulières. Ou encore des retours sur des grands moments de l’histoire du basket. Qu’importe le format, aucune limite de signes et possibilité d’intégration d’infographie, de contenu vidéo, de posts de réseaux sociaux.

Interviews : 10 %

Un exercice devenu récurent au cours du mois de juin. Mes deux premières expériences ont eu lieu au début du mois d’avril : le 12 de manière passive, en participant à une conférence téléphonique internationale avec Nicolas Batum, joueur de l’équipe de l’équipe de France et des Charlotte Hornets, puis le 14 de manière active, avec Dirk Nowitzki, 6e meilleur marqueur de l’histoire de la NBA, meilleur joueur en 2007 et champion avec Dallas en 2011. Les choses sont faites par téléphone, via un serveur américain. Une fois enregistré, le journaliste presse la touche étoile et attend que son tour arrive pour poser sa question. Moins simple que de se rendre à la salle « Hoops Factory » à Aubervilliers, autoproclamé « Temple du basket », où j’ai pu discuté avec Damien Inglis, joueurs français des Milwaukee Bucks. Ou encore d’aller au Palais de Tokyo pour interroger Ronny Turiaf et Boris Diaw, joueurs français médaillés de nombreuses fois avec les Bleus et tous deux champions NBA.

Les trois minutes qui suivent peuvent donner une idée de ce qu’est une journée de stage en télétravail, entre horaires décalés, communication digitale et tasses de café.