Peur sur la fanbase française de la NBA

Le site du premier quotidien sportif français l’a annoncé ce matin : l’équipe.fr devient le site officiel de la NBA en France.

Les premiers doutes emergent sur la twittosphère : à qui a-t-on confié notre NBA chérie ? Entre les mains de ce média qui ne parle d’elle sur une demi-page par semaine seulement ?

Cette analyse de comptoir est certes exagérée, mais le basket n’a jamais été une priorité pour le quotidien. Il y a le problème majeur de la temporalité pour la version papier : du fait du décalage horaire, les résultats de la nuit du dimanche au lundi paraissent le mardi matin. Moins pertinent. Mais le site internet l’équipe.fr n’a jamais comblé ce vide spatio-temporel : pour les amateurs de NBA, c’est une poignée de brèves par jour (des résultats) et puis c’est tout !

Quand les fans de NBA lisent l’équipe.

Cette annonce signifie, en clair, que la NBA ouvre une 18ème plateforme internationale, sous le nom NBA France, qui sera accessible via NBA.com et son éditeur l’équipe.fr. Une page dédiée à la NBA voit donc le jour sur le site du quotidien. A priori, de nouveaux moyens devraient être mis en oeuvre pour l’alimenter, plutôt une bonne nouvelle en somme. D’ailleurs je vais de ce pas envoyer un CV et une lettre de motivation.

La magie de la présaison

L’ouverture de Reprise de Dribble coïncide avec une actualité très chaude pour la NBA : la présaison.  Les équipes règlent leurs systèmes de jeux, les cadres sont au repos, les autres se disputent une place dans l’effectif définitif (limité à 15 places).  Que du bonheur.

Plus de chaises disponibles au TD garden pour le banc de Celtics.
Plus de chaises disponibles au TD garden pour le banc de Celtics.

La nuit dernière, la magie a eut lieu à Boston : pas moins de 17 joueurs ont participé à la victoire des Celtics contre les Nets, sous l’impulsion du rookie (première année) Terry Rozier. Le tout sans Jae Crowder, Isiah Thomas et David Lee, trois titulaires. De toute façon il n’y avait plus de place sur le banc.

Le boxscore des Celtics après leur victoire de la nuit dernière, le plus long de l’histoire du basket. ©NBA.com
Le boxscore des Celtics après leur victoire de la nuit dernière, le plus long de l’histoire du basket. ©NBA.com

Autre bel exemple de ce que peut-être un match sans enjeux de présaison :  la vidéo chez l’ennemi Los Angeles que l’on trouvait ce matin en une de plusieurs médias baskets.

On y voit Metta World Peace et Ryan Kelly se congratuler devant une foule en délire. Qui aurait pu deviner que Ron Artest alias Panda’s Friend (son nom officiel quand il jouait en Chine) alias MWP allait démarrer une nouvelle saison à LA après son exil sino-européenne ? Surtout, l’objet de cette célébration est un dunk rageur de Kelly à 2 secondes de la sirène pour emporter la victoire sur les Blazers.

La présaison, ce monde parallèle…

Clarisse, bille en tête

Alors que le football féminin est en plein expansion, la Quimperloise Clarisse Le Bihan, 20 ans, a fêté en mai sa première sélection avec l’équipe de France cette année. Déterminée, elle regarde aujourd’hui vers Rio et la Coupe du monde 2019 en France.

Chez les sportifs de haut niveau, il y a ceux qui sont doués naturellement et qui, par la force des choses, évoluent parmi l’élite de leur sport ; et ceux qui savent qu’un jour ils seront les meilleurs, qui sont déterminés et donneront tout pour atteindre leur objectif. Clarisse Le Bihan fait partie de cette catégorie. La jeune femme de 20 ans a fête en mai dernier sa première sélection en équipe de France de football. Un baptême « avec les grandes » à la fois surprenant et logique pour la joueuse de l’En Avant Guingamp. « Je ne m’y attendais pas » avance-t-elle « ça fait bizarre, mais ça fait plaisir ! ». Elle a d’ailleurs du mal à cacher sa joie à l’évocation du souvenir, « je côtoyais déjà toutes ces grandes joueuses, mais de me retrouver parmi elle et de découvrir le château de Clairefontaine, c’était incroyable » explique-t-elle.

« Quand je serai grande tu garderas mes enfants pendant que je jouerai au foot » 

Cette apparition avec l’équipe de France A s’inscrit tout de même dans une certaine logique étant donné qu’elle est passée par toutes les sélections de jeunes, avec succès. En effet, Clarisse compte déjà de belles lignes à son palmarès en bleu : vice championne d’Europe avec les moins de 17 ans, championne d’Europe avec les moins de 19 ans, et troisième de la Coupe du monde des moins de 20 ans l’année dernière. Et ça fait longtemps que l’attaquante savait qu’elle ferait partie des meilleures. « Ma mère raconte toujours cette histoire : j’avais 5 ans et je disais « quand je serai grande tu garderas mes enfants pendant que je jouerai au foot » !« dit-elle dans un éclat de rire. C’est à cet âge là qu’elle commence le foot, à l’US Quimperloise. L’envie lui vient à force de voir son père et son frère jouer, et regarder des matchs à la télé. Elle jouera dans le club de sa ville jusqu’à 13 ans, âge auquel elle ne peut plus évoluer dans une équipe mixte. « Toutes les filles qui jouent avec des garçons ne veulent pas aller avec des filles » précise-t-elle, « ça sert énormément ». Elle part alors jouer à Ergué-Gabéric puis au Quimper Cornouaille FC en Division d’honneur. « C’était logique de continuer à jouer, parce que j’étais en classe foot à Quimperlé puis en sport étude à Vannes ».

Premier match de D1 à 14 ans

Au cours de son passage à Quimper, Sonia Hazizaj, entraineur-joueuse du Stade Briochin, repère Clarisse et lui propose de venir jouer dans la section jeune de son club. Mais la Quimperloise, très talentueuse, effectue finalement la préparation avec l’équipe première et joue son premier match en D1 en 2009, à seulement 14 ans ! « Ce n’est pas un bon souvenir au niveau du football, j’étais nerveuse et je n’ai rien fait sur le terrain ! » lâche-t-elle. Elle effectue une saison complète pour sa découverte du haut niveau, inscrivant 5 buts cette année-là.

En 2011, alors que le club de l’En Avant Guingamp absorbe la section féminine du Stade Briochain, Clarisse connait la seule grosse blessure de sa carrière pour le moment : une fracture de fatigue au pied, à force de se dédoubler pour l’équipe première et les moins de 19 ans du club. « J’ai dû arrêter pendant 6 mois » précise-t-elle, « mais je n’ai pas eu de mal à revenir, j’avais tellement envie de jouer ! ».

Être professeur des écoles

Faire du foot tous les jours ne la dérange pas le moins du monde : c’est une véritable passionnée, heureuse que son sport se développe. « On vit super bien cette nouvelle exposition du football féminin. Avant c’était compliqué, il n ‘y avait rien dans les journaux, ni à la télé. Aujourd’hui, ça fait plaisir de pouvoir regarder des matchs ! ». Elle constate aussi une recrudescence des inscriptions : « à l’En Avant il y a de plus en plus de petites filles toutes mignonnes qui courent partout, plus besoin de faire des équipes mixtes ». Travailler avec les enfants, c’est l’autre objectif de Clarisse. « Je sais que ne je ferai pas du foot toute ma vie, et que j’aurai du mal à en vivre » explique-t-elle lucide, « J’aimerai être professeur des écoles un fois ma carrière finie ». En attendant, la Quimperloise a de belles choses à accomplir, en bleu notamment. « Pour ma première sélection je suis rentrée en cours de match et je n’ai joué que 30 minutes » rappelle-t-elle avec modestie. La jeune femme est heureuse mais ne souhaite pas en rester là. « C’est une fierté pour moi et ma famille, mais l’année prochaine il y a les Jeux Olympiques à Rio, et puis en 2019, la Coupe du monde en France. Voilà l’objectif ». Et quand Clarisse Le Bihan a quelque chose en tête…


 

  • Premier match en 2001 à 6ans
  • Premier match de D1 en 2009 à 14 ans
  • Première sélection en équipe de France en 2015 à 20 ans
  • Premiers Jeux Olympiques en 2016 à 21 ans

 

  1. US Quimperloise
  2. Ergué-Gabéric
  3. Quimper Cornouaille FC
  4. Stade Briochin
  5. En Avant Guingamp

Article paru sur le site du Télégramme.