Google, vos appareils ont des yeux et des oreilles…

Chaque jour, le géant américain Google récolte les informations de millions d’utilisateurs. En 2016, la firme détient 93% de parts de marché mondiales dans le secteur des moteurs de recherche. Aux côtés d’Apple, Facebook et Amazon, Google est membre du groupe des « GAFA », les quatre entreprises de technologie les plus puissantes du monde.

1.168 milliards. C’est le nombre d’utilisateurs du moteur de recherche Google dans le monde. Un nombre impressionnant d’utilisateurs, et donc un nombre tout aussi impressionnant de données personnelles qui sont collectées. Alors que la question du respect de la vie privée sur Internet est au centre des débats, l’entreprise « qui valait 41 milliards de dollars » revient sur la table et est vivement critiquée. Pourquoi Google collecte vos informations ? A qui sont elles destinées ? Y’a-t-il des moyens de se protéger ? Autant de questions sur la vie privée des utilisateurs qui, aujourd’hui plus qu’auparavant, se posent.

La suprématie de Google dans le secteur des moteurs de recherche est écrasante. Dans une situation de quasi-monopole, l’entreprise qui a soufflé début septembre sa 18ème bougie contrôle le marché. L’acquisition de Youtube et d’Android n’a fait que renforcer l’emprise de Google qui se place désormais dans tous les secteurs de la technologie.

La collecte des informations de ses utilisateurs est chose courante chez les géants de l’Internet et Google n’échappe pas à la règle. Dans la course à l’innovation, les entreprises développent des nouvelles technologies censées faciliter ou parfois même améliorer le quotidien des utilisateurs. Cependant, ces nouveaux systèmes ou accessoires « ultra-connectés » sont également une entrave à la vie privée.

Le récent Google Home en est l’exemple parfait. Cet assistant domestique crée pour piloter les objets connectés de la maison nécessite de collecter une masse de données conséquente. Contrôlé par la voix, il doit donc toujours être à l’écoute du consommateur paradoxalement au respect de votre intimité. Ce nouvel objet connecté serait donc un moyen facile pour Google de collecter des données supplémentaires et encore plus personnelles de vos habitudes, goûts et choix que ce qui est déjà analysé sur Internet. En réponse aux critiques, l’entreprise affire avoir pris en compte le respect de la vie privée de ses clients dès la conception du Google Home. Un bouton « Mute » (muet) peut par ailleurs être activé. De plus, Google confie que seulement les mots suivant la formule « Ok Google » sont analysés et envoyés sur les serveurs, le reste étant stocké sur la mémoire locale.

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Comment Google rassemble-t-il les informations sur Internet ?

Google dispose un très grand nombre de moyens pour rassembler des informations sur ses utilisateurs.

Google Chrome 

Le premier d’entre-eux est bien évidemment le moteur de recherche Google Chrome. Le moteur de recherche analyse tout ce que vous faites sur le web et centralise ces informations pour vous créer une « carte d’identité » d’utilisateur regroupant des données telles que votre âge, sexe, goûts etc…

Google Street View

Street View est également un moyen simple pour la firme de récolter cette fois des données géographiques. La localisation permet de savoir ce que vous faites où et à quel moment.

Gmail

Gmail est le service de courrier électronique de Google. Il analyse et lit vos emails afin de les classifier sans qu’il soit possible de lever cette option. Un scandale a récemment éclaté pour le lancement d’Inbox, un nouveau système conçu pour rendre l’utilisation mobile de Gmail plus simple et ergonomique avec une meilleure analyse des données.

Youtube

Racheté par Google en 2006, YouTube est le premier site d’hébergement de vidéos. Visité par près de 350 millions d’utilisateurs par mois, c’est un puit d’informations pour l’entreprise. En créant un compte unique « Youtube-Google », les informations des deux services sont rassemblées.

Android

En se plaçant sur le marché du mobile, Google fait concurrence à l’IOS d’Apple dans le duel des systèmes d’exploitation. Les téléphones, de plus en plus connectés, sont de nos jours de véritables espions au service des géants de la technologie.

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Mais pourquoi Google se donne-t-il autant de mal à récolter ces informations concernant ses utilisateurs ?

Sous couvert d’une amélioration et d’une personnalisation de l’expérience du consommateur, les données ont surtout une valeure marchande. La réponse se trouve auprès des annonceurs, qui achètent à Google des listes d’informations personnelles servant à cibler les goûts de chacun et proposer ensuite de la publicité adaptée. Ces informations sont de l’or puisqu’elles permettent à ces mêmes annonceurs de ne pas vous proposer des contenus qui ne vous intéressent pas, et ainsi d’économiser des budgets conséquents.

Alors que le monde prend conscience de ce problème de vie privée sur Internet, les grandes firmes réagissent en conséquent pour se défendre et conserver leur marché. Récemment, Google a lancé un outil centralisant l’historique des activités de ses utilisateurs. Via cet outil appelé « Mon Activité », il est possible d’accéder à toutes ses recherches effectuées sur le moteur de recherche.

Comment faire pour que ses données soient supprimées ? Il suffit de supprimer son historique et désactiver l’outil dans les réglages du compte. De plus, peu de gens le savent mais conformément à une décision de la cour européenne de justice les utilisateurs ont le droit de demander à se « faire oublier » des résultats de recherche Google.

Le géant joue la carte de la transparence dans une vidéo publiée sur Youtube, où l’on peut observer Joe Kava, vice-président des centres de données Google, nous faire visiter les différentes installations dédiées à la collecte de données : le « data center ».

Par son image de Start-Up où il semble être agréable de travailler, Google profite d’une sympathie des utilisateurs. Cependant, cette réalité tend à changer par les différentes révélations et prises de conscience quant à l’utilisation qui est faite de nos données personnelles sur Internet.

 

Mathis Levieux

L’Epigram-atik qu’on aime !

Sorti en mars dernier, Epigram est sans aucun doute un des meilleurs albums électro de cette année 2016. Le nouvel opus de Gramatik nous offre une liste de dix titres endiablés qui vont faire trembler vos basses.

Mêlant mélodie planantes aux influences jazzy comme sur “Anima Mundi” (feat. Russ Liquid), instrus funky pour rap puissant comme sur “Satochi Nakamoto” (feat. Adrian Lau & ProdCause) ou bien-même plus électroniques comme sur “Eat Liver!” (feat. Laibach), cet album nous transporte dans le monde musical du natif de Portoroz en Slovénie, un univers riche de diversité.

Hors du temps, il est bien difficile de définir un style, un genre musical ou un ressenti précis sur ce que dégage cet album. Chaque chanson se révèle avec son identité, ses influences, le message qu’elle veut faire passer. Les émotions sont différentes à chaque écoute tout au long de l’album et c’est ce qui le rend si riche musicalement parlant mais également sur le plan des émotions passés à ses fans.

S’il fallait associer un mot à cet album, ce serait sûrement cosmopolite. Cosmopolite, comme le quartier de Brooklyn où il a élu domicile et qui se trouve être un lieu de rencontre entre les différentes cultures, notamment artistiques, présentes à New York. Un lieu d’inspiration donc, à la croisé des mondes, pour un article aux compositions toujours plus universelles et qui se nourrissent d’une multitude d’héritages musicaux.

https://www.youtube.com/watch?v=T3ctamNYi9s

Toujours aussi habile dans ses choix, le DJ mixe les compositions au clavier comme personne (on se souvient au passage de l’excellent “Muy Tranquilo” présent sur l’album sb3) et ce nouvel album le prouve encore une fois.

Un album à découvrir et écouter sans modération !