Astolfo Zingaro, peintre du réel

Au coeur de son atelier, trouvant sa place au milieu des chevalets, des seaux, des pinceaux éparpillés de tous côtés, Astolfo Zingaro, artiste peintre nous plonge dans son univers cocasse.

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Astolfo Zingaro peignant dans son atelier à Montmartre

« Je ne suis pas dans l’abstrait, mais extérieurement dans l’abstrait. »

Le parquet est gorgé de tâches de peinture, tout comme le pantalon et les chaussures de l’artiste montrant son rapport à la peinture, il met du coeur à l’ouvrage, donne de sa personne à travers ses travaux.

Astolfo Zingaro, né en 1931 à Naples en Italie, s’installe avec sa famille à Paris en 1932. Dès 1952, il vit à Montmartre peu de temps après avoir entamé une profession de dessinateur publicitaire.

Installé dans le quartier parisien de Montmartre, dans le 18e arrondissement, Astolfo Zingaro découvre sa passion d’artiste peintre en errant dans les rues de son quartier qui lui est cher. Depuis toujours, il voyait des personnes peindre dans la rue, il a voulu peindre aussi, impressionné par ces artistes « de rue ». Un petit matin, il a essayé et a su que c’était ça, sa passion, la peinture même si ça n’a pas toujours été simple.

Les travaux de Zingaro, peintre autodidacte, sont souvent qualifiés d’art italien et humble. Tout d’abord italien, rappelant ses origines mais aussi par ses tonalités, pour une peinture franche, directe, pas trop détaillée car la toile parle d’elle-même. Puis un art humble pour l’économie des moyens, à savoir l’utilisation d’une couleur par toile, des monochromes qui sont des toiles peintes à partir d’une seule couleur, toujours sans trop de détails affriolants ou alors une toile consacrée à un seul objet, comme un vase ou parfois un nu. Il crée principalement des monochromes de gris, mais il aimerait bien peindre fauve, avec des couleurs bestiales, vives  mais ce serait se mentir à lui-même, contre sa nature car ce n’est pas la réalité.

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Monochrome de gris de la façade des murs de Montmartre

Zingaro, artiste engagé fait dans l’art contemporain qu’il qualifie d’aventure et espère être allée au bout de cette aventure aujourd’hui.

« C’est la toile qui vous conduit, c’est pas nous qui dirigeons, à partir du moment où on veut diriger, on se plante ».

Astolfo a une âme de vagabond qu’il transmet dans son oeuvre, tout comme ses opinions tranchées: « c’est douloureux avec cette putain de sensibilité qui nous caractérise, on est tous pareil alors on se bloque, on se préserve, on se met dans nos coins mais c’est de la connerie. », s’exprime-t-il, sans filtre tout comme dans ses toiles.

Dans son atelier, les toiles sont disposées tout le long des murs, occupant la majorité de l’espace, exposées les unes sur les autres. L’organisation des toiles, disposées en désordre peut refléter une image d’une société désordonnée que se complait à représenter Astolfo. Il peint tout ton sur ton. Zingaro parle d’abstrait bien qu’il croit être tout proche de la réalité.

Astolfo a une carrière d’artiste relativement longue car il consacre 60 ans de sa vie, à sa passion qu’est la peinture. Il devient alors un artiste réputé. Comme un exutoire, il vit par amour de son métier qui lui est apparu telle une révélation.

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