que révèle l’étiquette DE MON ESCALOPE DE VEAU?

Connaître le lieu où l’animal a été élevé, comment il est mort et découpé reste difficile à vérifier sur l’étiquette de l’emballage. VOISIN/ PHANIE/AFP
La loi l’oblige pourtant dans les supermarchés, les barquettes de viandes vendues ne mentionnent pas toutes le lieu d’abattage et de découpe du veau.

Jusqu’ici, en dégustant un rumsteak, la majorité d’entre nous n’avait jamais une pensée pour l’animal tué. La pièce était tendre, ou pas, cuite juste à point ou un peu trop saignante. C’était de la viande, pas un être mort.

Les récents scandales sanitaires et les images tournées en cachette et diffusées par l’association L214 ont tout changé. Dans notre imaginaire et dans les pubs, il n’y avait que des poules qui picorent tranquillou du pain dur ou des cochons roses et joyeux dont la queue vrille en tire-bouchon. Maintenant, il y a aussi des petits agneaux frappés à coups de poing sur des vidéos et de la viande de cheval roumaine vendue comme du bœuf après être passée par Chypre via un intermédiaire néerlandais.

En mangeant du bœuf ou du poulet ces dernières semaines, nous sommes nombreux à nous être demandé: «Et moi, je mange vraiment des animaux qui ont eu cette vie et cette mort-là?» Pour répondre à cette question, je commence cette obsession en me lançant dans un exercice a priori simple: trouver un morceau de viande en grande surface et tenter d’en savoir le plus possible sur l’animal. Je me fais cette promesse: si les informations que je glane sont rassurantes, je retournerai acheter cette escalope et la cuisinerai (à la crème et aux champignons).

Une traçabilité douteuse

Première étape une fois planté dans mon supermarché de proche banlieue parisienne: lire les étiquettes. Je constate que, contrairement à la réglementation, les lots vendus ne mentionnent pas tous le lieu d’abattage et le lieu de découpe. Je choisis de m’intéresser à une escalope de veau bien étiquetée. Elle m’attend, bien fine et sans aucune trace de gras, dans sa petite barquette de polystyrène blanc. L’emballage précise que le veau avait moins de huit mois.

Je repense à No steak (Fayard, 2013), le livre d’Aymeric Caron. La description qui y est faite de la vie des veaux, immédiatement séparés de leur mère dont le lait finira en briques, vous passe l’envie de vous faire une escalope. Le veau est placé dans un box individuel, souvent sur sol nu, sans litière, pour une période qui peut aller jusqu’à huit semaines. Au-delà, la loi impose désormais que les veaux soient élevés en groupe. Au lieu de brouter de l’herbe, le veau doit se contenter d’aliments liquides servis dans une poche plastique.

En 2016, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a relevé des anomalies d’affichage chez 35% des bouchers et 19% des supermarchés

Comme les consommateurs préfèrent la viande rosée, presque blanche, les éleveurs évitent de nourrir les veaux avec du foin car celui-ci contient du fer qui fait rougir la viande. Je revois aussi les images de ce veau filmé par Philippe Radault dans ce qu’il appelle le couloir de la mort dans son documentaire À l’abattoir (2015). Le jeune animal sent et entend la mort du veau précédent, tente de fuir, lutte, en vain.

Je prends en photo l’étiquette de mon escalope pour enquêter sereinement sur son passé en rentrant chez moi. Je tente d’abord de connaître le lieu où le veau a été élevé, celui où il est mort et celui où il a été découpé. Le premier n’est pas précisé. Est seulement inscrit: France. Le deuxième semble erroné: son numéro, «F 35 184 005», ne figure pas dans la liste officiel des abattoirs. Le chiffre du troisième, «F 72 264 05», indique, selon le même document, une découpe dans une usine de la Sarthe du géant Charal.

J’imagine à ce moment-là que l’abattoir se trouve dans le même coin. J’essaye d’en savoir plus en contactant le service consommateurs du supermarché. Quelques jours plus tard, je reçois un message sur mon répondeur: «La viande est issue d’animaux abattus dans l’abattoir FR 35 184 004, qui fait partie de la liste des abattoirs français. Les veaux constituant ce lot sont nés et élevés en France, il s’agit de veaux de boucherie élevés en parcs collectifs conformément à la législation».

«C’est hallucinant que les inspecteurs aient vu tout ça alors que les visites étaient annoncées à l’avance»

Brigitte Gothière, cofondatrice de l’association L214

Il y aurait donc une simple erreur de frappe: le chiffre «4» final a été remplacé par un «5». OK. J’essaye de ne pas être parano, mais je me souviens quand même des révélations de Christophe Brusset sur ce genre de coquilles. Employé par de grands groupes industriels agroalimentaires, il a publié récemment Vous êtes fous d’avaler ça (Flammarion, 2015), un livre dans lequel il raconte un tas d’astuces pour gruger le consommateur. Il explique notamment comment il peut être facile de faire perdre toute traçabilité à des morceaux de viande: «On indiquera “article VDN 52125” au lieu de “viande de cheval” alors que la “viande de boeuf” sera l’“article VDN 52135”… et comme personne n’est à l’abri d’une petite erreur de frappe…»

Les erreurs sont-elles fréquentes? En 2016, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a relevé des anomalies d’affichage chez 35% des bouchers et 19% des supermarchés. En amont de la filière, 24% des grossistes ont été avertis là encore pour des anomalies en matière de traçabilité et d’affichage. En tout, 3% des contrôles ont montré des tromperies évidentes pour le consommateur et ont mené à des poursuites pénales.

Des abattoirs aux nombreuses irrégularités

Revenons à mon veau. Si j’en crois le service consommateurs de mon supermarché, le numéro «F 35 184 004» indique qu’il a été tué à Montauban-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine, par Gallais Viandes, une usine filiale du géant du secteur, Bigard, qui a racheté Charal en 2007.

La législation a-t-elle été respectée pendant sa mise à mort? Il y a quelques semaines encore, je n’aurais pas eu plus de réponses. Mais j’ai pu découvrir des éléments extrêmement intéressants grâce aux travaux de la commission d’enquête lancée le 22 mars par le député Olivier Falorni après la diffusion des vidéos de L214 sur les abattoirs gardois d’Alès et du Vigan. Dans le cadre de cette commission «sur les conditions d’abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français», des inspections ont été menées en avril dernier dans tous les établissements de l’Hexagone et, chose inédite, les rapports ont été rendus publics pendant l’été. Brigitte Gothière, cofondatrice de L214, m’avait prévenu: «C’est hallucinant que les inspecteurs aient vu tout ça alors que les visites étaient annoncées à l’avance».

LIRE AUSSI – Membres, financement, influence : les questions que vous vous posez sur l’association L214

L’association L214 dévoile une enquête vidéo accablante sur l’abattoir régional d’Alès. Jamais en France, la mise à mort des animaux dans un abattoir n’avait été montrée de façon aussi.

Dans l’abattoir où est mort mon veau, la commission a, comme dans beaucoup d’autres, relevé de très nombreuses irrégularités. Seulement à propos des veaux, on lit que plusieurs abreuvoirs sont non fonctionnels et que les inspecteurs ont noté la présence de 28 veaux dans la case 12, prévue pour 23. On apprend aussi que la tête des veaux n’était pas bien immobilisée pendant leur abattage, que certains sont manipulés voire découpés trop rapidement après leur mise à mort dans le cadre de l’abattage rituel et sont donc probablement encore conscients. Que même si le responsable de la protection animale constate un signe de conscience ou un signe de vie avant que l’animal soit hissé ou découpé, aucune trace de l’incident n’est conservé. Qu’aucun registre des mesures prises pour améliorer le bien-être animal n’est tenu…

Si vous posez vraiment la question, je n’ai pas acheté cette escalope.

Etats-Unis : le gouvernement réclame à Facebook les données des opposants

L’association américaine de défense des libertés ACLU a présenté jeudi 28 septembre  un recours pour empêcher la Maison Blanche d’obtenir des données privées concernant potentiellement des milliers d’utilisateurs de Facebook hostiles au président américain Donald Trump.                                                                                                                                   
En février, après l’investiture de Donald Trump le 20 janvier, le gouvernement américain a réclamé à Facebook des données concernant trois utilisateurs considérés, selon lui, comme des activistes opposés au nouveau président. La page de l’un de ces utilisateurs, intitulée «DisruptJ20», abritant des discussions sur des manifestations contre l’investiture, a été visitée par des milliers d’utilisateurs du réseau social dont les identités pourraient être connus du gouvernement si Facebook acceptait. Le pouvoir américain veut en savoir davantage sur des organisateurs de manifestations contre Donald Trump en ayant accès à des messages privés et des opinions. Le président américain qui s’en prenait alors aux médias, a aussi accusé Facebook dans un tweet : 

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« Facebook a toujours été anti-Trump. Les chaînes ont toujours été anti-Trump d’où les fake news, @nytimes(s’est excusé) & @WaPo étaient anti-Trump.  Collusion ? « 

L’association American Civil Liberties Union a déposé devant un tribunal de Washington, la capitale fédérale, une requête visant à annuler ces demandes ou à les restreindre, arguant de leur caractère «excessif» et assurant qu’elles violent le quatrième amendement de la Constitution qui interdit les perquisitions abusives. Selon cette requête, l’étendue de ces demandes permettrait au gouvernement d’accéder non seulement aux données liées aux trois utilisateurs, mais également à celles de parties tierces, y compris des messages privés ou des opinions exprimées sur toutes sortes de questions politiques et sociales. Les trois utilisateurs concernés n’ont pas été mis au courant de ces demandes au départ car elles étaient accompagnées d’une consigne de silence, contestée par Facebook et que le gouvernement a fini par accepter de lever mi-septembre en appel. Les données réclamées remonteraient au 1er novembre 2016, soit une semaine avant l’élection présidentielle, et s’étaleraient jusqu’au 9 février 2017, selon la requête.

Source: AFP

Emmanuel Macron, la marche solitaire

Ancien ministre de l’Economie et candidat à la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron au profil mystérieux, séduit et est en tête des sondages. Portrait d’un homme difficile à cerner et ambiguë en politique.

En quelques mois, l’ancien ministre de l’Economie est devenu la personnalité politique la plus appréciée des Français. Le candidat semble inoffensif, les cheveux bien peignés, un regard séducteur et un doux sourire font de lui le “beau gosse” de la politique.

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Polémique des bancs anti-SDF dans le métro parisien

  • En quoi consiste ces bancs ?

Des nouveaux design de banc viennent d’être installés par la RATP dans le métro parisien, sur le quai de la station Stalingrad ( ligne 5 ), proche d’un camp de migrants. Les bancs sont inclinés et peu écartés. Il est donc impossible de s’asseoir complètement et encore moins de s’allonger. De fait, les usagers du métro ont directement pensés que cette installation peu confortable a pour objectif d’empêcher les sans domicile fixe d’y siéger. Le métro permettant aux SDF durant l’hiver, de se trouver au chaud avec un endroit où dormir autre que la rue. La RATP est donc accusée de tout mettre en place pour expulser les sans abris de leurs locaux.

  • Quelle est la réponse de la RATP ?

En réponse aux accusations, la RATP rétorque que “Ces nouvelles assises offrent une possibilité de s’asseoir à tous les voyageurs et facilitent le nettoyage. », en ajoutant, “qu’il ne s’agit que d’une expérimentation et que ces bancs devraient disparaître à la fin de la période de test”. Quant au sujet des SDF, le groupe assure être “très mobilisée et préoccupée par ce sujet” mais ajoute que vivre dans le métro n’est pas sain, car  « le métro ne dispose pas de moyens d’accueil ni d’installations d’hygiène » et rester trop longtemps dans le métro provoquerait une désocialisation et des risques d’accident. L’entreprise évoque aussi leur structure “Recueil social” active depuis 1994 qui envoie une équipe de nuit de 90 agents à la rencontre des sans abris installés dans le métro afin de leur proposer une solution et d’être redirigés vers un centre d’accueil dédié.

  • Est-ce la première apparition de “mobilier anti-SDF” ?

Ce phénomène n’est pas nouveau et ne fait que de se développer. Le collectif d’artistes le Survival Group, lutte contre l’exclusion sociale en prenant en photos tous ces dispositifs. En regardant bien, à Paris, des pics, des plans inclinés ou encore de fausses décorations en forme de cactus, installés sur des murets ou à l’entrée des immeubles empêchent les SDF de se coucher ou de s’asseoir. En février, la mairie de Paris a placé des rochers pour empêcher aux migrants de la porte de la Chapelle, qui patientent dans l’espoir d’obtenir une place en centre de pré-accueil, de s’installer à l’abri du pont. Arnaud Elfort, photographe du collectif assure que “Ces objets créent un climat de malaise dans la ville”.

Comment un youtubeur mobilise plus que l’ONU et les médias pour lutter contre la famine en Somalie ?

Ce jeudi 23 mars, a lieu une réunion du Conseil de sécurité sur la Somalie et la situation humanitaire suite à l’annonce de l’Organisation des Nations Unies. 864 millions de dollars sont nécessaires pour assouvir à la famine en Somalie et seulement 31% de cette somme a été collectée.

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Le revenu universel: un débat qui divise ?

Ces derniers mois, la théorie économique du revenu universel refait face, divisant les candidats à la primaire de la gauche. L’idée est de verser un revenu à tout citoyen. Explications.

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Les candidats à la primaire de gauche

Le revenu universel, aussi appelé revenu de base, est un débat ancien visant à donner une allocation à tout individu, sans aucune condition, que ce soit un étudiant, un chômeur ou encore un travailleur. Ce revenu serait versé tous les mois.

Dans la plupart des projets, l’échelon serait fixé à 700 ou 800 euros et peut remplacer ou s’ajouter à d’autres allocations notamment comme l’aide au logement.

L’objectif de ce projet est de verser à chaque citoyen assez pour subvenir à leurs besoins vitaux comme le logement, l’alimentation et la santé. Il permettrait aussi de mettre un terme  à la pauvreté, aux inégalités, ainsi qu’au chômage.

Par le biais du revenu universel, la possibilité de travailler devient donc un choix permettant aux citoyens de se consacrer à leur famille, à des activités culturelles ou à des ONG.

Ce sujet fait actuellement débat dans le milieu politique car les candidats à la primaire de la gauche Benoît Hamon, Manuel Valls et Jean-Luc Bennahmias l’ont inscrite dans leur programme, poussant donc les autres candidats à se positionner.

Néanmoins, nombreux se montrent opposés à ce dispositif qui semblerait n’engager que la fainéantise même si il fait déjà ses preuves à l’international. En Inde depuis 2011, le revenu de base est donné à  6000 personnes pauvres et les résultats sont bons et donnent même un meilleur accès aux soins, diminution des inégalités sans baisser l’activité économique et le travail. La Finlande teste aussi ce projet sur 2000 personnes. En Alaska, au Brésil et en Allemagne, cette technique est appliquée de façon alternative sur un petit effectif de citoyens.

Les candidats pourront présenter leurs positions sur le sujet du revenu universel lors de ce premier débat  du 12 janvier de la Primaire à gauche.

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Marc 56 ans, surveillant groupe EDH

“Certaines personnes

seraient moins bloquées

par le chômage”

“Je pense que c’est une bonne chose qui pourrait relancer l’économie,rendre les gens plus indépendants et certaines

personnes seraient moins bloquées par le chômage. Cependant il ne faudrait pas

que ce système encourage la flemmardise.

Je sais que ce n’est qu’un débat théorique pour l’instant mais c’est un concept qui me

plaît et que je ne trouve pas irréalisable, il me semble d’ailleurs qu’un pays scandinave a adopté le revenu universel et qu’il fonctionne

très bien.”

fab16bcf-0a24-4935-b0ee-0e794e66c186.jpeLudovic, 23 ans , étudiant MBA

“C’est un projet irréalisable”

“Pour moi le revenu universel est un projet injuste. Je dis ça dans le sens où une personne qui ne va rien faire de sa journée, ne doit pas obtenir le même montant qu’un salarié qui exerce un métier à risque par exemple. Le montant doit varier indépendamment de la situation financière et professionnelle de chaque individu. Dans tous les cas je pense que c’est un projet irréalisable.”

541b4126-0148-4643-ba32-e722287ef897.jpeLucas, 18 ans, etudiant EFAP

“Je doute que cela puisse aboutir”

“C’est une idée très intéressante qui permettrait d’aider le plus grand nombre. Par contre je doute que cela puisse aboutir. Verser une somme d’argent chaque mois à chaque personne alors qu’on ne peut même pas payer les femmes au même titre que les hommes causerait une catastrophe économique.”

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Télérama: dans les locaux du pilier culturel en France

Excentré de Paris, le siège de Télérama place sa rédaction composée de 150 salariés dans des locaux rénovés, en cohésion avec un magazine qui ne cesse d’évoluer. Immersion.

L’histoire de Télérama débute en 1950. Le journaliste Georges Montaron crée alors un magazine culturel porté sur les grands médias de l’époque que sont principalement la radio, le cinéma et la télévision qui marque ses débuts. Le nom de Télérama provient notamment de la contraction des mots télévision/radio/cinéma.
Présent dans la presse française depuis les années 50, le magazine ne faiblit pas pour autant. Aujourd’hui c’est le plus gros magazine culturel de France. Dans une époque où la presse papier se laisse évincer par le numérique, que toutes les rédactions souffrent de cette évolution, Télérama se porte bien et est même bénéficiaire depuis 20 ans. Un exploit.
Le magazine sent aujourd’hui et même depuis les années 80 la nécessité d’aller plus loin que le milieu culturel dans toute sa diversité. De fait, il souhaite évoluer en se rapprochant du magazine de critique américain le « New Yorker » qui est à la fois très critique mais qui doit être prescripteur de l’actualité de société. La question est alors de se demander comment traiter l’actualité dans un magazine aux antipodes de cette ligne éditoriale.
Grâce au web, il est plus facile d’être réactif à l’actualité chaude qu’avec le papier car le plus du web est que l’on peut publier à tout instant tandis qu’avec le papier, le magazine étant un hebdomadaire, ne peut se permettre de traiter l’actualité chaude qui deviendra froide au moment de la parution du magazine.
En 2003, le magazine est racheté par Areva, une boîte de presse qui possède notamment « Le Monde », « La Vie », « Courrier International », « Le Nouvel Observateur ».
Le rédacteur en chef dit « Si on a pas vu, on critique pas. » ce qui prouve l’aspect indépendant du papier qui souhaite être honnête envers son public.
Néanmoins, au sein de la rédaction, les journalistes plus sensibles aux problématiques du monde sont minoritaires face aux spécialistes des critiques. Viens alors la création du service grand reporter qui est tourné vers l’enquête et les reportages divers. Les journalistes de ce service ne souhaitent pas tout rapporter à la culture, leitmotiv du magazine mais souhaite prendre de la hauteur et « nourrir un débat public », clame Olivier Tesquet, reporter à Télérama.
Il y a également une tentative d’ouvrir de nouveaux champs éditoriaux pour s’ouvrir plus et être plus en phase avec la réalité tout en conservant une totale indépendance éditoriale propre au magazine.
Le pouvoir publique range par ailleurs le magazine dans la catégorie politique et général prouvant alors que Télérama traite de culture et de société.
Le magazine est très connu pour ses critiques cinématographiques, musicales ou encore littéraires. Néanmoins, leur diversité ne s’arrête pas là. Le magazine dédie ses derniers pages pour les grilles de programme télévisé qui est l’une des bases du papier. Le directeur Olivier machin dit même que « Si Télérama ne publiait pas le programme télévisé, il diviserait son audience de 5% ».
Plus tôt dans l’année, Télérama a lancé une offre d’abonnement numérique et comptabilise environ 500 000 abonnés. Cet abonnement numérique permet en fait d’accéder au numérique payant uniquement si le lecteur est déjà abonné au papier.
Le magazine survit principalement bien car il réalise environ 80% de son chiffre d’affaires par les abonnements (notamment sur le numérique) et ne souffre alors pas de la crise des kiosques qui comptabilise environ 60 000 ventes en kiosque. Il a d’ailleurs augmenté à 50% le prix du journal pour la première fois à cette période, passant de 1,60 E à 2,80 E. Le média est notamment protégé par son lectorat fidèle âgé de plus de 50 ans, basculement plus lentement vers le numérique.

Le journaliste Olivier Tesquet nous confie que la richesse d’une rédaction est faite de confrontation et communication, à l’image du magazine Télérama, confrontant actualité et culture.

Don en France: les Français généreux ?

Les Français sont plus généreux, néanmoins, entre problèmes financier et envie d’aider, les français, dans la tourmente, sont tiraillés.

Les dons aux associations ont augmenté de 4% en 2015 selon une récente enquête publiée par La Croix. Cette évolution est due à la création de service de dons en ligne incluant des financements participatifs. Le nombre de donateurs stagne cependant depuis 10 ans regroupant autant de moins de 30 ans que de plus de 70 ans et provient majoritairement de donateurs aisés. Les associations en tête des collectes sont celles de l’aide sociale, de la recherche médicale, et de la solidarité internationale. Afin de faciliter le don, une déduction d’impôt sur le revenu est permise par certains organismes.

Astolfo Zingaro, peintre du réel

Au coeur de son atelier, trouvant sa place au milieu des chevalets, des seaux, des pinceaux éparpillés de tous côtés, Astolfo Zingaro, artiste peintre nous plonge dans son univers cocasse.

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Astolfo Zingaro peignant dans son atelier à Montmartre

« Je ne suis pas dans l’abstrait, mais extérieurement dans l’abstrait. »

Le parquet est gorgé de tâches de peinture, tout comme le pantalon et les chaussures de l’artiste montrant son rapport à la peinture, il met du coeur à l’ouvrage, donne de sa personne à travers ses travaux. Continuer la lecture de Astolfo Zingaro, peintre du réel

Thalie Mpouho, à l’ère du numérique, journaliste protectrice du papier

Etudiante en journalisme et plongée dans l’univers numérique, Thalie Mpouho,  est davantage séduite par la presse papier que celle diffusée en masse sur le web, tant attisée par une génération hyper connectée. Rencontre.

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Thalie Mpouho, étudiante en journalisme

Originaire de la ville de Bordeaux, Thalie Mpouho s’installe à Paris pour ses études.

A 21 ans, Thalie d’origine gabonaise est titulaire d’un baccalauréat littéraire, et a ensuite validé deux années d’études en communication dans l’optique de se tourner ensuite vers une école de journalisme.

« Je suis persuadée d’être née dans le mauvais pays, à la mauvaise période. »

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