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L’Express, Premier magazine d’information

Rapport de stage 2018

Depuis sa création en 1953, l’Express s’impose comme LE magazine hebdomadaire d’actualité et d’information générale français. Créé par Françoise Giroud et Jean-Jacques Servan-Schreiber, il conserve sa première place au classement de la presse papier depuis sa naissance. 

L’Express, c’est plus de 1 928 000 lecteurs, 707 000 lecteurs premiums, et 297 135 exemplaires diffusés, le tout durant l’année 2017. Ce magazine dit « du centre », car il refuse de se positionner politiquement parlant et d’endosser une étiquette, conserve malgré toutes ces années de développement, un lectorat d’une cinquantaine-soixantaine d’années. Un lectorat qui semble être pratiquement toujours le même depuis le lancement du célèbre hebdomadaire. Cependant, l’Express ne se contente plus de cette cible fidèle. Dans une ère où le journalisme est en perpétuelle évolution, l’Express renforce sa visibilité en se montrant sur le web. En 2017, le site web de l’Express recense alors plus de 6,3 millions de visiteurs uniques, avec 47% de lecteurs entre 25 et 49 ans. Une stratégie qui fonctionne donc, puisque le lectorat web du magazine rajeuni d’une, voire de deux, générations. 

Mais L’Express ne serait pas ce qu’il est sans ses pages « Styles ». Développé en 2006, L’Express Styles, partie lifestyle intégrante du magazine, représente à elle seule une grande partie des lecteurs. Grâce à ses pages mode, voyage, design, gastronomie, culture et beauté, l’Express Styles devient un « mini » magazine féminin. En 2017, on compte 853 000 lectrices du Styles sur les 297 135 exemplaires de l’hebdomadaire diffusés. 

En Septembre 2017, l’Express Styles devient l’Express diX. Lydia Bacrie, directrice de la rédaction annonce : « Dans une époque qui consacre l’immédiateté, il est plus que jamais urgent de faire une pause, de retrouver une temporalité qui permette une autre vision, une autre réflexion. C’est pour vous offrir cette richesse du temps long que l’hebdomadaire Styles devient le magazine diX ». Un « objet-livre » composé de 10 numéros par ans, qui se consacrent tours à tours aux domaines originaires du Styles. Vendu chaque mois avec l’Express hebdomadaire, l’Express diX devient un magazine lifestyle à part entière. 

Une stagiaire à l’Express diX

Mode, culture, voyage, saveurs, beauté, design… En tant que stagiaire à l’Express diX, j’ai découvert durant ce stage le monde du lifestyle. Souvent considéré comme un journalisme « léger » et plus facile à aborder que le journalisme d’information, le journalisme lifestyle requiert d’autant de travail, de sérieux et de dextérité que n’importe quel sujet à traiter. 

L’Express diX m’a ouvert ses portes, et notamment celles de la gastronomie. Durant deux mois et demi, j’ai pu travailler aux côté de François-Régis Gaudry, journaliste et critique gastronomique à l’Express et l’Express diX. Ses missions : faire découvrir chaque semaine trois nouveaux restaurants à Paris ou ailleurs, et mettre en avant chaque mois une nouveauté gastronomique. La mienne : l’assister dans la réalisation de ses projets pour l’Express et l’Express diX. Veille, relecture et rédaction ont été mes trois activités durant ce stage. 

J’ai donc en premiers lieux été chargée d’effectuer une veille quotidienne à propos des actualités gastronomiques, notamment sur le site www.lefooding.com. Presque chaque jour, j’étais en charge de la relecture des articles de François-Régis Gaudry, exercice qui m’a permis d’explorer partiellement le métier de secrétaire de rédaction. Corrections des potentielles fautes de syntaxes et d’orthographes, vérification des noms propres, et vérification des adresses, numéros de téléphone et prix des restaurants sont essentielles avant la publication d’un article. J’ai également eu l’occasion de rédiger quelques articles pour les pages saveurs, qui ont été publié à la fois sur le web et au sein de l’Express diX. Articles qui m’ont parfois amenée à assister à des conférences de presse : en particulier une conférence organisée par l’association Food for Soul et tenue par le chef italien Massimo Bottura, à Paris. Enfin, j’ai été en charge du derush des interviews : retranscrire à l’écrit des interviews audio. Un bon exercice de concentration et parfois même de traduction, qui m’a également permis de découvrir de nouvelles personnalités de la gastronomie (Julien et Céline Pham, Michel Gérard, Massimo Bottura, René Redzepi). 

François-Régis Gaudry étant également journaliste pour France Inter et Paris Première, j’ai également eu l’occasion de me rendre sur le plateau d’enregistrement de France Inter, et d’assister à deux émissions, ainsi que de me rendre dans la salle de mixage de Paris Première et d’assister à l’enregistrement de la voix off. Un bon moyen pour mois de découvrir comment fonctionne une émission de radio, et de comprendre sa réalisation. 

Grâce à ces différentes missions, j’ai pu découvrir le mode de travail au sein d’une rédaction papier, et participer à la création de contenu pour le magazine. 

Interview de François-Régis Gaudry

François-Régis Gaudry, journaliste et critique gastronomique, et maitre de stage, a répondu à mes questions le temps d’une courte interview. 

J’ai choisi d’interviewer mon maître de stage à propos d’un sujet simple : sa carrière. Un choix qui paraît peut-être banal à première vue, mais qui se justifie simplement. En tant qu’étudiante en journalisme au sein d’une école qui prône les capacités plurimédias de chacun, j’ai eu la chance de travailler aux côtés d’un véritable journaliste plurimédia polyvalent. A la fois présent en presse papier, radio et télévision, sa carrière est un bel exemple. Ecoutons-le. 

Lien vers l’interview : https://youtu.be/tcFsykSuLqU 

Conférence de presse par Food for Soul

Food for Soul est une association créée par le chef italien Massimo Bottura et sa femme Lara Gilmore. Cette association a pour but de lutter contre le gaspillage alimentaire et favorise la réinsertion sociale des personnes dans le besoin. 

Avec cette association, Massimo Bottura a mis en place différents « Refettorrii » dans plusieurs villes du monde. Ces Refetrorii sont des restaurants destinés aux personnes défavorisées, réfugiés, migrants, SDF, hommes, femmes et enfants. Après avoir été préalablement sélectionnés par des associations partenaires de Food for Soul, ces personnes viennent diner gratuitement dans le Refettorio de la ville où ils se trouvent. En cuisine, de nombreux chefs étoilés se relaient chaque soirs pour offrir à ces personnes un repas digne des plus grands restaurants. La particularité de la cuisine des Refettorii ? Les ingrédients utilisés sont uniquement des produits invendus, offerts généreusement par des enseignes de grande distribution comme Carrefour ou Métro. L’objectif : lutter contre le gaspillage alimentaire et apporter du bonheur aux personnes dans le besoin. 

Le 15 Mars 2018, Massimo Bottura a ouvert sont sixième Refettorio à Paris, dans les cryptes de l’Eglise de la Madeleine. J’ai donc eu l’occasion de me rendre à sa conférence de presse, et à l’inauguration de ce nouveau (et premier) Refettorio français. Lors de cette conférence de presse, j’ai eu l’occasion de poser des questions à Massimo Bottura et de découvrir le lieu. En cuisine ce soir là : les chefs Alain Ducasse et Yannick Alléno. Suite à cette conférence de presse, j’ai rédigé deux articles sur Massimo Bottura et son projet. Un article publié sur le site web de l’Express, et un article publié dans le numéro d’Avril de l’Express diX. 

Cela a été un travail de rapidité, de précision et de réactivité, mais j’ai eu la chance d’écrire deux articles à propos d’un magnifique projet. 

Photos prises sur le site www.refettorioparis.com   

Annexe 

Articles publiés dans le print :

Le cognac du centaure 

Clément Emery, chef barman de l’hôtel Shangri-La, a créé un cocktail à base du cognac XO Rémy Martin.

Un cadre feutré, des allures de salon anglais et des sofas capitonnés. Bienvenue au bar Botaniste du Shangri-La. Derrière le comptoir, Clément Emery secoue la mythologie grecque. Tout commence avec le cognac XO Rémy Martin infusé au sarrasin, auquel le chef barman mélange un vieux pommeau et un whisky Isley Barley. Il y ajoute un distillat de tabac ainsi que des essences de Bigarade. Dans le verre : une couleur brune adoucie par des notes gourmandes et fumées, relevées d’une légère amertume. Pour parfaire la dégustation, le Centaure est servi dans un verre circulaire qui n’est pas sans rappeler la boule de cristal, objet vénéré par les Centaures. 

Shangri-La, 10 avenue d’Iéna, Paris (XVIe)

01 53 67 19 93

Cocktail : 27€

Le pesto au pain de Massimo Bottura

La recette antigaspillage de l’un des plus grands chefs au monde. 

Engagé dans la lutte contre le gâchis alimentaire, l’Italien Massimo Bottura inaugure à Paris sous l’église de la Madeleine son sixième Refettorio, un restaurant solidaire destiné à offrir aux plus déminés une cuisine de qualité. Dans son ouvrage Le pain est d’or (édition Phaidon), il livre ses secrets pour recycler des invendus, des surplus et même du pain rassis. Voici sa recette préférée : « Un jour, au Refettorio, nous avons reçu beaucoup de pâtes et de basilic, de quoi préparer des pâtes au pesto. Dans un blender, nous avons mélangé du basilic, de la menthe et du persil à des glaçons. Ensuite, nous y avons ajouté sel, huile d’olive et parmesan. J’ai constaté alors que nous n’avions pas de pignons ! J’ai donc réduit en chapelure des morceaux de pain rassis. L’effet est étonnant ! ». 

www. refettorioparis.com

Article publié sur le web :

Massimo Bottura: « Les Refettorios sont des projets solidaires, durables et culturels »

Jeudi 15 Mars, Massimo Bottura, chef italien triplement étoilé depuis 2011, a ouvert à Paris un restaurant solidaire destiné aux personnes défavorisées.

Après Milan, Modène, Bologne, Rio et Londres, le célèbre chef italien ouvre un sixième Refettorio dans la capitale. Le projet: servir gratuitement des repas préparés par de grands chefs à partir de produits invendus, généreusement donnés par Carrefour et Métro. Ce nouveau Refettorio, installé dans les cryptes de l’Eglise de la Madeleine, accueille sans-abris, réfugiés, hommes, femmes et enfants, ayant préalablement été sélectionnés par des associations partenaires du projet.

Et en cuisine, Massimo Bottura a fait appel à ses amis grands chefs. Tour à tour, Yannick Alléno, Alain Ducasse, ou encore Michel Troisgros se relaient derrière les fourneaux. Un projet tant solidaire que culturel, puisque Mr. Bottura a également fait appel à JR, artiste de renommée mondiale, pour embellir les cryptes.

« Refettorio », pourquoi avoir choisi ce nom pour vos restaurants solidaires ? 

« Refettorio » vient du latin « reficere » qui signifie construire, restaurer. En tant que restaurateur, je me dois de restaurer l’âme des personnes qui viennent manger ici.

Vous avez ouvert le Refettorio de Paris le 15 Mars, comment s’est déroulé le premier service? 

Yannick Alléno et Alain Ducasse étaient en cuisine! Il y avait une énergie très positive. Nous avions reçu environ 100kg de nourriture de la part de Carrefour: en entrée nous avions imaginé un velouté de céleri accompagné de chips de céleri au parmesan, en plat un sauté d’agneau, et enfin un dessert à base de clémentine. Chaque jour nous recevons entre 100kg et 130kg de nourriture de la part de nos partenaires, nous ne savons pas à l’avance ce que nous allons recevoir et c’est à nous d’improviser.

Pourquoi accordez-vous tant d’importance à la beauté du lieu? 

Pendant toutes ces années d’expérience, j’ai appris que la beauté permettait aux gens de se sentir bien. C’est pour ça que l’art est aussi important dans ce projet. Les Refettorios sont des projets solidaires, durables et culturels. Par exemple, il y a la beauté des bénévoles, qui viennent ici et qui donnent de leur temps pour ce projet. La beauté de la créativité des chefs qui transforment des invendus, en des plats incroyables. Et bien-sûr la beauté des artistes qui travaillent à la décoration des Refettorio. La beauté permet de rendre visibles les invisibles.

Vous avez désormais ouvert 6 Refettorios, pouvez-vous décrire les réactions des gens? 

C’est inoubliable. Je me souviens d’une vieille femme à Londres. A la fin du repas, elle m’a demandé si elle pouvait avoir un micro pour s’exprimer. Nous lui avons donné le micro et ce qu’elle a dit était incroyable: « C’est la plus belle chose que j’ai vu de toute ma vie. Le plus bel endroit. Aujourd’hui j’ai 93 ans, et je peux enfin mourir heureuse ».

Comptez-vous ouvrir des Refettorio dans d’autres villes? 

Bien-sûr, nous allons probablement ouvrir à Naples, Montréal, Toronto, San Francisco, Boston, New York et Merida au Mexique. Ces projets sont en discussion.

Lien : https://www.lexpress.fr/styles/saveurs/restaurant/massimo-bottura-un-refettorio-pour-la-capitale_1994387.html

Hommage de Michel Guérard à Paul Bocuse

Michel Guérard, précurseur de la « nouvelle cuisine » dans les années 1960, a entretenu durant de longues années une relation de grande amitié avec le « dieu » de la gastronomie française Paul Bocuse. C’est en 1965 que leur amitié se forge, lorsque Michel Guérard ouvre le Pot-au-feu à Asnières-sur-Seine grâce à l’aide précieuse de Paul Bocuse. De là s’ensuivent des années de collaborations au sein de la gastronomie française, et une amitié forte qui marque le monde de la cuisine de façon indélébile. 

Michel Guérard – J’ai rencontré Paul il y a plus de 50 ans maintenant. J’étais chef pâtissier au Lido et il était venu me voir en cuisine, ça a été notre première rencontre. Une amitié s’est faite tout naturellement. Puis quand j’ai ouvert le Pot-au-feu 4 ans plus tard, il est tout de suite venu et m’a encouragé d’une manière extraordinaire. Paul était un homme de générosité. Certainement qu’il a fait ça autant pour se faire plaisir que pour me faire plaisir. C’est Paul, c’est l’apôtre des gentils. 

François-Régis Gaudry – Y’avait-il entre vous, dans l’époque forte de la nouvelle cuisine, une certaine complicité ?

MG – Oui. La cuisine que je faisais l’a surpris. Paul avait beaucoup d’amis, et quand il a créé cette société de la grande cuisine française, il l’a faite avec quelques amis qui pourraient m’aider à construire ce courant-là. Paul n’était pas « nouvelle cuisine » du tout, c’était un grand classique qui faisait une cuisine naturelle et brute de bonté.

FRG – Est-ce que vous étiez à la remise de sa Légion d’Honneur en 1975 à l’Elysée ?

MG – Oui j’y étais, j’avais fait un plat.

FRG – Quel plat aviez-vous fait ?

MG – J’avais fait un canard. Ca avait été d’un grand succès et Paul avait aimé d’ailleurs. Mais je lui avais fait goûter avant de le faire à l’Elysée. 

FRG – Comment vous aviez reçu le plat qu’il avait créé pour l’occasion ? La fameuse soupe VGE.

MG – J’avais beaucoup aimé. Jamais on avait mangé de soupe de truffe, personne n’y avait pensé peut-être. Et sa manière de la présenter était quand même drôle dans ce bol soufflé avec son dôme de feuilletage ambré. Ca avait de l’allure. 

FRG – Est-ce que cette soupe ne serait pas considérée comme plus moderne, comme une innovation dans le répertoire de Paul Bocuse ?

MG – Tout à fait. Il m’avait beaucoup surpris. Je ne sais pas exactement comment lui était venu l’idée, mais je crois qu’il m’avait raconté que c’était lors d’un repas avec nos amis qu’il avait eu cette idée.

FRG – C’est ça. Avec l’idée d’une tourte ré-interprétée en consommé en quelque sorte ?

MG – Oui. Ca relevait d’une imagination intéressante. 

FRG – C’était quand la dernière fois que vous avez des nouvelles de Paul Bocuse ?

MG – Oh, j’appelais souvent. Mais les dernières nouvelles datent de mardi dernier, lorsque l’un de nos amis communs lui a rendu visite et m’a ensuite informé que la santé de Paul se dégradait.

FRG – A l’époque, la presse et les médias vous ont un peu mis en rivalité. Est-ce que vous ressentiez cette rivalité ou ce n’était que de l’amitié ?

MG – Non, il n’y avait que de l’amitié. On se comprenait sans même se parler. Et je devais beaucoup à Paul puisqu’il m’avait pris dans sa bande. C’était un geste de générosité franc et loyal. D’autant plus que je devais à Paul, lorsque j’ai monté le Pot-au-feu. Comme ma cuisine surprenait un petit peu, il avait été là pour me soutenir.

FRG – Et Paul Bocuse, c’était justement cette capacité à entraîner une génération, à avoir ce statut de chef de bande ?

MG – Ah oui ! Mais tous les cuisiniers français et presque du monde entier lui doivent ce qu’est devenu le cuisinier aujourd’hui, que Paul a sorti de la misère en quelque sorte. A l’époque, le grand champion c’était le maître d’hôtel. Le cuisinier lui, était près de son sceau de charbon et il y restait. C’est grâce à Paul que ce métier « d’artisanat d’art », si l’on peut dire, a été enfin compris et reconnu. Et c’est valable pour l’étranger. Paul a pratiqué la xénophilie avec une spontanéité étonnante. 

FRG – Et comment vous voyez le fait que les pages se tournent ?

MG – C’est vrai que c’est la vie. Ce qui est intéressant dans cette phase liée à Paul, c’est qu’il y a eu une aventure absolument extraordinaire qui fait que la cuisine française continue d’être ce qu’elle est. Ce qui fait la différence avec d’autres grands chefs dont on parle, c’est qu’il y a quand même l’apprentissage de la grande cuisine classique française. Une cuisine de civilisation. C’est quelque chose de grand, d’immense dans ma vie. C’est quelque chose dont on doit se souvenir, il ne peut pas y avoir de création sans mémoire. Et la France a tout ça.

FRG – Selon vous, qu’est-ce qu’il va rester de Paul Bocuse dans l’histoire ?

MG – Moi je crois que le nom de Paul Bocuse est une marque indélébile. Elle poursuivra beaucoup de générations. 

Plongée « dans le ventre » d’un hôpital au bord de la rupture

Parce que « le burn-out nous concerne tous », le réalisateur Jérôme Le Maire s’est immergé pendant deux ans au sein d’un hôpital parisien au bord de la rupture. De cette expérience au sein de l’unité chirurgicale de l’hôpital Saint-Louis, il a tiré un documentaire fort et intime.

   Deux ans au coeur d’un hôpital au bord de la rupture, deux ans au coeur d’un burn-out général. « Burning out, dans le ventre de l’hôpital », programmé mardi 3 Octobre 2017 à 20H55, suit le quotidien du personnel de l’unité chirurgicale de Saint-Louis, l’un des plus grands établissements publics de la capitale. Fatigue, disputes allant jusqu’aux larmes sur fond de plannings qui débordent, collègues qui ne se connaissent plus et « perdent le sens » de leur travail… L’atmosphère est pesante au bloc, où s’enchaînent les opérations à un rythme effréné.

Mais plus que le malaise des soignants, ce sont les mécanismes à l’oeuvre derrière le burn-out et « ce qui se passe après la prise de conscience » que Jérôme Le Maire a voulu exposer. L’hôpital, bouleversé, voire « déshumanisé », par les réformes et les plan d’économies successifs, reflète la gravité d’une « maladie » qui contamine jusqu’au médecin, explique-t-il. Dans son documentaire, Jérôme Le Maire évoque un phénomène bien particulier : « une pathologie de civilisation, le miroir de notre société » confrontée à la course à la rentabilité, à la performance, et non pas le « problème de celui qui est faible ou travaille trop ».

Son lieu de tournage était tout trouvé. « J’ai fait mes repérages pendant un an et demi avant de sortir ma caméra », le temps de nouer des relations, de trouver des « personnages ». Puis « j’ai tourné pendant un an parce que je voulais voir le système évoluer ». Il parvient alors à saisir des moments émouvants, voire très durs. Comme la confidence très « troublante et courageuse » d’un chirurgien qui, décidant de s’arrêter pendant six mois, « envoie un message fort en s’octroyant cette permission de partir avant de tomber », ou cette altercation « terriblement triste » entre un chef de service et une infirmière-anesthésiste qui souhaitent tous deux « soigner le mieux possible leur patient » mais « ne se comprennent pas, ne s’entendent pas ». « Le burn-out, c’est la maladie du lien. C’est à nous d’en créer », explique le réalisateur qui s’inscrit progressivement comme un « personnage » à part entière du film pour illustrer son propos. « Nous sommes tous responsables ».

Le film se termine sur une note d’espoir, sans dire si la situation s’est améliorée. Au grand dam de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) qui a critiqué dans un communiqué un « film à thèse » à ne pas confondre avec « un documentaire » ou « un reportage ». « Droit dans ses bottes », Jérôme Le Maire tient, lui, à « saluer » l’AP-HP, qui l’a autorisé à « filmer sans condition » un environnement très barricadé. Toujours en contact avec certains membres du personnel, il estime que « la problématique est toujours là. Pire ou non? » Ce n’est pas à lui de le dire.

Election présidentielle : David Pujadas et Jean-Michel Aphatie débattent

Qui de mieux pour débattre de politique que deux grands spécialistes ? Le 21 Avril s’est déroulé le décryptage de la campagne présidentielle de 2017 avec pour invités David Pujadas et Jean-Michel Aphatie. Retour sur l’évènement.

        Etudiants en journalisme ou bien en communication, ils étaient présents. Un débat qu’il leur était consacré, où ils étaient libres de poser leurs questions : c’est peut-être celle-ci la solution pour réconcilier les jeunes et la politique.

Le débat a principalement tourné autour du thème des sondages. En effet très utilisés dans le monde politique, notamment lors des campagnes, les sondages effraient parfois les citoyens. « Un sondage n’est pas une prévision de vote mais une photographie de l’opinion publique à l’instant T » explique David Pujadas. Ces sondages qui font si peur aux citoyens français, ce sont finalement eux qui les créés et eux qui les réclament. Et il est désormais très difficile de s’en séparer. « Les sondages, c’est la modernité ! » clame Jean-Michel Aphatie. Encrés dans les valeurs de la politique française, les sondages sont aujourd’hui un outil presque indispensable. A la fois outils de communication et d’information, il est nécessaire de savoir qu’ils ne sont à suivre que sur les grandes dynamiques, car l’objectivité n’existe pas en politique.

Les sondages, un sujet très abordé par les étudiants, qui votaient généralement tous pour la première fois. Cependant, d’autres sujets touchant plus précisément la campagne présidentielle de 2017 ont été abordés. Les affaires des candidats, les attentats, ou encore les critiques des candidats à l’égard des médias : les deux journalistes ont su répondre avec honnêteté et pédagogie.

Les affaires des candidats ont justement fait beaucoup parler d’elles en cette campagne électorale. Elles restent un sujet sensible pour les citoyens, qui ne savent donc plus à quel candidat faire confiance. Mais selon Jean-Michel Aphatie « On ne construit pas le futur sur la méfiance ». Un message important à faire passer aux jeunes électeurs. Une question d’ailleurs très posée : « les journalistes profitent-ils du fait que les candidats politiques soient impliqués dans des affaires ? ». Effectivement, ne serait-ce pas une stratégie pour les journalistes de faire plus d’audiences ? Un sentiment de méfiance envers les politiques et les médias s’est installé chez les jeunes, parfois même chez les futurs journalistes.

Ce débat a donc permis de creuser de façon plus profonde la campagne présidentielle et de poser des questions en toute intimité, sans tabou. Les deux grands noms du journalisme ont même conclu par un conseil au étudiants : « Laissez tomber la veste des a priori. Votre ressource, c’est la curiosité et il faut savoir penser contre soi-même ».

Journaliste avant tout

Des rires, de l’hésitation et un grand dévoilement, voici de quoi se compose notre entretien. Après avoir passé quelques heures au téléphone à questionner mon sujet, j’achève enfin le portrait de Cassandra. 

« C’est ça que je veux faire ». Le journalisme ? Oui, Cassandra semble avoir trouvé sa voie. Entre passion et curiosité, la jeune fille paraît déterminée à poursuivre les études qu’elle a commencé. Mais tout d’abord, apprenons à mieux la connaître.

Cassandra De Carvalho voit le jour le 13 Février 1998 à Pontoise. Elle vit désormais à Cergy avec ses parents et ses deux petites soeurs, Laura et Clara. Née d’un père portugais et d’une mère martiniquaise, elle se décrit comme une jeune fille très brune, aux yeux marrons, et à la peau légèrement halée. Son amour pour le sud et son soleil viendrait-il de ses origines ?

Cassandra a eu un parcours scolaire des plus banals : très studieuse en classe, elle termine presque tous les ans en tête de classement. C’est ainsi qu’en Juin 2016, elle décroche son baccalauréat littéraire avec mention très bien. Depuis plusieurs années intéressée par le monde du journalisme, Cassandra passe le concours de l’EFJ le 30 Janvier 2016 et intègre l’école le 3 Octobre de la même année, à son plus grand bonheur. C’est lorsqu’elle est en 3e, lors de son stage de découverte professionnelle que Cassandra découvre son véritable engouement pour le journalisme. « Je l’ai fait dans une petite radio près de chez moi ». Lancer les jingles et présenter la météo pendant une semaine lui ont suffit à la conforter dans son choix. Mais pourquoi le journalisme ? Pour elle la réponse est simple : « tout le monde a le droit de savoir ». Persuadée que l’on nous cache des choses, Cassandra a cette détermination à rétablir la vérité. « S’il y a des infos, je ne veux pas qu’elles restent cachées ». Son authenticité et sa franchise se montrent comme de véritables atouts pour son futur métier.

Et son truc à elle ? Le foot. Cassandra, jeune fille féminine et réservée avoue sa passion pour le sport de balle. « C’est mon père qui m’a transmis ça ». Bercée par le football depuis sa plus tendre enfance, elle aimerait faire carrière dans le journalisme sportif. Débattre des matchs à la radio ou bien rédiger les dernières actualités de son club favori, c’est ce à quoi elle aspire en intégrant l’école.

Mais après quelques mois plongée au sein de l’EFJ, elle se sent plus ouverte à d’autres secteurs. Pourquoi pas la vidéo ? Elle m’indique qu’elle adore le montage. De plus, passionnée par l’anglais et adorant voyager, Cassandra semble plus attirée par l’univers du reportage. La danse, la musique, la photographie : tout ce qui se rapporte à la culture du monde lui fait envie. « J’aimerai avoir la possibilité de poursuivre mes études à l’étranger ». L’Australie, c’est son rêve.

Mais pour partir à l’autre bout du monde, il faut avoir les épaules solides et, malheureusement, Cassandra fait face à un grand manque de confiance en elle. « J’aimerai partir seule avec mon sac-à-dos, mais je ne peux pas, je ne le sens pas », me confit-elle avec déception. Pourtant, elle me récite une phrase qu’elle garde toujours dans un coin de sa tête : « Tu ne connaîtras jamais tes limites tant que tu ne seras pas allée au delà ». Cassandra est contradictoire, mais son mantra plein de positivité et de motivation la reflète parfaitement.

« Je suis désolée, je n’ai que 18 ans, ma vie vient de commencer » termine-t-elle en riant. C’est ainsi que s’achève notre conversation. Mais l’honnêteté et la simplicité qui la caractérisent m’ont suffit à la découvrir. Jeune fille généreuse et impliquée, la voici aujourd’hui lancée dans les études qui lui font envie depuis de nombreuses années.

 

UNI-Presse : soit la France vue par le monde

Actu, jeunesse, art de vivre ou encore économie, la presse française regorge de thèmes et de journaux. De quoi satisfaire le plus grand nombre : francophones ou francophiles, UNI-Presse vous permet de lire votre journal favori, partout dans le monde. 

« 650 titres de presse française, expédiés dans plus de 190 pays ». Depuis 70 ans, l’association UNI-Presse promeut le développement de la culture française sur tous les continents. L’expansion de la presse française, tel est l’objectif d’UNI-Presse depuis sa création en 1946. C’est donc par le biais de différents outils marketing et de nombreux représentants présents sur plus de 60 salons chaque année, que l’association se fait connaître et permet une croissance rapide et efficace de la presse française à l’étranger. C’est alors que dans les aéroports, gares, ambassades, ou encore dans les commerces étrangers il est en effet possible de se procurer une multitude de journaux français.

Le président d’UNI-Presse Christian Bruneau, met son entreprise en relation avec plus de 10 partenaires en France, dont le Ministère des Affaires Etrangères et le Bureau International de l’Edition Française. De plus, l’association regroupe les plus grands éditeurs français, pour tous les types de journaux. Et ce sont également ces mêmes éditeurs qui financent l’entreprise, ainsi que les pouvoirs publics français.

UNI-Presse, c’est donc 650 titres partout dans le monde, mais seulement 50 faciles d’accès. Effectivement, la censure de la presse occupant encore une place très importante dans certains pays, seulement une infime partie des titres expédiés peuvent être consultés. Quelle est donc la solution pour contrer la censure ? Le numérique. Effectivement depuis quelques années, une révolution est en marche. Le développement fulgurant de la presse numérique permet aux abonnés UNI-Presse de continuer à accéder à leurs journaux favoris. Les 650 magazines, quotidiens, hebdos ou bien même mensuels sont évidemment accessibles à tous, grâce au format abonnement papier ou numérique proposé. Touristes, citoyens ou expatriés, nous faisons tous face à l’expansion d’une presse de plus en plus universelle, au plus grand bonheur de tous les amoureux, ou curieux de la culture française.

Le digital ou l’émergence d’un nouveau modèle économique

Presse print, digitale, numérique… quel est aujourd’hui le nouveau modèle économique le plus prometteur pour les médias ? La 10e édition du salon la Presse au Futur nous dévoile  aujourd’hui les défis et ambitions des grands groupes de presse pour palier aux émergences de demain. 

« Nous sommes en challenge permanent dans un marché qui change ». Aujourd’hui, 47 millions de français lisent encore la presse papier, pendant que 32 millions se sont mis à la presse digitale. La presse quotidienne nationale, soit presse d’information politique et générale, concerne aujourd’hui de plus en plus de citoyens français. En effet, la presse digitale apporte un nouveau lectorat plus dynamique, puisque 74% des jeunes à partir de 25 ans lisent la presse quotidienne nationale.

Désormais, chaque groupe de presse doit s’adapter à l’émergence de cette digitalisation de la presse, et doit donc faire face à différents objectifs et répondre à certaines priorités. Prenons alors l’exemple de trois grands groupes : Les Echos, Sud Ouest, et Lagardère Active.

Jean-Charles Falloux, directeur digital et média chez Les Echos évoque une optimisation essentielle des performances économiques. En effet, le journal souhaite s’inspirer des startups. L’objectif est simple : réduire de 30% les coûts de production, optimiser les revenus, comprendre le chiffre d’affaire en temps réel. Mais ces améliorations économiques sont non seulement importantes pour l’économie du journal en elle-même, mais également pour les lecteurs et abonnés. Jean-Charles Falloux explique notamment l’importance de la publicité dans un média ainsi que l’importance de la personnalisation des contenus : ces performances économiques permettent au journal de se renouveler et de mieux connaître ses lecteurs et abonnés.

De plus, les médias doivent aujourd’hui faire face à l’émergence des réseaux sociaux, jouant désormais un rôle majeur dans l’information. Il est donc essentiel de trouver un moyen de monétisation de ces derniers et de mettre en place de nouveaux formats éditoriaux. La diversification des revenus est aujourd’hui indispensable.

Selon Olivier Gerolami président et directeur général du groupe Sud Ouest, il faut créer plusieurs modèles économiques grâces à plusieurs stratégies. La première stratégie étant : faire croitre l’audience en transformant les lecteurs inscrits en abonnés. Pour se faire, l’objectif principal est de faire passer les rédactions au « digital first », soit mettre en place une nouvelle forme de marketing éditorial. Quels contenus intéressent quels abonnés ? Quels sont les contenus que les abonnés ne lisent pas ? Comment mettre en place un système de newsletter ? Le but est que les abonnés possèdent « leur » journal ; une idée qui rejoint celle de Jean-Charles Falloux.

Corinne Denis, directrice du numérique et du développement des revenus chez Lagardère Active, prône quant à elle la publicité dans les médias. Selon elle, la publicité attire les annonceurs. Le groupe Lagardère Active détient plus de 15 marques grand public digitales telles que Europe 1, Doctissimo, ou encore Gulli. Effectivement, la publicité se vend sur des marques fortes. Aujourd’hui, presque tous les médias sont d’accord pour dire que le système d’abonnement payant est le meilleur pour permettre la croissance d’un média, et pour faire croitre l’audience. De plus, l’entretien d’une communauté passe par le numérique. En effet, la croissance du digital entraine la croissance du chiffre d’affaire et la diversification des revenus. Il est donc essentiel pour des groupes comme Lagardère Active d’être en perpétuel changement pour pouvoir s’assumer dans un milieu beaucoup plus numérique, tout en prenant garde aux GAFA, qui peuvent parfois s’avérer plus concurrentes que partenaires.

Nouveau cadre de vie pour Combs-la-Ville (article créatif)

Renouveau, tel est le mot associé aux travaux entrepris à Combs-la-Ville. Depuis Mai 2016, les habitants de la commune se plaignent de la presque insalubrité de leurs logements. Mais la rénovation urbaine est désormais en marche !

Un grand changement est prévu pour la commune de Combs-la-Ville en Seine-et-Marne. Suite à de nombreuses demandes de la part des habitants de Combs, la municipalité s’est enfin décidée à améliorer les conditions immobilières de certains quartiers de la ville. En effet, cela fait déjà presque six mois que les habitants de la cité la plus occupée de Combs-la-Ville demandent à Guy Geoffroy, maire de la commune, que les bâtiments de celle-ci soient restaurés.

Il est vrai que le constat est sans appel ; certains immeubles sont dans un état de délabrement avancé, n’ayant jamais été rénovés depuis leur construction, datant des années 1960. Mais l’agacement des citoyens se fait sentir, en raison des non-réponses de la mairie. Une dizaine d’étudiants prennent alors la bonne initiative de faire circuler  une pétition à leurs voisins pour attirer une nouvelle fois l’attention du maire. Pari réussi ; ils récoltent près de 1000 signatures. L’engagement des jeunes touche les élus qui décident d’agir, dans le plus grand intérêt des habitants de la cité.

« Les agréables conditions de vie des citoyens de ma commune sont évidemment ma préoccupation première. Mon conseil municipal et moi-même avons bien conscience des améliorations à apporter à nos con-citoyens. Jusqu’alors j’avais effectivement effectué une phase d’économie budgétaire conformément à mes promesses électorales. » s’exprime Guy Geoffroy. « Les travaux seront lancés dans le mois à venir. Il n’y aura pas de démolition des immeubles, mais d’importantes rénovations seront effectuées pour le bien-être de tous » ajoute-il alors. Les bulldozers ne seront donc pas de sortie, mais la mairie promet à ses habitants des améliorations aussi importantes qu’elles sont essentielles.

Dans cette cité où la mixité prône, les habitants expriment leur soulagement. « Je suis extrêmement reconnaissant envers les jeunes du quartier. Ici, nous vivons tous ensemble et mélangeons nos cultures sans aucun soucis. Il ne manquait plus que la modernisation de nos logements pour une vie encore meilleure. » se livre Alain, boulanger et père de trois enfants.

Les travaux débuteront en Décembre prochain ; un beau cadeau de Noel offert aux habitants de Combs-la-Ville.