Russ étoile montante ou étoile filante ?

Les cheveux longs remués qui suivent le beat de la prod, des plans solo dans une chambre d’hôtel, voilà les ingrédients du clip du terrible morceau de Russ “Goodbye”.

Tombé dessus au court d’une soirée sur le conseil d’un ami, j’étais scotché. L’artiste que j’écoute alors n’est pas un de ces gangsta rap sur une instru trap comme les “ricains” savent bien faire. Un beat lent, une voix retro d’une femme qui chantonne sur un fond de piano… Comment ne pas s’arrêter dessus ? Goodbye s’inscrit dans la lignée des titres comme U de Kendrick Lamar. Des textes poignants sur un amour brisé.

Mais Russ ce n’est pas que des morceaux qui donnent envie de prendre une boîte de Xanax. Avec le titre “What they want” il nous propulse dans une atmosphère qui nous donne direct envie de faire la fête ou de chiller au bord de la plage avec des potes. Un flow vraiment sympa et une prod qui fait son effet, Russ a tout pour continuer sur la bonne voie. Il ne lui reste qu’à resté fidèle à lui même.

Un style prononcé, des influences de toute part, Russ c’est une nouvelle approche du rap avec du chant.

Rogue One une péripétie de plus…

Sans aucune attente des fans, la licence de Disney Star Wars s’apprête à sortir un spin of situé entre l’épisode III et IV de la saga. Que pouvons nous en attendre ? Sera t il du même calibre que le dernier paru en salle qui en a dégouté plus d’un ? Des questions qui restent vagues quand on sait que Disney mise beaucoup sur le secret et l’attente du spectateur.

Effectivement, depuis que G.Lucas a revendu la licence au mania du divertissement Disney, la saga n’a plus toute sa splendeur. Le coté gothique et sombre de tous les épisodes est remplacée par une ambiance Transformers  pouvant plaire aux enfants en bas âge. On reconnaît bien là la patte de J.J Abrams. Bien sur des prouesses graphiques sont  présentes, mais qu’est ce qu’un Star Wars sans sabre laser par exemple ? Un banal film sur des guerres entre rebelles et armées du futur, rien de plus.

Le film nous entraîne aux côtés d’individus ordinaires qui, pour rester fidèles à leurs valeurs, vont tenter l’impossible au péril de leur vie. Ils n’avaient pas prévu de devenir des héros, mais dans une époque de plus en plus sombre, ils vont devoir dérober les plans de l’Étoile de la Mort, l’arme de destruction ultime de l’Empire. Dans ce cadre de rébellion, la fille d’un général de l’Empire devra se lier avec d’autres afin de détruire le projet de l’Etoile Noire ( présente dans les épisodes IV, V, VI de la saga.

Une bande annonce qui donne envie, des effets spéciaux à couper le souffle. Le cocktail pour un bon film d’après Disney et Gareth Edwards, ce changement de réalisateur sera t il bénéfique pour la licence ? Nous verrons bien le 14 décembre lors de sa sortie en salle.

Romeo Elvis , le jeune old school

December 1, 2016

Jérémy Loison

Rappeur Belge de cette décennie, Roméo Elvis a fait hocher nos têtes de haut en bas tout l’été. Encore méconnu du grand public, il s’est fait sa place tout en étant le protégé du collectif L’Or du Commun mais également le poulain de JeanJass et Caballero, qui apparaissent sur les titres. Il est aussi connu en tant que producteur de certaines prod pour J.J. Un style groovy, old school sur des prods complètement smoove. Le génie de la plupart de ces instrus, Le Motel. Avec des textes punchés, rythmés et des lyrics loin d’être moralisateurs, Roméo Elvis se démarque de la nouvelle scène émergente du “Rap Jeu”. Avec le titre “Moral”, qui reste pour moi le plus riche, l’artiste nous rend compte de sa vie amoureuse paradoxalement plus mouvementée que sa vie perso. Comme il dit “l’amour est un idéal le bonheur est une idée fausse”. Le jeune rappeur de 23 ans sait se démarquer avec des morceaux un peu plus mainstream comme “Bruxelle Arrive”, en collab avec le grand MC qu’est Caballero qui reprend la prod de G-eazy – Order More feat. Starrah.

Nominé pour 5 récompenses dans différentes catégories au RedBull Elektropedia, il repart avec 3 d’entre elles. Il a raflé le prix du meilleur album pour ‘’Morale’’, de la meilleure performance live et du meilleur urban act belge. Un bon début pour un artiste qui jusqu’à aujourd’hui était resté dans l’ombre. Coup de projecteur sur un jeune bruxellois adepte de prod à l’ancienne ainsi que de flow bien old school. Sortie de son denier EP de 6 titres « Bruxelle c’est devenu la jungle » mi octobre, c’est un pur plaisir pour les oreilles. Un des seuls rappeurs francophones à ne pas tout miser sur les prod. Entouré de rappeurs dans le même style, Roméo Elvis nous livre un Ep rempli de pépites, et ça dès la première écoute. Pas besoin de faire tourner l’EP en boucle pour se rendre compte de l’identité assumée du rappeur belge. Comment ne pas parler d’un artiste pareil !? Riche dans ses phrases, dans sa structure de rimes ainsi que dans le choix des prods, Roméo Elvis est unique en son genre.