Pourquoi ce sujet ?

Syndrome du Choc Toxique. Derrière ce nom quelque peu barbare, se cache de sombres histoires. Des faits-divers dans les journaux, des témoignages sur des forums racontant le décès soudain de jeunes filles utilisant des tampons.

Rumeurs ou faits avérés, depuis plusieurs années, je me posais la question quant à la véracité de ces évènements. Des doutes qui m’amenait à me méfier des tampons, pourtant aux apparences inoffensives. Mais ma connaissance limitée à ce sujet et le manque de preuves flagrantes m’empêchaient d’en sortir quelque chose de concret. 

La donne change en juin 2015. J’apprends dans les médias qu’une jeune mannequin, Lauren Wasser, se bat contre l’industrie du tampon. Sa vie a basculée après avoir perdue sa jambe pour un tampon. Elle explique qu’elle a développé le choc toxique de manière foudroyante malgré le respect des précautions conseillées (ne pas porter de tampons plus de 8h, éviter d’en porter la nuit, etc). Cette histoire m’interpelle et mes doutes se confirment.

La mannequin Lauren Wasser
La mannequin Lauren Wasser

Je découvre alors un autre article qui clôt mes doutes. 

Sur son blog, la réalisatrice Ovidie poste un article retraçant 40 ans de lutte contre les tampons. Les vagues de victimes du SCT ne datent pas d’hier (elles datent même des années 70/80), et une remise en cause existe vraiment quant à la composition des tampons.

 D’ailleurs, parlons de composition. En France, aucune boîte de tampons ne contient de liste exacte des composants (voir à la fin du rapport du laboratoire Analytika, des photos de boîtes de tampons). Une étudiante française en a même fait son combat : imposer à Tampax d’ajouter sur leur emballage, cette fameuse liste.

La réponse des concernés est surprenante : d’après la loi, ils ne sont pas obligés de le mentionner car leur produit est classé dans la catégorie du papier/mouchoir. Pire, selon leurs dires, ils n’auraient pas la place sur les boîtes pour le faire.

Face à ces réponses aberrantes, le sujet de mon enquête est désormais clair : découvrir ce qui se cache derrière tout cela.

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