Opposé à Arsenal lors de l’un des chocs de la 11^ème journée de Premier League, Manchester City n’a fait qu’une bouchée de son adversaire direct. Supérieurs dans tous les compartiments du jeu, les Sky Blues poursuivent leur début de saison incroyable.

« Qui peut arrêter Manchester City ? », a déclaré Arsène Wenger en conférence de presse, après la défaite des siens face aux leaders de la Premier League (3-1). Un aveu d’impuissance de la part de l’entraîneur d’Arsenal, qui reconnaît là, la supériorité des Sky Blues sur les autres formations de Premier League. Pourtant, les Londoniens sont venus avec la ferme intention de faire tomber le leader, qui n’a pas connu la moindre défaite cette saison, et ce, toutes compétitions confondues. La dernière défaite des Citizens en compétitions officielles remonte au 23 avril. C’était en demi-finale de FA Cup contre… Arsenal (2-1 a.p.).Dès le début de la partie, les hommes de Pep Guardiola ont, comme à leurs habitudes, pris le contrôle du ballon. Supérieurs dans tous les secteurs de jeu, les pensionnaires de l’Etihad Stadium ont affiché une belle impression de maîtrise, face à des Gunners, bien trop timorés pour espérer inquiéter le gardien adverse. Après plusieurs situations dangereuses sur les cages de Petr Cech, les hommes d’Arsène Wenger ont fini par craquer à la suite d’une superbe frappe croisée de Kevin De Bruyne (1-0, 17e). Sans Alexandre Lacazette ou encore Olivier Giroud au coup d’envoi, les Gunners ont eu bien du mal à se montrer menaçants. Et ils pouvaient s’estimer heureux de ne pas être rentrés aux vestiaires avec un plus grand écart, au grand dam de Pep Guardiola, fou de rage sur la passe manquée de Sterling qui aurait pu offrir le but du break à Sané (34e).

Le coaching tardif d’Arsène Wenger

 Au retour des vestiaires, Manchester City n’a pas tardé à se mettre à l’abri. Pour se rattraper de son manqué en première période, Raheem Sterling allait offrir un penalty à son équipe, à la suite d’un contact avec Nacho Montreal, jugé illicite par l’arbitre. Kun Aguero ne s’est alors pas fait prier pour transformer la sentence (2-0, 50^e). Conséquence, Arsène Wenger a bouleversé ses plans et décidé de repasser à quatre derrière, en faisant sortir Francis Coquelin au profit d’Alexandre Lacazette. Un changement de système qui a fait du bien aux Gunners, plus tranchants dans les phases contres. C’est au même moment que les Sky Blues ont commencé à baisser de rythme, en levant un peu le pied inconsciemment, du fait de l’avantage d’ores et déjà acquis. Un coup de mou dont va profiter Alexandre Lacazette, en réduisant le score grâce à tir entre les jambes d’Ederson (2-1, 64è).

Dès lors, le suspens était relancé et cela promettait 25 dernières minutes palpitantes. Mais c’était sans compter sur le nouvel entrant côté Citizens, Gabriel Jesus, qui allait rapidement calmer les ardeurs des Londoniens. Le jeune attaquant brésilien, qui n’a plus perdu un match avec City depuis 1 ans, va dans un premier temps buter sur un Petr Cech aux réflexes toujours présents (68^e). Quelques minutes plus tard, à la suite d’une récupération haute de Fernandinho, ce dernier lançait un David Silva, qui semblait en position de hors-jeu. Non sifflé par l’arbitre assistant – à tort au vu du révélateur -, l’Espagnol délivrait un centre en retrait pour Gabriel Jesus, qui n’avait plus qu’à propulser le ballon au fond des filets. Le score en restait là malgré les derniers assauts d’Arsenal, et un but refusé à David Silva, entaché d’une position d’hors-jeu. Manchester City poursuit son cavalier seul en tête de la Premier League, en affichant un bilan impressionnant de dix victoires et un nul.