Une bière originale au cadre dépaysant

A l’inverse des bars traditionnels, la chaîne de bar-restaurant The Frog propose des bières faites maison en plus des boissons classiques. L’un des plus grands d’entre eux dans le 12ème arrondissement de Paris se détache par son cadre chaleureux.

Qui ne s’est jamais lassé des choix peu variés et souvent similaires de bières qu’offrent les bars parisiens ? The Frog at Bercy Village, à Paris, suscite cette frustration, tout en proposant un panel de bières faites maison, aux noms loufoques et originaux (« Dark de triomphe », « Tha…Wack ! »…), rigoureusement détaillés sur le menu. Plus ou moins fruité, amer, au taux d’alcool variable, il y a l’embarras du choix et des serveurs non hésitants à éclaircir les doutes d’une bière inconnue.

Egalement un restaurant, The Frog exhale l’odeur particulière, du mariage originaire d’outre-Atlantique, de la bière et du hamburger.

Fauteuils et sofas en cuirs, musique dynamique et rendez-vous sportifs retransmis, le cadre comme l’atmosphère parvient à allier les principes des pubs irlandais et des restaurants typiques américains. Etendu sur trois niveaux, le lieu bénéficie tout de même d’une acoustique avantageuse qui lui permet de préserver de l’intimité à chaque table.

Souvent plein, il faut dire que l’emplacement est idéal, au cœur de cour Saint Émilion. Ce quartier animé et atypique du 12ème arrondissement de Paris, bat tous les soirs au rythme des bars, restaurants et du cinéma UGC. The Frog reste ainsi ouvert jusqu’à 2h du matin en semaine et 3h le vendredi et samedi. « Le pire, c’est les soirs de grands matchs de foot » insiste Bastien, serveur qui semble ennuyé à l’idée de travailler pour ce type d’évènement. Un écran de projection retransmis la rencontre et attire même des supporters non consommateurs mais ravis d’être accepté malgré ça.

 

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La décoration des murs, symbole d’un modèle artisanal

Samuel Oberman

 

L’autre facette du rêve américain

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A l’automne 1929, la bourse de New York chute et paralyse l’économie du pays. L’exposition « The age of anxiety » actuellement au musée de l’Orangerie regroupe des œuvres de l’Amérique affectée des années 1930.

Rares sont les expositions qui se concentrent sur le revers de la médaille des Etats-Unis. Pour représenter la morosité quotidienne, engendrée par la crise des années 1930, les peintres de la scène américaine ont produit certaines de leurs œuvres les plus emblématiques qui dépeignent l’Amérique précaire. Famille, travail, activités culturelles, l’exposition « The age of anxiety », au musée de l’Orangerie, s’articule autour de ces valeurs traditionnelles et rassemble des œuvres de célèbres peintres tels qu’Edward Hopper ou Paul Cadmus, mais également d’artistes moins réputés, tout aussi important dans l’histoire de ce mouvement.

Hormis une poignée de peintures abstraites, notamment une de Jackson Pollock qui clôture l’exposition, une attention particulière est portée à la vraisemblance des personnages et des paysages, ce qui donne aux œuvres, une dimension plus franche et spontanée. American Gothic de Grant Wood, sur l’affiche de l’exposition, peinture devenue emblème de la Grande Dépression, symbolise toute l’idée du mouvement. La représentation réaliste d’une famille puritaine au visage affecté, accablée par le labeur.

Si le contexte historique de l’entre-deux-guerres peut sembler n’être qu’un lointain souvenir, chaque événement majeur des années 30 est judicieusement rappelé à l’entrée de la première des six petites salles. Il s’avère finalement essentiel pour situer chaque œuvre et se rendre compte de leur résonance actuelle.

Samuel Oberman.