Mon sujet: La fraude dans le domaine médical

 Pourquoi ce sujet?

 

D’une part,  j’ai choisi ce sujet car j’avais envie d’en savoir davantage sur les abus et les vices que peuvent avoir certains métiers du corps médical.

J’ai choisi d’enquêter sur le territoire national, car les informations y sont plus accessibles et au niveau de la législation, les données apportées par différents organismes sont plus concrètes.  

Pour  vous donner un exemple. La France, est le seul pays qui refuse de vendre des lunettes sans ordonnances. Alors comment font les étrangers qui souhaitent acheter une monture ? Là encore, il y a  des problèmes au niveau de la  législation.  Les ophtalmologistes voient rouge  mais le gouvernement tente pourtant d’assouplir la loi.

Néanmoins, j’ai été au- delà.  J’ai pu lire des articles tel que « Le coût de la fraude médicale est considérable » sur le Monde.fr ; «  La fraude médicale du siècle » du Slate.fr, qui ont permis d’élargir mon champ de recherches et d’en parler avec différents spécialistes.

Dans le monde, le chiffre de la fraude médical s’estime à plus de 180 milliards de dollars en 2015, soit 5,6% des dépenses mondiales de santé perdues, à cause de la fraude et des faits de corruption.

En Europe c’est 56 milliards de dollars soit 36 milliards d’euros qui seraient jetés par la fenêtre.

Il est  intéressant de pouvoir comparer ce phénomène par rapport à d’autres pays de l’Union Européenne.  Par exemple, dans les pays nordiques, les Scandinaves montrent, qu’il n’est pas exclu de concilier la réussite économique avec un Etat social bien construit. Leurs organismes de santé, contrairement à l’Assurance Maladie en France, sont plus simples et les législations sont plus souples. 

Paul Vincke, Président du Réseau européen de lutte contre la fraude et la corruption dans les soins de santé, nous parle d’un nouveau programme informatique, utilisé par les dispensateurs de soins en Norvège, qui permet de stopper les versements frauduleux avant qu’ils ne soient effectués.
« Ce programme a permis de détecter 60% des fraudes dans le système de soins de santé norvégien», affirme Paul Vincke.

Il a ajouté que « Chaque euro perdu à cause de la fraude ou de la corruption signifie que quelqu’un, quelque part ne pourra pas obtenir le traitement dont il a besoin ».

Pourtant, les pratiques se ressemblent.

En France et dans tous les pays étudiés, on observe des falsifications d’attestations d’identité pour les patients qui, veulent obtenir des bénéfices auxquels ils n’ont pas droit, surconsommation de médicaments, prestations inutiles, des tarifs fixés librement par les médecins libéraux, fausses factures.. 

Comme dit Lou Saccoccio, le directeur exécutif de l’Association nationale de Lutte contre la fraude aux États- Unis, << Il faut se concentrer davantage sur la prévention >>. La fraude touchant les soins de santé peut prendre la forme d’une surfacturation, connue dans la profession sous le nom de «upcoding»,  c’est à dire une surcotation des actes).

Il est important de savoir, que la reconnaissance de cette fraude en France, a conduit à établir un service de lutte antifraude fondé sur les meilleures pratiques, en Belgique, aux Pays- Bas et au Royaume- Uni. En 2013, ce service a réussi à récupérer 250 millions d’euros dans ces trois pays.

En conclusion Bernard Lawrence Madoff  n’était pas le seul, ces dernières années, à tromper son monde. 

D’autre part, c’est un sujet qui me touche indirectement. Plusieurs personnes de mon entourage, ont été confrontées et victimes de ce genre de fraude dans les quatre métiers abordés. 

Ce sujet aborde un thème sensible. C’est pour cette raison, que j’ai choisi de l’effectuer en support radio. La plupart des personnes que j’ai interviewées, refusaient d’être filmées pour en parler.

« Au début d’une enquête, on se trouve au pied de la montagne et progressivement on aperçoit le pic ». 

Je suis ravie d’avoir proposé ce sujet qui, je dois l’avouer, n’a pas été des plus simples, tant sur la matière qu’aux prises de contacts.
Finalement, après  plus d’un mois de travail,  j’en sors enrichi et plus forte.

Désormais, je sais ce que signifie le terme « Investigation ».
Patience et méthode, sont les clés pour réaliser un bon travail.

J’ai pu contacter des organismes comme la Cour des Comptes, la Sécurité Sociale, la CNAM ou encore UFC QUE CHOISIR . Ces  institutions m’ont envoyés plusieurs données et  des études intéressantes afin approfondir mon sujet.

Aujourd’hui, j’ai réussi a accumulé davantage de connaissances sur ce sujet, en terme économique et santé.

Les 10 personnes et spécialistes que j’ai eu la chance de rencontrer, tel que des infirmiers, chirurgiens, opticiens, dentistes, présidents de syndicats et témoins, m’ont chacun apporté de riches informations et donné leur propre vision du métier.
Après de longues discussions, la plupart ne sont pas satisfaits des systèmes de santé. Ils  accusent certains corps médicaux de ne pas être honnêtes et de ternir leur domaine.

J’ai crée un film d’empathie avec deux témoins, victimes de ces abus. Catherine et Colette tentent aujourd’hui de tourner la page.

A l’avenir, je voudrais proposer d’autres enquêtes et reportages sur des sujets qui me plaisent. Partager et raconter à travers plusieurs supports médiatiques.

Pour aller plus loin

J’aimerais envoyer cette grande enquête vers différents médias. 

– France inter ou France info pour des émissions économiques comme «   « On arrête pas l’éco » ou « Carnet de Santé ». 

– RTL

-Vers des Radios Web  tel que  Radio Publiques santé

-Des Magazines de Santé ou  Beauté comme  Marie Clair, Santé Clair

Un site utilisant Réseau EFJ – Les blogs étudiants