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Zainab Salib : Portrait d’une femme moderne

Zainab Salbi est une humanitaire, entrepreneuse, auteure et commentatrice de médias irakiens et américains qui se consacre aux droits et aux libertés des femmes.

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À l’âge de 23 ans, elle a fondé Women For Women International, une organisation humanitaire et de développement local dédiée à servir les femmes victimes de la guerre. Sous sa direction (1993-2011), Women for Women International a permis d’aider plus de 447.000 dans 8 zones de conflit, conduisant à une distribution de plus de 120 millions $ d’aide et de prêts. Salbi est également l’auteur de trois best-seller ayant reçu le soutien de femmes emblématiques telles qu’Alice Walker, Angelina Jolie ou encore Annie Lennox.

En 2010, le Président Clinton a nommé Zainab Salbi comme l’une des héroïnes du XXIe siècle figurant dans Harper’s Bazaar. Newsweek et The Guardian l’ont nommée dans la liste des 100 femmes les plus influentes (2011) et The Economist Intelligence Unit l’a identifiée comme l’une des femmes les plus inspirantes (2011). Plus récemment, Fast Company a inclus Salbi sur la liste des 100 femmes les plus influentes.

En Novembre 2016, Salbi a lancé The Zainab Salbi Project, une série mondiale originale en collaboration avec Huffington Post et AOL. Dans sa nouvelle série, elle voyage sans crainte aux quatre coins de la planète afin d’éclairer le monde sur des questions d’intérêt public à travers les incroyables histoires personnelles d’individus qui luttent, survivent et prospèrent dans une mer de conflits. Découvrez les voix humaines derrière les titres dans la nouvelle Huffington Post Série originale The Zainab Salbi Project. A travers cette série de six épisodes, Zainab explore des questions inconfortables, brise les stéréotypes, et révèle courageusement notre humanité partagée. 

Pour illustrer cette description, en voici l’épisode 1 :

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Comme à la Maison : le partage citoyen au service de l’intégration des réfugiés

Léopoldine Vitoux, membre de l’association SINGA sur le projet CALM (Comme A La Maison) met en relation des réfugiés du monde entier avec des familles qui souhaitent les accueillir.

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SINGA a vu le jour il y a 4 ans par l’action de 2 étudiants à l’époque, tout deux issus d’associations à l’étranger, au service des demandeurs d’asile. De retour en France, ils se sont rendus compte que la plupart des demandeurs d’asile ne rencontraient que des personnes payées pour les rencontrer (travailleurs sociaux , CAF, Pole Emploi).

Nous avons fait depuis septembre 2015, environ 300 mises en relation. Nous avons actuellement 80 accueils en cours en Ile de France.

Pour 60% des personnes qui ont été  accueillies au sein du projet CALM, un logement pérenne et un emploi leur ont été trouvé.

Nous essayons au maximum de mettre en relation des personnes qui aiment les mêmes choses

Voici le clip de présentation du projet CALM réalisé par un membre de l’association :



On sélectionne tout d’abord des familles en Ile de France et dans des endroits accessibles en transports en commun. Ensuite, nous regardons ce que les personnes proposent, les centres d’intérêts de la famille, le temps dont la famille dispose.

Nous essayons au maximum de mettre en relation des personnes qui aiment les mêmes choses (voir même qui ont le même travail). L’intérêt de cela est que les personnes qui se rencontrent aient déjà un point commun. Il s’agit d’une véritable coloc où chacun doit trouver sa place. Au début de la cohabitation, les personnes établissent ensemble une charte de cohabitation où chacun se mettra d’accord sur ce qu’il doit faire à la maison.

Dans CALM, Contrairement aux centres d’accueil classiques, c’est différent. On rencontre des français, on se recréé un réseau amical et professionnel. On apprend le français et les codes. On rentre vraiment dans la culture française. On demande uniquement aux accueillants d’avoir un espace clos et privatif pour la personne, et aussi de partager au moins un repas ensemble par semaine.

Témoignage vidéo d’un accueillant :

J’ai en mémoire un cas qui a particulièrement bien marché. Un couple d’accueillant a particulièrement aidé son accueillis dans sa recherche d’un emploi et d’un logement pérenne. Aujourd’hui, plus de 8 mois après son déménagement, ils continuent à se retrouver régulièrement pour déjeuner ensemble.

Concernant des cohabitations avec des difficultés, il est vrai que l’interculturel n’est pas forcément facile à vivre au quotidien. Mais lorsque les personnes se rendent compte de cela, ils font appel à nous pour rétablir le dialogue entre les 2 et dans 99% des cas, la cohabitation reprend de plus belle.

La plupart des personnes réfugiées qui peuvent subvenir à leur besoins souhaitent réellement se « débrouiller » seuls

Cependant, SINGA ne fait que de la mise en relation. Nous n’avons pas les compétences nécessaires pour aider les personnes à trouver du travail sur le long terme. si les réfugiés ne sont pas suivis socialement, nous les renvoyons vers des permanences sociales qui pourront répondre à leurs questions. Concernant le travail, nous avons un pôle projet, qui va travailler avec des personnes réfugiées ayant un projet entrepreunarial (cela va passer par un incubateur par exemple). La seule chose supplémentaire pour la personne accueillie est qu’elle doit avoir un véritable projet (cours de français – projet pro – reprise d’étude – travail …) et qu’elle veuille partager du temps avec son accueillant. 

Concernant le côté financier, les personnes réfugiées peuvent travailler et ont les mêmes droits que les français, dont celui de toucher des aides telles que le RSA. Donc nous ne demandons pas aux familles de subvenir aux besoins de la personne accueillie. Mais parfois, les personnes ne pourront se débrouiller seul et auront recours à leur famille d’accueil.

La plupart des personnes réfugiées qui peuvent subvenir à leur besoins souhaitent réellement se « débrouiller » seuls. Cela va leur permettre entre autre de garder leur dignité. Dans ce cas, il est possible de voir si la personne va participer aux courses, aux charges ou autre. 

Le projet Comme à la Maison a été lauréat de La France s’engage l’année dernière, preuve que notre action a eu un impact.

 

RM