Nouveau Journalisme

 

Je n’existe pas : Réflexion sur le nouveau journalisme

 

Dans une scène culte du film Birdman, Sam, interprétée par Emma Stone, critique fortement son père Riggan, interprété par Micheal keaton : « Non mais d’où tu viens ? Tu hais les bloggeurs. Tu te moques de Twitter. Tu n’as même pas de profil Facebook. C’est comme si tu n’existais pas…tu n’es rien. »

 

A partir de cette scène, Katherine Meadowcroft, bloggeuse dans le Huffpost Media nous propose une réflexion autour de la signification de cette phrase et du journalisme contemporain en se prenant elle-même comme exemple.

En effet, si ce que Sam affirme est vrai alors Katherine, qui n’est pas sur Facebook, Twitter ou Instagram n’existe pas.

En tant que bloggeuse indépendante, elle partage sa vision des choses et espère que ses articles arrivent à se départager du flux sans fin d’opinions et d’histoires racontées chaque jour sur internet. Même si Katherine ne considère pas encore son blog comme du journalisme citoyen, il est très important pour elle d’ouvrir aux lecteurs un espace où leur opinions pourront être entendues. Une contribution primordiale qui permet d’élargir les débats sur des problèmes qui nous tiennent à cœur.

Aujourd’hui, bien que beaucoup continuent à le nier, les réseaux sociaux sont une plateforme où de plus en plus de journalistes, mêmes saisonniers, vont chercher leurs informations, trouvent leurs sources et leurs histoires. Le temps où les medias établis que nous connaissons tous avaient le monopole sur la pertinence décline peu à peu et même les plus anciens et connus d’entre eux sont obligés de se réorganiser complétement pour rester compétitif et dans l’air du temps.

Ça n’est pas pour cela qu’il faut pour autant supprimer les postes de journalistes éduqués qui savent comment écrire une histoire et obtenir des sources crédibles, mais la meilleur façon de connaître un pays par exemple, est toujours de se rapprocher des locaux. Aujourd’hui, la variété extraordinaire de plateforme et de façon de partager et de nous informer est donc une véritable chance. Du journaliste professionnel jusqu’au philosophe Facebook et le maître du hashtag, nous avons accès à tellement plus d’opinions, de point de vue.

« Tu n’es rien » Avec aujourd’hui plus de la moitié de la population en-dessous de 30 ans, la vision de Sam est donc bien réel. Habituez vous ! Comme a dit sagement Eleanor Roosevelt : « les grands esprits discutent des idées, les esprits normaux discutent des événements et les petits esprits discutent des gens. »

Si nous suivons l’exemple de Sam alors le secret pour exister est de continuer à lire encore et encore, approvisionner notre curiosité et surtout ne pas avoir peur de contribuer.

Lien vers l’article : http://www.huffingtonpost.com/katherine-meadowcroft/i-dont-exist_b_6431706.html

Philippine Delormeau

 

 

 

 

10 abominables vérités sur le nouveau journalisme

 

Les histoires publiées sont les histoires qui vendent : La raison pour laquelle nous sommes plus enclin à lire un article à propos d’une fusillade plutôt que celui annonçant l’ouverture d’une librairie, est à cause du manque de ressource croissant des diffuseurs et des éditeurs qui se concentrent uniquement sur les histoires qui vendent. Avec l’arrivée du nouveau journalisme, l’expression « si le sang coule, e sujet sera porteur » n’a jamais été aussi vraie.

Beaucoup d’articles ne passent plus par le secrétariat de rédaction : En pleine période de licenciements et de rachats, les premiers à remplacer les journalistes sont les secrétaires de rédaction. Sans eux, beaucoup d’histoires sont publiées sur internet sans avoir été d’abord vérifiées, sont parfois fausses et de plus en plus remplies de fautes d’orthographes.

Beaucoup d’histoires sont écrites par des pigistes, services extérieurs : Il y a plusieurs années, les rédactions débordaient d’histoires écrites par des reporters traitant de sujets nationaux et internationaux. Aujourd’hui, ces reporters sont de moins en moins et de plus en plus d’articles apparaissant dans la presse nationale sont écrits par des pigistes ou des sites internet spécialisés. Traduisant un manque d’idées diverses pour couvrir des questions définies.

Certains journalistes ne sont motivés que par les prix : Il existe quelques journalistes qui n’écrivent pas leurs articles pour les lecteurs, mais dans l’intention de gagner un prix renommé, comme le Pulitzer. Ils ne l’admettent peut-être pas mais plusieurs de leurs histoires sont écrites pour gagner l’admiration des autres journalistes et non pas celle des lecteurs.

Certains journalistes sont influencés : Personne n’est totalement objectif, ce n’est pas possible. De plus en plus de journalistes couvrent un sujet ou un domaine en particulier parce qu’il se sent très à l’aise et imbattable sur le sujet. L’article n’est plus vraiment objectif.

Des journalistes utilisent Wikipédia : Même si Wikipédia est très souvent mal vu dans les news room à cause de son évident manque de fiabilité, par manque de temps des journalistes l’utilisent comme source de faits invérifiés et souvent faux.

Il n’y a pas de complot : Ce n’est pas tellement une abominable vérité mais une vérité souvent difficile à admettre. La presse ne pousse pas intentionnellement un parti politique ou un autre, ce n’est pas possible. Chaque rédaction est juste faite de plusieurs journalistes partageant les mêmes avis politiques.

Beaucoup de journalistes ont un projet appart : Autrefois, les journalistes pouvaient se dédier exclusivement à leur travail sans avoir peur d’être licencié. Aujourd’hui le manque de budget et les salaires de plus en plus bas les poussent à collectionner les casquettes (blog, livre, piges…) pour gagner le moindre euros en plus.

Le divertissement à le plus de succès : Les histoires les plus populaires sur internet ne sont pas les sujets d’investigation mais souvent les articles traitant de télé-réalité et de divertissement. Paris Hilton peut facilement provoquer plus de trafic que le président.

 

Personne n’a les réponses : Tout le monde cherche la solution à l’industrie du journalisme. Les réseaux sociaux, les contenus payants, la restructuration. Tous ces moyens ont été suggérés comme la solution à ce problème, mais celui qui dit avoir une réponse définitive se leurre ou mal informé. Nous essaierons de tous faire pour sauver l’industrie du journalisme, mais personne n’a encore la solution.

Lien vers l’article : http://www.adweek.com/fishbowlny/10-ugly-truths-about-modern-journalism/241317

 

Philippine Delormeau

Les enjeux cruciaux entourant le nouveau journalisme

 

Le métier de journaliste à fondamentalement évolué depuis l’arrivée d’internet. Ce qu’on appelle aujourd’hui le « nouveau journalisme » représente la combinaison des nouvelles plateformes media audiovisuel en ligne et le journalisme classique papier, télé ou radio connu depuis l’ouverture d’internet dans les années 90. L’éthique du journaliste n’a pas changé, cependant il devient dur de la respecter dans un monde où le media est de plus en plus influencé par ceux au pouvoir. L’arrivée d’internet a tout de même été bénéfique au journaliste mais a également posé de nouveaux problèmes.

L’émergence du journalisme en ligne a redéfini beaucoup de rôles traditionnels attribués généralement au journalistes. Internet permet plus de transparence entre le lecteur et son auteur, une transparence qui impose une responsabilité du journaliste a vérifié ses faits car ils seront facilement vérifiables par son lecteur. Grâce à l’ouverture d’internet, les journalistes ont également plus facilement accès à l’information et prendre contact avec des témoins ou des experts est devenu beaucoup facile grâce notamment aux réseaux sociaux. Cependant, au fil des années, la progression de la part de divertissement par rapport à celle des informations classiques devient inquiétante. Le lectorat est constamment en demande d’informations fraîches et met le journaliste dans une position difficile devenue une réalité : déterminer quelles histoires sont importantes par rapport à celles qui vont faire vendre.

Même si internet permet aux particuliers de s’exprimer librement via les réseaux sociaux ou blogs, il affirme souvent trop vite sans preuves pour appuyer leurs propos.

Un journaliste citoyen est défini comme « une personne utilisant tous les moyens multimédia journalistique pour raconter une histoire ». Il existe un débat qui dit que les journalistes et les citoyens ont le même but : toucher et informer son audience le plus rapidement et le mieux possible. Cependant, parmi les citoyens, beaucoup sont ceux qui ne respectent l’éthique du journaliste et menace leur crédibilité en publiant des faits non vérifiés. Ce que fait tout bon journaliste.

Internet peut aussi être dangereux. Tout ce qui est publié peut rester indéfiniment en ligne, provoquant des litiges. Selon reporters sans frontières, dans les quinze dernières années, plus de 800 journalistes ont été tués et environ 100 cyber journalistes ont été emprisonnés pour avoir publié un contenu en ligne.

L’arrivée d’internet à également participer au déclin de la presse écrite publiant sans cesse et souvent gratuite.

Elle a également soulevé un nouveau sujet aujourd’hui récurrent, celui de la protection de l’intimité.

Finalement, la commercialisation de l’information menace le contenant même des medias. Les histoires doivent être toujours plus exceptionnelles, scandaleuses, sensationnelles et donc souvent moins précises, moins pertinentes. Le présentateur de télévision, David Koch s’est exprimé en dénonçant certaines émissions qui, « permettent aux journaliste de devenir l’histoire ». En dramatisant, en en faisant du divertissement et ainsi augmenter les audiences. Internet a crée une atmosphère de compétitivité entre les journaux et les journalistes eux mêmes. Les poussant à écrire toujours plus vite et à trouver une meilleure histoire que le voisin. Le succès de l’organisation des medias apparaît comme un business de temps au détriment de la qualité de l’information.

Lien vers l’article : https://inkedhistoryofnow.wordpress.com/2012/05/28/the-crucial-issues-surrounding-contemporary-journalism/

Philippine Delormeau

Un site utilisant Réseau EFJ – Les blogs étudiants