Sur cette page vous trouverez des portraits sur différents artistes ou  poètes.

 

Le sacré coeur d’Astolfo Zingaro

Astolfo Zingaro, ce nom ne vous dit pas grand chose pourtant vous l’avez sans doutes aperçu dans les rues du XIXème arrondissement de Paris. Peintre depuis des années à la place Montmartre ses peintures sont difficilement comptable.

“C’est venu d’un coup ”, voilà ce que nous dit Astolfo Zingaro en parlant de son art. Ce scénario lui même ne l’avait pas prévu. En se baladant de temps à autre à la place du Tertre voyant tous ces artistes peindre il décida d’avancer vers la peinture à son tour. Dès le premier coup de pinceau il se sentit dans son élément, tout fut instinctif, il se laissa porter par la toile et c’était parti, sa voie fut toute trouvée.
Néanmoins chaque métier a ses complexités, Zingaro l’a vite compris et les difficultés sont très vite apparues, l’absence d’émotions par les passants ou bien le manque de curiosité de certains, de reconnaissance sont des sentiments avec lesquels Astolfo doit vivre chaque jour. Il comprit aussi très rapidement que son plus grand combat sera une lutte contre lui même. Tomber dans l’oublie, se perdre ou bien être atteint par la folie sont des risques auxquels d’innombrables poètes ou peintres ont été touchés allant pour certains jusqu’à la mort. Tenir le coup est son maître mot, Zingaro l’a très bien compris et très vite, ne pas se lamenter sur son sort alors que c’est nous qui l’avons décidé voilà ce qu’il faut faire pour le peintre, pour lui il faut rester fort devant toute éventualité et contrainte.
Il prétend que devant les moqueries ou le manque de reconnaissance rester vaillant et noble et est que rien ne sert de se camoufler lorsqu’on pense que nos travaux ne méritent pas la lumière. Astolfo continua alors de peindre des toiles que ça plaise ou non au public, son style très abstrait pour les passants ne l’était pas pour lui. Son art représente à ses yeux des moments de la vie de tous les jours, son imagination ne s’arrête jamais, il peint ce qu’il désire tout en restant proche de la réalité. Ce style très contemporain et moderne qu‘il donne à ses oeuvres montre un désir à s’ouvrir vers le monde. “c’est l’aventure” précise t-il avec ce style il se permet d’élargir ses horizons. A l’heure actuelle son imagination ne s’est toujours pas interrompue, son souhait de continuer dans ce chemin reste inébranlable.
Quel est donc son secret pour perdurer aussi longtemps dans un monde ou les plus passionnés meurent les premiers ?
Sa réponse fut aussi belle que sa carrière. Pour Astolfo Zingaro la réussite d’une longue carrière se résout à se laisser diriger par ses envies ses tourmentes et ses émotions. Il faut savoir accepter l’idée de se faire contrôler par la toile et non pas l’inverse. Vouloir diriger tous faits et gestes sont les principaux rejets d’une bonne toile. Avec aujourd’hui 65 ans Astolfo Zingaro se retrouve dans une catégorie où seules les élites de la peinture se retrouvent. Ses peintures sont toutes reconnaissables à sa signature Zingaro couleur blanche.
Astolfo Zingaro aura passé la quasi totalité de sa vie à rester sur la même place, être au même lieu, mais toujours devant des milliers de passant différents.