Marché de Noël 2016

Depuis 2000, le Marché de Noël du Vieux Créteil, reste un évènement populaire, qui accueille chaque années plusieurs centaines de touristes. Une fête familiale, dont l’esprit de convivialité et de partage, est entretenu par les bénévoles de l’association des Mistons. Un lieu magique, dans une ville où Noël est synonyme d’espoir. Reportage. 

30 Novembre 1870 : Bataille du Mont-Mesly

Boucherie sanglante d’une rare violence, l’offensive prussienne sur du 30 novembre 1870  sur  le Mont-Mesly, marque une rupture dans la ligne de front de la bataille de Champigny. Jamais la commune du Val-de-Marne, ne connût une telle escalade de violence de toute son histoire. Premier fortin tombée aux mains de l’ennemi durant le siège de Paris, l’escarmouche du Mont-Mesly témoigne encore aujourd’hui, du courage de ces soldats, tombés au champ d’honneur pour leur Patrie. 

Depuis le début du conflit Franco-Prussien, Créteil résiste à de nombreuses reprises, aux assauts des éclaireurs prussiens. Malheureusement, avec l’annonce de la progression allemande vers l’Ouest, du côté de Villeneuve Saint-Georges, la municipalité le conseil municipal fuit vers Paris, laissant derrière lui, une population désemparée et terrorisée. Sans opposer la moindre résistance, la ville tombe aux mains de l’ennemi le 18 septembre. La ville est alors soumise au pillage, le Vieux Château est saccagé et les maisons brûlées. En réponse à cette razzia qualifiée de « barbare », par le maire de l’époque Mr Michel Gaidelin, une brigade d’ingénieurs territoriaux fait exploser le pont de la Marne, pour endiguer la progression allemande vers Paris.  Début Novembre, le nouveau gouvernement français basé à Tours, décide d’engager une vaste contre-offensive pour briser l’encerclement de la capitale. Sous le commandement du général Trochu, une poignée de volontaire de la Défense Nationale, opposent une résistance acharnée à l’envahisseur teuton, pour libérer Paris.

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Le 30 novembre 1870, le commandement du 116e Régiment de Ligne, est confié au général Jules-Marie Ladreit de Lacharrière, capitaine réformé des troupes coloniales. Sa mission, reprendre les batteries françaises du Mont-Mesly, tombées au main de l’ennemi. Au petit matin, après avoir donner l’ordre de mettre les baïonnettes aux canons, il charge sabre au clair, sur la pente gauche des coteaux du Mont-Mesly. Les Mobiles de l’Ain et de Vendée sont rapidement encerclés par les troupes Wurtembergeoises, renforcées dans l’après-midi par des contingents prussiens et saxons. Pendant près d’une journée, les troupes du Général Lacharrière livrent une farouche résistance contre les allemands. Dans un véritable corps à corps sanglant, à la baïonnette et sous la mitraille, les deux armées s’entrechoquent pour prendre position sur les coteaux.  Malheureusement, face à leur infériorité numérique et à la mort héroïque de leur général, les soldats français battent en retraite, laissant la ville aux mains des Prussiens. Les derniers combattants français, cachés dans l’abbatiale Saint-Critstophe sont exécutés en fin de soirée, pour servir d’exemple. Dans un dernier soupire, le général Ladreit de Lacharrière s’exclame, « Si nous avons une armée qui sait mourir, la France est sauvée », avant de succomber de ses blessures. L’échec de la Bataille de Champigny, contraint la capitale parisienne à se rendre le 28 janvier 19870. Les accords de Francfort du 10 mai 1871 mettent fin au conflit Franco-Prussien. Les cristoliens regagnent leur village au début de février.

L’Info + : Le monument commémoratif de la bataille est érigé en 1894, en mémoire du général Ladreit de Lacharrière et de ses hommes, tombés au cours des combats du Mont-Mesly. Le mémorial bénéficie d’une souscription nationale, à titre de préservation du souvenir français. L’édifice tout en pierre de taille, fait la fierté de la ville durant tout le XXe Siècle. Néanmoins, le buste  en bronze qui orne le monument, est détruit par les allemands, en 1942, pour servir leur économie de guerre. Il faut attendre 2011, pour voir le buste retrouver son socle, grâce au sculpteur contemporain  Jean Cardot.

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Guéric Kervadec, solide comme un Roc

Le 05 août 2013, Guéric Kervadec est mis sur la touche.  L’ancien champion du monde, se retire des terrains contre son grès, après avoir porté fièrement les couleurs de l’US Créteil. Exit,  après dix années, de bons et loyaux services, au lendemain d’une saison 2012-13 complètement ratée sportivement ! Un départ par la petite porte, qui n’entache en rien la « Légende » du Menhir, fier pivot des Barjots et de l’Equipe de France.   

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L’ex pivot de l’équipe de France, cumule les origines. Natif de La Garenne-Colombes en région parisienne, celui-ci voit ses racines Bretonnes, rattachées à l’Ain au milieu des années 80. Par ailleurs, c’est dans cette même terre gessienne, que Kervadec signe son premier contrat professionnel en avec le club de Vénissieux, en 1988. Neuf années plus tard, il franchit le Rhin et marque à jamais les supporters allemands de Magdeburg, par son tempérament pugnace et combatif . Son gabarit de 1m98 et de 114 kilos, lui permettra de s’épanouir au sein des défenses qu’il fréquente, que ce soit en club ou sélection. Guerrier dans l’âme, le Menhir est une muraille infranchissable, qui pendant plus de quinze ans, mis à mal traiter les défenses adverses. 

Les Bleus dans la peau

A Vénissieux en 1992, alors que l’équipe de France remporte le bronze à Barcelone, lui fait ses classes en championnat. En l’espace d’une saison, Kervadec décroche trois titres nationaux. Fort de ses bonnes performances, le sélectionneur Daniel Costantini, lance le réservé pivot breton dans sa première compétition internationale, les Jeux Méditerranéens, ou ce dernier décroche une médaille d’argent. En 1994, l’artisan de la finale de Adge est de nouveau sélectionné par Daniel Costantini pour participer à l’Euro 1994, où la France termine à une décevante 6e place.

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L’heure de gloire arrive en 1995. La France décroche pour la première fois de son histoire, un titre mondial. Discret sur le début de la compétition, le Breton se révèle au yeux du grand public lors du quart de finale, France-Espagne (23-20), ou il inscrit 7 buts.  Avec son coéquipier Grégory Anquetil, ce « dynamique duo » permet d’assurer à la France, sa place dans le carré final de la compétition. Avec ses performances exceptionnelles à la défense, aux passes et en attaque (3 buts), il marque les esprits croates. Comme ses autres coéquipiers, en cette journée du 21 mai, lui aussi est ratissé sec ! Coiffé d’une hermine bretonne, dont les racines lui sont chères, il  triomphe en Islande avec ses 16 autres camarades. Les Barjots viennent d’entrer dans la légende du sport français.

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Fort de 217 sélections et de 517 buts, le Menhir participe à trois olympiades (Atlanta 1996, Sydney 2000, Athènes 2004), cinq championnats d’Europe (1994, 1996, 1998, 2000, 2004) ainsi que quatre championnats du monde (1995, 1997, 1999, 2005). Le championnat du monde 2005 en Tunisie, est d’ailleurs sa dernière grande compétition internationale. Rappelé en urgence par Claude   Onesta,  il y inscrit ses derniers buts (10/16) en Bleu. Grand artisan du parcours héroïque des français, dans ce mondial chaotique sportivement, il assure à la France une honorable médaille de bronze, décrochée dans la douleur, contre le pays hôte à Rhodes. Porté en triomphe par les futurs « Experts » Narcisse, Guigou, Karabatic, Fernandez…, Guéric Kervadec tourne la page de sa vie en bleue, sous les acclamations de la foule, aux côtés de son ami Jackson Richardson.

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Parti sous les cieux allemands en 1997, Guéric Kervadec est le premier français de l’histoire de la LNH, à remporter le précieux titre de la Bundesliga. Magdeburg, une dream team en or,  qui atteint les plus hauts sommets de la gloire, en l’espace de cinq ans. En compagnie de ses comparses cristoliens, Joel Abati et Christian Gaudin, la formation saxonne terrorise tout les cadors européens qu’elle rencontre, comme Veszprém, Barcelone et Zaghreb. Joueur complet et pivot redouté des défenses adverses, son rayonnement dans le jeu, en fait un titulaire incontesté dans la stratégie de Alfred Gislason. Le résultat est payant puisque Magdeburg, domine pendant plusieurs saisons le championnat allemand et se paye même le luxe, de tenir la dragée haute au doyen Kiel. Champion d’Allemagne 2001, vainqueur de deux coupes EHF 1999 et 2001, de la SuperCoupe d’Europe (2001,2002) et la prestigieuse Ligue des Champions de 2002.

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Le Menhir est devenu le nouveau gardien de la Getec Arena, héros rassembleur de foules et leader charismatique. Le titre le plus fort de sa carrière,  sûrement la Ligue des Champions 2002, décrochée dans la douleur, dans une fin de match mémorable, contre les hongrois du Fotex KC Veszprém (30-25).  Rugueux défenseur, le Menhir  participe à la fête en inscrivant 22 buts, dont 4 en finale. Il conclut d’ailleurs son épopée outre-Rhin, avec ses propos altruiste, « Ce titre est la conclusion d’une belle aventure humaine. Ou la dimension collective de cette histoire, me marquera à jamais ». 

Une icône incontournable du handball cristolien

En Ligue 1, le Menhir forge son expérience et son palmarès, au sein de trois clubs historiques du handball français, Vénissieux, Nîmes et Créteil. Jeune handballeur assidu et travailleur, le phénomène Kervadec émerge à la fin des Années 90.  Valeur sûre du championnat, il y remporte successivement quatre Coupes de France, aux côtés notamment des très célèbres Alain Portes et Frédéric Louis. 

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De retour en France, après une saison fracassante en Allemagne, Kervadec réintègre les rangs de l’ambitieuse équipe de Créteil. Entraînée par Thierry Anti,  le club val-de-marnais se forge un nouveau palmarès, après plusieurs saisons blanches.  Nouveau détenteur du brassard de capitaine, il décroche la Coupe de la Ligue et mène son équipe, en finale de la Coupe de France, un an après son arrivée. Pendant sept saisons, le pivot de l’équipe de France conduit son club dans plusieurs joutes internationales, et plus précisément,  en demi-finale de Coupe EHF et de Coupe Challenge. Toujours combatif dans le  jeu, il continue de glaner plusieurs, tickets pour les finales de la Coupe de la Ligue, entre 2004 et 2008. Mais Après plusieurs saisons passées sous les couleurs ciels et blanches de Créteil, le poids des années commence à se faire ressentir. Fatigué par une saison éprouvante, et des douleurs récurrentes à l’épaule, le massif pivot se retire par la grande porte, en mettant un terme à sa carrière bien remplie, le 8 juin 2010.

Une carrière flamboyante reconnue par ses pairs

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En LNH comme en Bundesliga, le Menhir et en compétitions internationales, du fait de ses prestations surhumaines, il est adoubé par ses pairs. En équipe de France, l’ancien capitaine des Bleus, termine meilleur pivot du Championnat du monde 1997. Avec son club de Créteil, il est élu meilleur pivot du Championnat de France en 2003 et 2004, ainsi que meilleur défenseur de la Ligue en 2005.  Outre-Rhin, celui-ci est inscrit en 2003, au Hall of Fame du SC Magdebourg de la GETEC Arena, en compagnie des Légendes Henning Fritz, stefan kretzschmar et autre Ólafur Stefánsson. En plus son palmarès extraordinaire, il devient en 2010, directeur sportif de l’US Créteil. Il se paye même le luxe, de retrouver sur les bancs d’études, ses confrères sportifs Zinédine Zidane et Olivier Dacourt. Malgré ses précieux conseils, le club le remercie à l’issue  de la saison 2012-2013 !

Espérons le revoir très vite, dans les couloirs vides et sans âmes du Palais des Sports Robert Oubron, pour qu’il puisse à nouveau faire étinceler  la flamme de la grandeur  du handball cristolien.  

L’Info + : Revivez les derniers instants de la carrière de Guéric Kervadec, lors d’une mémorable rencontre contre le champion de France, Montpellier. Bon visionnage à tous !