Mercredi 15 Mars

  • Journaliste en résidence

Ils sont cinq journalistes en résidence aupres des jeunes à s’exprimer devant une salle comble. Spécialisés dans l’éducation au monde des médias auprès des plus jeunes dans les établissements scolaires, ils sont aussi présents dans les quartiers populaires comme à Villiers le Bel par le biais d’associations. L’objectif de ce journalisme en residence : créer et professionnaliser un média de proximité. Un système à « pérenniser » comme le déclare une personne du public.


  • Journaliste dans 10 ans : la parole aux étudiants

Ce mercredi 15 mars à Tours, la première conférence est animée par Maria Santos-Sainz (une journaliste et directrice d’établissement supérieur). Et ce sont les jeunes qui prennent la parole ! Autour du thème « Journaliste dans 10 ans », les étudiants journalistes des quatorze écoles reconnues par la profession évoquent avec une pointe d’humour et d’angoisse l’avenir incertain de leur métier. Par binôme, ils abordent l’aspect positif des nouvelles technologies (internet, réseaux sociaux, réalité virtuelle) mais aussi les enjeux moraux qu’elles impliquent pour un journaliste. La réflexion est poussée et on en vient à se demander si, plus tard, les journalistes seront remplacés par des robots. A la frontière du réel et de l’imaginaire, les étudiants s’alarment : « les algorithmes remplacent déjà certains journalistes » s’attristent un des conférenciers. Alors, on se redonne rendez-vous dans 10 ans ?


  • Journaliste dans 10 ans : la parole aux formateurs

Où en sera le journalisme dans dix ans ? Après que les étudiants ont partagé leur doutes, leurs rêves et leurs attentes, la parole est aux formateurs. La conférence s’oriente d’emblée vers le « nouveau journalisme ». L’importance du fact checking et des fake news oblige les écoles à former les étudiants à la maîtrise des nouveaux outils numériques. Certains, comme Thibaud Delavigne (Streetschool), soutiennent l’idée que « les journalistes ne seront jamais des codeurs ». D’autres, comme Alice Antheaume (Sciences Po), permettent à leurs étudiants d’apprendre le codage en parallèle de leur cursus. La culture numérique est désormais la priorité de toutes les grandes écoles de journalisme présentes à la conférence.


  • Francophonie online: 5 médias à découvrir

Des enjeux et des services complètement variés. Voilà ce qui ressort  de la conférence des Assises du journalisme 2017 sur la francophonie online. À cet atelier, Gabrielle Brassard-Lecours de Ricochet représente un média généraliste. Pour elle,  la meilleure façon d’être “progressiste”,  c’est de parler de sujets dont les médias ne parlent pas. Quant à Mariève Paradis, rédactrice en chef de PlanèteF, elle pointe le  » problème internet ». Elle explique “qu’il n’y a pas de règles sur le net et que les  médias en pâtissent”. Malek Khadhraoui, co-fondateur de Inkyfada estime que “certains contenus n’ont pas leur place sur papier”. Patrick Vallelian, rédacteur en chef de Sept.Info, site spécialisé dans les infos longues, affirme a contrario que leurs “ articles sont certes hors-actu mais qu’ils finissent par être collés à l’actualité”. La francophonie et internet, une histoire qui débute.


  • Fake news et post-vérité

Alors que l’information se diffuse de plus en plus vite et atteint un plus grand nombre de personnes chaque jour, la question de la véracité des news se pose. Et chacun a son idée sur la question. Dans la salle sont réunies des personnalités bien distinctes : les journalistes Alexandre Pouchard et Luc Hermann, le sociologue Gérald Bronner et le vice-président de l’ODI Pierre Ganz, tous réunis pour un atelier animé par Laurence Benhamou. Chacun a son idée sur l’attitude à adopter et des actions à prendre face à ce problème majeur. Deux moyens de riposte se dégagent : la méthode des Décodeurs du Monde et celle, plus surprenante, des sites d’infos parodiques. Dans le premier cas, il s’agit de cibler les sites relatant des faits incorrects voire inexistants, chacun étant répertorié dans un moteur de recherche spécial :  Décodex. Dans le cas des médias satyriques, on combat le feu par le feu en exagérant des informations fausses, les rendant ainsi encore moins crédibles.


  • EMI : Jamais sans la famille

Sensibiliser les parents et les soutenir dans le cadre de la formation au numérique de leurs enfants. C’est le sujet majeur abordé dans cette conférence sur l’éducation aux médias et à l’information (EMI). Pour en parler, des représentants des associations de parents d’élèves, Alexandrine Blavet de la PEEP, Stéphane Fouéré de la FCPE ainsi qu’Hélène Grimbelle, représentant la Ligue de l’Enseignement, Laurent Garreau du CLEMI et Olivier Gérard de l’UNAF réunis dans une conférence animée par Marie-Laure Augry de France 3.
Durant cette table ronde, les intervenants débattent des enjeux majeurs du numériques pour les enfants. Une idée revient souvent à ce sujet : les parents ont besoin d’accompagnement pour éduquer leurs enfants au numérique, eux qui sont souvent démunis face à une technologie qui les dépasse. C’est l’ambition du monde associatif qui souhaite notamment créer un lien avec l’école dans un but éducatif.


  • Quel libre arbitre face aux algorithmes ?

Les algorithmes définissent aujourd’hui les lois d’accessibilité à l’information sur Internet. Voici une réalité qu’aucun des intervenants de la conférence n’a ocontester. Ces programmes mathématiques régulent les informations selon leurs propres règles bien différentes de celles issues de la logique humaine, ce qui peut parfois aboutir à la diffusion en masse de fausses informations.
Ils n’en sont pas pour autant les ennemis des journalistes qui doivent désormais apprendre à les utiliser dans leur travail et en comprendre les aboutissements. Les algorithmes restent néanmoins un continent obscur pour beaucoup est l’enjeu du travail actuel du Journaliste Web et du Data-Journaliste est de faire avec les armes de l’ennemi.


  • Présidentielle : le journalisme en question

À l’heure des élections présidentielles, le rôle du journaliste politique bouleverse les codes sociaux, des suffrages populaires. Ces derniers réorientent le débat politique, pour offrir à son lectorat une nouvelle exigence démocratique, en terme de crédibilité informelle. En outre, les médias échangent davantage sur les forums internet, pour mieux comprendre l’intérêt de la demande électorale de ses lecteurs. Dans ce sens, les enjeux du métier d’éditorialiste doivent évoluer vers du factuel, qui endigue avec consortium le populisme des institutions politiques.

La couverture des Assises du Journalisme et de l'Informartion de Tours