En 2016, 47 millions de français continuent de lire la presse papier. Néanmoins, cette statistique paraît faible, comparée aux 32 millions de lecteurs, de la presse digitale en ligne. Depuis une dizaine d’années, la presse numérique connaît un essor important. En effet, on constate une disparition progressive de la presse papier. En particulier, chez les plus jeunes, qui ont tendance à s’informer plus massivement sur les réseaux sociaux.
La presse contre attaque. Finit la presse papier, bonjour à la presse digitale!
La nouvelle économie numérique des médias papiers, contribue au renouveau d’un secteur vieillissant. De ce fait, la valorisation du potentiel business, du réseau data-client, favorise la croissance des nouveaux relais d’informations. D’après le constat du directeur des Echos, “l’optimisation des performances économiques de la presse, passe par une réduction de la dette technique. Mais aussi par une optimisation du potentiel de revenu”. Cette faculté d’adaptation aux nouveaux formats éditoriaux, contribue à l’émergence d’un nouveau modèle économique durable. En réalité, il s’agit d’une nouvelle piste d’exploration, dans la croissance potentielle, de la presse, sur les réseaux sociaux.
La nouvelle économie dégagée par l’exploitation du digital, permet aux grands groupes de médias, d’affirmer leur statut vis-à-vis, de la fidélisation du lectorat.
Ainsi, les nouveaux objectifs des firmes d’exploitation data, telles Lagardère Active et Sud-Ouest, s’insèrent dans une volonté de rentabilisation de leur croissance digitale. Pour Olivier Gerolami, président du groupe Sud-Ouest, il n’existe aucun modèle économique au numérique”. “Pour faire croître l’audience, “Il faut transformer les inscrits en abonnés. Les réseaux sociaux restant 100% gratuits sont donc un problème majeur”. Un point de vue, que ne partage pas Corinne Denis, du groupe Lagardère. “Les annonces publicitaires permettent l’émergence de l’économie nouvelle de médias. (…) Pour faire face aux changements majeurs sur l’écosystème, nous nous devons de toujours répondre à la demande de nos clients, à partir de notre réseau interne de collecte de données data, issues du réseau internet (GAFA)”
Ces trois groupes très divers, partenaires majeurs des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), insistent sur le phénomène d’hyper ciblage des contenus. Plus particulièrement, sur la massification des audiences avec de la data. Les réseaux sociaux amènent une cible assez jeune et urbaine. En revanche, ils sont 100% gratuits donc ils ne sont pas un bon outil pour les abonnements payants. Ce partenaire est donc indispensable, au développement techno-numérique et financier, des groupes de presse français.
Le digital reste certe un des facteurs de l’émergence de l’économie. Mais, il nous est encore difficile de savoir si le numérique rapportera plus que la presse papier. Maintenant oublions le papier et laissons place au numérique.