All Blacks, un parcours presque parfait

Le XV Néo Zélandais a brillé durant le Mondial et livré une leçon de rugby à toutes les nations. En compétition ou en préparation, c’est toujours un régal de le voir jouer. Retour sur le parcours de la meilleure équipe du Monde.

Historique. C’est l’adjectif qui convient peut être le mieux à la performance Néo Zélandaise réalisée samedi 31 octobre. Deux titres de champions du Monde consécutifs, et désormais trois coupes du Monde au total.

Un record que les Blacks sont seuls à détenir. Pourtant, le résultat ne semble étonner personne. Même l’entraîneur australien défait lors de la finale (17-34), a lui même reconnu la suprématie de son adversaire. Petit retour sur le parcours néo zélandais 2015.

Sans faute, ou presque. Les Blacks de Steve Hansen ont certainement réalisé leur meilleure saison cette année, tous matchs confondus.  Angleterre, Pays-de-Galles, Ecosse et Etats-Unis se sont tous faits balayer d’un revers de main par les néo zélandais. Jusque là, pas de point noir pour les All Blacks.

En juillet 2015, ils restent deux mois avant le début du mondial. Les hommes en noir attaquent en guise de préparation, leur Four Nations, compétition qui rassemble les équipes du Sud. Au programme : Argentine, Afrique du Sud, et surtout … Australie.

Trois adversaires que la Nouvelle Zélande retrouvera lors de la coupe du Monde. Les deux premiers tombent sans faire trembler les hommes de Steve Hansen… Les Blacks jouent alors la finale face à des Australiens morts de faim. D’ailleurs, les néo zélandais s’inclinent (19-27), pour la première fois de l’année, laissant échapper leur quatrième sacre consécutif…

Premier échec, pour la meilleure équipe du Monde. Deux mois plus tard, cette même équipe se retrouve en quart de finale, face à sa bête noire, le XV de France… 8 ans plus tôt, les bleus de Bernard Laporte avaient corrigé dans le même stade la Nouvelle Zélande au même moment de la compétition. Affiche, plutôt indécise donc, sauf que les Blacks en ont décidé autrement.

Le samedi 17 octobre, les Néo Zélandais imposent le plus lourd score de l’histoire de la compétition en phases finales. 62-13 pour les hommes en noir. Une prestation qui relève presque de l’imaginaire… Propulsés en demie-finale, ils affrontent l’Afrique du Sud qui y a cru jusqu’au bout, mais qui a tout compte fait laissé les All Blacks, accéder à la finale (18-20).

Sans grande surprise, la Nouvelle Zélande retrouve l’Australie, encore invaincue. La dernière confrontation entre les deux nations s’était soldée par une défaite des Néo Zélandais. Revanchards, et assoiffés de titre, ils corrigent les Wallabies pour finalement soulever le trophée (34-17).

Deux joueurs qui (peut-être) ont fait la différence…

On pourrait en citer en beaucoup plus, voire presque tous. Il est certain que Ma’a Nonu et Richie McCaw ont largement contribué à a démonstration Néo Zélandaise. A eux deux, ils pèsent 251 sélections sous la tunique noire.

Mais l’impressionnante domination All Black repose surtout sur la qualité des jeunes recrues, et l’excellence de sa réserve. Steve Hansen n’a pas hésité à faire appel aux Baby Blacks (Néo Zélandais de moins de 21 ans) en arrivant au poste de sélectionneur.

En 2012, Julian Savea a seulement 21 ans. Il est appelé pour disputer son premier match international face à l’Irlande pour un test de préparation. Grandiose, il inscrit trois essais pour sa première cape. Du haut de ses 1m91 et ses 102 kilos, l’ailier renverse tout sur son passage… Il rappelle un certain… Jonah Lomu.

Steve Hansen a misé sur le bon cheval. Depuis sa première sélection, le Jeune Julian Savea compte déjà 38 essais sous le maillot néo zélandais. C’est un essai de plus que Jonah Lomu, à seulement 25 ans. Sur le mondial, il en a inscrit 8, faisant de lui le meilleur marqueur de la compétition.

Et quand on parle de points, difficile de ne pas penser à Dan Carter. A 33 ans, le demi d’ouverture (n°10) possède un compteur à 1 598 points. Il est de loin le meilleur marqueur de l’histoire du rugby.

A lui seul, il a inscrit 82 points lors de la compétition, dont 19 lors de la finale face aux Wallabies. Un véritable maître dans l’art des tirs au but, mais pas seulement…

Le trentenaire qui participait à sa quatrième coupe, vient d’être élu meilleur joueur du Monde, pour la troisième fois. Un titre bien mérité. Mais au delà des statistiques, Dan Carter, c’est un chef d’orchestre. Sa lecture du jeu et sa gestuelle technique n’ont pour l’instant jamais été égalées. Capable de Off-Loads, ou de coups de pieds millimétrés, l’ouvreur est indéniablement la pièce maitresse de cette équipe néo zélandaise.

Mais à 33 ans, le futur ouvreur du Racing 92 est sur le point de se retirer de la scène internationale. La priorité est donc de lui trouver son successeur. Beauden Barrett, sa doublure durant le mondial semble être l’option la plus plausible pour le moment…

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