En passant

Les lignes de front de la lutte écologique

Diffusé lundi 10 octobre sur la chaine parlementaire, « Peuples autochtones : notre combat » détaille la situation concrète de communautés locales d’Amérique latine, l’impact du pillage des ressources naturelles sur leur mode de vie, et les solutions mises en oeuvre pour préserver leur écosystème.

 

 

Les tribus autochtones d’Amazonie subissent la déforestation de plein fouet, mais doivent mener l’un des principaux combats dans la lutte contre le réchauffement climatique.

En question, c’est d’abord la misère des peuples touchés : quand les Ashaninkas du Péroumeurent en tentant de protéger leurs terres de la coupe illégale de bois, les bataks d’Indonésie voient leur mode de vie menacé par les activités de la même industrie. Le bois est en effet la source financière principale de cette communauté qui vit du benjoin, résine qui permet la production de cosmétiques, peintures ou encens.

Pour faire face à ces situations extrêmes, les communautés locales définissent des solutions adaptées à la préservation de leur écosystème.

Le village de Setulang, qui vit du tourisme, gère Tanah Ulen, une zone de conservation de la forêt indigène. Si des compagnies d’huile de palme menacent le territoire, les locaux ont vulgarisé l’utilisation de drones pour protéger l’environnement, leurs images servant de preuves précises pour des plaintes au gouvernement

Dans le même temps au Costa Rica, la déforestation est pilotée par les autochtones eux-mêmes. Un système de permis d’abattre et de marquage des arbres a été décidé, par des associations financées par le gouvernement. Les forêts sont lentement repeuplées, et les bénéfices des productions agricoles servent d’abord aux infrastructures éducatives ou sanitaires de la communauté.

De leur côté, les veuves de la tribu Ashaninka finiront par obtenir leur tant attendu titre de propriété après un voyage jusqu’à Lima, et les cueilleuses de coco brésiliennes, muées en mouvement d’action, feront elles adopter une loi nationale mettant en place des zones naturelles protégées.

Dans la réserve d’Amarakaeri au Pérou, commence un périple vers le Visage de la forêt. Ce visage n’est autre qu’un faciès d’homme dessiné dans la roche de la montagne, et donne à la nature son reflet humain . Un guide indigène assure que grâce à ce visage « Les esprits des ancêtres nous observent ».

note : compte rendu du Documentaire diffusé sur LCP : Peuples autochtones notre combat

Cyril Bras