Archives de catégorie : Chroniques

Against Me! – Shape Shift With Me

Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’Against Me ne chôment pas ! Deux ans après l’unanimement acclamé Transgender Dysphoria Blues et un album live, 23 Live Sex Acts, dans la foulée, Laura Jane Grace et sa bande reviennent avec Shape Shift With Me, le septième opus de la formation floridienne, publié sur leur propre label, Total Trebble.

Nous avions laissé Against Me sur un album engagé, poignant et terriblement honnête, qui nous plongeait au cœur des tourments de la chanteuse à propos de son identité sexuelle. Transgender Dysphoria Blues signait le premier album du groupe post-transition de Laura Jane Grace. En faisant son coming out en tant que femme trans en 2012, elle avait attiré les projecteurs d’un monde bien plus large que le petit univers du punk. Assumant désormais pleinement sa nouvelle casquette de figure publique trans, la frontwoman met dans ce nouvel album ses talents de songwriter au service de chansons beaucoup plus positives et empreintes de légèreté. Sur les 12 morceaux du LP, sa voix rocailleuse scande des histoires d’amour, s’éloignant du punk revendicatif ou la politique est prégnante. Si l’on retrouve bien un message politique dans le morceau d’ouverture, l’hargneux ProVision-L3, ce n’est que pour métaphoriser des sentiments amoureux. Mais il ne faut pas s’y méprendre ! Elle n’a rien perdu de la rage qui l’animait quand Against Me ! n’étaient qu’une bande toute jeune d’arnacho-punks. Ici, c’est l’amour et le sexe qui la font rugir.

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Shock Machine – Open Up The Sky

Fin 2014, Klaxons prenaient tout le monde de cours en annonçant à demi-mot la fin du groupe, quelques mois seulement après la sortie de leur dernier album, Love Frequency. Depuis leurs derniers concerts début 2015, c’était silence radio du côté des trois anglais. C’est James Righton, chanteur-claviériste du groupe qui a été le premier à donner des nouvelles. Caché derrière le pseudonyme Shock Machine, il lance son projet solo, avec un EP, Open Up the Sky, comme amuse bouche.

De l’électro-punk/new rave qui a fait le succès de Klaxons, il ne reste pas grand chose. James Righton choisit de s’éloigner de ce qu’il sait très bien faire pour se créer un tout nouvel univers, planant et envoutant. La pop progressive et psychédélique sous-jacente dans son ancien projet, il l’exploite ici à fond, brillamment. Pour la première fois, le musicien est responsable de la première à la dernière note d’un album, puisqu’il s’est attelé à la difficile tâche d’écrire les paroles, en plus de signer mélodie et partie de batterie. Il n’est pas entièrement seul non plus puisqu’on trouve aux manettes de Open Up the Sky James Ford, producteur attitré d’Arctic Monkeys, mais surtout producteur de l’unanimement salué premier album de Klaxons, Myths of the Near Future.

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Kings of Leon – WALLS

Après avoir traversé une période cahotique marquée par une crise interne et plusieurs albums moyennement appréciés par la critique, Kings Of Leon s’étaient faits relativement discrets. Mais en septembre, une rumeur se répand : la sortie d’un nouvel album serait imminente.

3 singles plus tard, la rumeur se matérialise en « WALLS (acronyme de We Are Like Love Songs), le septième album du clan de Nashville, publié le 14 octobre. Enregistré à Los Angeles, loin de leur terre de prédilection, aux côtés de Markus Dravs (qui compte sur sa longue liste d’illustres clients Coldplay, Mumford & Sons et Arcade Fire), WALLS marque un nouveau départ sur des bases plus stables pour les quatre Followill. Les trois frères et leur cousin, désormais pères et/ou mariés, clament un retour aux sources.

Premier clin d’œil à leurs débuts : l’artwork. Peu habitués à se pavaner sur la pochette de leurs albums, Caleb, Jared, Matthew et Nathan Followill affichent uniquement leurs visages sur Youth & Young Manhood, leur tout premier LP, et sur ce nouvel opus. Mais alors qu’ils apparaissaient à l’époque chevelus, barbus et débraillés, ils se montrent ici maquillés, rasé de près, le teint frais, lisse et brillant. Frais et lisse, comment mieux décrire cet album ? Brillant, légèrement moins. Ce désencrassage sur l’artwork est à l’image de l’évolution de leur musique. Loin des jeunes paumés et fougueux de Nashville de leurs débuts, les quatre Followill sont désormais des hommes, qui remplissent des arènes, sont têtes d’affiches de festivals et passent sur toutes les radios.

 

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