Après avoir effectué un stage en première année au sein de la start-up « Les Éclaireuses », j’ai eu la chance de rejoindre pour cette deuxième année, la version française du média américain, « The Huffington Post », baptisé « Le HuffPost ».
Le HuffPost est un média jeune, mais qui est déjà passé par de nombreuses étapes. Revenons au début de l’histoire.
Tout commence avec le site « Le Post », émanation du « Monde Interactif », co-fondé en 2007 par le journaliste Benoît Raphaël.
Celui-ci quitte le navire en 2010, et est remplacé par Philippe Mathon, qui finira par être salué avec une partie de l’équipe en 2011, puisque le groupe Le Monde signe un accord avec « The Huffington Post », pour en développer la version française.
Dès le 23 janvier 2012, le site du « Post » redirige donc vers « Le Huffington Post », et permet au tout nouveau média de faire officiellement son apparition dans le paysage médiatique français. Il devient alors le premier site non-anglophone du média américain.
Anne Sinclair devient la directrice éditoriale, Paul Ackermann, ancien du Figaro.fr, le directeur de la rédaction, Alexandre Phallipou, le rédacteur en chef, et Lauren Provost, ma tutrice, la rédactrice en chef adjointe.
À savoir que quelques journalistes du « Post », font aujourd’hui partie de l’équipe de HuffPost.
Détenu à 51% par la maison-mère américaine, 34% par Le Monde et à 15% par les Nouvelles Editions Indépendantes, « Le Huffington Post », change de nom en avril 2017 pour devenir « Le HuffPost », avec un nouveau logo plus moderne, à l’image de ce que veulent en faire les journalistes français.
Après avoir rendu son premier exercice bénéficiaire en 2015, le HuffPost est en constante progression. La preuve, au départ 8 journalistes, le média en compte désormais près de 30.
Média d’actualité généraliste, le HuffPost aborde tous les sujets. Politique, culture, économie, société (avec la rubrique C’est La Vie), tout y passe.
Le HuffPost est également très attaché aux sujets concernant les nouvelles technologiques, les sciences, l’intelligence artificielle , ou encore les initiatives sociales avec une rubrique spéciale baptisée « Ça marche« .
Avec plus de 43 millions de visites totales sur le site au mois de janvier 2018, le HuffPost est le 11ème média grand public sur internet selon les chiffres de l’ACPM (Alliance pour les Chiffres de la Presse et des Médias), devant L’Express, Gala, L’Obs ou encore Le Point.
Mon arrivée au sein de la rubrique Culture
En arrivant au HuffPost, j’ai rejoint la rubrique « Culture », et ce pour une durée de quatre mois, à compter du début du mois de décembre 2017, à la fin du mois de mars 2018.
Mon poste était donc celui de rédactrice culture, tendances et divertissement, alliant entre autres, les sujets culture dits « traditionnels » (expositions, évènements culturels, etc.), aux papiers people, séries, cinéma, ou autres sujets venus des réseaux sociaux.
Il m’était également possible d’écrire des sujets de « hard news » (souvent politique et économie), ou encore de société pour la rubrique « C’est la Vie », regroupant les sujets sociétaux tels que la santé, l’éducation, les bonnes initiatives, la mode, la beauté etc.
Chaque jour, je me rendais donc à la rédaction et travaillais en desk, de 9 heures à 18 heures. En sachant qu’une semaine sur trois, un des stagiaires culture devait être présent à la rédaction à 8 heures, afin de pouvoir lancer la rubrique le plus tôt possible. Surtout, si il y a de gros évènements qui se sont tenus pendant la nuit aux États-Unis (Oscars, Golden Globes, etc.).
À savoir tout de même que chaque année, un-e des journalistes du HuffPost France est envoyé-e aux États-Unis, de façon à pouvoir prendre la relève la nuit.
Mais cela ne s’arrête pas là. Durant ces quatre mois, j’ai également eu la chance, et l’opportunité de me rendre à des conférences de presse, projections, interviews, ainsi qu’à des évènements, dans le but de couvrir des émissions, films etc.
En voici une petite liste.
La découverte du « press junket »
Le 20 décembre dernier, j’ai tout d’abord eu la chance de me rendre dans le 10ème arrondissement de la capitale pour une expérience assez dingue, mise en place par la chaîne M6: se mettre dans la peau d’un candidat de « Top Chef ».
Accompagnée de confrères journalistes, et par équipes de 4, nous avons dû réaliser un plat, avant que notre chef référent nous rejoigne, dans les derniers instants.
Ce cours de cuisine a ensuite été suivi de ce que l’on appelle un « press junket », c’est-à-dire un petit regroupement de journalistes autour de la personne interviewée.
Cela facilite le dialogue, étant donné qu’il y a plus de temps accordé pour les questions, et le développement des réponses, contrairement aux conférences de presse, beaucoup plus rapides et expéditives.
Je suis ensuite retournée à la rédaction pour écrire un papier sur les nouveautés de la saison, qui a été publié dans la foulée.
C’était un excellent exercice de restitution, et de mise en forme des informations recueillies tout au long de cette intense matinée.
Le début des conférences de presse
Moins d’un mois plus tard, en janvier, j’ai pu me rendre à la conférence de presse des très célèbres « Victoires de la Musique », avec notamment la révélation des nommés, à la Maison de la Radio, dans le 16ème arrondissement de la capitale.
J’ai ainsi pu rencontrer des journalistes, et notamment ceux travaillant à France Télévisions, ainsi qu’à la Maison de la Radio, et par la même occasion, découvrir les locaux.
La conférence de presse était suivie d’un concert privé, avec les nommés de la catégorie « Révélation Scène », ainsi que ceux de l’ »Album de l’année ».
Ci-dessous, la chanteuse Juliette Armanet, ainsi que le chanteur, Eddy de Pretto.
Le 10 février, j’ai ainsi pu couvrir l’évènement en travaillant à la rédaction, du début à la fin de la cérémonie, en compagnie de Marine Chassagnon, une journaliste culture habituée à couvrir les gros évènements culturels au HuffPost.
Une formidable expérience qui m’a permis de savoir écrire sur une actualité très chaude, en très peu de temps, et dans des conditions spéciales.
Il fallait en effet être capable de recueillir des informations, écrire l’article en question, tout en suivant la cérémonie pour rebondir si il se passe quelque chose d’important.
Le perfectionnement des interviews
En ce qui concerne les interviews, j’ai notamment pu réaliser celle de Roméo Elvis, rappeur belge, régulièrement de passage à Paris, fin février. Cette interview avait lieu pour la sortie de la réédition deluxe de son album intitulé « Morale2 ».
Elle a été réalisée au sein du magnifique studio Gibson, près de la Place de la République à Paris, par moi-même, ainsi qu’un autre journaliste stagiaire m’accompagnant.
Toujours en février, j’ai également mené l’interview du groupe français « Brigitte », pour une vidéo spéciale « playlist ».
Les deux chanteuses nous ont parlé musique, et notamment de leurs chansons favorites pendant un moment bien particulier de la journée (sous la douche, avant d’aller en soirée, en cuisinant etc.)
L’apprentissage des critiques cinématographiques
En terme de projection cinématographique, j’ai pu me rendre au mois de mars, seule, au cinéma Publicis, situé sur les Champs-Elysées. J’ai en effet été invitée pour le nouveau Disney réalisé par Ava Duvernay, essentiellement connue pour son documentaire, Selma.
Le film, intitulé « Un Raccourci dans le Temps », était précédé d’un live-stream avec les très célèbres Oprah Winfrey, Reese Witherspoon, ainsi que de la réalisatrice afro-américaine, afin de discuter féminisme et acceptation de soi, à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, mais également puisqu’il s’agissait du sujet principal du film.
Après la projection, j’ai dû trouver un angle pour être en mesure de couvrir sa sortie, quatre jours plus tard.
Un véritable défi pour moi, qui n’avais jamais fait de critiques jusque-là, et qui ne m’étais jamais rendue seule à une projection presse.
Une dernière projection de presse digne de ce nom
Le dernier évènement auquel j’ai pu assister, était une projection presse à la fin du mois de mars, de la nouvelle émission de Frédéric Lopez.
Baptisée « Nos Terres Inconnues », il s’agit en fait de la version made-in France de la célèbre émission de l’animateur, « Rendez-vous en Terre Inconnue ».
Étant donné que l’article devait être publié à la sortie de la projection, j’ai dû écrire le papier depuis la salle, et l’ai ensuite envoyé à ma rédactrice en chef pour publication immédiate.
Ce stage m’a également permis d’en apprendre un peu plus sur « Le HuffPlay », la version vidéo du HuffPost, que je voyais régulièrement passer sur mon fil d’actualité Facebook, et ce, bien avant de commencer mon stage.
LE HUFFPLAY, LA VERSION VIDÉO DU HUFFPOST
À l’occasion de ses quatre ans, le HuffPost a lancé fin 2015, sa nouvelle plateforme: le HuffPlay.
Il s’agit là d’une version vidéo du média, qui conserve la même identité et le même esprit, c’est à dire celle de « bousculer les codes sur le web et surprendre le lecteur avec une valeur ajoutée« , avec des vidéos de fond liées à l’actualité, et des contenus beaucoup plus originaux.
Le HuffPlay regroupe toute la production vidéo du pureplayer, avec des formats, des contenus très variés, et accessibles à tous.
On peut notamment y retrouver des vidéos pédagogiques, des tutoriels, des vidéos décalées, mais également des blogs (les Huff Players), qui permettent de donner la parole à des personnes extérieures. On peut également y voir des traitements originaux, avec le format de la « Punchline », désormais suspendu pour être amélioré, ou encore celui du « Super Pouvoir« .
Ces vidéos sont réalisées par une équipe de journalistes au sein de la rédaction qui travaillent principalement en desk, même si, de temps en temps, l’actualité permet à certains d’aller sur le terrain. Je pense ici aux meetings politiques, aux manifestations, expositions, etc.
Cette jeune plateforme illustre donc bel et bien la problématique unilatérale du HuffPost:
Comment faire de la vidéo pour le web? Comment réinventer le genre? Comment produire de la valeur ajoutée, qui va plaire aux internautes?
Alexandre Phalippou, rédacteur en chef du HuffPost, nous en dit plus.
https://www.youtube.com/watch?v=WYPIBWeNGR8&feature=youtu.be
Quatre mois, près de 260 articles rédigés et publiés
Pendant ces quatre mois passés au HuffPost, j’ai écrit pas moins de 260 articles en tous genre. Séries, cinéma, sport, people, musique, divertissement, société, justice, j’ai pu toucher à tout. Certains d’entre eux ont d’ailleurs été repris sur d’autres éditions du média, en particulier celle du Québec, ou du Mexique.
C’est véritablement la grande force du média, qui permet à chaque stagiaire de prendre la main le plus rapidement possible, pour être en mesure de publier rapidement.
Les membres de la rédaction ont une confiance absolue envers les stagiaires, et leur permettent d’être productifs, et surtout, d’être considérés comme de véritables journalistes.
Ces 260 articles, dont certains ont dépassé les 500.000 lecteurs, m’ont permis de m’améliorer, de progresser, et d’apprendre. Un d’entre eux a même été utilisé en sujet pour le concours au CELSA, en mars dernier.
Alors, si certes, il y en a certains donc je suis plus fière que d’autres, tous m’ont été bénéfiques. Tous m’ont permis d’évoluer, et de devenir meilleure.
En voici une liste non exhaustive.
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(La totalité de mes articles peut être consultable en ligne en effectuant la recherche suivante: Cassandra de Carvalho site:huffingtonpost.fr)