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Momo, le retour

Momo c’est LA comédie du moment. Certains d’entre vous sont peut-être déjà allés la voir l’automne dernier mais pour ceux qui l’auraient ratés, pas d’inquiétude, elle est de retour au Théâtre de Paris pour 40 représentations exceptionnelles. La pièce a déjà été jouée cet automne et son come back n’est que le reflet de son succès.

Momo en quelques mots

Laurence et André Prioux – joués par Muriel Robin et François Berléand – pensaient ne pas avoir d’enfant, jusqu’au jour où un certain Patrick – interprété par Sébastien Thiéry, également réalisateur de la pièce – s’immisce dans leur vie en se présentant comme étant leur fils. Je vous laisse deviner la suite, mais cela risque d’être compliqué tant les imprévus rythment la pièce. Ce sont eux qui forgent l’intrigue et tiennent en haleine tout au long des 1h30 de spectacle.

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Des comédiens talentueux

Ces dernières années n’ont pas été des plus théâtrales pour Muriel Robin. Mais après son dernier one woman show en 2013 et tout récemment son tournage dans le film les Malheurs de Sophie de Christophe Honoré, la comédienne retrouve ses racines et foules les planches du Grand théâtre de Paris. C’est dans le rôle de femme mariée et mère que l’on retrouve une Muriel Robin survoltée, un rôle qu’elle connaît bien, qui lui colle à la peau et qui rappelle dernièrement la méchante belle mère qu’elle interprète dans les Malheurs de Sophie.

A ces côtés, François Berléand. Ce n’est plus la peine de présenter ce grand Monsieur aux multiples talents : comédien, acteur de renom, récompensé et nominé à plusieurs reprises, l’année 2015 n’a pas été de tout repos pour lui. En plus de Momo il jouait dans Nina, d’André Roussin et dans le film Entre amis d’Olivier Baroux. Au début de  Momo il incarne l’homme soumis dans le couple, mais la pièce s’inversera petit à petit, il s’imposera pour devenir l’homme au sang chaud tel qu’on le connaît.

Autre personnage clé : Patrick, le soit disant fils de Laurence et André. Ce n’est pas le rôle le plus valorisant de la pièce qu’a choisi d’interpréter le réalisateur Sébastien Thiéry. Plus habillé et réservé que dans Deux hommes tout nus ou lors de sa dernière intervention devant Fleur Pellerin, lors de la soirée des Molières, pour défendre les intermittents du spectacle. Cette fois encore le réalisateur et son scénario farfelu intriguent et captivent.

Momo

A la prochaine cérémonie des Molières habillé ou non, Sébastien Thiéry fait parti des nommés pour second rôle grâce à cette dernière pièce Momo. Muriel Robin lui emboîte le pas avec une nomination de Comédienne. Les résultats seront dévoilés lors de la cérémonie, le 23 mai aux Folies Bergères et sur France 2 en deuxième partie de soirée.

Pour ce qui est de Momo vous avez jusqu’au 2 juillet pour réserver vos place au Théâtre de Paris, du mercredi au samedi à 20h30.

La Petite Touche

Place de la République, mes yeux se voilent soudainement. Emprise d’un sursaut je me retourne vivement : Lélé Matelo se tient devant moi. Mais qui est donc cet étrange personnage ? Mis à part un vil échange de mail, je ne l’ai jamais vu. Enfin, si, un peu, disons que je l’ai aperçu. C’est à travers ses photos que j’ai essayé de faire sa connaissance pour la première fois. Mais ce n’est pas chose facile de faire la connaissance de Lélé Matelo, quand lui même ne se connait pas « toute sa vie on cherche à savoir qui on est. » Pour vous donner un très bref aperçu, Lélé est comédien, il est modèle pour sa douce et fait aussi de la photo, sensible, passionné, altruiste et punk à la fois, Lélé est un artiste et ça « c’est quelque chose qui est au plus profond de nous. »

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 » Vous auriez quelque chose avec du gingembre ou du citron ? » requête atypique et acidulée pour un entretien douillé. Confortablement installé dans les canapés du café du Temple, Lélé se confie. Silence, ça tourne…

Il y a trois ans, sa compagne et lui ont créé La Petite Touche, éponyme de son surnom. Leur union photographique est née du plaisir que prenait Phémina à photographier Lélé. Au fil du temps Lélé est passé de modèle à acteur. Il a suivi sa moitié lors de ses balades parisiennes et a, finalement, lui aussi pris goût à la photographie. Instagram a ensuite été le tremplin de leur carrière. Le Réseau social les a repéré parmi les plus de 5 millions d’utilisateurs français, les a mis deux fois en avant, dont une pour le 14 juillet, leur donnant ainsi le titre de symbole national. Ils ont ensuite été invités à l’Elysée où ils ont pu, en présence du fondateur d’Instagram, serrer la main  de M. Hollande.

Pour réussir, le couple n’a pas ménagé ses efforts. Vous les avez peut-être croisés dans les rues de Paname, l’été 2015 « on se levait avant le soleil, on partait prendre des photos, on dormait l’après-midi et on repartait photographier le soir » ; un rythme soutenu que Phémina et Lélé se sont efforcés de maintenir pendant deux mois, et pour Lélé « les opportunités qui en ont découlé sont la suite logique de ce travail rigoureux et sérieux. » Une rigueur que Lélé s’impose depuis toujours. Ses parents ont fui la guerre en Angola alors qu’il avait 3 ans, il a débarqué en France, puis plus tard a découvert le milieu de la rue, à Paris, « ça te montre que dans la vie rien n’est jamais acquis. »

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L’art occupe une place primordiale  dans la vie du couple, « l’art n’a que pour intérêt d’être vu et de parler de lui. » Mais parfois l’artiste ne parvient pas à donne la parole à son art. Lélé se souvient notamment de cette fois où, une scénographie très précise dans sa tête, ne sortait pas de l’objectif « le cadrage était très compliqué à cause des meubles » puis à force de persévérance et grâce à une petite retouche de Phemina, la photo était enfin là,« quand on arrive à aller là où on veut, c’est une belle satisfaction. »

La Petite Touche travaille dans l’air du temps. La plupart des photos prises par Lélé, le sont avec son téléphone portable, pour partager leur travail – qu’ils n’aiment pas garder pour eux – quoi de mieux que les réseaux sociaux ? Le couple l’a bien compris, l’aire du numérique est en place et pour réussir il faut être à la page. Instagram, « c’est le lieu par excellence où tu peux aller quand tu as quelque chose à dire ou à montrer, d’autant plus que la visibilité est fondamentale pour un artiste, il n’aime pas prêcher dans le désert. » Prêcher dans le désert ? Ils en sont loin puisque d’après les statistiques d’Instagram, ils seraient plus suivis outre Atlantique et outre Manche qu’en France.

Maintenant le couple est lancé, il a trouvé un équilibre et est prêt à aller encore plus loin « le bonheur c’est de trouver quelqu’un avec qui on peut être soi même et cerise sur le gâteau, dans notre cas on partage également les mêmes passions. »

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La sensibilité de Lélé n’a pas de limite, elle est palpable jusqu’à ses photos qui sont en ce moment exposées et jusqu’au 30 mai, à la Galerie Graine de photographe. La Petite Touche a maintenant pour but de monter sa propre agence de photographie et d’agrémenter son album de photos prises dans le monde entier, en multipliant les voyages.

Coup d’œil dans l’objectif de Guillaume Flandre

Photographie et voyage : deux mots qui collent à la peau de Guillaume Flandre. Développeur web dans une entreprise, il trouve toujours le temps de pratiquer et financer sa passion. C’est sur Instagram  et pour La Factory que j’ai fait sa connaissance.

La Factory : Depuis combien de temps voyages-tu et dans combien de pays es-tu allé ?

Guillaume FLANDRE : J’aime prendre mon temps pour voyager et visiter des continents que je ne connais pas bien, aller au bout du monde, prendre des photos, surtout quand les choses sont vraiment magnifiques. Ça fait quelques temps que je voyage, environ 12 – 15 ans. Je suis allé sur tous les continents, j’ai fait à peu près un ou deux pays à chaque fois, mis à part l’Amérique du sud où je n’ai visité que le Pérou.

La Factory : Ton top 3 des meilleures destinations

GF : New York. J’y ai vécu et j’y vais souvent. C’est plutôt une grosse ville, c’est très urbain, ce qui fait qu’il y a un bon dynamisme. Je suis quelqu’un qui bouge beaucoup et là-bas il y a tout le temps quelque chose à faire. La lumière est très belle, avec des réflexions sur les immeubles, ce qui est bien pour les photos, mais c’est étrange à la fois car le climat n’est pas très clément. Ensuite, j’ai beaucoup aimé le Sénégal. C’est le premier pays d’Afrique de l’Ouest que j’ai visité. Les gens sont très accueillants, il fait bon vivre. C’est à côté de la mer, les paysages sont très beaux, avec des lacs, des dunes de sables et des palmiers. Bref, le dépaysement total. Enfin, le Vietnam, qui a une grande richesse de paysages, je dirai même qu’il y a une multitude de paysages. Des plages paradisiaques aux montagnes de rizières, en passant par des villes très urbaines et modernes comme Saigon.

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LF : Ton prochain billet d’avion ?

GF : L’Indonésie. Je suis curieux et j’ai très envie de visiter ce pays depuis longtemps, grâce aux photos et expériences qu’on m’a fait partager. Ça serait une première dans les îles asiatiques – sans compter le Japon. J’ai hâte de découvrir.

LF : Si tu avais une leçon à tirer de tes voyages et expériences photographiques, laquelle serait-elle ?

GF : Ne pas hésiter à se perdre lorsqu’on part en voyage, et prendre un chemin juste parce qu’il a l’air beau par exemple.  Etre avec son guide et le suivre n’est pas forcément le mieux à faire. C’est dans ces moments-là que je prends des photos vraiment particulières.

LF : Si tu ne devais garder que 3 objets sur une île déserte, lesquels seraient-ils ?

GF : Mon appareil photo, sans hésitation. Après… la question est compliquée. Une façon de les partager, je les imprimerais et enverrais dans une bouteille – du coup ça fait 3 objets – ou une connexion à Internet qui me permettrait juste d’envoyer mes photos. Je trouve que c’est dommage de les garder pour moi. Enfin, un bouquin car je suis fan de lecture, ce serait sûrement un gros livre car j’aurais pas mal de temps à tuer.

LF : Où as-tu appris à prendre des photos ?

GF : Je n’ai pas eu de formation de photographe, j’ai appris au fur et à mesure, tout seul. A force de prendre beaucoup de photos j’ai appris à avoir l’œil et à cadrer. Je connaissais les règles classiques – règle des tiers par exemple – et les conseils classiques. C’est intéressant, pour pouvoir se sentir libre de les casser et faire ce qui nous semble le plus esthétique possible.

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LF : D’où vient cette passion pour la photo ?

GF : En voyage, avec un appareil photo de poche j’essayais déjà de m’amuser puis j’ai rencontré des gens dans le milieu de la photo et je m’y suis vraiment intéressé. Avec eux j’ai appris à me servir d’un matériel un peu plus élaboré. Ensuite, j’ai eu un Réflex 1er modèle que j’ai gardé 2 ans. J’ai développé mon œil puis au fur et à mesure la passion s’est emparée de moi. Mais elle était quand même déjà un peu là au départ.

LF : Quelle a été ta plus belle expérience photographique ?

GF : Chaque prise de photo est une super expérience. Mais la plus belle est d’avoir été publiée dans des gros magazines comme National Geographic ou le New York Times.  Surtout National Geographic qui a été la consécration. C’est un magazine que j’ai toujours respecté, c’était un rêve d’être publié dedans. C’est exceptionnel pour moi.

LF : Que t’apporte Instagram ?

GF : Avant qu’Instagram n’existe j’avais un Tumblr pour partager les photos que je prenais, sinon elles restaient dans mon téléphone ou mon appareil photo et je trouvais que c’était dommage et égoïste de les garder pour moi donc Instagram est un bon endroit pour les montrer. Pendant deux ans c’était un outil juste pour les photos prises avec mon téléphone, c’était une autre vision, la photographie du quotidien, je ne les triais pas forcément et les publiais sur l’instant. Puis je me suis dit que c’était bête que les gens qui me suivaient sur Instagram ne puissent pas voir les autres photos, celles prises avec mon appareil –  j’alterne beaucoup avec le téléphone. C’est un peu comme une exposition permanente. C’est bien pour la discipline, j’essaie de poster une photo par jour depuis 3 ans, c’est cette rigueur qui me force à prendre des clichés, à ne pas rester sur mes acquis et à sans cesse m’améliorer. Puis c’est bien aussi pour les gens qui me suivent.

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Alban Ivanov ou le décomplexé

Alban Ivanov c’est: 7 films à son actif, des pubs, des émissions télés mais surtout des spectacles au Marrakech du rire et sur les plus grandes scènes parisiennes (Le Bataclan, Le Casino de Paris, l’Olympia). Autant dire qu’Alban n’est pas novice dans le milieu de la comédie et du théâtre. 

En ce moment Alban Ivanov fait l’honneur de sa présence au Comedy Club, avec son spectacle Elément perturbateur, et ce n’est pas peu dire ! IL EST l’élément perturbateur de son propre spectacle. Son humour : casser, re casser et encore casser, telle est sa formule magique. Alban s’en contre fout de ce qu’un tel ou un tel peut penser, il aime rire et faire rire les autres, d’ailleurs l’improvisation c’est son truc et en le voyant sur scène on jurerait qu’il est né pour être humoriste.

Alban IvanovIl déborde d’énergie, son show s’enchaîne, sans pause ni minute de repos. Pas le temps d’être fatigué et interdiction de décrocher, Alban risque de vous le faire payer très cher – surtout si vous êtes assis au premier rang. Dès son arrivée sur scène, petit cours de sport, histoire de se mettre en jambe  et c’est parti pour 1 heure de show.

Il démonte les clichés parisiens : du métro, au SDF, en passant par le Bois de Boulogne, puis nous emmène petit à petit dans son univers. Il présente  son grand melting pot familial comparable à l’ONU, puis les habitants de son immeuble. Impro, humour noir, imitation – il n’hésite pas à refaire Jamel Debouze, qu’il connaît bien puisque c’est lui qui l’a propulsé sur la scène du Comedy Club – pour terminer par un petit air d’harmonica.

Bref, Alban est une pépite alors n’hésitez surtout pas à aller le voir du jeudi au samedi, à 20h au Comdey Club et jusqu’au 28 mai 2016. Vous pouvez suivre son actu Facebook et Twitter, mais attention, ici aussi ce sera crise de fou rire assurée.

La classe américaine

Petit retour en arrière cinématographique, plus précisément en 1993. Warner Bros fêtait alors ses 70 ans, pour l’occasion,  Michel Hazanavicius et Dominique Mezerette ont offert un cadeau quelque peu original à la maison de production.

« Attention ce film n’est pas un film sur le cyclisme » La classe américaine : le grand détournement.

Les deux réalisateurs ont assemblé les scènes cultes des grands films Warner Bros pour en faire un montage, La classe américaine : le grand détournement, de 1h10. All the president’s men (1976), The Cheyenne social club (1970), 4 for Texas (1963), Harper (1966), pour ne citer qu’eux car le montage compte au total une cinquantaine de films. Des acteurs comme Alain Chabat, Lionel Abelanski, Dominique Farrugia, ont prêté leur voix française aux personnages de la Warner. A l’écran, des acteurs devenus, aujourd’hui mythiques,  dont Paul Newman, Dustin Hoffman et Robert Redford.

« Le train de tes injures roule sur les rails de mon indifférence » La classe américaine : le grand détournement.

Malgré des raccords parfois étranges : voyage spatio temporel ou encore personnages changeant de visage, il y a tout de même un scénario. Burlesque, il raconte l’histoire de George Abitbol, l’homme le plus classe du monde, qui au moment de sa mort laisse pour seul message « monde de merde. » Une enquête est alors ouverte, au cours de laquelle les journalistes Dave, Peter et Steven tentent de décrypter les derniers mots du défunt. Un film aux situations abracadabrantes et aux répliques plus drôles les unes que les autres.

« Je suis limite nervous breakdown » La classe américaine : le grand détournement.

Petit clin d’oeil final pour ceux qui ont vu le film : la scène avec Julien Lepers noir est tirée du film Band of Angels. C’est dans City Beneath the sea que se trouvent les deux pilotes de soucoupe volante et dans The valley of Gwangi qu’il y a le dinosaure partouzeur de droite.

Carte blanche à Mathieu Madenian

« Le problème chez Drucker c’est l’âge du public ; au Paname c’est Gulli » M. Madénian

Le principal c’est de le faire rire ce public et c’est mission accomplie pour Mathieu Madénian. Du plus jeune au plus vieux, les sourires sont lisibles sur tous les visages.

« J’étais sur Internet, je lisais un article sur la découverte d’une exoplanète et au bout de 6 heures j’ai atterri sur Youtube en train de regarder un chien faire du vélo.  » T. VDB

L’entrée sur scène de Mathieu Madénian est soigneusement préparée par une mise en bouche par Thomas VDB en première partie. L’homme « au 10 000 CD » entraîne les spectateurs dans son univers et son quotidien drôle et déjanté. Drogue, sport, Internet, les thèmes sont variés et permettent à chacun de se retrouver au travers des histoires de l’humoriste. Envie d’apprendre à faire une photo de son arrière train pour répondre aux arnaqueurs d’Internet ? C’est au Paname Art Café que ça se passe, coaché par Thomas VDB.

Une fois la salle bien chauffée, M. Madénian fait son entrée. Cet humoriste a déjà parcouru un bon bout de chemin. C’est un vrai habitué de la scène et des studios : au théâtre, chez Drucker dans « Vivement dimanche prochain » ou encore sur Europe 1. Mais cela ne l’empêche pas de se produire régulièrement au Paname Art Café. Comme nombre de ses confrères il vient tester et améliorer ses nouveaux spectacles. Ces rendez-vous sont également l’occasion de traiter des sujets devenus délicats pour lui. C’est ainsi que le Front National revient sur le devant de la scène, au grand plaisir des habitués du Madenian’s Show. Le parti de Marine Le Pen n’est pas le seul à déclencher l’hilarité, la politique en générale, la mucoviscidose ou encore les couples sont autant de thèmes abordés dans chacun de ses spectacles.

« Quand j’ai le choix entre manger chez les Le Pen et faire n’importe quoi d’autre, je choisis de faire n’importe quoi d’autre. » M. Madénian

Son procès contre le Front National n’a fait que raviver le sourire de Mathieu. Il a des messages forts à faire passer et l’humour est certainement la meilleure des armes pour y parvenir. De cette discorde il n’en est ressorti que plus fort et elle n’a pas empêché son public de rester fidèle. La preuve, dans la petite salle de représentation, au sous sol du Paname Art Café, nombreuses étaient les personnes à avoir déjà vu l’humoriste sur scène. Et une fois de plus, les rires et la bonne humeur étaient au rendez-vous !

« J’étais dans un carré de vieux, de vrais vieux, ceux qui regardent leur mouchoir après s’être mouchés. » M. Madénian

Mathieu Madénian et Thomas VDB n’en sont pas encore là !
Retrouvez Mathieu Madénian au Paname Art Café. Pour les plus flemmards allumez votre télé ou votre radio et rendez-vous sur les ondes !

Youssoupha Diaby

Faut bien que quelqu’un le dise, et c’est Youssoupha Diaby qui s’y colle. La franchise avant tout et dans n’importe quelle circonstance : « Si tu as une crotte de nez ou une plume sur la tête je te le dirais », affirme le comédien. Mais même s’il considère le public comme une bande de copains, les sujets abordés dans ses sketchs sont un peu plus sérieux.

En une heure de spectacle l’humoriste casse les préjugés. Les blancs, les arabes, les noirs, les grands, les gros, les nains, tout le monde y passe. C’est une très bonne occasion d’ôter les idées préconçues et mauvais fondements que certains pourraient avoir. Rire des différences, de ce qui gêne dans notre société est certainement le meilleur moyen de s’accepter les uns les autres.
Du haut de son 1,80 mètre, ce n’est pas dans le basket mais dans l’humour que le jeune homme dépense toute son énergie, et c’est certain, il a choisi la bonne voie !

Voici maintenant 6 ans que le stand-up colle à la peau de Youssoupha Diaby. Il y a quelques années encore le comédien était stupéfait par les performances de ceux qu’il prenait pour exemple, Chris Rock ou Eddie Murphy. C’est avec sourire qu’il confie  » Au début j’étais impressionné de les voir tenir une heure sur scène, maintenant j’y arrive aussi. « 
Tout au long de sa carrière, Youssoupha Diaby a rencontré des habitués de la scène qui l’ont aidé et soutenu. Le Jamel Comedy Club, par exemple, a su l’apprivoiser et voir en lui un comédien talentueux.  » Ce sont mes grands frères, ils ont cru en moi «  affirme le jeune homme. La rencontre entre Kader Aoun, le créateur de la troupe et Youssoupha a eu lieu en 2007. Un an plus tard, l’oiseau prît son envol.
Le Woop’ tient également une place importante dans la vie de Youssoupha. Créé il y a deux ans, ce groupe de sept humoristes, bat son plein.

Pour que la formule opère avec le public, l’humoriste « essaie d’innover, de transmettre une nouvelle énergie pour que le spectacle ne soit pas fade ».
Si certains se demandent si l’on peut rire de tout, sachez qu’avec Youssoupha Diaby c’est possible. Pour cela rendez-vous le vendredi au Paname Art Café ou à l’Apollo Théâtre avec le Woop’.

« La comédie, c’est le meilleur truc qui me soit arrivé dans ma life  » Y. Diaby

La grande évasion théâtrale

Tony, Guismo et Nabil, respectivement Paul Séré, Booder et Wahid, sont en prison. Le plan : profiter de la visite de la ministre de la Justice pour obtenir une remise de peine. Leur clé ? Le théâtre. La littérature leur suffira-t-elle pour sortir du trou ?

Les trois détenus ne manquent pas d’imagination et leur quotidien carcéral est loin d’être monotone. Ils décortiquent le théâtre, l’écrivent, le jouent, l’expliquent et vont même jusqu’à le slamer. D’Alexandre Dumas, à Corneille et Shakespeare, ils passent en revue tous les grands auteurs et revisitent leurs pièces. Du talent, de l’humour, de bons comédiens et ni une ni deux, les  » trois mousquetaires  » se transforment en «  les trois Mustaphas. » 

La grande évasion, c’est réviser ses classiques théâtraux, mais aussi découvrir des faces cachées – voire attendrissantes – des trois comédiens. Booder enchaîne les rôles de femmes et devient tour à tour Juliette de Shakespeare ou la fille de l’Avare et quand Paul Séré devient Cid, Wahid c’est Roméo.

La grande évasion Les noms de Booder et Wahid évoquent habituellement le cinéma, Neuilly sa mère, Case départ. Mais en ce moment, c’est sur scène que le trio se retrouve. Les deux comédiens du Jamel Comedy club, Paul Séré et Wahid, se sont alliés à Booder pour une grande évasion théâtrale. Le spectacle est une réussite, l’histoire atypique et recherchée, replonge à la découverte du théâtre et à son essence même. Pour ceux qui n’aimeraient pas le théâtre, c’est le moment de se réconcilier avec cet art qui peut paraître dépassé. L’humour et la dérision sont les mots d’ordre dans ce spectacle. Avec La grande évasion, on s’instruit tout en s’amusant.

 

Si vous avez envie d’une petite soirée théâtrale par Paul Séré, Wahid et Booder, je vous conseille fortement d’aller à l’Apollo Théâtre du mercredi au samedi, à 20h.

Vous pouvez aussi retrouver leurs folles aventures pénitentiaires sur leur page Facebook.

 

Sangohan ou Super Akim Omiri

Akim Omiri n’en est pas à sa première performance. Depuis 2008 il foule les planches des cafés théâtre et Comedy Club en tous genres. Vous l’avez peut-être vu à la finale de la coupe du monde pour rire en 2010, au Jamel Comedy Club ou encore au Paname Art Café depuis 2011. Talentueux, drôle et exigent, le We Love Comedy Magazine n’a pas pu s’empêcher de le rencontrer. Confortablement installé dans les canapés du Paname, sirotant un verre, l’humoriste, auteur et comédien se confie.

Rencontre 

We Love Comedy Magazine : En référence à ton dernier spectacle  » Akim Omiri est super gentil !  » si tu pouvais avoir un pouvoir surnaturel, lequel serait-il ?

Akim Omiri : La téléportation, pour éviter les déplacements, les bouchons, le stress, les retards. Ca réglerait pas mal de problèmes. Puis, sur le plan écologique c’est mieux, je suis quelqu’un de très écolo.

WLCM : Ton super héros model ?

Akim O. : Sangohan dans Dragon Ball Z

WLCM : Concernant tes vidéos Youtude « Allez reviens  » – pour ceux qui ne connaissent pas, dans ces vidéos Akim s’est fait larguer et tente de récupérer  sa bien aimée en lui montrant qu’il a plus ou moins changé. A la fin de  » Allez reviens #8″ tu dis que tu joueras de la guitare dans la prochaine vidéo. C’est vrai ?Si oui, comment l’appréhendes tu ?

Akim O. : Monter sur scène pour faire rire ce n’est pas un problème. Mais monter sur scène pour être sérieux c’est plus compliqué. Chanter ce n’est pas comme faire de l’humour, là c’est du premier degré. Soit tu chantes bien, soit… Quand tu chantes il y a une émotion à transmettre, tu dois être toi même, ce qui n’est pas le cas avec l’humour.

WLCM : Dîner galant, t’es plutôt pizza ou restau ?

Akim O. : Si c’est LA fille avec qui je me sens bien et que je suis à l’aise : pizza. Je préfère l’inviter chez moi et lui préparer un bon dîner, c’est plus intime et plus valorisant que de l’emmener au restaurant, même s’il y a des chandelles.

WLCM : Quel est ton style de femme ?

Akim O. : Je n’ai pas vraiment de style de femme en particulier. Je ne peux pas dire que ce soit blonde ou brune, ça dépend vraiment de chaque femme. Je ne m’arrête pas au physique. Bien sûr que ça compte mais c’est l’intelligence qui prime. La bêtise ça rend moche. Les femmes que l’on peut voir dans les télé réalités par exemple, elles ont l’air tellement bêtes que finalement je ne les trouve pas sexy.

WLCM : Quel est ton passe temps favori ?

Akim O. : Monter sur scène et boxer. J’ai moins le temps maintenant à cause de mon travail de comédien mais j’aimerais reprendre les entraînements.

WLCM : En 3 mots, c’est quoi un mec stylé ?

Akim O. : C’est un mec qui soigne son apparence, qui ne se la raconte pas et qui est bienveillant (les filles, il est célibataire…)

WLCM : Si j’allume la musique de ton téléphone sur quoi vais-je tomber ?

Akim O. : Un peu tout. Du rap, de la folk, des musiques des 60’s, du R&B, de l’électro. A choisir j’aime bien les Beatles, le rap conscient comme Brav et Tiers Monde. Je sélectionne des musiques à écouter en fonction de mon humeur sur le moment

WLCM : Si tu étais une couleur, laquelle serais-tu ?

Akim O. : 14

WLCM : Non une couleur Akim… 

Akim O. : Bah oui le 14. C’est bien comme nombre parce que le 1 signifie être le meilleur, à la 1ère place et le 4 être le plus nul, c’est la place la plus ingrate.

WLCM : En dehors de finir 4ème, qu’est-ce qui t’effraie le plus ?

Akim O. : Perdre des proches

WLCM : Même pas peur des serpents ! Un cadeau d’anniversaire qui t’a marqué ?

Akim O. : J’ai offert deux robes à une ex petite amie.

WLCM : Tu les avais essayées avant ?

Akim O. : Bien sûr ! Ce qui faisait que j’étais encore plus content de les lui offrir !

Sur ces belles paroles, un peu d’attention, voici son actu, et elle est longue !

Akim poste ses vidéos « Allez reviens » tous les mercredis sur Youtube et il écrit pour le Golden Moustache, Ariane Brodier et le Show jaune.

Vous pouvez également le retrouver de temps en temps au Paname, le suivre sur Facebook, Instagram et Twitter.

 

Mise à jour par Kevin Razy

Kévin Razy se sert de l’humour comme arme de dénonciation d’une société fatiguée. Tabous, expériences personnelles et humour, telle est la recette pour passer une soirée réussie !

Alors que le public attend patiemment que le spectacle commence, la lumière s’éteint et une voix retentit. Elle raconte l’étrange histoire de … Harry Potter ! Rien à voir avec Kevin Razy mais  » c’est stylé comme intro.  » Les rires se font entendre avant même la première vanne. Puis, s’ensuit l’histoire de … Kevin Razy. Mauricien né à Paris, il nous fait découvrir ses origines et la langue créole aussi bien que la cité du chaperon vert, où il a grandi, à Arcueil. Qu’en dire ?  » L’accent créole antillais est moitié français, moitié trans  » et être une racaille qui habite à la cité du chaperon vert c’est bof niveau crédibilité.

Moqueur mais modeste, il nous entraîne dans ses souvenirs d’enfance, partage ses expériences et joue sur l’auto dérision. A le voir sur scène on pourrait presque penser que Kevin Razy a été imitateur dans une vie antérieure. Il mime  sa sœur – qui est pour lui une grande source d’inspiration – et beaucoup d’autres personnages tels que les mangas, Denver le dinosaure, le paradis, l’enfer, les journalistes… A travers ces derniers, il revient sur les attentats de janvier 2015. En regardant les informations, à cette époque, les journalistes semblaient être du côté des terroristes  » l’épicier de l’hyper kascher est actuellement planqué dans le placard qui se situe en dessous des steaks, attention la porte galère un peu … « 

Il aborde des sujets tabous – la manipulation par les médias, les décisions gouvernementales l’image que nous renvoie la société de nous même – pour les mettre à jour. Après tous les événements qu’a connus la France, Kévin rappelle que même si tout n’est pas rose, il faut voir le verre à moitié plein et pour ça il doit être rempli d’une bonne dose d’humour.

Maintenant à vous d’être à jour, rendez vous à l’Apollo Théâtre, les jeudis, vendredis et samedis à 20h00. Vous pouvez aussi retrouver Kévin sur Youtube et suivre toute son actu sur son site internet, Facebook, Twitter et Instagram.