Le Digital au cœur des nouveaux business model !

pressefutur-257669Le 23 novembre dernier se tenait pour la 10eme année le Salon de la presse au futur à Paris. De nombreux exposants dans le domaine du digital, de l’imprimerie ou bien de la diffusion avaient fait le déplacement ainsi que de nombreuses conférences étaient organisées.

L’une d’entre elle « y a-t-il l’émergence d’un nouveau modèle économique grâce à digital ? » rassemblait trois directeurs de grands groupes de médias français : Corinne Denis, Jean-Charles Falloux et Olivier Gerolami.

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Corrine Denis, Salon de la presse au futur Crédit : Camille Carrara

A l’heure où la presse papier est en crise, les journaux innovent et se numérisent afin de lutter contre les Pure Player et les réseaux sociaux. Corrine Denis directrice du numérique et du développement des revenus de Lagardère Active soutient cette idée.  Le groupe possède une sphère multimédia et des marques fortes : en effet on recense plus de 15 marques digitales de presse, radio et télévision sur des thématiques diversifiées (Elle, Dictissimo, Europe 1, Télé 7 jours…). Avec 15 000 visiteurs uniques, 70 000 cookies mensuels et 120 000 données par jours, le groupe Lagardère est obligé de se mettre au digital. Une stratégie depuis deux ans a été mise en place pour faire face aux changements majeurs de notre écosystème. Le business model du groupe a pour objectif principal d’obtenir une croissance de la part du digital, du chiffre d’affaire et d’améliorer la rentabilité. Pour cela le numérique autour de leurs marques sont développés, une diversification des revenus est mise en place.

Jean-Charles Falloux, directeur digital Média des innovations technologiques du groupe les Echos mise sur un tout autre business model. Premièrement, il souhaite optimiser la performance économique de leurs produits digitaux existant. Il s’inspire alors du mode d’organisation des Startups, réduit leur dette technique et optimise leur potentiel de revenu. Jean-Charles Falloux porte un point d’honneur au travail fournit par les Big data. Il souhaite mieux valoriser le potentiel business de leur data, d’après lui c’est «une mine d’or encore inexploitée ou du moins pas assez». Toute une analyse est réalisée sur les informations perçues par les Data Clients et Data produits afin de les exploiter de la meilleure façon qu’il soit. Lors de la conférence Jean-charles Falloux a déclaré « La data clients et la data produits, est un cordon ombilical entre nos clients et le groupe ». Grâce à cela il développe de nouveau relais de croissance. Ils utilisent les services aux entreprises, la data comportementale on line, explorent de nouveaux formats éditoriaux (Newsletters, vidéos, podcats) et surtout profite des réseaux sociaux pour atteindre de nouvelles potentielles clientèles.

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Salon de la presse au futur Crédit : Camille Carrara

Oliver Gerolami, président directeur général du groupe sud-ouest est perçu comme un « spécialiste de l’économie numérique aux qualités managériales reconnue » et est capable de « créer des revenus significatifs à partir de l’exploitation numérique ». Le business model du groupe Sud-Ouest n’est pas si différent que  celui des Echos ou de Lagardère. Olivier Gerolami contrairement à ses deux confrères « pense que les GAFA sont plus des partenaires que des concurrents » et travaille beaucoup avec. Comme il l’a soutenu durant la conférence, Jean-Charles Falloux affirme : « dans un monde aussi changeant la diversification de nos revenus est vitale ». En effet le monde du digital empiète très largement les autres moyens de communication par exemple à travers le papier. C’est pourquoi les grands groupes français sont obligés de revoir leur business model pour faire face et se numérise considérablement.


Article : Camille Carrara
Vidéo : Camille Carrara