Archives de catégorie : Musique

A$AP Rocky : l’influenceur d’une génération de rappeurs ?

Rappeur incontournable de New-York, A$AP Rocky a su apporter un vent de fraîcheur dans le rap au début des années 2010 avec un style bien à lui, tant au niveau vestimentaire que musical. Invité de l’émission de Viceland, Desus and Mero, en avril dernier, le fondateur de l’A$AP Mob a pu se confier sur son ressenti au sujet de son influence dans le rap. On a ainsi pu découvrir qu’il n’a pas de mal à se considérer responsable du retour de la mode dans le hip hop et qu’il estime que sa musique influence de nombreux jeunes rappeurs actuels.

A$AP Rocky : manque de modestie ou simple objectivité ?

Avril 2018, A$AP Rocky était donc au micro de l’émission Desus and Mero. L’artiste a alors pu être interrogé sur l’importance qu’il accorde à son style et à la mode, sachant que cet aspect de sa personnalité a été fortement relevé tout au long de sa carrière. De plus, A$AP Rocky peut se vanter d’une belle carrière de mannequin, ayant même pu collaborer en tant qu’égérie de campagne pour la prestigieuse maison Dior en 2016. Pour lui, la mode est un élément indispensable dans sa carrière et le style doit forcément se démarquer si on veut réussir dans la musique,  plus particulièrement dans le rap : « J’ai l’impression que pour entrer dans le game, vous devez avoir des dreadlocks, des dents en or et du charisme. Vous devez avoir le sens du style. Tout le monde essaie au moins d’en avoir un, non ? » 

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C’est à ce moment que l’artiste est revenu sur son rôle quant au retour de la mode dans le rap et aux nouvelles collaborations désormais possibles entre rappeurs et marques de streetwear, voire même de haute-couture : « Avant ma génération, il y avait des rappeurs qui s’intéressaient à la mode et tout ça, mais c’était seulement Kanye ou Pharell, Puff Daddy avant eux. On a ramené la mode dans le hip-hop ». 

Lord Pretty Flacko influence-t-il toujours le game US ?

La mode, c’est un fait. Mais la musique en est un autre. Concernant son influence, le rappeur de New-York a une idée bien précise : « La mode mise à part, juste ma façon de moduler ma voix, juste les nuances ou mes sélections de beats, même la façon dont je produis les morceaux, j’ai l’impression que beaucoup de gamins qui débarquent maintenant ont hérité de ça ». Une chose est sûre, la musique de Rocky continue d’influencer et il est fort probable que les rappeurs d’aujourd’hui aient évolué avec ses sons. 

Article initialement publié sur Booska-p.com

L’industrie musicale et ses multiples révolutions

La musique, on en écoute tous. Elle est partout : dans notre voiture, notre téléphone ou encore lors de soirées. En tant que consommateurs, on est loin de s’imaginer ce qui fait fonctionner cette grande industrie. A l’ère d’internet, du téléchargement illégal et du streaming, comment l’industrie musicale évolue-t-elle ?

L’ascension du disque

Il faut dire qu’entre les années 1980 et la fin des années 1990, l’industrie musicale connaît ses plus beaux jours. En commençant par la cassette, et le vynile, qui à eux seuls, ont partagé, de manière plus ou moins égale, toutes les parts du marché durant les années 80. Mais le vynile se voit vite remplacé par le CD (compact disc), arrivé quelques années plus tard. En moins d’une décennie, le disque connaît une véritable hégémonie et s’impose avec plus de 95,5% de part du chiffre d’affaire de l’industrie phonographique. A l’âge d’or du CD, entre 1990 et 1998, l’essentiel de la production phonographique est déjà assuré en France comme dans le monde par les labels indépendants et majeurs : Universal Music, Polygram, EMI, CBS Records, BMG Entertainment ou Warner Electra Atlantic Records. De manière fulgurante, la cassette disparaît.

L’arrivée d’internet ou le bouleversement de l’industrie phonographique

Au début des années 2000, l’arrivée d’internet chamboule totalement l’industrie musicale, mais surtout celle du disque. Alors qu’il occupe le monopole des ventes depuis les années 1990, en un lustre, le CD chute de manière vertigineuse en un lustre. En cause : Les MP3 et mobiles amenant aux téléchargement illégaux et les partages P2P (envoi de musiques de particulier à particulier via les téléphones portables). Petit à petit, la consommation de musique physique diminue pour laisser place au streaming et au téléchargement légal sur internet. Les MP3, mobiles et autres engins technologiques envahissent notre paysage et pour de plus en plus de profils, il est désormais plus simple de consommer la musique de manière digitale plutôt que d’acheter des albums en physique. De plus, les services de consommation vidéo commencent à voir le jour et à prendre de plus en plus de place : c’est le cas de Youtube et  Dailymotion. L’industrie du disque rencontre donc une forte crise en 2002, puis en 2007, avant de se stabiliser voire de voir ses ventes augmenter depuis quelques années.

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Quand le streaming relance l’industrie

C’est dans les années 2013 et 2014 que l’industrie phonographique et surtout celle du disque connaissent une nouvelle croissance. Grâce aux services de streaming et aux abonnements payants, un nouvel essor est apporté à ce marché dégringolant. Les téléchargement illégaux restent un combat pour l’industrie musicale mais ont considérablement baissé grâce aux nombreux services de stream émergents : Apple Music, Deezer, Spotify, Soundcloud ou encore Tidal. C’est cependant à partir de 2015 que l’industrie musicale fait enfin état d’une nouvelle croissance et respire pour la première fois depuis 1997.

2016 : la « révolution » musicale

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On peut le dire : le streaming a littéralement relancé le marché mondial de la musique. En cinq ans, le nombre d’abonnés payants aux plateformes de stream est passé de 8 à 68 millions. Parallèlement, l’industrie du disque a connu une progression de 5,6% en 2016. Un véritable exploit pour un marché connaissant une forte crise depuis des années. Grace aux services comme Deezer, Spotify, Apple Music ou le plus récemment devenu payant Soundcloud, l’économie musicale est relancée. A ce jour, le streaming représente plus de 58% du chiffre d’affaire mondial de l’industrie phonographique. En seulement un an, les abonnements payants ont progressé de plus de 60%.

En 2016, la fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI) enregistre un chiffre d’affaires de 15,7 milliards de dollars et une croissance de 5,9% : soit l’ascension la plus importante enregistrée depuis 1997. Malgré cette impressionnante progression, le chiffre d’affaire mondial reste inférieur d’un tiers à ce qu’il était au début des années 2000. Le chemin est encore long pour assurer prospérité aux producteurs et surtout aux artistes.

Top 5 de la nouvelle graine du hip hop mondial

Avec l’arrivée d’internet et la « démocratisation » du hip-hop, la scène rap s’agrandit de jour en jour et touche de plus en plus de monde. Il est beaucoup plus simple désormais pour les nombreux artistes de se créer leur petite notoriété à travers les divers réseaux sociaux. Malheureusement, nous parlons beaucoup des mastodontes de ce rap game, et pas assez de ceux qui aimeraient s’y imposer. Voici un top 5 des artistes hip-hop à découvrir impérativement !

1. Tory Lanez – B.L.O.W

Repéré par Sean Kingston en 2009, Daystar Peterson, plus connu sous le nom de Tory Lanez, c’est LA flèche montante du hip-hop aujourd’hui. Le rappeur et chanteur R’n’B de 24 ans originaire de l’Ontario a mis tout le monde d’accord avec « Say It » et « B.L.O.W » sortis en 2015. Multi-facettes, Tory Lanez est rappeur, chanteur, compositeur, interprète, et même styliste. Il a notamment collaboré avec de grands noms de la scène rap US, tels qu’A$AP Ferg, Meek Mill ou encore G-Eazy. Souvenez-vous de lui !

2. Playboi Carti – What

Connu également sous le nom de Cash Carti, Playboi Carti c’est le mec à suivre en ce moment. Originaire d’Atlanta, il fait partie de cette nouvelle vague de rappeurs bien destinés à s’imposer et à révolutionner le rap d’aujourd’hui. Avec plus de 330 000 abonnés sur instagram, il est autant apprécié pour son image que pour sa musique. Le petit protégé d’A$AP Rocky et membre d’Awful Records s’apprête à sortir sa première mixtape qui portera le nom de son diminutif : Cash Carti.

3. Rich the Kid – I just might

Originaire d’Atlanta aussi, Rich the Kid est le troisième rappeur à suivre de notre Top 5. Depuis 2014, on peut dire qu’il est l’un des rappeurs et producteurs les plus influents de sa génération. Il a notamment collaboré avec des pilliers de la New Wave du rap US : Young Thug, Wiz Khalifa, Fetty Wap, Soulja Boy, DJ Carnage et même Franck Ocean. Depuis mars 2016, le rappeur a même son propre label : Rich Forever Music. Comme Play Boi Carti, Rich The Kid entretient son image à travers LE réseau social du moment : instagram, où il comptabilise plus de 810 000 abonnés.

4. K Camp – Cut Her Off ft. 2 Chainz

Passioné de rap depuis ses années lycées, c’est avec ce titre sorti en 2014 en featuring avec le décalé 2 Chainz que K Camp s’est fait connaître du grand public aux Etats-Unis. Cependant, le rappeur et producteur américain de 26 ans a du mal à se faire un nom outre-atlantique. Il a pourtant collaboré avec de nombreux artistes de renommés tels que Lil Wayne, Fetty Wap ou encore Juicy J.

5. Yung Lean – Highway Patrol

Né à Stockholm, le rappeur suédois entretient son engouement pour le rap depuis sa tendre enfance. Présent depuis un lustre déjà, le rappeur de 20 ans seulement a décollé après une première mixtape « Unknown Death 2002 » sortie en 2013. Le titre « Kyoto », comptabilise plus de 20 millions de vues sur Youtube. Inspiré par le hip-hop des années 90, Yung Lean fait partie des jeunes rappeurs à suivre.

(article initialement publié sur le web-magasine de TRENDS periodical)

YG accepte de chanter à l’investiture de Donald Trump à une seule condition…

Dans quelques heures, Donald Trump sera installé sur le siège le plus important des Etats-Unis : celui de son bureau à la Maison Blanche en tant que nouveau président.  Alors qu’il doit déjà se frotter les mains, nous sommes nombreux à évoquer un avenir incertain quand à son mandat et ses conséquences. Alors que les cérémonies de Barack Obama étaient gorgées d’artistes internationaux, Donald Trump peine à rassembler pour venir célébrer sa victoire. Et certains artistes ne semblent plus se contenter de refuser : c’est le cas du rappeur activiste YG.

Fort est de constater que nombreux sont les rappeurs, artistes et personnalités s’étant formellement opposés à sa candidature : Eminem, Adele, Mac Miller, De Niro, Pusha T… Et parmi les premiers, YG. Impossible d’oublier l’air de son fameux titre FDT (Fuck Donald Trump) sorti en avril et devenu un hymne anti Donald Trump allant au-delà des frontières.

Engagé, le rappeur californien n’hésite jamais à dénoncer les bavures policières et les discriminations raciales particulièrement fréquentes dans certains états du continent outre-atlantique. Fin octobre, il dévoilait One Time Comin’, en hommage aux victimes de violences policières.

Quand il s’agit de chanter à la cérémonie de bienvenue du nouveau président américain, on pense tous connaître sa réponse…

… Mais c’était sans compter sur la répartie provocatrice de la relève du rap West Coast Young Gangsta et de ses convictions inébranlables. Dans un tweet paru ce dimanche 15 janvier, il affirme accepter venir chanter à l’inauguration du président élu à une seule condition : interpréter son percutant FDT (Fuck Donald Trump) pour la somme de 4 000 000 de dollars.

On se cotise ?