Le mobile journalisme ou le journalisme du futur

Êtes-vous Mojo? Voici la question que l’on se pose. Mais c’est quoi le MOJO? C’est la recette de BFM Paris. Depuis sa création en 2016, la chaîne demande à ses journalistes de tourner au smartphone. 

Fini la Betacam, bienvenue aux smartphones. Aujourd’hui on peut tout faire avec. C’est pourquoi, les rédactions l’utilisent pour faire leurs reportages. 

BFM Paris est l’exemple de cette nouvelle méthode. Chaque reporter part sur le terrain seul. Ils doivent donc gérer le kit avec le cadrage, le son et et bien sûr écouter leur interlocuteur en cas d’interview. Vous vous demandez peut-être, mais comment cela est-ce possible? Et bien tout simplement car le kit est léger et surtout facile à manier. Exemple en manifestation, il est souvent compliqué de sortir une grosse caméra sans ne pas passer inaperçu. Avec l’iPhone aucun problème, le journaliste est très discret.

Autre avantage du smartphone, son moindre coût. Moins cher à l’achat qu’une caméra classique. Il ne nécessite pas la location d’un faisceau satellitaires pour retransmettre en direct ce qui est filmé, tout se fait directement depuis l’application (DMNG APP ou MOJO Pro).

Par conséquent, on ne peut pas sortir en reportage qu’avec un iPhone. Il faut l’équiper. C’est à dire, premièrement avoir un stabilisateur pour ne pas avoir des images tremblantes. Mettre une carte son pour pouvoir réceptionner dans les écouteurs le son du micro directement transmit par l’émetteur. Et surtout poser un socle sur le kit, pour pouvoir le fixer à un trépied afin d’avoir des images stables. 

Il y a tout de même des inconvénients. Selon Alexis Delahousse trois événements ne sont pas adaptés à un tournage au smartphone : le sport (car il n’est pas possible de zoomer), les meeting politiques (la batterie du téléphone ne tient pas la durée des discours) et les événements tournés la nuit, en raison de la qualité insuffisante de l’image dans l’obscurité.

Le mobile journalisme n’est pas encore adapté à toutes les situations. Il faudra encore du temps avant qu’il ne s’installe dans toutes les rédactions.