Bien plus qu’une stagiaire, une journaliste

Mes missions :

J’ai commencé mon stage le 3 décembre 2017 et je l’ai fini le 30 mars 2018. A BFM Paris, chaque journaliste est polyvalent, c’est à dire qu’ils peuvent tous être emmenés à faire du desk, du reportage ou de la présentation. Pendant ce stage, j’ai donc eu la chance de toucher a beaucoup de domaines. 

En arrivant à la rédaction, j’ai commencé par travailler avec ma tutrice de stage Pauline Ranger en charge des prévisions. 

Il m’était demandée de faire du calage de sujet et de trouver des idées de sortie pour Noël et le Nouvel An. Je l’ai aussi accompagné à plusieurs reprises en réunion pour faire une sorte de conférence de rédaction. Au début mon stage était plus tourné dans le but d’aider ma tutrice aux prévisions. Puis assez rapidement, je suis partie en reportage sur le terrain. 

Mon premier reportage qui est passé à l’antenne date du 13 décembre 2017. 

Je m’en rappellerai toujours de ce jour où ma tutrice m’a dit de chercher un sujet pour pouvoir partir en reportage. Coup de chance, je suis tombée sur une étude qui concernait les personnes qui refusaient de prendre un travail en raison de sa distance (Ile de France). Je suis donc partie interviewer une personne capable de m’en parler puis après je suis partie faire des micros-trottoirs pour avoir l’avis des parisiens. Je pense que je n’ai jamais autant tremblée de ma vie à l’idée de partir en reportage. J’avais ce stresse de me dire que j’allais passer à la télévision et qu’il ne fallait en aucun cas les décevoir. Finalement quand je suis arrivée à la rédaction, mon reportage était correct pour un tout premier et puis de toute façon j’avais 4 mois pour progresser. 

Mon premier sujet filmé puis monté par moi même, date du 30 décembre 2017. 

Mon rédacteur en chef, Fabien Cazeaux voulait que j’aille faire un reportage à la fête foraine de la Villette, je suis donc partie seul interviewer l’organisateur et faire des micros-trottoirs de personnes venues à la fête foraine. Une fois fini, je suis rentrée à la rédaction et ma mission était de monter mon sujet. Ce n’était pas facile pour moi, puisqu’à l’EFJ nous n’avions pas vraiment encore appris. Finalement, une fois le sujet monté et voicé après plusieurs reprises, il est passé le lendemain à l’antenne. J’avais encore beaucoup de choses à apprendre à propos du montage et surtout de la voix journalistique. 

En un mois de stage 8 reportages à mon nom sont passés à l’antenne. Une belle réussite pour moi qui ne suis qu’en deuxième année de journalisme. 

J’ai eu la chance de faire JRI pendant plusieurs directs pour BFM Paris mais aussi pour BFM TV. Je pense même que le direct est ce que j’ai le plus aimée car c’est cette petite pression qui donne de l’adrénaline et l’envie de bien faire.

Au total, je suis partie une quarantaine de fois en reportage pendant tout mon stage mais ce n’était pas toujours facile. J’ai dû travailler pendant la crue, la  période neigeuse sans oublier le grand froid. Non BFM Paris ne traite bien sûr pas que de la météo, mais elle prend une grande place dans le média.

Il y a des journées où je devais sortir faire des images de crue, de la neige, du printemps, des nids de poule, pour pouvoir produire un « sans commentaire ». C’est sans doute la chose que j’ai le moins aimée faire et pourtant, cela m’a beaucoup aidé à progresser en cadrage. Aujourd’hui je peux dire que je filme bien mieux qu’au début de mon stage.

J’ai aussi eu l’occasion à plusieurs reprises de m’exercer aux duplex. Un exercice compliqué mais qui avec de l’entrainement devient tout de suite plus simple. Mon objectif pour mon prochain stage est de me perfectionner encore plus et de réussir à en passer au moins un à la télévision. 

Les reportages qui m’ont le plus marqué sont pour la plupart ceux que j’ai fait avec Florian Chevallay : Il y a par exemple, celui ou j’ai dû aller à Noisy Le Grand pendant la période de crue. Pour filmer le direct, nous devions nous mettre dans une barque et on avancés sur l’eau grâce à l’aide des pêcheurs qui nous poussaient.

Je suis ressortie de ce reportage avec les pieds trempés, mais c’était une expérience unique. Un autre dans le même style mais cette fois ci ce n’était pas la crue mais la neige. Nous étions à Melun et le but était de filmer le salage des rues, mais c’était très compliqué car la batterie de l’iPhone ne résistait pas au froid et nos mains non plus… 

Dans ma dernière semaine de stage j’ai aussi fais un reportage assez intéressant. Nous sommes partis dans un camp de migrant à Aubervilliers pour avoir les réactions d’une école et d’une salle de sport en plein coeur de ce camp. Pour eux la situation n’était plus possible. C’était donc très éprouvant pour nous de les écouter.

J’ai aussi fait des reportages assez plaisants. Par exemple avec Dah Magassa, nous sommes parties faire de l’escalade nouvelle génération dans une salle à Sainte Geneviève des Bois. Nous avons aussi étaient émerveillées par un reportage sur la beauté du festival du Merveilleux. Pour ce genre de reportage, il est important de les rendre visuels pour donner envie aux téléspectateurs de s’y rendre. Il est donc nécessaire de soigner ses plans d’illustrations.

A BFM Paris, la spécificité c’est que les journalistes partent la plupart du temps seuls en reportage. Plusieurs fois ça a été mon cas. Les deux reportages qui m’ont le plus plu sont tout à fait différent. Le premier était la visite d’une exposition organisée par Lilian Thuram, le célèbre joueur de foot. J’ai donc dû l’interviewer ce qui était très intéressant et intimidant pour moi.

Dans un autre style, cette fois ci je ne suis pas partie en reportage dans une exposition mais à Meaux, au pied d’un pont où la crue de la Marne a laissé une étendue de déchets. Après une heure de transport aller et retour, j’ai transmit mes rushs pour les donner à une journaliste qui allait monter mon sujet. Il est passé le lendemain à l’antenne.

Je suis partie plusieurs fois en conférence de presse. J’en ai fait deux avec ma tutrice de stage Pauline Ranger, une sur le salon de l’agriculture et une autre sur Mai 68. Ma mission était de faire des plans de la conférence et à la fin, nous devions faire une interview donc j’étais la JRI et ma tutrice la rédactrice. Une fois fait, il fallait que je monte un OFF + SON.

Pendant une journée, j’ai pu suivre Elodie Messager qui était à la présentation. Je l’ai aidé à faire ses lancements, coming… C’est un travail assez intense car il faut aller vers l’essentiel puisque l’enregistrement se fait à 17h30 pour le 18h. Durant mon stage, j’ai donc même pu suivre le quotidien d’un présentateur. Ce que je rêve de devenir depuis mon enfance. 

Chaque matin sur BFM Paris,  Thomas Pernette est en duplex. Pendant 3 jours, j’ai pu le suivre et le filmer pour les directs. C’était une expérience très constructive et ludique. 

J’ai aussi eu le plaisir de partir en tournage de Paris Tendance et Paris Week-end avec Valérie Amarou et Séga Kanouté. 

C’est l’une des seules émissions sur BFM Paris qui est filmée avec une caméra. Ce tournage m’a donc permit de réviser les bases de la caméra, même si ce n’était pas l’enjeu de mon stage. 

A la fin de mon stage, le journaliste Séga Kanouté m’a lancé un défi. Celui de monter un sujet par jour pour perfectionner mon écriture, ma voix mais aussi mes techniques de montage. Une fois le mois terminé, c’était l’heure pour lui de me faire le bilan de tout mes sujets. Résultat j’ai fait une vingtaine de sujets en un mois, j’ai beaucoup progressé en écriture, mes phrases sont beaucoup plus courtes, le montage est acquis et la plupart du temps mes constructions de sujet sont corrects. Il faut juste que je progresse pour poser ma voix, c’est sans doute la chose la plus dur en télévision et cela prend du temps.

Le métier de journalisme ce n’est pas que de la course à l’information, c’est aussi un métier humanitaire ou le contact avec les personnes est primordial. Parfois les gens se confient, craquent, rigolent, pleurent de joie… c’est vraiment un métier passionnant. 

Mon bilan :

Ce stage de quatre mois à BFM Paris, a donc conforté mon choix de devenir reporter et plus précisément mon rêve, celui de devenir présentatrice d’un journal télévisé.

Durant ce stage j’ai pu, apprendre le métier de journaliste télé.

En travaillant dans la rédaction de BFM Paris, il m’a surtout été demandé de savoir utiliser le logiciel Dalet puisque c’est à partir d’ici que tout se fait dans la rédaction, une expérience très constructive si par la suite je souhaite travailler en télévision. 

Ma plus grande réussite est d’avoir réussi à produire plusieurs sujets toute seule, c’est à dire en le calant le matin puis en allant sur le terrain le tourner puis rentrer à la rédaction le monter. Je suis aujourd’hui plus autonome et je me sens plus capable de faire mes démarches seules.

Si je devais changer une chose dans mon stage ce serait peut être, que j’aurai plus dû travailler avec ma tutrice mais je ne regrette en aucun cas d’avoir fait du reportage car c’est à la base ce que je veux faire plus tard. J’aurai peut être dû faire plus de sujet dès le début comme j’ai fait durant le mois de mars. Je pense que je n’ai pas assez profité de l’occasion d’avoir un stage comme celui là où on me laissait faire beaucoup de choses, je ne pouvais pas rêver mieux c’est sûr.

Pour mon prochain stage, il sera nécessaire que je fasse encore des progrès en rédaction, que j’approfondisse plus les sujets d’actualités. Et aussi que j’essaye de travailler ma voix. 

Ce stage, c’est celui dont j’ai toujours rêvé. Il a été exceptionnel, j’espère encore plus m’épanouir dans mon prochain stage.