Fabrice, le chasseur de rats

Chaque matin, Fabrice se lève avec le même objectif, celui d’aller chasser des rats. Le métier de dératiseur est aujourd’hui très convoité. Pourtant, il reste un mystère pour beaucoup de personnes.

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“Je n’aime pas tuer des petites bêtes mais je n’ai pas le choix, c’est mon métier”

 

Depuis 10 ans, Fabrice, est dératiseur.  Avant de faire ce métier, il était informaticien. Après de longues années, passées devant son ordinateur, il a troqué son costume. “Dans ce travail, j’ai ma liberté, certe mon métier ce n’est pas une passion. J’ai intégré Sérénité 3D, il y a 6 mois et je m’y me sens bien. Dans d’autres boîtes où j’ai travaillé, j’étais traité comme un chien, ici, ils sont reconnaissants de mon travail”. Une simple formation a alors suffit à Fabrice pour être dératiseur. Le reste du métier il l’a appris sur le terrain.

Il est 8h. C’est le début de la journée pour Fabrice. En général, un dératiseur commence tous les jours à cet horaire mais il ne sait jamais à quelle heure sa journée se termine. Certains coups de fils en urgence, peuvent changer le cours de son emploi du temps. “On court tout le temps d’un endroit à un autre. Le but de ce métier c’est vraiment d’aider les personnes dans leur désarroi” affirme Fabrice.

Pour aider les dératiseurs à gérer au mieux leur journée, l’entreprise a mit en place une application où toutes les interventions sont inscrites. Il suffit donc simplement de se connecter et le début de la journée peut commencer.

Une fois équipé d’une combinaison de protection et de gants épais. Fabrice monte dans son camion tel “un pompier de la dératisation” et part au secours des plus nécessiteux.

La mission du jour, se rendre dans l’ensemble des restaurants Bocamexa pour faire une vérification de la sanitation. La journée de Fabrice sera courte aujourd’hui car il n’y a que quatre restaurants Bocamexa à Paris. Tous ont été au moins une fois touchés par des rats. La nourriture épicée les attire. Il est donc important d’effectuer des vérifications chaques mois pour éviter qu’il n’y en ai plus à fur et à mesure. Pour cela, l’entreprise a signé un contrat avec Sérénité 3D.

Généralement, le matin l’entreprise gère les grandes infrastructures avec un contrat et l’après-midi est plutôt dédiée aux particuliers qui ont par exemple passé un appel le matin.

“Dératiser, c’est mener une enquête”

 

Il y a quatre étapes pour mener à bien la dératisation d’un lieu. La première est l’identification des itinéraires en cherchant les traces et les déjections des nuisibles. Ensuite, il faut poser des postes d’appâtage c’est à dire des boîtiers noirs en plastique qui contiennent un poison aromatisé aux goûts des rats. Les boîtes, devront être disposées en carré puisque les rats longent les murs.

 

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Boîtier servant d’appât aux rats

A la suite de cette étape, il faudra déterminer, le nouvel appâtage des postes en ciblant leur arôme préféré. Et une fois la population éliminée, les trous devront être rebouchés pour éviter que d’autres rats reviennent.

Une intervention dure entre 20 et 30 minutes. En moyenne, il faut 3 semaines pour qu’un rat rentre dans une boîte où il y a du poison. “Les rats sont assez intelligents. Il m’est arrivé d’en voir certain sauter par dessus les boîtes car ils ne l’avaient jamais vu dans leur passage. Ils savent qu’on veut les piéger”.

“En 10 ans, je n’ai vu qu’un rat dans mes interventions”

 

Non ce n’est pas une blague. Tout au long de sa carrière Fabrice n’a croisé qu’un seul rat, il a d’ailleur été traumatisé par cette rencontre. A l’époque, il travaillait dans une autre entreprise. Il était parti faire une intervention dans une cave d’une cité.

“En poussant une poubelle je me suis retrouvé nez à nez avec une maman rate et son petit dans la bouche. En me voyant, elle est partie en courant et qui est arrivé en renfort, son mari, un rat énorme. Quand j’ai vu son poil et sa queue se hérisser, j’ai compris que ce n’était pas bon signe et j’avais raison car le rat a voulu me sauter dessus mais heureusement je l’ai évité et l’ai tué sur le moment”.

Un métier à risque et peu rémunéré…

 

Les dératiseurs sont quotidiennement exposés à des produits chimiques. Pulvériser des insecticides a des répercussions sur leur santé. Ils sont régulièrement touchés par des problèmes respiratoires.

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Matériel nécessaire à un dératiseur pour partir en intervention

Le salaire moyen d’un dératiseur est de 1500 euros, il peut aller jusqu’à 2000 euros.

Fabrice sait que c’est le prix à payer mais ça ne l’empêchera pas de continuer sa quête aux nuisibles.

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